Version imprimable L'autocensure

c'est çui qu'y dit qu'y est

"Les seuls combats perdus d'avance sont ceux que l'on renonce à mener"
Kropotkine, prince et anar
Les différentes controverses qui ont lieu tant dans les blogs que dans la presse sur des domaines très sensibles comme le racisme, la religion, l'Histoire officielle, la politique étrangère ou européenne, les pratiques sexuelles déviantes -déviant de quoi on se le demande?de la position du Missionnaire? ont toutes un sacré point commun: leurs auteurs - et celui-ci comme les autres- s'astreignent à une certaine retenue et donc une retenue certaine afin de ne pas franchir la ligne rouge.



Que pouvons-nous craindre?
Dans le cas des blogs, une avalanche de commentaires haineux ou méprisants, être sacqué des liens des blogs que l'on aime..
Ou l'approbation éblouie de ceux avec qui on ne voudrait surtout pas avoir affaire.
Au pire, être viré par son hébérgeur soucieux de ne pas être condamné par la loi x et y
.
Dans la presse, c'est encore plus simple: le rédac'chef te passe un savon coco ou va même jusqu'à supprimer ton article, sinon ton édito.
L'autocensure est toujours là, même dans nos sociétés dites de liberté:
on se censure par peur.
Ainsi, combien de photographes de guerre au Vietnam et dans des conflits plus récents restaient cantonnés dans les hotels et refilaient leurs appareils à des gamins du coin pour aller faire leurs clichés dangereux à leur place (je ne parle pas de l'Irak) ; à cause de la loi anti-diffamation qui cloue le bec à presque tout journalisme d'investigation.

On s'autocensure par intérêt:
-dans les blogs , pour provoquer un tas de commentaires (t'as vu mon article? 62 commentaires alors que ta merde en fait que 18) et se faire syndiquer.
-dans la presse:combien de journalistes ne font que réécrire les filets d'agence de presse ou les articles prémachés par les "relations presse" de telle boîte qui en échange saura retourner l'ascenseur sous forme de voyages offerts, de places aux concerts ou carrément d'enveloppes dans ton hotel
- dans la vie, parce qu'il existe tant de codes sociaux, qu'ils soient vestimentaires , comportementalistes, vocaux, amoureux, familiaux... la pression du conformisme y compris le conformisme de l'anticonformisme font que l'on est vite catalogué... et qu'une des choses les plus dures est bien de sortir du catalogue dans lequel les gens te mettent.
Alors, si on travaillait un peu à repousser les limites de cette autocensure?


boutons de shplouc


Commentaires

on*

trés interressant ton article

ça résume bien la situation

sortir du catalogue oui , mais à quel prix ?

avoir un langage honnête et franc oui mais à quel prix ?

la liberté à toujours un prix

celle qu'on se donne aussi

mais quand on veut "être " tout simplement  ça implique de la perséverance dans tous les combats justement !

courber l'échine est évidement bien plus façile

être serait dans ce cas un effort à faire ?

dur constat ...

 

facettes | Le 23/02/2005 à 01:59 | [^] | Répondre

Re: on*

Salut facettes (un nom bien choisi)
la liberté n'est évidemment que celle que l'on ose se donner. Même si elle est toujours moindre que celle à laquelle on prétend, elle demeure pour certains comme un aiguillon de rigueur et de respect pour sa propre identité.
Le problême du social est qu'il nous met toujours en demeure de réaliser ce qui fait de toi un individu  aussi égal que différent de moi, autre individu.
On peut aussi se dire que la liberté personnelle accroit notre espace intérieur comme extérieur; en ce cas, elle n'est enrichissante que si elle nous permet d'être ouvert à l'existence et la différence du monde qui nous entoure.
Mais tu as raison, "être est un effort"

 

leblase | Le 23/02/2005 à 10:48 | [^] | Répondre

L'activité de bloguer est une exposition et s'autocensurer est un signe de faiblesse. Parler de soi, livrer ses idées, c'est transmuter la fragilité en force.

L'idéal et d'être soi, livrer un peu de soi, en en conservant quand même une part pour soi. Un monde où tout devient public est une tyrannie. Bloguer tient un peu du confessionnal, sans pour autant qu'un prêtre nous écoute puis intercède auprès du Seigneur pour être absout de nos péchés.


 

Fulcanelli | Le 23/02/2005 à 09:01 | [^] | Répondre

Re:

J'adhère, mais de lourdes conséquences peuvent survenir à celui qui décide de parler franchement. D'abord, il y a dans l'esprit général le "politiquement" correct de ce qui ne l'est pas (exemple de Dieudonné qui se fait incendier médiatiquement et on lui fait un procès avant l'heure), d'autres exemples existent.

Plus  grave parfois, ce sont les témoignages de gens comme Eric de MontGolfier (à l'époque d'OM-VA je le détestais,  mais dans le fond et avec du recul son combat pour la vérité lui a couté beaucoup et j'apprécie) risquent leur vie en dénonçant les dérives (qui ont toujours existé) de la corruption à tous les niveaux de la hiérarchie étatique.

Bref, comme le disais un commentaire au dessus : la liberté a un prix, parfois celui de sa propre vie.

Discussion frustrante, intéressante mais frustrante quand on sait  le nombre de choses à dire sur le sujet et l'impossibilité de raconter tout ce que l'on a vu su et entendu.

