Faible effort
le vrai est-il encore une vision?
"Le reflet du miroir dans le soleil est soleil dans le
soleil,
et pourtant le miroir est ce qu'il est"
J'étais dans ce taxi et je venais de passer d'un univers à un autre. J'avais donné comme direction future l'adresse d'un autre univers, quand soudain
"leblase"elle me dit la dame"c'est pas possible!
Vous pouvez pas continuer comme çà!"
Puis ensuite: à quoi m'avait-elle reconnu? A cause de mes instruments de sauveur de planète, visibles à travers mes poches et ma sacoche de sauveur de planète? Parce qu'elle écoutait Radio Aligre du matin au soir à s'en désintégrer le corps calleux? Etait-elle la Sec'Gén du SSZ (Syndicat de Surveillance du Zyeuxmuettage)?
Ou pire: exprimait-elle le consensus général du futur? Annonçait-elle une tendance proche et que je déplorerais à titre personnel, selon laquelle le virtuel serait désormais de plus en plus envahi par ce qui constitue la plus grande création mentale, à savoir le réel?
La fragile et mouvante frontière qui sépare ces dimensions est aussi, on le sait bien, ce qui les unit: ce qui nous maintient à distance nous a permis d'être si proches. J'étais parti de l'idée que cet immense vide entre nous, temporel autant que spatial serait notre lien le plus fort; qu'il constituait la glaise avec laquelle nous avons façonné le cadre de ce miroir sans cesse traversé .
Si les taxis commencent à me dire comment shploucquer, la question se pose: où va le monde?
Je l'avoue, ce fut la goutte qui fit déborder le vase
Mes plombs sautèrent
Voilà ce que je me suis dit dans mon for intérieur.
Main de dieu créant une nouvelle galaxie
(document leblase inc.)
J'ai des nouvelles: la vie est en train de changer toute seule, merci, et très très vite si j'en crois de nouveaux rapports que la décence, la sécu et le fun m'empêchent de communiquer.
si elle non plus n'a pas d'eau,
la différence est qu'elle n'en consomme pas
(ou si peu: en un mois ce que vous dépensez en un jour)
La sueur commença à me dégouliner dans le dos.
Doit-on accéder au réel commun?
Qu'est-ce qui fait aujourd'hui qu'une personne soit un individu et non une parcelle?
Doit-on retirer à leblase le code d'entrée du shplouc?
La strate du réel étant de plus en plus calibrée par des automatismes et des programmations, ne doit-on pas considérer la pensée (qui comme l'informatique ne repose plus sur le prix de la patate) comme une intruse?
Une personne autorisée n'est-elle pas avant tout une personne qui donne l'autorisation?
La naissance conceptuelle, qui part de la poitrine d'un être ne va t'elle pas devenir antisociale puisque ne correspondant pas à un critère?
Car en un sens une part de la mission est remplie.
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