Rapport à toi (vous)
receveur de posts
"Le vase est fait de terre glaise, mais c'est de son vide qu'on a l'usage"
Lao Tseu, août 1997
Que la blogosphère soit un monde virtuel ou réel, ce qui compte c'est que c'est un monde!
Un monde profondément congénital d'ailleurs:
D'un coté, tout ce qu'on peut imaginer de poireaux carottes pensants ou déblatérants, de courges rigolardes ou de figues sucrées tous assez convaincus d'être des acteurs ou auteurs, veilleurs ou convoyeurs d'infos.
Des coins d'Internet accrochés à leur enseigne allumée.
D'un autre coté mais c'est les mêmes: les commentateurs.
Visiteurs papouilleurs approbateurs provocateurs, conseilleurs ou dénigreurs.
Le support est en fait le même que celui qu'utilisaient les Hittites il y a des milliers d'années, amélioré par Steve et Bill
Le jus c'est la pensée écrite envoyée...dans le tas.
La différence la plus frappante c'est que le tribun quitte la chaire pour se faire auditeur, l'auditeur montant plus souvent qu'à son tour sur la chaire dans un va-et-vient aussi bien vertical que latéral selon un rythme plutot frénétique.
Le résultat qui me semble le plus innovant pour les Occidentaux c'est que pour une fois, le plus important est le lecteur, pas l'auteur.
Pour quoi le lecteur?
Eh ben non, y a pas que les stats.
Je dirai, sans démagogie aucune (je sais, c'est dur à croire), que ce qui fait la qualité d'un blog, ce sont les visiteurs.
Bien sûr on rétorquera: "on a les visiteurs qu'on mérite"
Mais lorsque je visite un blog inconnu nouveau pour moi si la qualité de l'auteur compte indéniablement, le niveau (pas le nombre) des réponses est ce qui me séduit le plus: la diversité, la vivacité, la réactualisation, la qualité des déviations, les réparties et les enchaînements (dans lesquels l'auteur du blog joue d'ailleurs un grand rôle), l'inévitable compétition entre les visiteurs donnent son identité au blog.
Dire çà ou rien...
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