Le blog n'est à l'image de celui qui le crée. Il reproduit les même comportements et hélas les mêmes vices.

 

lotfi | Le 23/02/2005 à 09:49 | [^] | Répondre

Re: Re:

O Lotfi,
Bien sûr que de lourdes conséquences peuvent survenir à celui qui décide de parler franchement: certaines professions s'estiment sacrées dès qu'on les touche, comme les journalistes. En parlant de certaines pratiques dans mon billet, je pourrais très bien être vilipendé.
Il y a le PC comme tu dis, et il y a les egos hypertrophiés de certains.
L'exemple que tu prends d'Eric de Montgolfier est pertinent: il a dénoncé des faits de corruption et fut ensuite piégé par la presse (qui ne voulait pas sciemment le faire, je le précise) car chaque mot prend alors une amplitude et une dérive vite incontrolables.
>Discussion frustrante, intéressante mais frustrante" dis-tu...
La frustration est le résultat de l'impuissance autant que de l'incapacité.
Avec de la volonté (et de la rage) cette frustration et cette impuissance peuvent être réduites.
Et on peut le faire "parce qu'on le vaut bien;-)
Le vaut-on?

 

leblase | Le 23/02/2005 à 11:04 | [^] | Répondre

Re:

"L'activité de blogguer est une exposition", cher Fulca, c'est vrai, et les femmes sont plus fortes que les hommes dans cet exercice, conscientes que l'exposition est aussi une révélation et une prise de conscience de soi.
Sinon il ne s'agîrait que d'un doute sur son existence, comme les abrutis qui creusent "Paul était là en 64" sur les piliers de l'Acropole.
Mais bloguer est un choix de Janus comme tu les aimes : dire et être vu.
en mesurons-nous les possibilités, ou nous contenterons-nous de n'être qu'un moimoimoi sur la bande?

 

leblase | Le 23/02/2005 à 10:55 | [^] | Répondre

Re: Re:

Oui, et vu ma manière de m'exposer sur cette note je me demande si je ne suis pas devenu une femme... une sorte de transtextuel ! (celle là devrait entrer dans l'histoire, interdit de me piquer l'idée)

Femmes, hommes, je ne sais pas qui est plus fort mais j'irai un peu dans ton sens. Je me souviens d'un journaliste à RTL très connu, recevant les grands de la société, qui avait un blog intitulé Jerome G et qui n'a pas tenu, il a flingué son blog au bout de deux mois.

Je suis allé chez Schleidermann qui a ouvert un blog (à deux têtes) avec modération a priori. Cela confirme nos dire. L'exposition est dangereuse, surtout si on est déjà exposé médiatiquement.

Quand j'aurai mesuré les possibilités, ce sera le signal que je dois écrire un livre là-dessus.

 

Fulcanelli | Le 23/02/2005 à 14:09 | [^] | Répondre

Eh ben Leblase, en voilà un sujet ! Je ne commente pas ton texte sur lequel je suis assez d'accord.

Pour moi, deux critères sont essentiels :

1. le respect des autres dans l'expression de ma pensée ou dans mes comportements - j'y ajoute les sujets qui me parasissent "indicutables" d'un point de vue moral (par exemple viol, violence sur les enfants, etc ...) enfin tu vois tous ces sujets qui ne prêtent pas à discussion

2. la marchandisation de l'information. Un journal reste un produit et donc reste sujet à des contraintes économiques - tu me comprends. L'intérêt du blog, c'est que nous sortons de ce cadre. Je m'y exprime librement, respectant mes lecteurs, peu soucieux de la quantité de gens qui me lisent car finalement si je dis des choses interessantes, les gens viendront mais je ne le cherche pas particulièrement. Partager à 3 ou à 5000 ne fait pas beaucoupo de différence pour moi, sur le fond. Pour reprendre ce que dit Fulca - que j'approuve - à moi de savoir jusqu'où j'ai envie de me mettre à poil sur mon blog et jusqu'où cette mise à poil a un intereêt pour mes lecteurs. Ce sont mes limites de mon autocensure.Je peux t'assurer qu'en un mois de blog, j'ai beaucoup changé.

 

Didier | Le 23/02/2005 à 11:02 | [^] | Répondre

Re:

Selamat datang, Didier,
1. Je me demande si je suis d'accord avec toi sur ce point: je pense que tous les sujets prêtent à discussion. il n'y a pas comme ça une espèce de réservoir à "trucs intangibles dont on ne peut pas discuter" style la pomme de l'arbre à connaissances.
2.Si j'ai mis le blog en parallèle avec la presse, c'est qu'ils relèvent tous deux de  beaucoup d'aspects parallèles- l'économie pour la presse se mesure en termes de ventes et surtout de notoriété et d'impact susceptibles de faire monter la location d'espaces publicitaires(et donc interdit de s'en prendre à certains intérêts).
Le blog a aussi une économie, même si elle ne se mesure pas en valeurs financières. Notoriétés, liens, nbre de commentaires, citations, etc produisent un effet  d'influence et peuvent même infléchir  certaines données du monde "réel".
C'est une des raisons qui nous amènent à l'autocensure.
Pour ce qui est de la réponse de Fulca, il ne parle pas tellement de l'exhibition, mais de l'esclavage d'un monde où tout se voit, ce qui est , je crois, assez différent.
Quant à l'évolution que t'a procurée ton mois de bloggueur, je ne la contesterai pas:)

 

leblase | Le 23/02/2005 à 11:16 | [^] | Répondre

Re: Re:

Je ne lis pas la contrib de Fulca comme toi. Je suis convaincu, et je dois t'avouer que cela est assez nouveau pour moi, que mon existence n'a de réalité que par les autres. Et qu'en conséquence, la manière dont je me présente aux autres a une importance considérable dans la percéption que j'ai de moi. Le blog me permet de ne pas chercher à obtenir ce que je cherche c'est à dire une image de moi telle que je voudrais qu'elle soit, mais justement à me mettre  à poil et accpeter l'image que les autres me renvoint de moi - désolé c'est primaire !

