Spéculations alternatives
si ça vient pas, c'est que ça vient pas
"Si tu attends de l'Autre qu'il soit libre, espères qu'il ne va pas pleuvoir"
C'est pas que je sois pressé,
ni que j'attende de vous la lumière.
Je n''imagine pas non plus tomber sur un Sage barbu qui me montrera la Vérité, ni sur une Belle Dame qui me flasherait dans une grotte avec un ordre de mission style: "va bouter les Anglois hors de France".
Nonnon.
Je n'attends pas non plus la balle que me ficheraient les sbires d'une dictature lointaine comme dans la nouvelle de Borges (recueil de nouvelles "Aleph").
Je n'attends pas le bus, le jour de paye, mon tour chez le dentiste, je n'attends pas que le bouton supérieur du corsage entrouvert de ma voisine ne craque (encore que).
Quest-ce que j'attends? qu'est-ce qu'on attend?
J'attends d'eux qu'ils me disent les choses qu'ils sentent, comme ils les sentent, d'égal à égal, sans avoir peur de mon jugement, sans craindre de m'offenser, sans souci de ce que je pourrais répondre (car je risque bien de répondre).
Las, l'homme est ce qu'il est, à savoir un animal social conscient en permanence des rapports de force ou de préséance qu'induisent les strates sociales. L'homme normal exige de se positionner non par rapport à lui-même, mais par rapport aux autres.
Et je découvre petit à petit que se poser en tant qu'égal à l'autre vous rend plus fort que lui.
Serait-ce parce que la position d'égal -qui signifie responsable de soi-, est intenable dans une société, de paix comme de guerre?
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