Version imprimable l'Un est l'Autre

ou alors c'est exactement le contraire

"Ineffable lever du premier rayon d'or,

du jour éclairant tout sans rien savoir encor!"
Victor Hugo, La Légende des siècles.



La France se pose des question:s
y aura-t'il des métros, des bus, des trains? Du gaz à tous les étages, de l'eau dans les lavabos, de l'électricité pour recharger son Ipod?
Le monde en bref continuera t'il de tourner?
Malgré les menaces d'arrêt de travail censées faire barrage aux menaces contre le début du travail?


Pouvoir jeter un regard nouveau sur la vitrine du monde

Le sujet du jour serait qu'on ne veut pas commencer à travailler si le travail en question n'est pas éternel (sachant que l'eternité a une fin: c'est la retraite).

Sans négliger les injustices, comment ne pas regretter que devant la mondialisation la jeunesse française -pas si défavorisée à l'échelle globale- manifeste tant de réflexes de petits vieux?
S'il est vrai que sa situation est souvent plus dure que celle des générations précédentes, il est aussi vrai que la pyramide des âges jouera en faveur des moins de trente ans d'ici très peu.
Et alors que la société humaine change, que les besoins évoluent pourquoi, si l'on ne trouve pas de travail qui nous plaise ne pas en inventer, comme ça se fait à peu près partout dans le reste du monde?

Pourtant la majorité envisage d'être employée, salariée, casée, mise en pilotage automatique travail/vacances/augmentations/évitement de plan social/retraite plutôt que de se lancer dans ce qui devrait être la meilleure valeur ajoutée à l'avenir de la jeunesse: la création d'entreprise, actuellement la plus grosse galère française, qu'un peu moins de peurs et de règlements devrait changer en ambition satisfaisante et réalisable.

Ne devrait-elle pas se concentrer sur tout plutot que perdre sa vie en s'installant dans une dépendance économique envers l'Etat, n'utiliser son énergie qu'à mettre les freins, des batons dans les roues de ce qui marche ou faire de l'anti-tout dans lequel s'amalgameront très vite amertumes et pathétiques jalousies?

L'avenir ne pousse pas tout seul

Malgré les beaux discours, ici comme ailleurs chaque strate sociale se protège de celles qui sont juste en-dessous.
Cela ne se limite pas aux riches: longtemps les syndicats ont refusé de considérer les chomeurs; longtemps les employés on refusé de considérer les intérimaires, longtemps les précaires ont refusé leurs droits aux immigrés.

leblase est un faux? Mais le monde social, politique, évènementiel à l'échelle nationale est encore plus faux.
La Nation, le pays, l'Etat sont des notions et réalités fausses, dépassées et dangereuses.
L'être humain n'a pas à être réduit à l'état de citoyenneté, de couche sociale, d'élément d'une foule (fut-elle électrice), d'une masse, d'un agrégat.

L'être humain est Un.


Il n'est pas vous, il n'est pas moi, il est chacun.
Celà n'est pas confiné au virtuel, mais est relié à l'humanité réelle de chacun de nous ou avec la promesse contenue dans le regard, le coeur et la sensibilité de chacun de nous .
De quoi demain s'agira t'il alors?
Faut-il vraiment que l'avenir dépende sans cesse d'un présent trop collé aux illusions passées?
Le passé est-il soluble dans la réflexion détachée?
Le présent n'est-il pas la seule constance, aussi vraie que paradoxale: toujours éphémère et permanent?)

boutons de shplouc


Commentaires

Ah ben puisque c'est comme ça...

Cher ami, camarade, Monsieur le Président, Monsieur le Ministre,

Si j'avais su que vous pondriez un tel article, c'est ici même que j'en aurais mis une couche.
A défaut, je renvoie vers le lien:

Bien cordialement,

Archi 1er, Prince déchu

 

Archignac | Le 20/03/2006 à 17:08 | [^] | Répondre

Re: Ah ben puisque c'est comme ça...

Archidécalégnac,
je propose que tu postes à nouveau ton commentaire, et que tu le fasses sur ce billet.
Celà permettra à ceux qui le veulent (dont ma pomme!) de t'y répondre.

 

leblase | Le 20/03/2006 à 18:22 | [^] | Répondre

Archi bégaie

Leméthodeblase, merci pour ta suggestion mais ton billet appelle d'autres réactions que quelques lignes sur le CPE, simple goutte dans l'océan d'interrogations que tu déverses... Je le reposte quand même.


Le CPE s'invite chez Leblase, c'est bien le seul endroit où on pouvait y échapper, par la classe de Laseine et la grâce d'Elle...

Que ce sujet intéresse bien plus de monde que la traîte des femmes, à laquelle Laseine faisait justement allusion plus haut, n'a rien d'étonnant. On touche au quotidien des gens et chacun regardera d'abord ce qu'il y a dans son assiette avant de regarder ce qu'il y a dans celle du voisin, encore qu'il finira toujours par regarder dans cette dernière pour lui en piquer le contenu.

Déposés là ces quelques mots qui en disent long sur la vigueur de mes dernières illusions sur l'homme et sa grande générosité ;)) (Leblase, c'était pour la réflexion sur la nation), quid de cette affaire villepinesque...?

Plus de souplesse dans le droit du travail, pourquoi pas... Notre économie est administrée, notre marché du travail est administré, par exemple, le corps d'inspection du travail est porteur d'une idéologie qui lui est propre, cette existence politique de corps entiers de l'administration est d'ailleurs une des caractéristiques du fonctionnement de notre belle bureaucratie et soit dit en passant, un dysfonctionnement important de notre belle démocratie.

Le CPE arrive toutefois dans un contexte particulier: une absence de cap gouvernemental depuis 2002, un gouvernement qui ne concerte pas tout en disant qu'il concerte mais c'est normal, Villepin a cru qu'il pourrait ainsi s'assurer un ticket pour les présidentielles, ce qui en dit long sur son absence totale (il n'est pas le seul) de prise avec le terrain. Une jeunesse qui se sent complètement oubliée, voire sacrifiée, à juste titre et il n'y a qu'à se reporter au nombre hallucinant de postes supprimés dans l'Education nationale, sans tenir le moindre compte d'aspects qualitatifs... Une université, étranglée par un manque criant de moyens budgétaires, incapable d'assumer sa vocation démocratique, tandis que les écoles permettent à quelques uns de viser les meilleurs postes à la sortie du cursus d'études ... Etc.. etc...

Bref, la jeunesse de ce pays flippe et elle flippe d'autant plus qu'on ne lui donne pas espoir. On lui dit: ça va être de pire en pire, mieux vaut accepter la précarité de l'emploi plutôt que de ne rien avoir du tout. Et à ça, elle dit non.

Est-ce une minorité? Je ne le pense pas. Que des organisations syndicales, des groupuscules anarchistes, des partis de gauche, tirent les manettes, c'est vrai. Mais sans une envie massive de dire non, le mouvement ferait "pshiiitttt". Je causerais bien des petit bourgeois qui ont acheté une idéologie clé en main et qui prétendent depuis le 6e arrondissement de Paris causer de la précarité au nom de tous mais là j'ai pas envie.

Parlons de la jeunesse dans son ensemble, celle qui veut devenir fonctionnaire, tellement ce pays est incapable de lui donner l'envie et les moyens de prendre des risques.

Quant au CPE, je suis contre. Pourquoi? D'abord, parce que le service public de l'emploi ne peut pas l'assumer, il n'en a pas les moyens aujourd'hui. Aucune agence ANPE ne peut assurer réellement un suivi individualisé dès avant le licenciement et jusqu'à la réembauche. Il y a par ailleurs bien d'autres obstacles, par exemple l'absence de passerelles réelles entre branches d'activité, la primauté du diplôme sur la compétence, etc... Bref, on est loin de la "flexisécurité" à la danoise.

 

Archignac | Le 20/03/2006 à 18:42 | [^] | Répondre

Re: Archi bégaie

Archipasdu6èmearrondissementgnac,
C'est vrai, mon billet ne se réfère pas au CPE.
Mais les manifestations actuelles, si elles s'en réfèrent, ne font que l'utiliser comme prétexte.
Je veux parler d'une chose plus large qu'un simple texte de loi, qu'une simple disposition pour faciliter la création d'emplois.
Je veux parler d'une disposition à vivre.
D'une disponibilité à vivre sa propre vie, qui semble s'éteindre petit à petit mais de plus en plus vite
          
    dans une Europe oublieuse de son passé
                 glorieux mais meurtrier
,
une Union européenne qui se délite dans les égoïsmes suicidaires et myopes.

Archidéfenseurdesjeunesgnac, ton texte évoque les jeunes qui veulent devenir fonctionnaires," tellement ce pays est incapable de lui donner l'envie et les moyens de prendre des risques."
Mais ce n'est pas seulement au pays à leur donner l'envie du risque, c'est à eux à cultiver et chérir leur désir d'aventure.
Ceux d'entre eux qui veulent rentrer dans le service public parce qu'ils croient au besoin d'établir et défendre les cadres d'une justice et d'une égalité indispensables ont fait leur choix en êtres libres et responsables; ceux qui cherchent une planque de fonctionnaire comme un pis-aller sont des vaincus, succubes timides de leurs frilosités existencielles.
Les affres villepinesques sont des épiphénomènes mesquins au regard de l'Histoire: autant de classe que Bush ou Berluecetteconnerie, autant de stature que X, Y ou Z.
Je crois qu'un peuple ne se jauge pas, contrairement à ce qu'on dit, à ses dirigeants, mais dans son aptitude à s'en passer.
Tu as lu ma réponse à Fulca dans le billet précédent: tu sais donc ce que je pense de cette pénible étroitesse de vue et d'esprit qui frappe tant de jeunes gens si ardents à devenir aussi repoussants que les 68ards sont devenus.
C'est au-delà qu'il faut aller. au delà de ce qui est écrit, car ceux qui écrivent et légifèrent sont déjà grands mais toujours trop petits.

 

leblase | Le 21/03/2006 à 00:35 | [^] | Répondre

C'est quoi un jeune?

Leblaventurecélaventure,

"Mais ce n'est pas seulement au pays à leur donner l'envie du risque, c'est à eux à cultiver et chérir leur désir d'aventure."

Que te dire... Que certains bénéficient d'un capital naissance favorable, que d'autres, les mêmes souvent, connaissent l'immense privilège de voyager et de s'ouvrir au monde, qu'on leur a inoculé à un moment de leur jeunesse (conception, enfance, adolescence, inné, acquis) des trucs qui s'appellent la curiosité et l'envie de repousser par eux-mêmes les frontières de leur univers familier, par la-même la capacité à sortir des sentiers battus et à mettre en question ce que le commun des mortels considère comme certain...

Il n'en demeure pas moins que nous ne sommes pas égaux, que l'environnement joue un rôle prépondérant dans la trajectoire que l'on emprunte, que lorsque l'on naît dans une famille d'entrepreneurs, on pense à créer une entreprise, quand on naît dans une famille d'ouvriers au chômage depuis deux générations, on pense d'abord à trouver un emploi le plus stable qui soit. Ca s'appelle l'angoisse sociale et c'est on ne peut plus compréhensible.

Bien sûr, on peut relativiser par rapport au reste du monde. Lorsque l'on est comme toi, semble-t-il, un voyageur, l'Ethiopie, tu en parlais, on crève de faim... Dans n'importe quel pays d'Afrique pour ne parler que de ce continent, des gens qui se démerdent, faisant preuve d'une imagination étonnante pour créer les ressources suffisantes à leur propre vie / survie... Peut-on comparer de telles situations, dans des conditions de survie, dans un environnement peu normé à celles que l'on connait dans les pays dits riches? Principe de relativité. Quelle solutions pour des jeunes d'une même famille française dont les parents sont rmistes? Est-ce si rare ici penses-tu? Pour les Parisiens, quelques kilomètres suffiront en banlieue pour rencontrer le quart monde...

La jeunesse dont je parlais n'est pas celle, dorée, qui milite dans des groupuscules anarchistes ou à l'UNEF, pour faire comme les parents en 68, comme un loisir palliatif à leur ennui, à la recherche de sensations fortes. Ceux-là sont une minorité de priviligiés, qui feront peut-être de la politique, après avoir fait leurs premières armes dans le syndicalisme étudiant. C'est un autre sujet. Quelques arbres derrière lesquels se cache l'immense forêt de ceux qui ont au mieux le spleen, au pire la haine.

 

Archignac | Le 21/03/2006 à 10:23 | [^] | Répondre

Re: C'est quoi un jeune?

Archiarboristegnac,

Que te répondre...
Je sais ta conscience politique, ton bon coeur et ton souci de justice sociale: je t'en respecte d'autant plus que j'ai lu ici et là que tu as le courage de tes opinions, chose étonnament rare dans la soi-disant blogosphère.

Bien sûr que non, l'égalité de départ n'existe pas, mais elle ne tient lieu que de départ. En cours de route se manifesteront la motivation, l'envie, l'attitude face à la peur (peur qui est notre lot commun), le sens de la responsabilité de soi, etc.
Figure-toi qu'un des pires trucs pour moi c'est d'entendre rejeter ses propres lâchetés ou défauts sur ses parents.
Parce qu'alors on n'en sort pas: aux parents de rejeter à leur tour le truc sur les grands-parents, les arrières, arrière-arrière, etc et finalement c'est encore Adam et Eve qui s'en prennent plein la tronche.
On n'est ni des insectes, ni des oiseaux (et en ce moment c'est un avantage!) à ce que je sache!
Pas question de se réfugier sans cesse derrière des caractères innés ou acquis qui ne forment qu'une infime partie de ce qui constitue un être humain.
Quant aux avantages initiaux: j'ai rencontré pas mal d'héritiers ou de gens d'immenses talents naturels qui étaient totalement démotivés par ces cadeaux de naissance, et à l'inverse beaucoup de gens surmotivés par leur défauts, inadéquations ou infirmités initiales.
Je viens moi-même d'une famille nombreuse et constate que mes frères et soeurs en sont toujours à reprocher à leurs parents de n'avoir pas été parfaits, ce qui expliquerait leurs propes faillites et justifie leur refus d'avancer.
Eh bien non, cher ArchiLouiseMichelgnac,
"Possum si volum".
Je comprends l'angoisse sociale, mais j'ai plus de sympathie pour l'angoisse existencielle, l'angoisse de l'âme.
"lorsque l'on naît dans une famille d'entrepreneurs, on pense à créer une entreprise, quand on naît dans une famille d'ouvriers au chômage depuis deux générations, on pense d'abord à trouver un emploi le plus stable qui soit" dis-tu.
C'est vrai, et c'est nul.
Qu'est-ce que c'est que ces ambitions qui consistent à faire comme papa, ou mieux que papa?
Etre soi avant d'être le produit de ses géniteurs me paraît le minimum d'ambition qu'un individu devrait fixer comme motto devant son miroir.
Tu reprends l'exemple de l'Ethiopie, aussi me permettras-tu cette observation: dans un camp de réfugiés, dans une colonne de fuyards, il y a ceux qui suivent et ceux qui cherchent les voies de sortie. Il y a aussi les leaders, qui ont toujours le sens du sacrifice (des autres) pour le bien de l'ensemble. C'est étonnant mais c'est comme ça, et on le remarque tout de suite.
           