 

Didier | Le 23/02/2005 à 11:43 | [^] | Répondre

Re:

Didier, tu progresses vite. Tu ressens l'effet psychagogique, enfin disons psychologique, le mot précédent étant un peu trop fort.

Sinon, il n'est pas question de se mettre à poil. Tes mots n'expriment pas là où tu veux aller, avec quelques éléments sartiens sur l'autre qui te constitue.

Si tu vas dans un dîner en ville, ne dis pas, je me mets à poil sur mon blog, mais je pratique une mise en abîme de mon âme en cherchant dans le commentaire de l'autre un complément de moi qui me fait défaut, bref une pièce du puzzle intérieur, éclat de miroir dévoilé dans l'écriture de l'autre. Je peux t'assurer que si tu n'a pas trop bu ce soir là tu repars accompagné d'une belle.

Se mettre à poil c'est la télé réalité, c'est se dépouiller d'un peu de soi pour nouurir la machine téléphagique. C'est aussi un risque sur les blogs

 

Fulcanelli | Le 23/02/2005 à 14:19 | [^] | Répondre

Re: Re:

Excellent!

 

leblase | Le 23/02/2005 à 14:35 | [^] | Répondre

Re: Re:

J'apprécie le verbiage mais le fond ne me convient pas. Je refuse de voir mon comportement libérateur par le biais de l'aliénation que constitue TF1 et se référer à cet outil pour juger -je veux dire estimer, apréhender- ma mise à poil ne me convient pas du tout.

 

Didier | Le 23/02/2005 à 15:40 | [^] | Répondre

Et si je commençais par ...

Repousser les limites c'est d'abord reconnaître qu'elles existent et je commence par les miennes. Dans l'autocensure, je ne suis vraiment pas le dernier. Je me censure beaucoup. Souvent par peur c'est vrai, certaines de celles que tu énumères ici mais d'autres plus personnelle aussi.

Il y a de la censure mon contenu et de la censure sur le contenant. J'ai peur souvent de ne pas pouvoir tout assumer. Ca doit me plaire autant que ça doit plaire, sur la fond et sur la forme.

Ton billet tombe à pic dans mon apprentissage et la maîtrise de la blogorientation **leblase, le blog où l'on trouve les néologismes les plus cons;-)**  

p.s.::Notez cependant que je n'ai pas peur de tout, c'est déjà ça de prit

 

Durell N. Moriarty | Le 23/02/2005 à 14:57 | [^] | Répondre

Re: Et si je commençais par ...

On n'appréhende ses propres limites que lorsqu'on s'apprête à les franchir et que le pied reste en l'air...Vais-je, puis-je, dois-je, aller si loin?
Cette peur qui me prend vient-elle de la peur que j'ai d'apprendre qui je suis en réalité, ou vient-elle de ce que j'ai peur que les autres voient en moi une chose qui pourrait leur déplaire?
Ou une chose que je ne connais pas de moi-même, et révèlerait le monstre ou l'enfant que je suis?
L'exercice amoureux est plein de ces mécanismes d'autocensure, et pourtant il arrive (aussi souvent avec une partenaire dont on sait qu'on ne la reverra plus qu'avec une amante suivie qui vous pousse aux limites dans l'échange) qu'on aille si loin qu'en en sort éberlué..et comblé, n'est-il pas?

 

leblase | Le 23/02/2005 à 17:11 | [^] | Répondre

Re: Re: Et si je commençais par ...

Et moi qui viens juste de publier mon dernier billet, je tombe sur ta réponse ;-)

 

Durell N. Moriarty | Le 23/02/2005 à 17:39 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Et si je commençais par ...

Réponse juste et appropriée donc. Personnellement, mes peurs provienne plus de ce que les autres peuvent percevoir de moi. Je n'ai pas vraiment de mal à regarder en face tout le bien et l'horrible dont je suis capable. C'est l'assumer devant les autres qui est difficile. Tiens j'avais écrit un petit quelque chose là-dessus, il faudrait que je retrouve ça dans les archives. Allez, j'y vais à demain

 

Durell N. Moriarty | Le 23/02/2005 à 18:45 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Et si je commençais par ...

Je viens de lire ce billet dont tu parles. Je l'ai commenté. Tu as raison, on est en plein dans le sujet. C'est vrai de toutes façons que, pour tous ceux qui s'expriment avec un souci d'honnêteté, la question de l'autocensure est tout le temps là, en filigrane.
Je t'ai mis avec les autres ouistitis, au fait.
Tant pis pour toi.

 

leblase | Le 23/02/2005 à 19:07 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Et si je commençais par ...

