dans mon igloo communicant
Je t'aime, dit mon serveur au serveur de ma fiancée
"Son but, c'est la naissance et ce n'est pas la mort;
"c'est la
bouche qui parle et non la dent qui mord"
La blogosphère française est un tel bordel de complaisances...Dans une semaine je rebranche ma télé
Le spectacle du virus influential est amusant à observer: quelqu'un lance et travaille un même sujet pendant deux trois posts, et ce sujet se retrouve décliné peu après, différemment bien sûr, sur pas mal d'autres.
Non pas que la (p/m)aternité en revienne à une personne en particulier: on sait que les idées sont dans l'air, il suffit que quelqu'un les verbalise une fois, et ce qui restait tapi dans nos conscience ressort.
On s'intéresse donc ces jours-ci au sens de la blogosphère et à ses dérives, pitoyables pour certaines.
Et l'on cause de la liberté d'expression, de la sincérité, de l'authenticité, du sens.
Pendant ce temps le train train des micro-sujets (aujourd'hui j'ai pété à l'école, hier je me suis emmerdé au boulot, etc) va son bonhomme de chemin, parcellisant de plus en plus les individus et les enfermant dans une fausse autonomie, une indépendance aussi certaine que celle du mouton qui pose tout seul la tête sur le billot.
A l'heure où Google prépare un moteur d'hébergement de video qui proposera de mettre sur le Net les merdouilles que tout touriste rapporte de ses vacances, ou que tout parent gaga inflige à sa famille sur les premiers pas de bébé, on se demande si ce n'est pas seulement la fin du sens, mais des sens: la voix, l'ouïe, la vue.
Pour les autres, on n'a pas encore la techno.
.
Nous allons nous muter rapidement, au nom de la communication, en étrangers perpétuels isolés les uns des autres par nos super moyens de communication: nos blogs et nos films seront de plus en plus le reflet de ce que nous vivons par téléphone interposé (la photo des fesses de la fille qui monte l'escalier du métro devant vous, le moule-couille de Raoul le maitre-nageur, la réunion en salle de conférence sur le sujet la comm' en entreprise- où personne ne se verra, chacun étant plongé sur l'écran de son téléphone portable).
Je ne suis pas contre, ce serait comme être contre le sens d'une rivière.
Je voudrais juste savoir si j'exagère, si l'un ou l'autre a des idées sur la façon dont on pourra demeurer soi-même, sans psy ni coach, ni PR, sans avocat non plus (toutes ces professions ayant la capacité d'intervenir bientôt en direct sur cos communications, grâce à une foultitude de mots-clés).
En viendrons-nous un jour à mailer à nos enfants: "ouais la communication c'est de la daube qui tue c'est moi qui l'ai faite"?
Bon, vous me direz : occupes-toi de tes
Mais on me dit ça depuis des dizaines d' années, et je considère que tout ce qui est sous mes pieds me concerne.
Je n'ai qu'à lever une jambe et, sur un seul pied, tourner en rond: ainsi le monde entier m'intéresse.
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