Derrière l'arbre se cachent la forêt, le lac, la montagne
                 mais aussi le ravin et le désert..

Sans aller jusqu'en Ethiopie, on distingue déjà dans la foule revendicatrice des manifestants d'aujourd'hui les opportunistes qui s'érigent en porte-paroles ou pseudo-leaders et que les politiques identifient instantanément comme ceux "avec qui l'on peut s'entendre".
Et roule la pierre un nouveau tour..
Cela dit, je ne méconnais pas la frustration , la colère devant l'injustice de certains jeunes et j'en suis très heureux.
Mais ce que je préfère c'est la rage de certains, qui ne s'épanchera pas avec le retrait du CPE, lequel sera de toutes façons mis en place par un politicien plus doué que Galouzeau de Villepin.
Et cette rage, si elle ne devient pas aveugle, sera la source de la création d'artistes, d'inventeurs, d'humanistes, d'entrepreneurs, etc.

 

leblase | Le 21/03/2006 à 12:30 | [^] | Répondre

Re: Re: C'est quoi un jeune?

Bien sûr que non, l'égalité de départ n'existe pas, mais elle ne tient lieu que de départ. En cours de route se manifesteront la motivation, l'envie, l'attitude face à la peur (peur qui est notre lot commun), le sens de la responsabilité de soi, etc.

J'entends bien ton discours sur la responsabilité mais j'ai la conviction (ancrée empiriquement) que cela ne suffit pas. Il y a une étape essentielle: la prise de conscience et c'est là que l'environnement est essentiel. Un exemple parmi d'autres: un jeune mec né dans une famille telle que je l'ai décrite plus haut (chômedu etc....), spontanément, ira d'abord vers des études courtes immédiatement professionnalisante, c'est le déterminisme social, puissant moteur de reproduction des inégalités. Peut-être a-t-il le potentiel de faire des études plus longues, pourquoi pas sciences-po (si tant est que ça soit l'apanacée)?? Il ne se sera même pas posé la question...

Je comprends l'angoisse sociale, mais j'ai plus de sympathie pour l'angoisse existencielle, l'angoisse de l'âme.

Une différence essentielle entre nous Lefreudblase, moi c'est le contraire, bien que je ne parlerai pas de sympathie mais plutôt d'empathie. L'angoisse existencielle est un luxe. Mais c'est vrai que je la pense d'abord comme un regard narcissique et complaisant porté sur soi-même.

Tu reprends l'exemple de l'Ethiopie, aussi me permettras-tu cette observation: dans un camp de réfugiés, dans une colonne de fuyards, il y a ceux qui suivent et ceux qui cherchent les voies de sortie. Il y a aussi les leaders, qui ont toujours le sens du sacrifice (des autres) pour le bien de l'ensemble. C'est étonnant mais c'est comme ça, et on le remarque tout de suite.

Le leadership est un grand mystère. Peut-on l'acquérir?... En tous cas, pour quelques leaders, beaucoup de gens simplement "normaux" et on en fera pas tous des leaders.

 

Archignac | Le 21/03/2006 à 13:18 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: C'est quoi un jeune?

ArchirefusduMoignac
"L'angoisse existencielle est un luxe. Mais c'est vrai que je la pense d'abord comme un regard narcissique et complaisant porté sur soi-même."
Tu prends les bons éléments mais j'ai l'impression que tu les assembles mal: comme bien des penseurs sociaux d'Occident, tu crois que le désir de luxe est réservée aux riches (pour moi c'est vraiment une pensée de riches qui n'ont jamais vécu avec des gens persuadés d'être condamnés à la misère à vie).
figure-toi que même les pauvres préfèrent une rolls à une 404 cabossée!
Et que si l'angoisse existencielle est un luxe, elle n'est pas réservée aux riches.
Depuis quand en effet la pauvreté matérielle induirait-elle obligatoirement et automatiquement la misère spirituelle, intellectuelle, existencielle? L'étroitesse de l'être?
Pourquoi est-ce que je te sors ça?
Parce que tout commence par l'individu: les masses ne sont que des stats' aveuglantes.
Entreprendre commence par une volonté personnelle: c'est cette volonté personnelle qu'il faut favoriser, quitte à multiplier celà par millions: non seulement ça coutera moins cher que des camemberts budgétisés, mais ce sera plus efficace, car celà jouera sur la seule vraie valeur: la volonté d'une personne.
A chaque fois.
Non, ne te méprends pas mon bon: de la même manière que penser aux autres n'est pas penser à leur place, faire le constat de ce qui leur manque ne permet pas de savoir ce qu'ils désirent.

 

leblase | Le 21/03/2006 à 13:41 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: C'est quoi un jeune?

Lantipeugeot404blase,

Non je les ressens différemment mais on ne parle pas tout à fait de la même chose...

En fait, mea culpa, je n'aurais pas dû reprendre cette différenciation entre angoisse sociale et angoisse existencielle, elles sont parfaitement liées et c'est idiot de les dissocier.

Entre ça: "Depuis quand en effet la pauvreté matérielle induirait-elle obligatoirement et automatiquement la misère spirituelle, intellectuelle, existencielle? L'étroitesse de l'être?"
Et ça: "même manière que penser aux autres n'est pas penser à leur place, faire le constat de ce qui leur manque ne permet pas de savoir ce qu'ils désirent."
Tu me gâtes!
Bien sûr que je n'imagine pas qu'un "pauvre" n'a pas d'angoisse existencielle, encore moins de vie spirituelle ou intellectuelle, qu'est ce donc que ce procès d'intention???...

Elle n'est probablement pas de même nature que celle d'un "riche", qui se paie trois consultations de psy dans la semaine pour trouver enfin une réponse à une question qu'il a oubliée et qui, pour oublier qu'il a oublié la question, se drogue quotidiennement au prozac... C'est en ce sens que je parlais de luxe. J'ai souvent plus envie de mettre un coup de pied au cul, à commencer par le mien parfois, lorsque j'entends des gens qui ne manquent de rien dire: "que je suis malheureux, que je suis malheureux, que je suis malheureux...", je n'ai pas grande "sympathie" pour reprendre ton terme pour ce type d'autovictimisation permanente.

Je carricature exprès quoique... mais je comprends mal le fait que tu minimises autant l'importance du facteur social.


 

Archignac | Le 21/03/2006 à 14:36 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: C'est quoi un jeune?

Archiavocatgnac
Pas de procès d'intention particulier, mais il s'agît d'un placard définissant assez bien mon approche personnelle sur ce que l'on appelle le social.

              
Type de poster entièrement fait main, pas cher et lavable
Sachant que parler du social c'est toujours UNE personne parlant d'un groupe.
Et je ne te gâte pas: je profite au contraire de cette sensibilité que tu ne veux pas te reconnaître;)

 

leblase | Le 21/03/2006 à 18:58 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: C'est quoi un jeune?

Letitilleurblase,

Je ne suis pas un grand fan des approches sociologiques éthérées, ni de celles moins éthérées d'ailleurs, je n'ai jamais lu Bourdieu (clin d'oeil à Elle), je me méfie de ceux qui ne raisonnent qu'en macro... non, je ne faisais, je pense, que décrire un ressenti lui-même tiré de faits bien tangibles, du genre de ceux que l'on vit au quotidien, lorsqu'on a les mains dans le caca... Ce qui m'intéresse, ça n'est pas tant "parler du social" que d'agir. Rien tant ne me passionne que l'individu mais l'individu n'est pas seul.

 

Archignac | Le 21/03/2006 à 19:42 | [^] | Répondre

Un jeune..

Vous avez soulevé tout le problème de l'influence de l'environnement sur l'individu.

Je crois que l'entourage façonne en quelque sorte une partie de l'avenir de la personne.
être né et avoir grandi dans un certain environnement permet une certaine évolution.
Par exemple, une famille où les parents lisent souvent, poussent l'enfant, par imitation d'enfant, à faire de même.
Ce qui est au début est une habitude peut devenir  une passion. Et donner un prodige! ;)
Et les exemples sont divers pour un certain épanouissement de l'individu : lecture, sport, écriture, musique, ... toute activité en dehors du labeur quotidien

Ce même environnment, qui permet l'épanouissement de soi, peut jouer un rôle déterminant dans l'avenir d'un jeune.
Je prends un nouvel exemple. Les Grandes Ecoles d'Ingénieur ou de Commerce en France. (et par extension les autres écoles comme Science Po et Cie)
Ces écoles ont encore (jusqu'à quand? ) une certaine importance au sein du marché du travail en France. Elles constituent aussi un tremplin idéal pour accéder à quelques postes clés au sein du gouvernement ou dans les entreprises françaises (il n'y a qu'à voir les cabinets de ministre)
Ces écoles là sont une preuve de la reproduction d'une certaine classe : les enfants de Cadres ou de personnes bien placées, ou enfin des personnes ayant, de par leur expérience, compris que l'avenir serait garanti pour leurs enfants à travers un passage au sein de l'élite.

Rares, sont les étudiants qui sont de classes pauvres.. (je n'aime pas cette classification).
Soit parce que les parents n'ont pas les moyens pour permettre des frais élevés (les écoles de commerce en France restent inaccessibles), soit enfin, parce qu'elles n'ont pas la culture de cette importance, par manque d'exemples de l'entourage qui permettent de voir d'horizons plus larges.

Ce sont malheureusement des facteurs assez déterminants.
Cependant, l'être humain n'est pas conditionné par son environnement seulement.
A partir d'un certain âge, (que je situe autour de 12 - 14 ans) , la personne commence à avoir une certaine sensibilité qui dépasse les limites de la famille, les amis ou même l'école.
Et c'est là, ou l'être humain diffère de l'animal , car il peut développer les moyens d'influencer son destin grâce à la seule force de la volonté.
Il peut se développer, changer, se corriger... se parfaire...
Pour atteindre un certain objectif.

Donc.. Oui, l'environnement influence grandement l'avenir de l'être humain.
Mais la beauté de l'Homme est qu'il n'a pas de limites...

J'espère avoir été clair.

Pour revenir au CPE.
à vrai dire, je ne sais pas comment me prononcer.
Ce n'est pas le CPE qui me dérange... c'est cette culture en France qui règne et qui est décevante.

  • Une banque qui ne prête qu'aux riches... pour ne pas prendre de risques!
  • Un propriétaire qui veut avoir la preuve que l'on va rester chez lui pendant un an, parce qu'il a peur... (alors qu'à Londres, on loue à la semaine!!! Quel preuve de dynamisme)
  • Un étudiant qui cherche à faire un parcours tout tracé... parce que c'est bien.
    Pourquoi pas au sein du service public, parce qu'il n'y a pas de problèmes d'argent et l'on a 5 semaines de vacances (dire que les Japonais ne les veulent même pas ces vacances)
Une certaine moutonisation de l'étudiant... !

Et enfin, cette culture du présent aussi... de manque de foi en l'avenir.
Et dire qu'à l'école française, l'on apprend aux gens des histoires où certains ont sacrifié leurs vies pour des idéaux ....pour l'avenir! Des scientifiques, des hommes politiques, des écrivains.....

Tiens, je vais ajouter du Hugo... dont l'oeuvre est sublime
J'avais publié un passage de 93 sur mon blog (rarement lu par les visiteurs)
en voici quelques bribes...
[Gauvain]
- O mon maître, voici la différence entre nos deux utopies. Vous voulez la caserne obligatoire, moi, je veux l'école. Vous rêvez l'homme soldat, je rêve l'homme citoyen. Vous le voulez terrible, je le veux pensif. Vous fondez une république de glaives, je fonde...
Il s'interrompit:
- Je fonderais une république d'esprits.
Cimourdain regarda le pavé du cachot, et dit:
- Et en attendant que veux−tu?
[Cimourdain]
- Ce qui est.
- Tu absous donc le moment présent?
- Oui.
- Pourquoi?
- Parce que c'est une tempête. Une tempête sait toujours ce qu'elle fait. Pour un chêne foudroyé, que de forêts assainies! La civilisation avait une peste, ce grand vent l'en délivre. Il ne choisit pas assez peut−être. Peut−il faire autrement? Il est chargé d'un si rude balayage! Devant l'horreur du miasme, je comprends la fureur du souffle.
Gauvain continua:
- D'ailleurs, que m'importe la tempête, si j'ai la boussole, et que me font les événements, si j'ai ma conscience!
Et un autre fragment
Cimourdain reprit:
- Société plus grande que nature. Je te le dis, ce n'est plus le possible, c'est le rêve.
- C'est le but. Autrement, à quoi bon la société? Restez dans la nature. Soyez les sauvages. Otaïti est un paradis. Seulement, dans ce paradis on ne pense pas. Mieux vaudrait encore un enfer intelligent qu'un paradis bête. Mais non, point d'enfer. Soyons la société humaine. Plus grande que nature. Oui. Si vous n'ajoutez rien à la nature, pourquoi sortir de la nature? Alors, contentez−vous du travail comme la fourmi, et du miel comme l'abeille.
(Nos jeunes!!!!)Restez la bête ouvrière au lieu d'être l'intelligence reine. Si vous ajoutez quelque chose à la nature, vous serez nécessairement plus grand qu'elle ; ajouter, c'est augmenter ; augmenter, c'est grandir. La société, c'est la nature sublimée. Je veux tout ce qui manque aux ruches, tout ce qui manque aux fourmilières, les monuments, les arts, la poésie, les héros, les génies. Porter des fardeaux éternels, ce n'est pas la loi de l'homme. Non, non, non, plus de parias, plus d'esclaves, plus de forçats, plus de damnés! Je veux que chacun des attributs de l'homme soit un symbole de civilisation et un patron de progrès ; je veux la liberté devant l'esprit, l'égalité devant le coeur, la fraternité devant l'âme. Non! Plus de joug! L’homme est fait, non pour traîner des chaînes, mais pour ouvrir des ailes. Plus d'homme reptile. Je veux la transfiguration de la larve en lépidoptère ; je veux que le ver de terre se change en une fleur vivante, et s'envole. Je veux...
et enfin :

Un certain temps se passa ainsi. Cimourdain lui demanda:
- A quoi penses−tu?
- A l'avenir, dit Gauvain.
Désolé si j'ai été long....