Juste une petite précision, distinguer l'autocensure de la pudeur. Les ressorts sont fort différents

Bonne soirée

 

Fulcanelli | Le 23/02/2005 à 22:09 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Et si je commençais par ...

Les deux sont en effet très distingués.
Pour ce qui est des ressorts, très bonne nuit à toi, après ta ballade en vélo.
J'en profite pour te redire à quel point ton texte d'aujourd'hui, bien qu'apparemment hyper prise de tête, contenait les ferments de la liberté

 

leblase | Le 23/02/2005 à 22:19 | [^] | Répondre

Repousser les limites de l'autocensure

Si l'on doit parler (parce que le besoin est pressant, nécessaire, pertinent, etc.),  pourquoi imposer des limites au discours? Tout simplement parce que toute vérité n'est pas bonne à dire. Cela peut sembler facile mais si on y réfléchit, en appuyant lourdement sur chacun des mots, on ne peut être qu'en accord avec la proposition.

Je crois qu'il ne faut pas être trop rapide à opposer autocensure et liberté d'expression. Premièrement, parce que le droit à l'opinion (c'est ce dont il s'agit sur les blogs) n'est pas absolu; il se définit par opposition au droit similaire de l'autre (ou d'un tiers, par exemple, celui chez qui le débat se tient). Deuxièmement, parce que l'autocensure relève d'un acte volontaire de l'auteur alors que la censure lui est imposée (ergo involontaire).

Comme l'a noté Fulcanelli, la distinction entre pudeur et autocensure est de taille peu importe les raisons derrière l'une ou l'autre. (Quelle soit écrite ou verbale, la parole est conditionnée par l'auteur, ses préoccupations, ses qualités, son caractère.) Exhorter l'un à repousser les paramètres, les limites qu'il s'impose, impose à son discours m'apparaît impudique et dangereux. Impudique, parce que l'on force l'auteur à aller au-delà de son discours (lire, intention) initial, sorte de voyeurisme de l'interlocuteur. Dangereux, parce que l'on est susceptible de provoquer chez l'auteur l'émission de propos faussés ou conditionnés par l'intérêt de l'interlocuteur. Le principe de l'offre et la demande, en somme.

N'est-il pas plus utile, plus enrichissant (plus démocratique, peut-être?) de braire et laisser braire?

 

Kate | Le 25/02/2005 à 19:16 | [^] | Répondre

Re: Repousser les limites de l'autocensure

Kate,
Braire me plait beaucoup, mais seulement à quatre pattes.
Comme tu l'as sans doute cerné, je ne confonds nullement pudeur et autocensure. Tu dis : si l'on doit parler, pourquoi imposer des limites..
Mais si l'on doit parler , est-ce parce que l'on a quelquechose à dire?
Si oui et qu'on ne le dit pas serait-ce par pudeur? Non. Timidité? Lâcheté? Veulerie? C'est de l'autocensure.
Par exemple, comme tu le proposes,si le besoin est nécessaire, alors pourquoi penser que toute vérité n'est pas bonne à dire?
J'ai parlé d'autocensure comme des murs de la prison qu'on se bâtit soi-même, de peur d'être trop exclu, assailli, vilipendé,rejeté par le groupe social.
De peur aussi, c'est vrai, de trop se révéler, mais ce n'est pas là forcément par pudeur.
Je n'ai donc pas parlé de pudeur, indispensable en ce qu'elle permet de ne pas dévaloriser ou abaisser le sens ou la nature de ce qui est en nous.
Je n'ai pas parlé de pudeur, qui donne un goût subtil aux choses.
Pudeur, qui indique le respect de l'autre.
Pudeur, qui dit aussi la conscience que l'on a de soi-même (et pas pudibonderie) et donne tant de valeur à ce qu'on offre à l'autre, ou qu'on exige de l'autre.
Certains actes audacieux ou intimes (ou audacieusement intimes) ne perdent-ils leur sens et leur beauté à être claironnés?

 

leblase | Le 25/02/2005 à 19:41 | [^] | Répondre

Re: Re: Repousser les limites de l'autocensure

Mon cher Leblase,

 

Votre argument propose que si l'on doit parler et qu'on ne le fait pas, autrement que par pudeur, la raison n'en pourrait être que l'autocensure, manifestée par la timidité, la lâcheté, la veulerie, etc.

 

La définition de la censure emporte critique, jugement par un sujet à l'endroit d'un objet. Appliquée à soi, la censure n'est que l'exercice du libre arbitre (vous ne renierez pas la Raison, quand même!) peu importe les conditions dans lesquelles il s'exerce. C'est un choix que l'on fait de dire ou taire une chose. C'est également un choix que d'en traiter ou non pour une considération plutôt qu'une autre.

 

Il est possible que l'autocensure relève du refoulement, mécanisme de contrôle qui empêche certains désirs d'accéder à la conscience soit parce que ces désirs menacent l'équilibre du sujet, soit parce qu'ils sont contraires aux interdits sociaux (voir Freud). Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit d'un geste (plus ou moins) volontaire de la part de l'auteur.

 

Je crois (si vous me permettez d'en présumer) que votre réflexion vise plutôt le déguisement, le remaniement du verbe en fonction de. En fonction de soi ou des autres (crainte d'être vilipendé, etc.), peu importe. Dans ce cas, et écartant l'argument sociétal d'ordre (au sens de la République de Platon), ne serait-il pas plus exact de parler d'intégrité, d'honnêteté, intellectuelle ou autre, que d'autocensure?

