Sauve qui pue
Qui peut quoi?
"Dans quatre ans on pourra se baigner dans la Seine"
Jacques Chirac, vers 1975
Après la petite expérience de complex qui nous a permis de nous rencontrer tout aussi virtuellement qu'ici mais d'une autre manière, je croyais devoir placer illico un autre billet (un truc sur la mutation des artichaux) à la suite de ce qui semblait n'être qu'une opération ponctuelle.
Or voila que tout cela a déclenché des propositions, observations, injonctions, suggestions, digressions et, comme d'habitude, des questions.
Sur nous, le monde et l'avenir des nenfants, l'avenir du Bien comme du Mal, le qui sommes-nous damnés du blog, le quieston-oùvaton-pourquoinous?.
Entre espoir et désespoir. Certaines ont dit leur désarroi ou leur pessimisme devant ce qu'il faut bien appeler une grosse incertitude: guerre? Paix? Misère? Isolement? Big Brothérisation générale grâce à nos petits bijoux technos?Uniformisation accrue de la pensée et des valeurs personnelles?
Plusieurs se sont demandés s'il restait un Sens, une Voie, une raison de croire que nous n'étions pas en phase inexorable de déhumanisation.
Tout le monde veut sauver le monde (y compris ceux qui le dégradent)
Au moment où nous discutions de sauver le monde (l'ineffable complex y préparant un logiciel!) Bill Clinton soi-même organise une grande rencontre dans ce but, où ne sont invités, à NYC, que des chefs d'Etat, des patrons de presse, de grosses entreprises qui ont promis de ne pas se contenter de jaser, mais de s'atteler à un problème spécifique.
Alors, le monde doit-il être sauvé par des gens qui ont un accès au feu nucléaire (Tony blair est invité)?
Des gens qui se sont défilés lors de génocides (Kofi Annan y sera et je me souviens de son inertie au Rwanda) des gens qui veulent faire le bien grâce à la fortune qu'ils ont gagnée en spéculant d'une façon qui a mis des dizaines de milliers de gens dans la mouise (Georges Soros sera dans le coup), des gens qui participent à l'abêtissement haineux (Rupert Murdoch est de la partie)?
Ou vaut-il mieux que le monde soit sauvé par des loufoques dans notre genre?
Car je vous le dis, en vérité, le monde ne sera pas sauvé par de lugubres malfaiteurs, mais par des gens qui se marreront comme des baleines en sauvant ce qui peut l'être encore.
Bon, mais peut-on vraiment se fendre la poire en renversant la vapeur d'un monde qui se carbonise?
Faut -il voir grand, ou au contraire, tout petit (micro-banques, micro-entreprises, micro-hopitaux, micro-administrations)?????????
Faut-il être un âne, puisque les gens efficaces font plus de mal que de bien?
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