Ayoub... au Passé Simple
www.kingstoune.com

 

ayoub | Le 21/03/2006 à 23:55 | [^] | Répondre

Re: Un jeune..

Ayoub

Tu crois en l'Homme et je crois en toi.
J'y crois d'autant plus que ton message est fait de la conscience de l'injustice (c'est vrai: dès les petites classes l'enfant de parents incultes ne trouvera pas d'aide pour ses leçons comme il en trouverait si ses parents étaient universitaires ou historiens. L'étudiant obligé de payer ses études et de dormir dans un foyer aura moins de facilité matérielle à accomplir son cursus que le fils choyé de grands bourgeois qui lui payeront la sérénité matérielle suffisante pour rejoindre la coterie des grandes écoles que tu cites).

          
                   Eusebio et son père Filomeno
   "Les derniers Hommes avant le fantôme des Andes"


Et que ton message est subversif, car il est surtout plein du potentiel de l'être, pour peu que l'individu soit exigeant.
C'est d'ailleurs pour éviter une telle remise en question de l'Ordre Social que les Sarkozy Affiliates et un laboratoire de l'INSERM n'ont pas trouvé mieux que de suggérer le dépistage des comportements associaux des individus dès la crèche,!
Mieux que Brazil, mieux que 1984: en plein dans le monde des non-A

 

leblase | Le 22/03/2006 à 00:40 | [^] | Répondre

Ayoub a le troisième oeil

Ayoub merci pour ton commentaire si lucide, et oui le temple des grandes écoles existe encore mais peut-être qu'il tombera aussi progressivement.
Il m'est arrivé une aanecdote qui m'a sidérée récemment.
J'ai vu un patron de PME d'une soixantaine d'années à qui je venais demander de l'argent pour mon association qui a pour but d' organiser des voyages dans la nature pour les enfants ( pétés de tune et défavorisés).
Et pour ces derniers il m'a répondu : "Oui mais alors il faut qu'ils aient vraiment compris que c'est exceptionnel parce qu'il ne faudrait pas qu'ils s'habituent"
Alors sidérée, je lui ai demandé pourquoi, parce qu'ils souffriraient trop, après ?"
Et voyant que ce monsieur ne répondait pas, j'ai été prise d'un léger malaise et je suis vite partie.
Effet de caste, chacun à son étage....
et oh comme j'ai apprécié que tu cites Hugo dont je suis en train de lire une de ses oeuvres magistrales : Les Misérables.
Il y faut Trois mois de lecture intense, et déjà, ce rythme change noyre façon d'aborder la lecture, en nous forçant à prendre le temps et à nous imprégner entièrement de cette cathédrale de mots.
Tu dis que les commentateurstrices ne viennent pas à Kingstooon, ils feront le chemin, j'en suis sûre, il faut faire un peu de marketing d'abord, maintenant c'est fait, tu m'as convaincue en ce qui me concerne.

 

marina | Le 24/03/2006 à 09:55 | [^] | Répondre

Re: Ayoub a le troisième oeil

à la question de leblase "oui mais l'esprit d'entreprise s'apprend-il. oui mais le désir s'apprend-il ?"
pour certains non, pour certains oui, et d'autres apprennent à l'apprendre parfois malgré eux.

quoi qu'il en soit, ça ne se décrète pas, et il n'est pas acceptable d'en faire un argument dans un sens ou dans l'autre : "ça ne s'apprend pas", "ils n'ont pas l'esprit d'entreprise", "il faut leur apprendre l'esprit d'entreprise".

et il n'y a rien de plus ridicule que ces chefs d'entreprise qui sont convaincus d'avoir l'esprit d'entreprise,
parce qu'ils l'auraient eu sans l'apprendre, ou parce qu'ils auraient eu la chance de bénéficier d'une formation qui aurait révélé ce talent. ils ont eu la chance de réussir ce qu'ils ont entrepris à un moment donné, et ont profité de la lancée.

et ça c'est accessible à n'importe qui. comme cette tendance à transformer une caractéristique insignifiante en un critère d'élitisme.

 

complex | Le 24/03/2006 à 10:49 | [^] | Répondre

Re: Re: Ayoub a le troisième oeil

Complex, je retiens ta dernière phrase, elle est essentielle. Pourquoi l'esprit d'entreprise serait le nec plus ultra dans une société qui me semble-t-il aurait surtout besoin de penser, de retrouver le goût de l'étude,  de la subtilité, de la lenteur et de la réflexion pour inventer et tenter de sortir de cette spirale de cynisme trop systématique dans laquelle on semble devoir se noyer tous. On ne nous fera pas croire qu'on existe que pour ce que l'on fait et pour l'état de notre compte en banque.
Ne nous souviendrons-nous pas de ce qu'on nous a donné, du temps que certains auront passé à nous éveiller, à nous révéler, à nous faire partager leur connaissances ou leur admiration.
Ne nous souviendrons-nous pas de ce que nous avons créé pour le plaisir et gratuitement, de la sagesse de certains "pauvres" qui semblent bien plus solides et forts que ceux qui le narguent du haut de leur coffre-fort.
C'est aussi une lutte quotidienne que d'affirmer haut et fort qu'à certains moment, on NE FAIT RIEN, par besoin et par plaisir.

 

marina | Le 24/03/2006 à 11:29 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Ayoub a le troisième oeil

une nuance : c'est le nec plus ultra pour ceux qui voient dans l'économie et la croissance les solutions. ok.
mais même de ce point de vue, c'est une caractéristique insignifiante, une affaire de circonstances, la médaille des chanceux.

qu'on soit fier d'années de travail ou d'études, c'est une chose. mettre en avant un "esprit d'entreprise" dont on n'est pas capable de montrer qu'il existe ... c'est de la métaphysique.

 

complex | Le 24/03/2006 à 11:55 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Ayoub a le troisième oeil

Ah bon?
L'esprit d'entreprise ne serait pas visible? Pourtant les résultats abondent d'initiatives réussies, parfois contre toute attente et malgré toutes les oppositions possibles.

 

leblase | Le 24/03/2006 à 12:09 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Ayoub a le troisième oeil

ce qui existe c'est le travail, le succès ou l'échec.
mais ce n'est pas un esprit d'entreprise en tant que consigne de ralliement autour de ceux qui ont eu la seule chance de réussir à un moment donné.

 

complex | Le 24/03/2006 à 12:15 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Ayoub a le troisième oeil

Complex, l'esprit d'entreprise n'est  pas élitiste, c'est le marketing de l'âme de tous les cadres moyens, petits boulons bien vissés des grosses entreprises qui attendent leur solde de fin de mois, qu'ils auront s'il ne leur est pas reproché d'en avoir trop fait.

Ensuite il y a le plaisir d'entreprendre, c'est autrte chose et ce n'est pas un esprit, c'est vrai.

 

marina | Le 24/03/2006 à 12:37 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Ayoub a le troisième oeil

marinouille
je vois qu'on est d'accord puisque je dis comme toi un peu plus bas mais à ma manière aussi légère que l'enclume volante, aussi subtile que le bulldozer qui twiste, aussi délicate que le bison qui bouse

 

leblase | Le 24/03/2006 à 12:44 | [^] | Répondre

Re: Re: Ayoub a le troisième oeil

Complex
"transformer une caractéristique insignifiante en un critère d'élitisme."
Vu comme ça, c'est un peu vague, même si la phrase est plaisante. Pouvez-vous préciser?

 

leblase | Le 24/03/2006 à 12:10 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Ayoub a le troisième oeil

et bien c'est très simple, beaucoup de gens se pensent capables d'apporter des solutions, d'imposer leurs vues, simplement par ce qu'ils seraient dotés d'un esprit d'entreprise qu'ils sont incapables de définir. ça va du petit patron inculte à l'énarque inconscient des réalités.

 

complex | Le 24/03/2006 à 12:17 | [^] | Répondre

I am watchin' You

J'adore l'année après ma naissance

Mais l'esprit d'entreprise peut être acquis , il suffit de faire un MBA :) :)

Il n'y a pas d'esprit d'entreprise... il y a la volonté (là je rejoins complex)
On croit à ce que l'on fait... on oeuvre et on regarde le résultat
C'est l'expérience qui permet à l'individu d'être de plus en plus conscient et capable de la manière de gérer... et de collaborer. (et de se corriger et corriger sa trajectoire (hein leblase ;) )
- Gérer parce qu'il y a plusieurs intérêts différents.. ds contraintes différentes... ce sont les échecs successifs, l'expérience, et l'expérience des autres qui l'injectent...
- Collaborer.... pareil

Mais d'abord.. faudra savoir gérer sa vie.... :)

Ayoub... bordel ambulant

 

ayoub | Le 24/03/2006 à 12:25 | [^] | Répondre

Re: I am watchin' You

Okay
ôtons un nom commun et remplaçons le par un verbe, puisqu'il s'agît d'agîr.
Oublions l'expression esprit d'entreprise et examinons la volonté de construire , l'esprit d'entreprendre, la décision d'initier, car c'est de celà qu'il est question, et je suis surpris que Complex s'arrête à une terminologie publicitaro-politique ou le réduise à de l'opportunisme.
Lorsqu'un besoin social (ou lorsqu'une tragédie a lieu) se manifeste, que ce soit un produit ou un service ou une urgence humanitaire, il y a une multitude de possibilités, mais on peut les réduire à:
attendre que ça se fasse tout seul
attendre que le président, le roi ou le bon dieu s'en occupe
attendre que quelqu'un nous dise comment le faire
ou décider de commencer à le faire.
C'est ça le truc: prendre l'initiative.

 

leblase | Le 24/03/2006 à 12:42 | [^] | Répondre

Re: Re: I am watchin' You

Ce qui tu me dis me rappelle ce que certains me racontaient quand je faisais certains choix bizarroides

Le gout du risque et de l'inconnu...

Je fus un temps SDF et j'ai découvert paris :) 
Comme quoi, c'est sympa être SDF (ne pas lire sans difficultés financières)
Mais les gens ne voient que tu n'aurais pas dû.

Waaaah.... je divague.

La vie c'est des choix... on choisit.. on évalue ce qu'on fait... et puis au pire, on fait marche arrière...
J'ai toujours cru qu'une mauvaise experience est une excellente expérience
Il suffit d'expérimenter...

Ayoub... cobaille :)



 

ayoub | Le 24/03/2006 à 12:48 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: I am watchin' You

Ayoub

YES!

 

leblase | Le 24/03/2006 à 12:58 | [^] | Répondre

Re: Re: I am watchin' You

je ne m'arrête pas à la terminologie. je parle de l'utilisation terminologique abusive de l'esprit d'entreprise.

ok, en dehors, prendre l'initiative plutôt qu'attendre que ça se passe, c'est bien, mais c'est une affaire d'individu, de circonstance, de parcours.

c'est quasiment une affaire psychanalytique. qui a eu la chance d'avoir confiance en soi, qui a eu la chance de n'avoir plus personne sur qui compter, etc.

 

complex | Le 24/03/2006 à 12:49 | [^] | Répondre

Re: I am watchin' You

l'entreprise, les grandes écoles, les décideurs ... rien de tout ça n'est détestable en soi. ce qui l'est, c'est de transformer un succès local en un critère universel, et en une auto-proclamation de sa supériorité.

à quand la lucidité d'un entrepreneur sur ce qu'il n'a pas eu le temps d'expérimenter, et qui vivrait ça comme un échec ?
à quand la lucidité d'un diplômé sur le décalage entre les aspirations qui l'ont guidé durant ses études et l'aspect tout à fait routinier de la haute fonction qu'il occupe ?
à quand des hommes politiques qui auront la même conscience du travail bien fait qu'un menuisier ?

 

complex | Le 24/03/2006 à 12:42 | [^] | Répondre

Re: Re: I am watchin' You

Complex
Tss Tsst
Vous tentez de botter en touche?

 

leblase | Le 24/03/2006 à 12:45 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: I am watchin' You

C'est quoi "botter" ?

Complex ... moi ce que j'aime dire ... pour dégouter ceux qui croient que le diplôme fait l'homme

"tu veux devenir riche ?: regarde ... les plus grandes richesses du monde, ce sont soit des emirs, soit des autodidactes .... ou se trouvent Polytechnique ou Hec ?.... à Matignon.. ou sur des sièges éjectables! "

Cette élite qui a accédé aux pouvoirs essaie tant bien que mal de le maintenir... à quand la fin de l'élitisme à la française, et la reproduction des classes ?

Ayoub... l'Emir pauvre

 

ayoub | Le 24/03/2006 à 12:59 | [^] | Répondre

Re: C'est quoi un jeune?

>ArchiBourdieu,

Quand l'ascenseur social est en panne, les jeunes doivent- prendre l'escalier de service, dit Leblase et se construire un avenir, parce qu'on est d'accord ça ne pousse pas tout seul.

et que les discriminations positives ne changent rien structurellement à l'affaire,

c'est quoi un jeune?

peut être quelqu'un d' arcquebouté dans le présent sous la dictature du  "tout et tout de suite" pour qui l'avenir n'est plus porteur de promesses , genre lendemains qui chantent de nos parents et grands parents.

 peut être quelqu'un qui ne sait pas s'extraire de sa propre particularité pour se projeter collectivement dans l'avenir.

C'est peut être ça "la fin de l'Histoire" quand on a plus cette capacité à donner du sens à demain,

( cf les débats sur le réferendum  Chirac/jeunes , ces derniers ramenaient les enjeux du débat à leur propre situation , "qu'est ce que ça va m'apporter à moi, jeune du 93 ou du 04, sur un plan personnel?")

l'incertitude  doit inciter à se poser des questions si possible en changeant nos modes de vision ,  car si on regarde  la réalité  avec les mêmes lunettes, il y a peu de chances d'en inventer une nouvelle,

prête leur tes lunettes Leblase,

Pourtant penser un avenir , mieux encore  le rêver ,c'est déja le changer!

Mais le rêve  n'est-il pas aussi en  panne?

,et finalement   la facilité  c'est de" se mettre en pilotage automatique" et que le défi des fabricants de projets politiques est bien là:  proposer une vision d'avenir

c'est pas toi qui veux te présenter aux élections?

alors fais -nous rêver!

 

Elle | Le 21/03/2006 à 12:49 | [^] | Répondre

Re: Re: C'est quoi un jeune?

Rien à ajouter... C'est pas toi qui te présente?

 

Archignac | Le 21/03/2006 à 13:20 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: C'est quoi un jeune?

Elle
Archilabelgnac
en répondant à jlb je vous ai en partie répondu: je fais une proposition, qui commence par une adaptation financière
Faites sautiller la banque!
au lieu de tenter de la faire sauter

 

leblase | Le 21/03/2006 à 13:32 | [^] | Répondre

Re: Re: C'est quoi un jeune?