 

Incidemment, autocensure m'apparaît être un pléonasme plus que vicieux puisqu'il nie mon droit à l'exercice cognitif, mon libre arbitre.

 

En terminant, pour nous éviter à tous deux de dire de nouvelles âneries, je reformule mon postulat précédent à la Bond, James Bond (c'que j'aurais aimé être Pussy Galore, mais là je confonds avec Goldfinger): Live and let live (or die) – the choice is yours.

;-)

 

Kate | Le 25/02/2005 à 21:05 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Repousser les limites de l'autocensure

Chère Kate,
Fichtre!
En installant initialement dans ce billet la parallèle entre le blog et la presse, je croyais situer la notion d'autocensure en tant qu'autopolice (si vous me permettez ce néologisme pâteux, sinon piteux), en référence à certaines situations observées lors de séjours en pays totalitaires (je ne parle pas là des USA).
J'ai cru noter en effet que plutôt que d'utiliser les tenailles, la lapidation ou la pendaison par les pieds (je ne parle pas là du sling), certains régimes qui veulent néammoins museler les possibilités d'expression de leurs ressortissants mais répugnent à être comparés à la Birmanie, la Syrie, la Corée du Nord, (je ne parle pas là de la maison de Mr. De Bressac)etc, préfèrent que leurs ressortissants, donc -et celà inclut la presse- fabriquent eux-mêmes leur muselière.
De la même manière qu'on fait dans ces sinistres régimes de chaque membre de sa propre famille un indic, on peut, dans une société avancée et terriblement démocratique comme la France ou le Canada, faire de soi-même son répresseur volontaire, son propre censeur, et vous voyez où je veux en venir. En fait , j'espère que vous ne le voyez pas trop, une part d'ombre à ce stade étant nécessaire.

J'énumérai naïvement certains exemples ayant trait à la pression sociale, laquelle sert également à nous imposer d'acheter ce que nous avons déjà, sans penser une seconde à cet excellent homme qui comprit tout des femmes en n'en connaissant point, à savoir Freud que vous me mettez sur le paletot.

J'en arrive, Chère Kate, à un passage de votre commentaire où vous semblez préférer les termes d'honnêteté, d'intégrité à celui d'autocensure, quand pour moi celle-ci porte atteinte à celles-là..
Ce passage me surprend, surtout que vous le faîtes suivre d'une phrase dans laquelle je retrouve le sens que je donnais à autocensure,qui nie le libre-arbitre en tant que l'arbitre, pour ramener l'équilibredans le champ (je ne parle pas là de patates), parle et ne craint pas de censurer son propos, clamant la vérité telle qu'il la perçut.
Ceci dit, l'âne est un bel animal, et l'on dit que se baigner dans le lait de sa femelle est excellent pour la peau.

 

leblase | Le 26/02/2005 à 00:13 | [^] | Répondre

Plutôt beaucoup d'accord en fait.

 

Folie Privée | Le 25/02/2005 à 23:55 | [^] | Répondre

Re:

"Plutôt beaucoup d'accord"...
Ah, si d'accord avait été au pluriel, quel trio, quelles partitions s'ouvraient alors à nous!
Et ce petit au fait, c'est pour quoi?

 

leblase | Le 26/02/2005 à 00:16 | [^] | Répondre

Re: Re:

J'ai passé une journée à m'exprimer comme ma soeur de 17 ans.
Je disais donc, que j'adhérais totalement à l'idée de repousser certaines limites.
Celle de l'auto censure.
Notre état d'animal social nous cantone dans des réflèxes de popularisation bien souvent.
Et souvent l'écrasage d'opinions réelles et la provocation en font partie .

 

Folie Privée | Le 26/02/2005 à 14:50 | [^] | Répondre

Re: Re: Re:

>Folie,
ce que tu dis est vrai sur l'écrasage et la provoc, deux techniques que tu manies très bien (sincèrement).
Mais comme tu sembles l'éprouver toi-mêmes, ce ne sont que subterfuges au bout d'un moment, pour ne pas être face au prochain pas, ce fameux prochain qu'il restera toujours à accomplir.
Ainsi, repousser certaines limites nous apprend en premier lieu quelles sont les nôtres et nous fait découvrir quel poids nous attachons à notre popularité, comme tu le soulignes pertinemment.
La question se pose aussi ainsi:
"Etre aimé (e) veut-il dire..Etre?

 

leblase | Le 26/02/2005 à 16:01 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re:

Je ne pense pas savoir manier les dites techniques, mais tant mieux si je m en approche. Ou alors j ai aussi ces reflexes. Mais je pense que la vrai provoc va plus loin que mon vocabulaire laxiste et pas féminin :)
Il faut dire, en prenant l'exemple des blogs, que je n ai ni réputation ni renommée quelconque à defendre, c'est le bienfait d'etre une novice.
Je m arrange svt pour rester ds cette limite qui me laisse tjrs assez libre.
Concernant le fait de l amour .... je ne saurai expliquer en qques mots.
Habituée à me faire montrer du doigt d un air etonné ou repprobateur, je ne cours pas vrt derriere, au sens vaste du terme.
Une enfance de boiteuse réparée depuis, une adolescence de vol et came et un mois en psychiatrie ça calme l'égo faut dire.
Si etre aimé veut dire "être", je comprends mieux les doutes identitaires qui m'ont souvent gené :)
Mais on ne peut pas passé outre, je limite juste le champ des mes attentes, et des gens que ça concerne.

