En un mot commençant
la sémantique ment
"le corps est cette étendue par laquelle je touche à tout, tout me touche et par ce contact même je suis séparé de tout"
J-L Nancy
Il m'arrive de plus en plus souvent de me demander à quoi rime ce cirque.
Je parle du shplouc.
Je parle du rapport d'un humain à l'autre. D'un groupe à l'autre. D'un pays à l'autre. D'une société à une autre. D'un plan de conscience à un autre. D'une banque à une autre. D'un cheval à une vache. D'un créancier à un débiteur. D'un soldat armé à une famille qui fuit. D'un flic à un immigré illégal. D'un pouvoir vicié à un groupe marginal. D'un pauvre à un humble. D'un humble à un modeste. D'un modeste à un classe moyen. D'un classe moyen à un aisé. D'un aisé à un riche. D'un riche à un milliardaire. D'un milliardaire à un dromadaire, et je vois bien que le sens a changé.
Une parole ne transporte plus que des sons, une lettre des suites de caractères.
Le mot Nature est dénaturé, ce qui nous renvoit aux ténèbres du désir effréné de ressembler parce que, confondant tout nous croyons que nous ressembler va nous rassembler.
Et si celà était, quel bien en sortirait-il?
A quoi rime ce cirque?
A côté de combien de trucs essentiels passons-nous?
Ceci n'est qu'un blog, comme disait le petit porteur de lauriers au général Romain pendant le triomphe, donc pas de quoi se la péter. Mais je me demande parfois si quelques infos lâchées dans ce virtuel bénéficièrent à vos réels (trois de mes billets vous ont avertis d'opportunités qui auraient pu vous faire gagner bien des sous dans ce monde capitaliste; quelques autre fois je vous ai balancés des secrets des dieux qui vous auraient permis d'anticiper certains évènements à caractères politiques, stratégiques et polémiques; d'autres fois encore... de la même manière que des contributions de commentateurtrices dans le domaine de l'architecture, de l'économie d'énergie, de l'environnement, des conditions de vie des hommes -et surtout des femmes- sur terre...de bien des trucs en fait, étaient de grande valeur et servirent dans des conditions que vous n'imaginez point virgule).
Tout en nous amusant et en discutant le bout de gras, les commentateurtrices passèrent ici en quelques temps des trucs rares, empruntant bien des chemins: l'art, sous bien des formes; la philosophie, du point de vue de l'éthique, de l'épistémologie, de l'ontologie, de la métaphysique, de la prisedetêtique, de la sémantique, de la linguistique; le comportement, d'un point de vue biologique, social, éthologique; le politique, dans quasiment tous ses aspects.
L'humour, toujours.
Et beaucoup d'amour et d'acceptation de l'autre, ce qui n'était pas évident vu l'échantillon humain (env. zozo x150) bizarroïde parce que sincère qui s'est exprimé ici.
Je sais, j'ai l'air de causer comme si je déposai le bilan mais c'est pas du tout le cas.
Il y a eu une constante: je me suis planté dans quasiment tous mes billets, puisque vous avez plus ou moinstoujours répondu à une autre question que celles que je posais.
Serait-ce parce que la question est toujours vivante, et donc soumise au principe d'Heisenberg?
Parce que j'écris comme un manche?
Parce que vous lisez en pensant à autre chose?
C'est quoi le titre de ce billet à la con (le titre, pas le billet)?(Elle n'a pas le droit de répondre à cette question dont Elle connaît la réponse)
Parce que quelque soit le sujet évoqué, ce n'est pas ce qui nous pousse à l'échange, mais bien une autre énergie, plus profondément ancrée en nous que nous ne le croyons?
Le récréatif est-il anodin et sans conséquences? Et donc, le grave et sérieux ne seraient-ils que la muselière qui nous empêcherait d'être?
Commentaires tout frais
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