Elle
Merci pour ce commentaire (j'adore la métaphore ascenseur/escalier de service: ça démontre une réflexion affinée, si tu me permets ce compliment) qui ouvre sur des possibles inexplorés et des constats si rarement formulés:
oui, les jeunes parlaient lors du débat avec Chirac de leur situation personnelle avant tout, et pour d'excellentes raisons.
Etant jeunes ils n'ont pas encore eu la disponibilité pour faire une synthèse qui est le travail d'observateurs.
Voulant agir ils se baent sur leur situation personnelle.
Et ils ont raison, car c'est bien en partant de ce principe qu'ils pourront faire évoluer cette situation.
Comme tu le dis:
"  car si on regarde  la réalité  avec les mêmes lunettes, il y a peu de chances d'en inventer une nouvelle"

Et oui, Elle: rêver un avenir c'est essentiel pour créer!

 

leblase | Le 21/03/2006 à 13:52 | [^] | Répondre

Re: Archi bégaie


Pardonnez l'ignorance du vieillard qui s'adresse à vous, ce n'est pas une critique de sa part, seulement le besoin de savoir si dans ce pays il existe encore des êtres humains, cela fait plus de huit ans que je suis à la recherche de cette race en voie de disparition.
Vous écrivez ! < un disfonctionnement important de notre belle démocratie > Le mot démocratie ne peut en aucun cas être attribué au système en vigueur danc ce pays. Nous sommes dans une dictature la pire qui soit, la dictature du fonctionnarisme, nous ne pouvons rien faire, ni rien entreprendre sans l'aval des fonctionnaires, qui exerce une oppression insoutenable sur le peuple. Je vous cite ci-après l'article 2 des droits de l'homme contenu dans notre constitution <  Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescritibles de l'homme? Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression.>
Pour faire court,  si cela n'est pas trop vous demander veuillez consulté mon site. http://papy-leproscrit.viabloga.com.  Après avoir pris connaissance de cette aberration si vous me faite part de votre opinion, cela me fera chaud au coeur. Le plus dur à supporté c'est le silence qui vous enveloppe d'un linceul.

 

Lepapy | Le 21/03/2006 à 15:07 | [^] | Répondre

Papy fait de la résistance

Papy, c'est bien de faire ta pub!
Dis-moi, t'as dû avoir un problème un jour avec un papier CERFA non??
Tu fais dans l'anti-juge à mort... Un anarchisme libertaire quelque peu haineux qui ignore tout de la réalité du travail quotidien des magistrats.
Mais sans rancune hein?

 

Archignac | Le 21/03/2006 à 19:56 | [^] | Répondre

Vive le changement

Vive l'avenir, l'incertain, le déséquilibre, l'aventure, le risque, l'abandon.

 

Stephane Lee | Le 20/03/2006 à 17:53 | [^] | Répondre

Re: Vive le changement

Stephane Lee
Oui, définitivement!

        
                    Vie non balisée: très incertaine


            
                 Vie balisée: que reste t'il d'évolutif?

Et si ça n'est pas une question d'âge, la peur des lendemains qui changent est tout de même plus dommage lorsqu'on est jeune

 

leblase | Le 20/03/2006 à 19:47 | [^] | Répondre

l'avenir n'est pas un défi

" La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent"
Albert Camus

                    Ce sont les manifestants d'aujourd'hui....

A quel Dieu ou  quel génie peuvent-ils se fier pour trouver le chemin de leur monde

La porte ouverte n'inspire pas confiance....

La traversée du désert semble être le seul échapatoire

Mais comment faire pour avoir le courage d'aller vers la différence

Et  rester vivant et jeune parmi toutes choses déjà mortes....

 

La duchesse | Le 20/03/2006 à 22:57 | [^] | Répondre

Re: l'avenir n'est pas un défi

Wow!
Duchesse!
Voilà un message bienvenu, et bien senti.
Une note illustrée de belle manière: oui, l'ouverture est peut-être finalement ce qui  fait le plus peur à une génération gavée de repères chiffrés, de temps de vie balisés, d'éspérances calibrées et certifiées conformes, légales et inévitables.
Comme Stéphane Lee vous plaidez pour l'inconnu; comme l'évolution de la Vie, vous appelez de vos voeux l'évolution dans le monde; la métamorphose, le mouvement dans votre vie, dans vos choix et le regard que vous portez.
Ces nénuphars géants que vous nous offrez, comme les âmes prometteuses de ceux qui n'ont pas peur d'une page blanche; ceux que l'orgueil ne terrifie pas au point de les rendre immobiles, muets au sein d'une foule qu'ils constituent, et qu'ils suivent.
D'une foule devenue troupeau.
Chère duchesse, le dessein de la vie est incertain: aujourd'hui existe à peine que déjà l'on voudrait voir finir demain.
Par peur?
Heureusement, il y a l'amour de vivre.

 

leblase | Le 20/03/2006 à 23:54 | [^] | Répondre

Présences d'esprits

Ce n'est donc pas le fait d'effets secondaires, ou alors nous consommons les mêmes substances car je ne suis manifestement pas le seul à trouver que ce monde ne tourne décidément plus très rond. C'est un paradoxe complet, comment cela ne frappe-t-il pas les esprits ? C'est violent ! Comment entreprendre quoi que ce soit dans une telle indisposition du monde ? Je le dis alors que Stéphane vient d'intervenir, lui qui est précisément engagé dans une démarche d'entreprise et qu'il relève cependant dans son dernier post tout le paradoxe de la situation actuelle. Poulette aussi, à sa façon. Je suis un homme d'entreprise, je n'ai fait que ça, des entreprises, et j'aimais ça, et pourtant aujourd'hui je n'ai qu'une seule question : comment réussir à entreprendre ensemble ? Même ce monde solidaire et social que je découvre, il est empêtré dans son paradoxe, comment en effet revendiquer l'autonomie vis à vis du pouvoir alors que l'on dépend de ses subventions et subsides pour exister ?

 

jlb | Le 21/03/2006 à 00:06 | [^] | Répondre

Re: Présences d'esprits

il y a eu depuis l'époque des grands aventuriers une formidable invention : l'assurance, assimilable à une forme de richesse.

 

complex | Le 21/03/2006 à 00:27 | [^] | Répondre

Re: Présences d'esprits

"Comment revendiquer l'autonomie vis à vis du pouvoir ....."

Vas t-on demander à l'état de gérer nos rêves ? Nos espérances , nos désirs, nos projets....Sommes nous des assistés d'un système qui nous guide dans nos moindres mouvements ?

Ne revendiquons nous pas la liberté de choisir même si le choix est imparfait, la liberté de prendre déjà notre propre dimension personnelle avant de pouvoir l'extérioriser , la concrétiser dans notre vie qui nous est unique.

La société,les pouvoirs publics ne doivent en aucun cas penser et organiser notre vie  ou alors nous sommes gérés par un régime totalitaire où l'individu cède la place à la collectivité... Il faut apprendre à naviguer à travers les mailles que la société tisse et aller chercher peut-être loin mais le chercher ce qui va remplir notre vie.

 

la duchesse | Le 21/03/2006 à 10:07 | [^] | Répondre

Re: Re: Présences d'esprits

 Votre interrogation : < ou alors nous sommes gérés par un régime totalitaire >  Oui duchesse nous sommes bien dans un régime ou règne en maître absolu le totalitarisme pur et dur.
Pour en avoir le coeur net et, prendre conscience de la réalité, visitez mon site :
 http://papy-le proscrit.viabloga.com.
En réalité dans la société actuelle de ce pays l'individu n'existe plus puisqu'il est possible de bannir un être que l'on dit humain.

 

Lepapy | Le 21/03/2006 à 16:11 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Présences d'esprits

Lepapy,

Bravo pour le coup de pub c'est bien plaçé...Mais nous ne sommes pas dans un pays totalitaire car vous ne pourriez pas vous exprimer librement ainsi dans ce blog.

L'injustice est homme  et il faut lutter en permanence pour qu'elle soit déjouée.Vous avez raison de vous exprimer et d'informer si vous avez des choses à dire , mais permettez que nous puissions  forger notre opinion .

 

la duchesse | Le 21/03/2006 à 21:43 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Présences d'esprits

ça ne va pas du tout s'il y a d'autres vieillards que moi. en plus revendicateurs.
je retombe dans l'adolescence moi puisque c'est comme ça. vous venez duchesse ?

 

complex | Le 21/03/2006 à 21:49 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Présences d'esprits

Complex,

Votre meilleure prestation reste celle où vous deveniez Dieu ,Eternel.....

 

La duchesse | Le 21/03/2006 à 22:46 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Présences d'esprits

ahhh duchesse, je savais bien qu'en vous sommeillait une véritable groupie.

 

complex | Le 22/03/2006 à 00:05 | [^] | Répondre

Re: Présences d'esprits

jlb
non, ce ne sont nullement les effets secondaires d'une substance illicite (l'air pur!) que nous aurions ingérée.
Oui, ta quetion est bonne: comment entreprendre dans une telle indisposition du monde?
Sauf qu'il faut préciser qu'il s'agît là du monde autour de nous (si l'on est en France), car pour ce qui est d'autres parties du monde, tout va bien!

       
               L'orbite du Monde n'est pas une chaîne bloquée
Lors du début de ce blog, j'ai souvent pointé sur des expériences très prometteuses d'entreprises créées en Inde dans des milieux très pauvres, pour ne pas dire miséreux.
J'ai la plupart du temps rencontré de l'incrédulité et des réponses totues faites bien pensantes face aqu postulat posé: pour vaincre la misère il faut transformer les miséreux en consommateurs, et pour celà les aider à devenir des entrepreneurs.
il s'agît donc de se mettre à leur échelle: créer des prêts bancaires de 2, 5, voire 10$; créer des packaging unidoses, des tracteurs petits et simples, des velomoteurs capables de transporter une famille, des kiosques de distribution dans les bidonvilles, des kiosques internet où chacun pourra créer son site marchand.
La banque ICICI , deuxième banque à capitaux majoritaires publics en Inde participe à ces projets et a annoncé que 5% de son chiffre d'affaires (ce qui est énorme) venait directement de ces micro-placements, micro-investissements.
Je puis dire moi-même que financer de tels projets peut rapporter beaucoup d'argent, même si au départ ce n'était pas le but.
En tous cas cela a pour résultat premier de créer une nouvelle capillarité sociale et entrepreneuriale, libérée des Dons généreux mais empoisonnés de la "solidarité internationale".

Je me souviens que Jo demandait souvent ce qu'on pouvait faire: je propose cette petite idée, testée ailleurs
Il me semble que maintenant l'on pourrait tenter de faire la même chose en France qu'en Inde, sur une échelle forcément plus haute puisque à la hauteur des données économiques de la 5 ou 6ème (plus pour très longtemps) puissance économique mondiale.
Pousser les banques à créer des emprunts sur des bases moins grandiloquentes, plus adaptées aux situations néo-marginales créées par la "crise", mais qui s'adresseraient aux nombreuses personnes vivant en précarité mais n'ayant pas baissé les bras, bourrés d'idées adaptées à leur encironnment social et culturel (c'est pas un employé de banque lambda qui aura la capacité à évaluer ou imaginer de nouveaux produits monétaires)

 

leblase | Le 21/03/2006 à 13:26 | [^] | Répondre

Re: Re: Présences d'esprits

Lebanquierblase,

Ta proposition me fait penser à une interview d'Attali dans laquelle il faisait la promo d'une banque d'investissement sur micro-projets. Il avançait qu'un milliard d'euros de plus dans le capital de cette banque permettrait de faire reculer la pauvreté.

Ca tombe bien, j'avais envie de creuser l'idée.

Pour ce qui est de la France, tu touches du doigt l'un des problèmes essentiels qui se pose à tout entrepreneur dans ce pays: la faiblesse et le caractère timoré de notre système bancaire.

C'est cela même aussi qui rend nos entreprises (au moins celles qui traînent leurs capital sur les marchés financiers) aussi dépendantes des fonds d'investissements spéculatifs.

 

Archignac | Le 21/03/2006 à 13:45 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Présences d'esprits

il faisait sans doute la promo de son association planete finance.

 

complex | Le 21/03/2006 à 13:52 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Présences d'esprits

Ah c'est ça... Mais alors il va pouvoir se payer un deuxième jet et une maison à Puerto la Cruz avec son milliard?

 

Archignac | Le 21/03/2006 à 14:38 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Présences d'esprits

ArchiHedgeFundsgnac,
Attali fait de l'Attali c'est-à-dire s'approrpier les idées des autres et les balancer dans le microcosme Français en éspérant que personne ne voyage.
Banque d'investissement sur les micro-projets?
Pourquoi n'a t'il rien (ou si peu) fait de celà quand il dirigeait la Banque Européenne de développement des pays de l'Est, au lieu de se faire livrer tous les jours sur son bureau de Londres des bouquets de fleurs en provenance de Paris?
Creuse l'idée et regarde en direction de "Floor Management"
Ps et excuses: il y a eu un léger dysfonctionnement réseau

 

leblase | Le 21/03/2006 à 14:06 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Présences d'esprits

Quand il aura fini d'écrire la pensée économique de Ségolène Royal, tu verras qu'en 2007, les Français arrêteront l'échangisme et de mater des films de cul et ils mettront leur argent dans le développement...

 

Archignac | Le 21/03/2006 à 14:41 | [^] | Répondre

Re: Re: Présences d'esprits

Ton idée m'a fait penser à l'expérience Zébunet. Gérard Feldzer nous a raconté, lors d'un dîner, comment le projet a démarré alors qu'il était pilote à Air France. Il était en escale à Madagascar. Leur chauffeur leur avait parlé de son rêve à lui : posséder un zébu, en leur expliquant tout ce que ça changerait pour lui et sa famille. Gérard Feldzer s'est renseigné un peu et le jour même il achetait un zébu qu'il a ramené à l'hôtel avec l'intention de l'offrir au chauffeur. Et puis au moment de le faire, il s'est repris : finalement je ne te le donne pas, je vais te le louer, et quand tu auras pu régler sa valeur, avec intérêts, il sera à toi. Ils sont alors partis à établir des prévisionnels d'exploitation pour savoir comment le projet serait viable, ils ont fait cela ensemble, ils ont vu par exemple qu'il fallait prévoir un BFR, Gérard Feldzer a donc acheté et proposé également en location 5 poules dont le produit de la vente des oeufs devait couvrir ce besoin. Et voilà, c'est parti comme ça, les PEA (plan épargne Animal) déclinés en PEZ (plan épargne zébu), ou PED (plan épargne dromadaire) ou encore PEC (plan épargne cochonne) et ce, dans différents pays d'Afrique et au Vietnam. Gérard Feldzer précisait que le plus étonnant dans cette histoire -et c'est là que je veux en venir- et bien c'est que jusqu'à présent, alors qu'il y a plusieurs milliers de PEA qui ont été mis en place, il n'y a eu aucune défaillance constatée de la part des "emprunteurs" : ils ont tous respectés scrupuleusement les modalités de remboursement...


c'est lui qui le dit !