 

Folie Privée | Le 26/02/2005 à 17:29 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re:

Folie (Privée),
justement, être ne veut pas dire être aimée. Avant d'être aimée, il faut être, et je ne joue pas sur les mots.
>"mon vocabulaire laxiste et pas féminin :)"
C'est extraordinaire que tu puisses dire celà, alors que dès la première fois où j'ai lu ton blog, ce qui m'a frappé est justement l'aspect si féminin de ton style par ailleurs effectivement provocant et parfois agressif, mais toujours avec la distance qui en fait l'authenticité.
C'est toi qui écris, et on le sent bien. Comment peux-tu croire que ton vocabulaire est laxiste alors qu'il est au contraire incisif et pointu, concis?
Quant au reste, ton enfance, ton adolescence et l'HP, c'est ta douleur mais aussi ta richesse.
Si tu parviens à incorporer ces épreuves comme faisant partie de ton unicité, comme une source à partir de laquelle tu peux créer et donner aux autres, tu trouveras là tes ailes.
Il est flagrant, à te lire, que tu as les ressources intérieures pour le faire.
Tu as en tous les cas immédiatement obtenu mon intérêt et mon respect...Ce qui ne m'empêchera pas de te vanner;-)

 

leblase | Le 26/02/2005 à 18:20 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Je te remercie :) Et pour ton avis et pour ta vision de tout ça.
Hop Hop j en prends note.
En tirant la langue sur le coté, sur mon joli carnet "Madame Connasse".
Et surtout n'arrettes pas de vanner, quand c'est fait comme ça, c'est tjrs un plaisir.

 

Folie Privée | Le 26/02/2005 à 19:05 | [^] | Répondre

Nous glorifions le courage mais nous récompensons la servilité. N'est-ce pas une des causes de nos lâchetés, parmi lesquelles l'autocensure ?  

 

moimoi | Le 26/02/2005 à 01:37 | [^] | Répondre

Re:

>moimoi
"Nous glorifions le courage mais nous récompensons la servilité"
Je ne sais si l'on peut dire ( en fait, on peut , tu viens de le faire) que "c'est une des raisons de nos lâchetés", mais c'en est à coup sûr une pathétique démonstration.
Kate posait le problème en termes philosophiques, moi en politique.
L'autocensure relève de notre rapport avec la société, mais c'est aussi avant tout une affaire personnelle: qui accepte facilement de se livrer à ses fantasmes? Franchir les limites de la bienséance, dire le non-dit, se déclarer spontanément à l'objet de ses désirs?
Qui se souvient toujours avec aise de ses propres vilénies, bassesses, lâchetés, trahisons?
Des humiliations ou des chocs (trauma) physiques comme psychiques vécus mais si douloureux qu'ils sont relégués dans nos recoins?
Si peu d'entre nous vivent à coeur ouvert que les psys n'ont pas de soucis à se faire.

 

leblase | Le 26/02/2005 à 02:06 | [^] | Répondre

Re: Re:

Oseriez-vous franchir le pas de la bienséance et "claironner" l'objet de vos désirs? Auriez-vous le courage de votre audace?

 

Kate | Le 26/02/2005 à 07:14 | [^] | Répondre

Re: Re: Re:

Très provocatrice chère Kate. Si tu me posais la question je te dirais, comme dans un sketche de Pierre Dac et Francis Blanche, oui, je peux le faire !

Et Leblase de confirmer, oui il peut le faire !







 

Fulcanelli | Le 26/02/2005 à 08:58 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re:

...Et je vais le faire, Mesdames et Messieurs!
Envahir si totalement les sensations d'une femme qu'elle soit amenée à découvrir des espaces, des humeurs, des déchirements, des claquements, des ondulations , des frissons, spasmes , joies, des lumières, une angoisse, un souffle et un rire, des sueurs et des cris qu'elle ignorait avoir en elle.
J'aime ce moment dans l'amour où elle fait le grand voyade de retour: de femmeà jeune fille, de jeune fille à fille, de fille à enfant, de l'enfant à l'Animal Eternel quand ses yeux ouverts ne me voient plus, de là à cet être sans limite qu'est la Terre, où elle est Bête et Déesse.
Et pour celà, tous les moyens sont bons.

 

leblase | Le 26/02/2005 à 10:25 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re:

Messieurs, loin de moi l'intention d'obtenir de notre hôte ses aveux misogynes à contrecœur. Ma question (provocatrice, soit, mais innocente) s'inscrivait dans la foulée des commentaires précédents de Leblase tous à l'effet que les contraintes d'expression que l'on s'impose relèveraient "d'handicaps psycho-sociaux" à vivre à cœur ouvert ("murs de la prison qu'on se bâtit", "la liberté n'est que celle que l'on ose se donner", "crainte d'être vilipendé").

De toute évidence, la perspective politique originelle du billet et celle philosophique de mes commentaires (dixit Leblase) semblent avoir été écartées par (ou pour?) des considérations humaines. Pft! (Un coup dessous la ceinture, ça, Leblase, que je ne méritais pas!)

