A tête assez tassée
le vide grandit l'esprit
"Si je fais un nu on doit penser: c'est un nu.
Pas celui de Mme Machin"
Mais, prononcé par des gens envers qui on éprouve des sentiments aussi divers que contrastés, ce mot provoque un spectre de réactions qui laisseront ce légume de marbre.
Le mot Vichyssoise nous renvoit d'ailleurs a des choses plus ou moins savoureuses selon qu'on pense à la soupe, à l'épouse du Maréchal Pétain, à une patisserie Congolaise ou à un motif de tissu. Si l'on s'arrête à deux mots, cinq syllabes, dix-huit lettres, combien de sens? Plus on connaît de sens à deux simples mots, plus on peut supposer que notre culture est grande, riche, admirable, générale, et que le roi n'est pas notre cousin.
Plus on peut également constater qu'on en a dans le ciboulot.
Plus on en a dans le ciboulot suppose t'il qu'il nous reste moins de choses à y caser ou au contraire que nous nous trouvons en présence (si j'ose écrire) d'un espace complice, qui voit croître son volume d'autant plus qu'on y fout de l'immatériel?
Il fut un temps où tout était clair
Y en a là-d'dans, a t'on coutume de s'exclamer à chaque fois qu'un virtuose de la cervelle nous en met plein la vue par l'ouïe quand il cause.
Quel plaisir n'est-ce pas quand une pensée lumineuse défriche pour nous les mystères qui n'étaient mystérieux que parce qu'on ne s'était pas penchés sur la question, laquelle question nous important peu jusque-là. Mais diriez-vous que vous en saviez déjà assez, et que cette information risque plus d'apporter de la confusion qu'autre chose? (Ce serait quoi d'ailleurs, cet "autre chose?)
Essayez de parler de l'horizon à quelqu'un qui vit au fond d'un volcan éteint; d'une bande d'arrêt d'urgence à quelqu'un qui vit dans le Sahara; de l'amour à quelqu'un qui ne veut rien lâcher.
Ce faisant, soit vous le poussez à élargir son espace vital, soit vous lui cognez la caboche contre un mur.
Il fut un temps où tout nous renvoyait à l'Autre
D'un autre côté, comment nier qu'on nous tasse inutilement les neurones d'informations, de jugements et d'évaluations venus de la culture, la tradition, l'éduc'nat', les préjugés de notre entourage; comment nier la fatigue de la recherche pour la recherche, la tentation de
Comment ne pas voir qu'on nous prend littéralement la tête et nous sépare les uns des autres, qu'on nous éloigne de nous-mêmes au moyen de marques, de pseudo-réalités, de fausses nouvelles, de partis, attitudes, lois et valeurs qui nous empêchent d'être enfin en harmonie avec
Il fut un temps où la charge ne semblait pas si lourde
En somme, doit-on considérer que la limite d'un individu arrive quand son niveau de savoir nuit à l'acquisition d'un nouveau savoir?
Pensez-vous faire le tri mental? Le tri typique? Le tri mensuel?
Croyez-vous à la primauté du savoir sur le non-savoir?
Est-il nécessaire de discerner le vrai du faux?
Croyez-vous que la quête du savoir vaut le risque de faire fausse route?
Etes-vous gêné de constater que vous lisez actuellement quelque chose qui ne vous servira à rien sur la route de la Vérité Absolue?
Commentaires tout frais
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