Alors je dis, moi, qu'il faut inventer les PEL (Plan Epargne Leblase) en référence à un drôle d'animal qui fait de drôles de rêves...

Imaginer par contre une quelconque initiative dans ce sens des banques en France, FAUT PAS REVER ! Elles ont oubliées leur vocation initiale : négociants de temps. Elles ne savent plus te prêter que ce que tu as déjà, chez elles ou qu'elles vont pouvoir te (re)prendre... Mais justement, puisqu'on l'a déjà, je pense à tous les comptes épargnes qui sont pleins (même si cela ne représente pas grand chose, pour chacun, mais collectivement cela constitue le gros des avoirs de ces banques), pourquoi ne pas se passer d'elles ? Le comble, c'est qu'elles vont encore avoir le culot de te demander pourquoi tu veux retirer tes avoirs et ce que tu veux en faire ! Qu'est-ce qu'on veut en faire au fait ?

 

jlb | Le 22/03/2006 à 00:30 | [^] | Répondre

Zébu plus qu'un verre

jlb
c'est amusant ce que tu me racontes là, car d'une part je me souviens très bien de l'opération zébunet (j'y souscrivis sous un pseudo que je te donnerai un de ces jours place de Valois) et d'autre part je fis la même chose dans le Manz, au cours d'une mission au Nord de l'Ethiopie avec une famille qui m'aida à représenter la situation plus que délicate des pauvres fermiers de cette partie incroyablement belle mais ingrate du monde.
Sauf que les poulets furent remplacés par deux moutons, et les oeufs par la laine.

     
Même les instruments agraires sont d'une autre ère

 

leblase | Le 22/03/2006 à 00:57 | [^] | Répondre

Re: Zébu plus qu'un verre

je sens que vous allez vous lancer dans la réalisation d'affiches, avec plein de couleurs.

 

complex | Le 22/03/2006 à 01:01 | [^] | Répondre

Re: Re: Zébu plus qu'un verre

Complex

Normal, j'adore la couleur!
       
          Projet d'affiche pour les micro-banques

 

leblase | Le 22/03/2006 à 10:44 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Zébu plus qu'un verre

ah, oui, j'aime beaucoup son sourire, adorable.

 

complex | Le 22/03/2006 à 10:46 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Zébu plus qu'un verre

c'est une photo personnelle aussi ?

 

complex | Le 22/03/2006 à 10:49 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Zébu plus qu'un verre

N'avez-vous pas lu mon "et re-glou "dans la colonne de gauche?

 

leblase | Le 22/03/2006 à 11:03 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Zébu plus qu'un verre

n'avez-vous pas lu le "aussi" ... ?
disons que je ne vous voyais pas échangiste. et là deux hypothèses : soit la mise en scène, soit la soirée échangiste. l'une est plus personnelle que l'autre.

 

complex | Le 22/03/2006 à 11:06 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Zébu plus qu'un verre

bref aucune importance.
vous me la présentez ? (et toutes celles qui sont capables de sourire comme ça).

 

complex | Le 22/03/2006 à 11:08 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Zébu plus qu'un verre

Pas du tout échangiste.
Bien que croyant aux vertus de l'échange dans les domaines culturels, scientifiques et économiques, la sphère privée demeure hyper-bunkerisée.
Un adepte de la grotte puis de l'abri anti-atomique tel que vous devrait le comprendre.

 

leblase | Le 22/03/2006 à 11:13 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Zébu plus qu'un verre

pffffffff, leblase, vous ne me lisez plus : "disons que je ne vous voyais pas échangiste."
mais vous connaissez le pouvoir des images. reste donc la mise en scène.
(enfin, hyper-bunkerisée ... j'ai connu mieux, je n'affiche pas de photos de serviettes moi).

 

complex | Le 22/03/2006 à 11:19 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Zébu plus qu'un verre

Lepêcheurblase,
Il semble que lors de sa dernière plongée, Sirène ait ramené un poulpe en guise de nouvelle coiffe ...

 

Archignac | Le 22/03/2006 à 12:44 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Zébu plus qu'un verre

Archipoissongnac

Un poulpe (serait-ce une allusion à un certain concours d'un certain Mry?)?
             
Au début j'ai cru que du silicone s'était évadé de la poitrine d'une actrice trash, mais ce n'était que le radeau de Géricault

 

leblase | Le 22/03/2006 à 12:56 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Présences d'esprits

JLB. Blasoche et Archichi, j'ai vu du poiscaille et ça a suffit pour que je pointe le nez ;)
En France il y a  l'Adie  de Maria Nowak et la FFA, héritée de la grameen Bank du Bangladesh qui prêtent à des taux variant de zéro à 6%. Il y a un comité d'engagement qui décide de cautionner les soutiens qui sont remboursés en quelques années.

Etonnant que la moitié des entreprises créées en France chaque année le soient par des chômeurs de longue durée et des RMistes ? Pas tant que ça finalement.
Ils n'ont rien à perdre et pas toujours envie de se soumettre.







 

marina | Le 22/03/2006 à 17:06 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Présences d'esprits

marina
C'est bon de savoir que tu aimes l'odeur du hareng; si ça te fait revenir dans les parages, je crois qu'on va tous se vaporiser les aisselles au foie de maquereau ou à la peau de thon.
Tu as raison de citer l'Adie et  cette autre banque dont j'ignore tout, la FFA.

                
       Aider ceux qui le veulent vraiment à larguer les amarres
En dehors du taux d'intérêt lui-même un des facteurs vraiment importants pour ceux qui sont dans la mouise mais ne veulent pas, comme tu dis, se soumettre, c'est que les banques acceptent de faire des prêts modestes mais adaptés à des projets qui le sont aussi, et à l'endroit d'emprunteurs sans garanties "classiques".
C'est aussi de trouver des partenaires car, comme le disait Ancolie, notre désir de vie passe par la création de liens et l'établissement de relations.

 

leblase | Le 22/03/2006 à 18:00 | [^] | Répondre

pour dire un jour "l'incident est clos"

Blasalo, MMM la peau de thon !
FFA ce n'est pas la fédération française d'Aikido, ni celle d'athlétisme, ni celle d'Addictologie, c'est l'association Fonds France active , ici.


Aider ceux qui veulent larguer les amarres.....
.

Pour laisser au bord de la falaise l'essaim de ses pensées qui s'y posait, inquiet......
Et sur le navire, se dire qu'on ne sait ce qui reste et ce qui s'en va.
Mais rester concentré sur la profondeur de l'horizon où s'allume de loin en loin des lumières.....

La poésie baignée d'un soupçon de mélancolie me fait penser à deux cousines un peu âgées, assises au fond d'un salon de thé, quelque part dans Londres.......


 

marina | Le 23/03/2006 à 21:14 | [^] | Répondre

Re: pour dire un jour

marina
Merci encore pour cette adresse.
Plus que les débats barbants sur un projet de loi et les affrontements de coqs théorisant autour, j'aime le concret; j'aime les actions, les acteuractrices dont tu fais d'ailleurs partie



Et je te ferai toute la pub que je pourrai pour vaincre le genre d'anecdote que tu cites plus bas.

Sous la lune
j'ai vu les yeux d'enfants de toutes couleurs
enfants de tous pays
enfants de tout coeur

Dans ces yeux, j'ai vu non pas la lune
mais ce futur ouvert
que nous autres "les grands" devrions donner
simplement

Ceci dit, vu la façon dont tu traites le mobilier et surtout les fauteuils, je constate qu'avec toi les places assises ne sont pas de tout repos
          
J'ai donc décidé de constituer un dossier en béton et de m'y accrocher



 

leblase | Le 24/03/2006 à 11:51 | [^] | Répondre

Re: Re: pour dire un jour

Merci Blasmoule, je te tiendrai au courant lorsque j'aurai trouvé comment faire grimper sous la lune

 

marina | Le 25/03/2006 à 09:19 | [^] | Répondre

Re: pour dire un jour ...avec une rondelle de citron?

Marina ,m quelle délicieuse définition de la mélancolie

 bonjour Ancolie!

ton poisson   ,avec ou sans citron?

 

Elle | Le 24/03/2006 à 14:08 | [^] | Répondre

Re: Re: pour dire un jour ...avec une rondelle de citron?

Elle
et pourquoi pas des moules?

          
                             Moules Marin(a)ières, bien sûr!

 

leblase | Le 24/03/2006 à 14:17 | [^] | Répondre

je le dis avec une rondelle de citron et une trantche de chocolat compact

Blasouille, cette photo des moules, elles me semblent si petites ! elles m'amènent à une autre photo extraordinaaire dont personne n'a parlé et qui me bluffe moi c'est celle de ces hommes lévitant au desus de la terre. J'aimerais bien que tu m'expliques d'où vient cette photo si tu veux bien, je parle de la dernière concernant ta note.....

 

marina | Le 25/03/2006 à 00:19 | [^] | Répondre

Saute avec les anges.

 Marainette ,Blasequiroulen'amassepasmousse,

Que sait- on encore des jeunes, nous les quadras?, quinquas? nonagénaires ?

( Complex, vous boudez? la jurisprudence(cour de cass) va dans le sens de vos arguments sur le CPE ,  une période d'essai de deux ans sera déclarée abusive par les tribunaux,dixit ma juriste préférée qui est dans le seule fac de droit de France qui ne bouge pas,)

Qui d'entre nous à écouté de la musique djeuns?

moi!!

j'ai piqué  dans la chambre d'un ado(pardon Flo), le Cd du groupe TRYö, des gentils rebelles (album "grain de sable" , piste 09)

....je résume....Quelles que soient les conditions dans lesquelles tu vis , il y a toujours plusieurs façons de faire ...

"ce que tu fais est ta réalité",

Leblase ,tu ne serais pas leur parolier?

 

 

Elle | Le 25/03/2006 à 07:26 | [^] | Répondre

Re: Saute avec les anges.

Elle, de la musique de djeun, c'est vrai que c'est un peu craignos pour les quadras, mais ils découvrent aussi Dire Strait, Eric Clapton et Genesis, ça fait sourire.....

Dismoi c'est ton mari qui lévite si bien au-dessus de l'eau, ou un cousin du gitan ?

 

marina | Le 25/03/2006 à 09:15 | [^] | Répondre

Re: Saute avec les anges.

Elle

De la musique de Djeuns?
Mondieumondieu c'est terrible!
Quelqu'un de très proche, D, de Kabbal
Parolier, leblase? ça arrive (d'où la SACEM)
don_juan.mp3


 

leblase | Le 25/03/2006 à 11:13 | [^] | Répondre

Blase, j'ai un rêve...je cherche un musicien!

je connais bien les  cheurpé de gueuse et alors un jour (, ou peut être tard une nuit, )j'ai  co-ecrit ce petit texte (M. si tu le lis, c'est pour toi:-))  et parce que ça parle de l'éternel jeu de la séduction, je la dédie aux mâles du coin ,

 et depuis je suis à la recherche d'un , deux ou plus frappadingues qui auraient envie de mettre ce texte en musique, en clip (Laseine si tu me lis?),

Aubade aux nanas (titre)

Pour ma belle maîtresse
J’apprends bien mes leçons
De séduction, promesse
Pour mes doigts de garçon,
A réviser sans cesse
Dès la moindre occasion
Du sommet de ses fesses
Au bout de ses tétons.


refrain


Ev’ry body, ev’ry string
Ev’ry madon’ de sleeping
Veut m’ dépouiller d’ mon smoking
Comme au coin d’un ring.

La belle m’ensorcelle
Vêtue de trois fois rien
Deux grammes de dentelle
Une ombre entre les reins
Mon cœur tango chavire
Quand son bas noir satin
Glisse alors je transpire
M’accroche au baldaquin.

Ev’ry body, ev’ry string
Ev’ry madon’ de sleeping
Veut m’ dépouiller d’ mon smoking
Comme au coin d’un ring.

Elle joue avec mes nerfs
Elle joue avec mes mains
Qui vivent un enfer
A délier ses machins
Mon cœur tangue, accélère,
Puis je deviens Houdin
Et trouve un accès fier
A sa chute de reins.

Ev’ry body, ev’ry string
Ev’ry madon’ de sleeping
Veut m’ dépouiller d’ mon smoking
Comme au coin d’un ring.

Maléfices de belle
Prêtresse aux desseins noirs
Dansant dans sa prunelle
Que je crois entrevoir
Alors mon cœur chancelle
Et c’est avec espoir
Que chutent son Chantelle
Et son Aubade, au soir.

J’ôt’ son body, j’ôt’ son string
Et c’est pas pour un sleeping
Ce soir j’ la veux comm’ loving
Partner dans mon ring.

(Marina, ne le répète pas à Lui)

 

 

 

Elle | Le 25/03/2006 à 16:33 | [^] | Répondre

Re: Blase, j'ai un rêve...je cherche un musicien!

Elle j'aime beaucoup le refrain, et le tout en général, te voilà prête à te lancer dans une carrière de parolière ma parole !

Mais moi ton séducteur je le ferais t'vois beaucoup plus sex victime, l'enfer à chaque tournant tu vois , toutes ces femmes irrrésistibles qui pointent leur nez, leur yeux et leur tournure d'esprit redoutable, toujours une longueur d'avance sur la pêche, une corrida quoi, hollé !

les bas noir satin, ...je sais ça marche mais ça me fait penser à du Paul Claudel !