Il demeure que la proposition initiale de Leblase est fichtrement valable: travailler à repousser ses limites est non seulement la manifestation de l'évolution humaine dans toute sa plénitude, intellectuelle, émotionnelle, etc., mais demeure une nécessité d'actualité vu la globalisation des intérêts socio-politiques.

Ceci dit (en guise de trève), j'ai apporté du sirop d'érable, si on faisait des crèpes?

 

Kate | Le 26/02/2005 à 15:29 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Kate, Leblase est un ancien militant, il a connu mai 68, les situs, les maos, les cols mao, l'école mao, alors le volet politique est important. Disons que le phénomène des blogs est dans le prolongement de la prise de parole et je pense que notre hôte ne me contredira pas. Et puis, la prise de parole sert autant la politique que la séduction. Exprimons-nous !

Sur ce, un clin d'oeil à mon livre publié en 1998. Son titre c'est L'Expressionnisme. C'est équivoque mais ça ne parle pas de peinture. Juste de philosophie, ayant eu le souci de nommer mon système au cas où je pourrais être reconnu un jour. Si on le le fait pas, d'autres s'en chargent, ainsi Lévi-Strauss a passé son temps à s'expliquer sur le structuralisme... c'est pas une vie tranquille.


 

Fulcanelli | Le 26/02/2005 à 16:00 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Chère Kate, soyez les bienvenus, Vous en tout premier lieu, vos crêpes et votre syrop d'érable (j'adore aussi le fondant -ou beurre-d'érable).
>"des considérations humaines. Pft! (Un coup dessous la ceinture, ça, Leblase, que je ne méritais pas!)"
Douce Atlante,
nul coup ne fut porté au-dessous de votre ceinture en fait, et je le déplore.
Comment politique, philosophie et leurs cousines pourraient-elles être écartées pour des conditions humaines?
elles font partie de la lingerie (si vous me permettez cette métaphore toute en dentelles) qui nous recouvre et nous dévoile tout à la fois.
Là où la brutalité s'est insidieusement glissée, c'est dans le terme de mysoginie, à ne pas confondre avec une cruauté modérée.
Quant aux allusions de Fulca me traitant de 68, je trouve ça un peu, un tout petit peu, court:)
Et en plus il essaye de nous vendre son bouquin..
Que diriez-vous d'un thé vert , un Lung Ching par exemple, un un Genmaitcha au riz grillé pour accompagner vos offrandes.

 

leblase | Le 26/02/2005 à 16:14 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Mon cher Leblase,

Curieuse association que celle du thé vert ou Lung Ching (que je ne connais pas soit dit en passant puisque je carbure au café) et vos antécédents de soixante-huitard (moi  j'étais encore qu'une enfant) et maoïste, puisque (et bien que je m'intéresse fort peu à la politique) selon le test (tendancieux) posté chez Emery, je serais Vert ou Socialiste! J'en suis encore abasourdie, moi qui me croyais indécrottablement bourgeoise et à droite (enfin, selon le système canadien). Encore heureux que vous m'accueilliez dans votre salon, ignare que je suis.

  

 

Kate | Le 26/02/2005 à 16:49 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Très chère Kate,
Notre ami Fulca a cru bon prétendre voir en  moi un ancien maoïste, et vous a égarée. Revenez vers moi et apprenez une fois pour toutes que je ne suis jamais, au grand jamais  tombé dans l'adoration à quelque potentat, qu'il fût de gauche ou de droite. Mao Moi?
Que dalle.
Ce qui m'a le plus séduit chez Bakounine qui tenait la caisse des anarchistes, c'est qu'il a filé avecle pognon pour offrir un manteau à sa belle. Vous connaissez bien sûr sa phrase sur le pouvoir corrupteur...
Ainsi donc vous êtes une friponne de droite? Et trouvez étrange qu'un 68ard (ce qui me définirait assez mal) boive du thé vert?
Je propose, puisque vous vous découvrez verte dans le politest d'Emmery, et que Fulca buveur d'hydromel se joindra à nous (et d'autres peut-être?) qu'on se mette d'accord sur une bouteille de genièvre bio qui est dans ma maison.
Une fois soûle, qui sait ce qui arrivera? Repousserez-vous les limites de l'autocensure, et de la pudeur?

 

leblase | Le 26/02/2005 à 18:32 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

C'était une forme de boutade. Je ne me serais jamais permis de situer une personne avec des éléments si réduits. En fait, c'était à cause de l'allusion à Moles. Une manière de te situer dans l'époque. Et puis ton attention portée au décès de Hunter Thompson, bref, toute une culture qui nous relie et qui est plus esthétique et libertaire qu'inféodée à un parti. D'ailleurs, le BDSM de notre amie Kate participe de cette culture pas du tout bourgeoise.

BDSM ça veut dire d'ailleurs bourgeoise déçue de son mari, et qui se délie de son esclavage domestique pour se lier à un esclavage de la liberté

A part ça si j'arrive à faire une ascencion alpine, je ramèrenai du génépi, pour agrémenter l'art de l'ivresse.


