Parce que pourquoi donc
Depuis un certain temps
"Si ni vous ni moi n'avons rien à nous dire,
il faut qu'on en parle"
On ne devrait jamais sortir dans la rue et ambuler, déambuler et rambuler sans s'être au préalable demandé si le monde a choisi de faire semblant d'exister, ou s'il vit.
Pour les gens du voyage virtuel (GVV), le choc de la réelle vraie réalité d'un(e) autre GVV peut être effroyable
Surtout si l'on y ajoute le nom de son nouveau blog
Bref ça fout la trouille!
(garanti sans retouche!)
(Tel quel!)
J'ai en effet cru dans un moment de désarroi profond que Yaelz serait parvenue à sortir de l'existenciel numérique pour franchir l'espace qui nous sépare/protège/distingue/distancie du plan biologique:
Max Planck, qui pensait , parlant du quantum "....une pensée physique basée sur la notion de continuité elle-même, inhérente à toutes les relations causales, depuis la découverte du calcul infinitésimal par Leibniz et Newton" que nous étions peinards en aurait eu les chocottes, bien que n'ayant jamais commenté chez cette hurluberlue.
De la même façon que Kierkegaard dit "la compassion des épiciers se tient dans les limites d'un point de vue, le point de vue des autres épiciers" (Exercice en Christianisme), un internautaulier tend à croire en lui-même d'après ses statistiques de fréquentation, lesquelles lui tiennent lieu de vision globale de l'universalité. Cette dématérialisation de l'être n'était certes pas celle qu'envisageaient Teilhard de Chardin (à relire: le Phénomène Humain), Rumi ou Avalokiteshvara bien qu'elle réponde à l'énigme posée par la célèbre interpellation de Cicéron à Pompée: "Quid vacat nunc blogat", mais ceci est une autre histoire.
Une autre histoire car le sujet de ce billet, comme celui des quelques précédents 70 ou plus depuis l'aube des Temps, est centré sur cette aberrante question existentielle: pourquoi continuer d'appeler Untel, Martin ou Bidule (le dénommé nommé) un individu?
Quand tout prouve qu'un individu non seulement ne cherche pas à se diviser mais tend:
soit à se multiplier,
soit à s'additionner au magma connu sous les termes foule, masse, les gens, peuple, les voisins, race, espèce, eux, communauté, groupe, les autres, troupeau (coucou Ancolie), nous, population, ethnie, etc? (etc n'étant pas une des appellations fallacieuses désignant le magma)
Le sujet de ce billet (je reprends pour ceux qui sont un peu mous) est donc: la notion d''individu a t'elle un rapport quelconque avec la réalité?
Pourquoi cette obsession à chercher si la réalité est humaine?
Si l'individu n'existe pas, pourquoi ce mythe? Qui en est l'auteur? Pourquoi croyons-nous être nous seuls si nous sommes en réalité l'un de nous tous?
L'individu n'appartient-il pas paradoxalement à cette illusion du continu, alors que les petits boulots de Planck-Einstein, Bohr et ses poteaux du quantique révèlent la prémanence du discontinu?
Vous le voyez, c'est des choses comme ça qui justifient que l'Homme aît inventé leblase, le transistor, le jpeg, l'électricité, la prise électrique, le téléphone, le calcul Boulien, le plastique, la chaise à roulettes, la souris, et le plancher.
Parmi ce dernier énuméré, quel est le(la) seul(e) individu(e), sachant que ce n'est pas leblase (qui est un faux)?
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