 

marina | Le 25/03/2006 à 22:07 | [^] | Répondre

Je suis un musicien

Une petite dédicace à tous..
surtout aux vieux :)


listennow (1K)
Well I left my happy home to see what I could find out
I left my folk and friends with the aim to clear my mind out
Well I hit the rowdy road and many kinds I met there
Many stories told me of the way to get there

So on and on I go, the seconds tick the time out
There’s so much left to know, and I’m on the road to find out

Well in the end I’ll know, but on the way I wonder
Through descending snow, and through the frost and thunder

Well, I listen to the wind come howl, telling me I have to hurry
I listen to the robin’s song saying not to worry

So on and on I go, the seconds tick the time out
There’s so much left to know, and I’m on the road to findout

Then I found myself alone, hopin’ someone would miss me
Thinking about my home, and the last woman to kiss me, kiss me

But sometimes you have to moan when nothing seems to suit yer
But nevertheless you know you’re locked towards the future

So on and on you go, the seconds tick the time out
There’s so much left to know, and I’m on the road to findout

Then I found my head one day when I wasn’t even trying
And here I have to say, ’cause there is no use in lying, lying

Yes the answer lies within, so why not take a look now?
Kick out the devil’s sin, pick up, pick up a good book now

By Cat Stevens

Ayoub... and Son

 

ayoub | Le 25/03/2006 à 23:11 | [^] | Répondre

Re: je le dis avec une rondelle de citron et une trantche de chocolat compact

marinenl'air
Shintaido.
On saute, on saute doucement comme ça et puis, d'un seul coup, on se propulse en avant tel une balle et, à quelques mètres de distance notre corps, ventre en avant devient comme un boulet percutant particulièrement effficace.
Les deux hommes en premier plan sont de redoutables guerriers, par ailleurs très sympathiques et droits.
ça me fait plaisir que tu aies remarqué cette image, car je l'aime beaucoup moi aussi

 

leblase | Le 25/03/2006 à 10:41 | [^] | Répondre

Re: Re: pour dire un jour ...avec une rondelle de citron?

Alors c'est ici le repas entre filles? J'étais trois étages de com plus bas et j'avais pas vu l'invitation...
Bon j'amène le gâteau ?

 

ancolie | Le 24/03/2006 à 18:20 | [^] | Répondre

Re: Re: Présences d'esprits

Leblase,

Ta théorie du "'faire sautiller la banque " qui consisterait à accorder des micro -crédits est -elle ce que Fulca appelle "monéthique?

Si oui, tu es bien meilleur pédagogue et ambassadeur que lui , (il est parfois bon de mouiller sa chemise , le déficit d'explication entrainant ,au mieux , une  interprétation erronée).

 Etant donné que la vie est en soi un état précaire, l'esprit d'entreprise est-il ,comme l'instant de survie , inné  ?

Faut-il avoir faim pour être créatif ?

si non, peut il être culturel  dans des sociétés protégées comme la France, et comment?

ton discours anarcho-gauchiste "pété de la chance "(comme dit Jo ou Marina) chantant les vertus de la précarité

  "sois l'inventeur de ta propre vie!",

bien que séduisant est- il recevable par des individus homo consuméristes  ?

 

Elle | Le 22/03/2006 à 10:00 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Présences d'esprits

Elle
Je vais t'avouer une chose... Je ne suis pas sûr d'avoir compris la monéthique de Fulca.
Et je ne suis pas plus  qu'Attali l'inventeur des microcrédits.
Mais ceux-ci fonctionnent dans des pays où je me suis rendu: ils fonctionnent non seulement pour les créateurs de micro-projets mais ils sont souvent générateurs de profits (ce qui est indispensable, crois-le bien!) pour les financeurs et investisseurs.
Si en Inde cela marche c'est qu'à la base il y a une loi qui impose aux banques qui voudraient s'implanter dans certaines localités ou certains domaines, de consacrer un pourcentage faible mais réel de financement de tels projets.
L'intérêt pour la banque, c'est de devenir alors l'établissement de référence de cette catégorie de population: et si un pauvre, ça représente peu d'argent, beaucoup de pauvres... Tu as compris
Du coup, la banque est là, sur place, lors de la deuxième phase: celle où des micro-projets commencent à marcher, interopérer et intervenir dans des domaines de plus en plus grands de la vie locale, et toujours adaptés à ce type spécifique d'économie.
Bien entendu, la France n'est pas l'Inde, et l'adaptation doit en tenir compte.
Mais justement, on part de moins bàs.

Pour le reste, et bien que je te remercie de m'accorder un sens de la pédagogie et de la diplomatie (là, c'est la surprise!) je suis absolument d'accord: ça sert d'avoir mouillé sa chemise.
"Faut-il avoir faim pour être créatif ?"
Etre gavé (donc assisté) endort, en tous cas.
J'ai tenu sans m'y être préparé le rôle d'ambassadeur pour une peuplade menacée, mais jamais celui de chantre de la précarité.
La précarité existe (tu l'as dit, la vie elle-même est un état précaire) et son spectacle ne doit pas laisser indifférent.
Je serais plutot enclin à penser que c'est au sein des populations précaires que se trouvent les plus grandes promesses de renouvellement des systèmes économiques et sociaux.

Explique, O Elle, à l'anarcho-gauchiste pété de chance, ce qu'est un homo consumériste

 

leblase | Le 22/03/2006 à 11:01 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Présences d'esprits

l'homo consumériste  est un mot inventé et  non breveté avec lequel je résume le fait de n'être que par ce qu'on consomme,(ou le contraire) et que je considère (mais quelle prétentieuse je fais!)comme le comble de la misère et qui est illustré par l'homme ou la femme urbain(e)  qui en plein centre ville au volant de son 4X4 , option anti buffles ! , bardé de son oreillette a failli m'écraser ce matin !

 

Elle | Le 22/03/2006 à 12:41 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Présences d'esprits

Letueurdelleblase a encore sévi avec son Landrover... on le savait susceptible mais à ce point...

 

Archignac | Le 22/03/2006 à 12:45 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Présences d'esprits

Elle
C'est la preuve d'une adaptation rapide au concept de jungle urbaine: dorénavant, les anti-buffles sont des anti-piétons.
Quant à ton appellation homo consumériste, fais-la vite muter en AOC afin de défendre tes droits d'auteur: celà devrait être d'autant plus facile que la DADVSI vient d'être votée (sinon Magotsoft et Vivendive vont te piquer le brevet: il devient intolérable aux plus grands groupes de supporter les actes gratuits (hors champ Freudien).

 

leblase | Le 22/03/2006 à 12:48 | [^] | Répondre

Re: faut-il avoir faim pour être créatif ?

Oups! Mon com est parti sans que j'ai rien écrit dedans. Comme c'est presque l'heure de manger, il doit sans doute être plus qu'affamé pour être à ce point créatif qu'il s'est auto-créé tout seul...
Le manque permet certainement d'être plus créatif en obligeant à inventer les solutions qu'on ne peut s'offrir. Ce manque est même à la base de la construction de notre psyché puisque la frustration oedipienne en nous refusant une sexualité intra-familiale nous permet de nous ouvrir à un amour extérieur. Et la façon dont nous allons réussir à gérer les frustrations successives, petites et grandes de la vie, vont déterminer notre capacité au bonheur. Mais pour cela, il faut se sentir suffisamment aimé, et s'aimer suffisamment soi-même. Pour se dire qu'on a en nous la capacité d'inventer notre propre chemin. Je me demande parfois si le malaise de notre société, indépendamment des grandes mutations mondiales en cours, n'est pas lié plus à un manque d'amour !
Ne remplaçons nous pas notre difficulté à créer des liens à durée indéterminée (l'amour et l'amitié sont pour moi les seules choses qui perdurent après le grand Départ) par des demandes de contrat de travail, d'assurance, d'argent à durée sécurisante. Participer à la croissance du "bonheur national brut" est pour moi le meilleur des placements (ce qui n'empêche en rien ceux dans la banque sautillante de Leblase...ces seconds étant le corollaire du premier).

 

ancolie | Le 22/03/2006 à 13:25 | [^] | Répondre

Re: Re: faut-il avoir faim pour être créatif ?

ancolie,
La proposition de l'amour de l'Autre et de la défense du bonheur (quelque soit la façon dont on entrevoit une telle chose) dans l'économie est parfaitement subversive!
Tu risques gros ;-) , mais qui ne risque rien n'a rien, n'est-ce pas?
Notre désir, notre volonté et notre aptitude à créer des liens sont, tu as raison,  des éléments décisifs dans toute perspective de progrès, aussi bien personnel que social.

   
                       Attention où nous mettons les pieds

Nous le voyons encore plus aujourd'hui dans la société Française où d'un côté les messages officiels -qu'ils viennent du pouvoir ou des médias- ne font que couper la population en catégories comme autant de tranches de pizza (voir Michel Foucault "Surveiller et punir", toujours d'actualité): les jeunes, les jeunes immigrés,les issus de l'immigration, les étudiants, les jeunes de banlieues, les chômeurs, les précaires, les RMistes, SMicards, ISfistes, salariés, fonctionnaires, cols bleus, blancs, cols roulés, intérimaires, petits patrons, retraités, cadres, cadres sup, commerçants, indépendants, profs libérales, classes aisées, très aisées, débordantes d'aise,  bref les gens!
Or qui sont les gens? Les gens c'est nouschacun, tous plus ou moins pareils, plus ou moins différents mais partageant tout de même pas mal de choses en commun, dont le désir d'amour et le désir de communiquer.
Le problème c'est qu'évidemment ça ne fait pas l'affaire de ce qu'on appelle le Système ou l'Etat, émanation humaine désormais si détachée de  l'humain que des castes peuvent l'utiliser à leur seul intérêt.
Et ça s'appelle aussi la démocratie.
Pourtant la démocratie-pouvoir du peuple est un concept en mutation perpétuelle, ce que ne peut être un Etat, qui repose sur une des choses les plus rigides qui soit: l'Administration (même s'il nous faut reconnaître en cette chose un mal nécessaire).
Alors, démocratie participative ou démocratie représentative?
Nous le savons, nous sommes dans le deuxième cas de figure. Le problème est donc dans la compétence de la représentation nationale (ou européenne).

 

leblase | Le 22/03/2006 à 16:28 | [^] | Répondre

Un Français parle aux Français

 

Appel du 22 mars. Un Français parle aux Français, tous à la manif du 28

 

La rue est occupée, les mots sont en guerre.

 

Les pros comme les anti-CPE l’ont compris, la bataille se joue dans la rue mais aussi avec les mots, preuve s’il en est que la démocratie est belle et bien vivante. Le débat sur le CPE a lieu, comme il y eut lieu lors du référendum sur le TCE. Par un effet pervers dont l’Histoire fera grand cas, le coup d’Etat de Dominique de Villepin contre les Français se retourne contre lui. Voulant contourner, au mépris de la loi sur le dialogue social, les partenaires sociaux institutionnels que sont les syndicats, le voilà cette fois aux prises avec la société civile dans son ensemble. Lycéens, étudiants, travailleurs, chômeurs, simple citoyens, intellectuels, tous s’expriment. Ce n’est plus le dialogue social mais le débat sur la société qui est engagé, avec l’Histoire en marche. Le pouvoir se joue dans la rue autant que symboliquement et rationnellement, dans les colonnes des journaux, les ondes, les bistrots sans oublier l’Internet.

 

Comme lors du débat sur le TCE la mauvaise fois est de mise, dans les deux camps sans doute, mais celle qui est la plus insupportable, c’est d’entendre les pro-CPE nous considérer comme d’affreux conservateurs qui plus est, manipulés par un noyau de trotskistes. Le souvenir du débat sur l’Europe il y a un ans est présent. Les anti-TCE n’étaient-ils pas eux aussi manipulés et même désignés comme des abrutis par des promoteurs du Oui censé incarner le bon sens et la bonne voie, comme le CPE représente la seule issue pour ce pays, symbolisant le volontarisme réformiste. Mais cette fois, le déséquilibre est puissant. Les Français sont contre le CPE, mieux encore, du côté des intellectuels se dégage une alliance contre de Villepin, réunissant par exemple Jacques Attali, Alain Etchegoyen, François Dubet, François Dupuy et bien d’autres, chacun avec ses propres arguments mais en dernier ressort, une invitation au retrait pour que le débat de société s’engage.

On aura remarqué aussi la tactique de la division, utilisée lors du débat sur le TCE et maintenant sur le CPE. Les pros font œuvre de diversion en pointant l’association entre les salariés les plus protégés et les jeunes les plus en difficultés. Vieille méthode mais ne soyons pas dupes. Le CPE, avec sa valeur symbolique instituant la soumission du salarié, la précarité, la ségrégation sociale, est refusé par beaucoup de Français qu’on a pu voir dans les manifestations du 19 mars et dont les journaux n’ont pas parlé, tous ces anonymes non affiliés à des syndicats, chômeur, travailleurs, parents, grands-parents.

 

Dominique de Villepin, engoncé dans la figure du Général, coincé dans une détermination autiste, décide de gouverner sans les Français. Eh bien nous Français sachons lui rendre la pareille et lui signaler qu’on peut se passer de ses services ! Tous les Français épris d’humanisme et de considération pour la jeunesse autant que de respect pour l’Histoire de ce pays se doivent d’aller manifester le 28 mars 2006 pour montrer l’unité d’un peuple*, la défiance face au pouvoir, le désir de justice sociale, la volonté que dans les mois qui suivent, un large débat de société se déroule dans tous les lieux de parole.

 

* ça fait Renan et ça agace notre ami Leblase

 

Fulcanelli | Le 22/03/2006 à 15:04 | [^] | Répondre

Re: Un Fulca parle aux Français

Fulca
Alors comme ça tu marcherais sur les traces de Renan?
C'est vrai que tu es agaçant comme un pou résistant aux OGM.
Pour la manif, désolé mais je crois que j'ai un cocktail avec des huiles, ou un concert avec Sirène mais je penserai à toi ;-D
Il est regrettable que, tout comme en Avril 2002, la" bataille" comme tu dis se joue dans la rue et pas dans l'engagement citoyen: une série de processions rituelles, les manifs, a remplacé celles des temps jadis qui promenaient les reliques des Saints (que Jo n'aime pas, donc on sait qu'elle n'y participait pas).
Ou mieux encore, dans l'action personnelle d'entreprendre et de créer son propre avenir.

Car d'où je suis, comme de beaucoup d'endroits hors de France, l'on perçoit et entend cette sempiternelle demande de plus d'assistance, ce refus d'accepter les mutations et la réalité d'un monde dont la France n'est pas aussi isolée que l'est le Rocher de Monaco.
C'est justement en y liant le TCE que tu confirmes l'actuel défaut de la revendication en France: alors qu'il y eut des périodes où le choix était entre la Révolution et la Réforme, aujourd'hui ne semble exister que l'alternative entre l'immobilisme et la réformette.
Et encore une fois, celà ne veut pas dire que je soutiens le texte de la loi dite CPE.
C'est l'état d'esprit des anti-CPE qui me désole, tout comme je réprouve la méthode de Villepin, aussi autiste que ceux qui croient trouver appui dans les syndicats ou partis politiques de l'opposition comme de la majorité.
Quelle belle alliance que celle des intellectuels que tu cites! S'il faut attendre également de cette brochette le signal que l'on doive se défier du pouvoir ou demander plus de justice (pas seulement sociale), je crois que je vais prendre des dispositions adéquates

      
Mieux vaut s'installer confortablement, d'ici qu'une idée leur vienne;-)


 

leblase | Le 22/03/2006 à 18:24 | [^] | Répondre

Ici Londres... à vous Fulca

Lhuileblase,

Ce qui me désole lorsque je te lis c'est de constater qu'en effet les quelques néo-troskystes et autres conservateurs de gauche jettent le discredit sur un mouvement qui est d'un autre ordre.
Je ne vais pas redire ce que j'ai déjà dit: manque de considération pour la jeunesse, manque de dialogue, de concertation, aveuglement du pouvoir, amateurisme du gouvernement, etc... c'est une succession de choses qui a fait exploser la cocotte minute...