 

Fulcanelli | Le 26/02/2005 à 19:22 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Je l'entendais ainsi.
Hunter S. Thomson était un de mes modèles quand j'ai commencé à travailler aux USA, ainsi que Cassavetes.
J'ai eu la chance de les cotoyer tous deux quand j'étais très jeune, et si leurs personnalités et façons de lutter contre le Système avec un grand S comme dans Sissi Impératrice différaient énormément, tous les deux m'ont aidé.
Tu as cité Alexandre Kojève, tu sais donc toi le translatéral, combien la manière dont le message t'arrive est au moins aussi importante le medium, n'en déplaise à Herbert M.
Pour BDSM, tu m'apprends quelque chose, je croyais que ça signifiait Beauté Diabolique Sévèrement Maintenue?

 

leblase | Le 26/02/2005 à 23:00 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Ton expérience doit être intéressante. Tu étais à San Francisco je suppose, au fait, à quel moment ? Seventies je suppose. Quoique, Thompson était là dans les sixties. Je me souviens d'avoir lu qu'il traquait Killy et ma foi, si les Français savaient...

BDSM veut dire aussi bourgeoise dévergondée sublimement menottée. Clin d'oeil à une photo sur le blog de notre amie Kate.

Qaunt à Kojève, je ne vois pas trop. C'est plus Mac Luhan qu'il faut chatuter, le médium n'est pas le message. La blogosphère est autre chose que le village global.




 

Fulcanelli | Le 27/02/2005 à 11:24 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Non non je chahute Marcuse plus que Mac Luhan.
Avec Thompson, le rythme était très dur à suivre: il faisait tout pour amener les bodyguards de Carter à sniffer des rails et boire des tonnes, puis il les interviewait. Les mecs balançaient des infos invraisemblables.
Pour Kojève, c'est à cause des gens si divers qui s'en sont inspirés, où dont il a été le maître involontaire.
BDSM veut également dire bougrement désirable sans masque (mais je vois la photo dont tu parles), mais billet doux sur mesure m'ira aussi

 

leblase | Le 27/02/2005 à 13:36 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Mon cher ami,

Je vous décevrai en vous annonçant que je suis aussi sobre qu'un puits sec. Il faut d'ailleurs une tête froide pour consciemment repousser ses limites, quelles qu'elles soient; c'est là tout le plaisir du jeu et de la vie. Et je ne m'éloigne de l'un ni me rapproche de l'autre; je maintiens mon libre arbitre. ;-)

Incidemment, vos propos relèvent de la partouze plutôt que du discours sensé que je vous prêtais. Vous me décevez, mon cher, je vous aurais cru plus discret.

 

Kate | Le 26/02/2005 à 19:41 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Quel est ce cher ami, Kate, on ne s'y retrouve plus ici, un vrai labyrinthe, ça va devenir pire que mon blog

 

Fulcanelli | Le 26/02/2005 à 21:27 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Très chère,
Beaucoup d'éléments dans votre courte note: déjà j'y vois deux fois le verbe décevoir.
Craignez que je m'en réjouisse, car c'est là la manifestation d'une attente élevée de votre part, et l'indice provoquant que vous espériez de moi non pas une goujaterie de soudard, non point des annonces mignardes, mais quelque chose.
Comme disait Lévinas: "Il y a qu'il y a quelque chose".
Pour le genièvre, pas d'inquiétude, notre vélocipédique philosophe m'accompagnera dans la libation.
Nous serons néammoins parmi vous pour les crèpes.
le mot de p....e n'a pas sa place ici, croyez-le: au-delà de trois, c'est la foule et je suis misanthrope.

Pour le reste de ce que vous soupçonnez,: Honnie soit qui mal y pense!

 

leblase | Le 26/02/2005 à 22:51 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Tiens, vous aussi misanthrope?

Honnie avec un e? Ça m'est destiné? Hum... Shame on me, alors.

Sorry pour la répétion; ça démontre ma profonde déception.

Cheerio!

 

Kate | Le 26/02/2005 à 23:01 | [^] | Répondre

Re: Re: Re:

"claironner l'objet de mon désir".
Je ne suis pas très porté sur la cavalerie et son bugle.
Dire l'ambition de mes désirs, oui.
Quant à l'objet, c'est manifestement la femme

 

leblase | Le 26/02/2005 à 10:17 | [^] | Répondre

Merci Kate

Merci Kate, enfin Lebalse avoue grace à vous

1. il associe le mot "objet" et le mot "femme"

2. son histoire d'autocensure n'est qu'un faux nez pour d'autres problèmes, voyez ce que je veux dire !

Leblase, un peu de chocoloat OGM ? %)))))))

 

Didier | Le 26/02/2005 à 10:25 | [^] | Répondre

Ben...

Bonsoir LeBlase.

Je n'ai pas lu... néanmoins je m'accorde le droit d'écrire.

Je ne sais m'empêcher de saluer la qualité de la photographie choisie.

Voilà qui est fait. Je reviendrai.

Ne serait-ce que pour elle... bravo !

 

coust | Le 03/03/2005 à 22:56 | [^] | Répondre

Re: Ben...

Merci coust
ça me va droit au coeur.
Il s'agît d'une très belle femme, et les couleurs du ciel ont traversé son âme, un jour en Bretagne.

 

leblase | Le 03/03/2005 à 23:14 | [^] | Répondre

héhé po mal comme "je"
dizon tou, tou ki nou passe par la téte,,,,,,
alor on verrat, si cé bien cela , qu'on appelle ; ,the realiti show !
true man blaze le .

 

cheloup | Le 22/12/2005 à 03:41 | [^] | Répondre