Je ne pense pas en tous cas que la majorité des jeunes qui défilent ou qui bloquent les facs disent: "on veut être assisté". Cette affirmation est d'ailleurs assez contradictoire avec ce que tu disais plus haut.
Dans ton désir de ne pas mêler ta voix à ceux dont tu dénonces l'entreprise paralysante, tu me sembles aller dans l'excès inverse...

Villepin se prend pour Thatcher, il rêve d'être le premier à avoir résisté à la pression de la rue. Cet homme est dangereux, je le pensais dès son arrivée à Matignon, il le prouve. Je plains ces conseillers qui doivent en avoir perdu le sommeil, il n'y a qu'à regarder la tête de ses ministres ce matin - ils avaient l'air d'avoir vu un fou, sans parler des députés de l'UMP probablement assaillis dans leur permanence... Les réunions à Matignon ne doivent pas être tristes et le grand-qui-ne-comprend-plus-rien-depuis-longtemps doit se demander pourquoi il n'a pas nommé plutôt MAM - ah oui, le Clémenceau!...

 

Archignac | Le 22/03/2006 à 18:39 | [^] | Répondre

Re: Ici Londres... à vous Fulca

Archicambouisgnac,
"Dans ton désir de ne pas mêler ta voix à ceux dont tu dénonces l'entreprise paralysante, tu me sembles aller dans l'excès inverse..."
Tu as raison, il ne le faudrait pas. Bien sûr, tout peut arriver, mais ce serait dommage. C'est pourquoi ça sert de discuter avec des gens qui n'ont pas de peur ni de gêne à apporter ou accepter la contradiction.
Fais-tu allusion à ma réponse à Ernest Fulca?
Je ne crois pas, comme je l'ai dit plus haut (va savoir où!)que la majoritédes manifestants luttent réellement contre le CPE (ni d'ailleurs qu'ils l'aient lu) mais qu'ils manifestent à la fois leur ras-le-bol devant les situations inégalitaires et bloquées, et leur peur que le changement les laisse sur le carreau.
En somme, le blocage comme le déblocage leur foutrait les boules. Mais une question, cher Archimilitegnac: as-tu entendu beaucoup d'actes solidaires envers les quelques 20% d'analphabètes, envers ceux qui brûlèrent leur propre environnement il y a quelques mois, dans un cri de désespoir et une demande d'attention?
Crois-tu réellement que ne s'instaure pas alors un cloisonnement social au niveau même des revendications anti-CPE (vers le bas comme vers le haut de l'échelle)?
Et plein d'autres choses encore, mais plus tard...



 

leblase | Le 22/03/2006 à 18:57 | [^] | Répondre

Ici mon monde

L'un de ses disciples lui ayant demandé quels étaient les éléments d'un bon gouvernent, Confucius répondit : " De la nourriture et des armes en suffisance, la confiance du peuple.

- Mais, poursuivit le disciple, imaginez que vous deviez vous passer de l'un des trois, auquel renonceriez-vous?

- Aux armes, dit Confucius.

- Imaginez, insista le disciple, que vous soyez obligé de vous passer de l'un des deux éléments restants, auquel renonce-riez-vous?

- À la nourriture, répliqua Confucius. Car de tous temps, la faim a été le lot des hommes, mais un peuple qui n'a plus confiance en ses dirigeants est perdu à coup sur.

En regardant les quelques images, on voit bien une crise de la démocratie, de l'autorité ... d'une part parce que le peuple choisit mal ses représentants (en cédant à une certaine émotion), et d'autre part parce que ces représentants ne sont pas à la hauteur... car ils sont incapables de communiquer de manière claire, cohérente et accessible une vision sur l'avenir.. donner de l'espoir (même si cela relève de l'individu).
Parler de vrais projets de sociétés... de défis de l'avenir.
La France connaîtra des crises que beaucoup connaissent, mais que l'on évite de citer : sécurité sociale, des vieux, la retraite, manque de main d'oeuvre, position faible dans le monde, mondialisation, décroissance de la population... devant tout ça des pseudo-plans.. des réformettes (pour reprendre leblase) ....
Parfois, je ne m'empêche pas de sourire quand je vois les politiciens se comporter tel de gamins, en se lançant de petites flêches blessantes... c'est pitoyable. Au lieu d'oeuvrer pour un avenir qui est incertain, certes, mais que l'on peut façonner de manière continue... avec de la volonté.

En tout cas, j'espèrerai voir un homme (une femme) politique qui ait le courage d'assumer ses choix, et en cas d'erreur avoir le culot d'avouer son échec....

Est ce la fin de la démocratie representative ?

Peut être oui... peut être non..

Pour encore revenir au CPE... je ne comprends pas ce pays... Pourquoi une grève générale (une question d'ailleurs qui s'adresse à Fulca.. )
Parfois, je me dis... c'est la faute au peuple car il a mal choisi ses représentants... et il doit assumer ses choix.
Des CPE ou autres plans.. passeront... forcément... si ce n'est pas en Avril... ce sera en Décembre... quand les gens seront gavés par Noël ...
Les gens devraient peut être regagner le champ politique d'une autre manière...

Comment... que des interrogations ?


Je voulais toutefois vous citer une autre catégorie de jeunes, des diplômés chomeurs, au Maroc... qui n'hésite pas à se brûler en public pour qu'ils aient un emploi au sein de la fonction publique...
Désespoir... desarroi ?....

Ayoub... Positive Attityoude
www.kingstoune.com

 

ayoub | Le 22/03/2006 à 22:02 | [^] | Répondre

Re: Ici mon monde

Des propos d'une remarquable intelligence Ayoub, comme plus haut d'ailleurs.

En tout cas, j'espèrerai voir un homme (une femme) politique qui ait le courage d'assumer ses choix, et en cas d'erreur avoir le culot d'avouer son échec....

Il y en a, pas forcément des plus connus, des élus locaux parfois, comme ce maire pleurant en direct dans le JT parce qu'un gamin s'est fait écrasé dans sa ville par une grille mal fixée... Des gens de conviction mais tant de cynisme, d'hommes d'appareil, une approche pro qui bouffe tout... Tant de parasites...

Les gens devraient peut être regagner le champ politique d'une autre manière...

Ils peuvent adhérer aux mouvements politiques, les changer de l'intérieur... J'assiste aux prémices de mutations probablement non voulues par ceux là même qui ont ouvert les portes...

donner de l'espoir ou faire bander... Parfois un frisson, comme ce jour de victoire de Zapattero en Espagne, une ferveur populaire, un vent d'espoir... Frisson souvent trop vite dissipé avec l'exercice du pouvoir...

 

Archignac | Le 23/03/2006 à 00:04 | [^] | Répondre

Re: Re: Ici Londres... à vous Fulca

L'assiette Lehayekblase, l'assiette, j'en parlais plus haut - je ne sais plus où non plus. Toutes les familles peuvent se sentir concernées par le CPE mais les analphabètes, alors là... Quant aux "banlieues" qui brûlent, touche pas à mon auto-radio.

Oui oui je parlais bien de ta réponse à Fulca Renan.

 

Archignac | Le 23/03/2006 à 00:07 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Ici Londres... à vous Fulca

Archisitugnac,
Héhé, Hayek m'est aussi alien que Keynes.On n'est plus dans l'ère industrielle, et l'Europe est même en train de quitter l'ère post-industrielle.

Ainsi tu ne crois pas que la majorité des manifestants demande à continuer de bénéficier de l'assistance de l'Etat? Tu ne sens pas qu'elle exige de celui-ci qu'il maintienne ce rapport dans lequel, comme un père qui voudrait voir le march tranquillement, l'Etat allonge des allocs à ses ouailles sans trop faire attention si celà leur permettra de voler de leurs propres ailes (il sait confusément que ces oisillons seraient plutôt du genre poulets-canards de ferme, pas canards cols verts, pas cigogne, pas grand héron blanc): la mangeaille ils la veulent dans le mangeoir même si pour celà il faudra que Chirac -qu'ils honnissent- continue d'imposer la PAC.
Voilà pourquoi j'ai du mal à percevoir un sentiment de lutte pour une justice qui dépasserait leurs petits cercles (petit à l'échelle du globe humain)
Ne t'étonnes pas que je mêle ce crime contre le Tiers-Monde à ces manifestations de sympathiques étudiants cools et qui acceptent un moment d'ôter les écouteurs de leurs Ipod: tout est lié aujourd'hui dans le monde.
Dans ta facture de gaz se trouve la répression du peuple Tchétchène; dans tes feuilles de remboursement Sécu se trouve la cécité politique des grandes gueules des partis, comme de ceux qui les écoutent.
Dans la multiplication des genres de diplômes se trouvent les près de 20% de Français de 20 ans qui sont analphabètes (constat du Ministère de la Défense).
Dans le prix de mes chaussettes Paul Smith se trouve  la marge d'exploitation de Merryll Lynch ou de la JP Morgan; dans  le refus de réformer le code du travail se  retrouve ce que toi -même avait décelé  dans le refus du TCE: l'avenir bouché d'une France transformée en barque traînée par la lente péniche de l'Occident.
Tout est relatif et le "Je voulais toutefois vous citer une autre catégorie de jeunes, des diplômés chomeurs, au Maroc... qui n'hésite pas à se brûler en public pour qu'ils aient un emploi au sein de la fonction publique." d'Ayoub nous en dit long sur le désir réel de vivre autre chose que l'ordre établi.
Cet ordre établi que tout  la fois préserve de Villepin et fossilisent les anti-CPE.

     
                     Autre genre de Manif Contre l'Inconnu
Tout est lié, O Archiglobalgnac, et c'est pourquoi le "du passé faisons table rase" que chante le PC n'est plus qu'une litanie.
C'est pourquoi je te disais que les manifs d'aujourd'hui sont comme les processions Chrétiennes d'antan (genre 1920) où l'on prie la Vierge (ou le Premier Ministre) d'apporter la pluie.

 

leblase | Le 23/03/2006 à 10:03 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Ici Londres... à vous Fulca

Ainsi tu ne crois pas que la majorité des manifestants demande à continuer de bénéficier de l'assistance de l'Etat?

Hum... ce type de rapport avec l'Etat est profondément ancré dans la culture française, culture jacobine, culture de l'Etat Providence, culture de l'assurance. Cela dit, je crois les mentalités, notamment chez les plus jeunes, prêtes à sortir de cette logique si tant est qu'on en donne les moyens et qu'on en dessine les horizons. Vois-tu, prenons un élément conjoncturel: deux personnalités politiques squattent le haut des sondages depuis plusieurs mois: Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Ces deux personnalités incarnent, à tort ou à raison, le changement, la modernité. Le second ne fait que vanter le "modèle" anglo-saxon, la première a fait quelques déclarations bien senties sur les succès de Tony Blair et l'arrogance française. Je constate qu'ils gardent le haut du pavé - si je puis dire en ces temps - et je suppose qu'il y a quelques raisons à cela. L'aspiration au changement est forte dans ce pays mais pas le changement n'importe comment.

En ce sens, je n'oublie pas que l'opposition au CPE est d'abord une opposition au CPE et qu'elle se justifie, mais c'est mon opinion rien de plus, par la faiblesse de cette réforme. On fait le CPE et on donne les moyens au service public de l'emploi de faire son boulot, notamment sur les parcours individualisés et on aura presque tout gagné. Encore qu'une telle discrimination reste un aveu d'échec. Il aurait fallu réfléchir à une réforme du code du travail dans son ensemble.

Quant aux problèmes du monde... oui bien sûr, à l'échelle globale, ces problèmes gaullois sont comme une crotte de nez sur le mur des lamentations... le dire, toujours le dire mais penser à la planète n'exclut pas aussi de penser local, proximité et d'appréhender ce type de question avec toutes les composantes de leur contexte, y compris le contexte proche.

 

Archignac | Le 23/03/2006 à 11:51 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Ici Londres... à vous Fulca

si les arguments en faveur du CPE n'étaient que des arguments concernant le CPE, l'opposition au CPE pourrait peut-être d'abord être une opposition au CPE.

malheureusement, pour vanter les mérites du CPE, on se croit obligé de qualifier la mentalité de toute une population dans son ensemble. l'esprit d'entreprise, ça s'apprend, ça se travaille, ça dépend des circonstances, ça se choisit et parfois ça ne se choisit pas.

je crois que le minimum qu'on puisse demander à un texte de loi, c'est d'être cohérent. s'il l'était, et bien on pourrait au moins l'examiner et envisager (au moins individuellement) un changement de mentalité, renoncer à des acquis, etc.

là, on a un texte de loi ridicule, incohérent et inutile. ridicule par les termes qu'il utilise pour désigner un droit de licencier déguisé, incohérent par rapport aux autres types de contrats et excluant une partie de la population du droit du travail, inutile parce que si la loi a un objectif c'est de protéger les parties défavorisées lors d'un contrat (pour faire moins bien qu'un contrat négocié entre les parties, pas besoin de loi).

si on veut assouplir la législation, on propose un projet cohérent et uniforme. si on veut sensibiliser la population à un esprit d'entreprise, on propose un projet qui évite de décridibiliser et déresponsabiliser l'entrepreneur qui n'a même plus à définir de façon cohérente son projet, les postes et les fonctions qu'il propose, en bref qui n'a même plus à être entrepreneur.

mais c'est un peu ce que devient aussi le métier de ministre.

 

complex | Le 23/03/2006 à 12:30 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Ici Londres... à vous Fulca

J'aime bien, Complex, quand vous analysez comme cela. Si Leblase introduit souvent une profondeur de champs, votre spécialité à vous c'est la mise au point, assurément.

 

jlb | Le 23/03/2006 à 12:52 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Ici Londres... à vous Fulca

j'ai le goût des concepts opérationnels. c'est plus propice aux commentaires, ça demanderait bien trop de travail en tant que billets.

 

complex | Le 23/03/2006 à 13:19 | [^] | Répondre

Complex possède un extincteur

Complex
Pas mal pas mal.
Mais: l'esprit d'entreprise s'apprend-il?
Le désir s'apprend-il? (Désir d'aventure, de réalisation, de découverte, de prise de risques, de vaincre sa peur)
Pour le reste, eh oui: qu'une loi soit bien écrite devrait être le minimum, sauf lorsque l'on avance déguisé, ce qui à mon avis était le cas au départ.
Oui, il y a plein d'incohérences dnas ce CPE, notamment les liens avec les stages et la réalité des coûts de formation. Et donc cette loi est bien pour faite pour faciliter l'emploi de personnes défavorisées , c-à-d sans aucune qualifications.
         
Scoop: Archi, Complex, jlb et leblase discutant du CPE

Aujourd'hui il est trop tard, le débat est pollué, les débatteurs regardent tous dans d'autres directions que le sujet initial.
Mais si je revenais (une erreur que ej ne commets plus beaucoup!) sur mon billet, je rappellerais que ce n'en était pas non plus le sujet

 

leblase | Le 23/03/2006 à 13:23 | [^] | Répondre

Re: Complex possède un extincteur

si vous saviez où vous mènent vos billets, les rédigeriez-vous ?

 

complex | Le 23/03/2006 à 14:02 | [^] | Répondre

Re: Re: Complex possède un extincteur

Vous le savez: ce que j'aime c'est ce que les commentateurtrices en font.


 

leblase | Le 23/03/2006 à 16:39 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Ici Londres... à vous Fulca

oui ridicule tu as raison car allant à l'opposé du droit naturel, et j'ajouterai antilibéral, si si :-)

l'objectif est bien dans cette loi de flexibiliser le marché du travail, non ?

le chemin  tracé est bien celui  d'étendre le préavis à une durée plus longue. cne d'abord, cpe ensuite, tous contrats pour finir

Que se passe-t-il après ? Les salariés ayant réussi à passer le cap du préavis seront ils enclins à vouloir quitter leur entreprise pour tenter d'autres aventures ? certes non . Une chose en tête passé ce cap, ne plus bouger !! Le marché se rigidifie cqfd. Kayek se dit que finalement, n'ont rien compris les héritiers de la nec.

pour le reste, ce n'est pas la jeunesse qui manque de rêve et d'envie de faire des choses, ce sont plutôt les transnationales, les rentiers et leurs financiers non ?  Libérer les initiatives, c'est d'abord limiter le pouvoir de ceux qui occupent une place prédominante.

 

fothp | Le 23/03/2006 à 16:22 | [^] | Répondre

Je Domiiine !

fothp :
depuis quand l'être humain, en position de force, laisse t il une certaine liberté aux autres ?

Crois tu que celui qui est dans une position confortable va se faire chier à rendre le monde meilleur ?

Ce serait trop beau des puissants bienveillants .... comme big brother

Ayoub... Mowgli
http://www.kingstoune.com

 

ayoub | Le 23/03/2006 à 16:46 | [^] | Répondre

Re: Je Domiiine !

nous sommes d'accord mowgli, du jamais vu ça un marché où les ceuces qui sont en position dominante lâchent la souris du gigôt

pas de marché parfait sans droit comme le souligne complex

cet argument est tellement  vicelard qu'il fait tourner en bourricots les libéraux depuis plus de 200 ans

"l'état est absent d'un marché libre
un marché libre devient imparfait
un marché imparfait doit etre corrigé
l'état corrige et contribue au marché libre"

vive l'état comme dirait pas leblase


Bagheera l'embrouille ;-)

 

fothp | Le 23/03/2006 à 17:41 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Ici Londres... à vous Fulca

exact, anti-libéral je suis d'accord. si on veut un marché flexible, il faut au moins un marché : c'est à dire la possibilité de négocier des contrats et des engagements. si une loi supprime cette possibilité sans imposer des engagements minimaux, il n'y a plus de marché.

 

complex | Le 23/03/2006 à 16:48 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Ici Londres... à vous Fulca

fothp,
Je ne suis pas sûr que ceux qui, ayant franchi le cap du préavis puissent justement se permettre de ne plus bouger: ce qui est probable c'est que le pantouflage actuel, lorsqu'il a lieu, sera plus difficile (précisément parce qu'il sera plus facile à un patron déçu de se débarrasser de ses employés).
 
"Libérer les initiatives, c'est (...) limiter le pouvoir de ceux qui occupent une place prédominante."
ça en fait partie, je suis d'accord.
Cependant, lorsqu'il y a blocage, tu conviendras que cela peut aussi venir du fait qu'il existe plus d'une force dominatrice, et que la façon dont ces forces s'exercent revêt plusieurs tours?
Certains utiliseront la force bête du fric ou du muscle, d'autres la menace économique et sociale du chômage, d'autres encore l'inertie, le secret, le clubisme, le népotisme, la ségrégation.
Ces "places prédominantes" seraient-elles occupées uniquement  par les groupes capitalistes ou des cercles genre "issus des grandes écoles" (je reprends encore une fois les propos d'Ayoub) et pourquoi pas aussi sur les lieux de travail et les administrations par les syndicats, ou encore par les petits protectionnismes des différentes classes, les ségrégations ordinaires du corporatisme et des copinages?
Je te pose la question en tant qu'affreux libéral de gauche, bien sûr.(c'est moi l'affreux, pas toi)

 

leblase | Le 23/03/2006 à 17:53 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Ici Londres... à vous Fulca

Cher Leblase, juste quelques réactions à ta réaction

Ne crois pas que je sois dupe, pas plus pour TCE que CPE, il y a de la mauvaise fois de part et d'autre mais quand il faut agir, il faut soutenir un camp ou alors prendre la nationalité suisse. C'est comme en 40, j'aurais été coco plutôt que fasciste. Cela dit, le CPE n'est pas le choléra et l'anti-CPE la peste. Bon, ce que je n'aime pas, c'est ton simplisme. Le CPE est inacceptable sur des tas de plans et s'il est refusé, autant accorder une hypothèse haute, le verre à moitié plein et se dire que la jeunesse a une conscience politique et une idée de justice sociale plutôt que d'imaginer que ce sont des veaux en attente de protection. Et puis pourquoi mettre en concurrence les banlieusards avec les jeunes étudiants, comme si tu voulais aligner par le bas et supposer qu'un CPE c'est mieux que le chomdu dans une cité. Après, tu t'étonnes que ta génération soit détestée par la jeunesse.

Salutations cher kamarad, tu restes un pote comme depuis le début mais je ne vais pas te ménager

 

Fulcanelli | Le 23/03/2006 à 18:15 | [^] | Répondre

Fulca et le choix Helvète

Fulca,
C'est vrai : il y a de la mauvaise foi dans tous les camps (mais même en Suisse, si si je t'assure!)
Donc en 40 t'aurais plutôt été coco que fasciste, bien...ça me rappelle une dame qui m'a dit: "oui mais les officiers allemands, au moins ils étaient polis!"
ça me le rappelle parce que finalement c'est un peu la même tentative d'imposer un choix restreint à ton interlocuteur:
en 40, figure-toi que  tu aurais également pu être un simple profiteur (B.O.F) un gaulliste, un neutre-en-attendant-que-ça-se-passe) un émigré en Angleterre (je sais, tu ne parles pas Anglais et n'envisages pas de quitter la France) ou en Amérique, un fugitif, un gars-qui-fait-son-travail-sans-se-poser-de-questions, comme tant de Français, un combattant de l'éxtérieur ou de l'intérieur. bref un tas de choses.
Et c'est pareil pour le CPE: l'humanité ne se divise pas en pro ou anti CPE. Il s'agît d'une simple anecdote, et tu ne le vois pas.
C'est d'ailleurs un peu ton problème général en politique: tu ne regardes que la première marche, croyant que la crotte d'oiseau qui est sur le sol représente la totalité du monde aérien.
Etonnant pour un philosophe, non?
Pourquoi ne veux-tu pas anticiper?
Dès lors qu'il y a une grosse contestation , et qu'il est hors de question de faire tirer sur la foule, tout est prévisible: les gens vont se réunir autour d'une table et d'un côté le pouvoir va sauver la face et exclure du processus les partis politiques d'opposition qui ont été passablement inertes et inaudibles, de l'autre les  principales confédérations syndicales vont pouvoir exclure de la discussion les organisations moins importantes, plus neuves et plus près de l'action qui riqueraient de les démontrer pour ce qu'elles sont: des mammouths corporatistes rigides sans imagination.
Et sur le fond, soit le code du travail reste inchangé et les blocages pousseront à la délocalisation grandissante des PME, la généralisation des plans stages Kleenex pour jeunes qui ne débouchent sur rien et surtout pas sur des promotions sociales, soit le gouvernement instaure le CPE en pièces détachées, par petits bouts.
Pourquoi ne veux-tu pas non plus regarder les résultats des actions passées?
Le TCE ayant échoué, l'Europe se délite et tombe dans le nationalisme, le protectionnisme, la stratification ségréguante du statut d'Européen selon que tu viens des Six, des Neuf, des Quinze ou des 25?
Avec ces nouvelles frontières qui ressurgissent(et alors que, comme prévu, il n'y a pas de plan B et que le plan F comme Fabius devrait apparaître pour ce qu'il était, une simple manoeuvre partisane) nous allons voir se constituer plus d'injustice, et non pas moins.
Quant à la compétition entre étudiants et jeunes banlieusards exclus du système, ce n'est pas moi qui l'ai inventée: c'est l'aveuglement, lequel persiste à ce que je constate.

 

leblase | Le 24/03/2006 à 12:31 | [^] | Répondre

Re: Fulca et le choix Helvète

La France comme l'Europe va vers le chaos, la guerre civile mais pas de geurre de civilisation car il n'y en a qu'une, celle qui préconise de faire du fric, d'avoir cela comme seul idéal, de Cocciante, Pagny, Sarkozy au jeunes des banlieues et les jeunes bobos des écoles de commerce. Les Lumières ont suicidé le Dieu personnel et ce n'était pas facile, mais maintenant, il faut détruire le Dieu fric et ce n'est pas facile, preuve que l'argent donne accès plus efficacement à un mieux être.

En passant, il faut en finir avec de Villepin et le détruire lui aussi, bien que tu ne vois pas l'intérêt, moi si

 

Fulcanelli | Le 26/03/2006 à 23:35 | [^] | Répondre

les places prédominantes

en fait j'avance masqué en ce lieu néo-libéral de gauche. jvoulais dire classes dominantes et pas places prédominantes ;-)

pas de problème pour accepter ton argument. Les élites grandes écoles (au fait c'est plus à hec, ni a polytechnik ksas' passe), les corporatismes, les syndicats, les partis politiques etc sont bien dans notre pays les alliés objectifs de l'entreprise capitaliste, celle qui freine les initiatives (osé mais défendable).

une solution à tout cela, une seule; le droit objectif  issu du droit naturel. Et un meneur de jeu ; l'ETAT

et la manif ? c'était comment ?

 

fothp | Le 23/03/2006 à 18:19 | [^] | Répondre

On a paumé l'extincteur

La manif, ça devient franchement violent mon cher Fothp... Il est temps de revenir à la raison...

 

Archignac | Le 23/03/2006 à 20:35 | [^] | Répondre

Re: On a paumé l'extincteur

ouais, c'est drôle ces mecs qui osent jouer une présidentielle sur un coup de ce genre? Timagines le scénario. je posais justement la question pas plus tard q'hier à un jeune politicard aux dents aiguisées. "villepin peut pas reculer" kim dit  "ok mais si ya un mort" j'lui dit,  "villepin peut pas reculer" kim répète "sinon il est mort" kim rajoute .

 

fothp | Le 23/03/2006 à 21:01 | [^] | Répondre

LeBlase KO ?

Je joue le KO, te mettant au défi de contrer cette argumentation. Je me sais perfectible cependant alors j'attends que tu me dises où sont les failles 

C’est beau une fronde, ça en jette et ça émeut, tous ces jeunes épris d’idéaux et ces casseurs pour le spectacle, quoique, je n’aimerais pas que mes jeunes à moi soient pris sous leur feu mais comme on le sait, il n’y a pas de révolte sans casse, comme il n’y a pas de circulation sans accidents de la route et de chantiers sans accidents du travail. Le citoyen que je suis apprécie ce mouvement qui n’est pas d’humeur mais porté par une authentique logique historique alors que le Ministre de Villepin lui aussi, avec son regard étincelant, semble se délecter du bordel qu’il a foutu. On ne sait pas trop pourquoi. Une chose est sure, il a sorti la France de la torpeur et réveillé sa tradition combative. Sur ce point, en ayant perdu s'il retire le CPE il aura gagné. Il le sait, de Villepin n’est pas tant un homme de gouvernement qu’un homme d’Etat, un nostalgique de 1848. Doublé d’un Néron contemplant son œuvre incendiaire et régénératrice. Sarkozy apparaît à côté d’une fadeur et d’une banalité déconcertante. Dans cette comédie d’après 68, un éditorialiste aurait pu titrer, de Villepin s’ennuie. Il est évident qu’aller se foutre les pieds dans la bouse d’un élevage de poulet ou dans le merdier d’une Réunion attaquée par des moustiques ne campe pas un homme d’Histoire. Les virus et les moustiques jusqu’à preuve du contraire n’ont jamais fait l’Histoire. La conquête de Jérusalem par les Croisés médiévaux est un fait historique bien plus excitant que les millions d’hommes décimés par la peste.

 

Pour ce qui est du CPE, la bataille est gagnée par les anti. C’est évident mais le désordre des mots doublé d’une absence de recul historique, de rationalité discursive, le tout associé à la tyrannie de l’éphémère imposée par les médias font que les raisons de fond de ce rejet ne transparaissent pas. Pourquoi ce CPE alors qu’existe le CNE et que s’il s’agit de créer des emplois dans le vivier de PME et de mettre des jeunes à l’étrier, le dispositif est parfaitement adapté mais du reste peu efficace, preuve que les causes du chômage sont ailleurs que dans un manque de flexibilité. On constate que de Villepin n’a consulté ni les entreprises ni les syndicats. Quelques dirigeants faux culs se sont employés à justifier cette connerie de CPE pour gagner quelques minutes de célébrité. Sinon, l’affaire semble convenue. Qui se souvient de la fameuse controverse en 1986. Ces patrons jurant qu’en supprimant l’autorisation administrative de licenciement allaient créer des emplois grâce à la souplesse offerte. Il ne s’est rien passé sauf une augmentation du chômage. Mais les entreprises françaises ont prospéré parce que la logique a été de leur permettre d’être plus performantes et concurrentielles, notamment grâce à un droit du travail assoupli alors que d’autres étaient déjà protégés. Tout dépend où ils étaient. On sait bien que des grandes entreprises ont pratiqué la logique de l’échange de salariés, se mettant en déficit comptable, licenciant les vieux salariés trop coûteux, puis intégrant des jeunes moins payés. C’est cette logique, appliquée à la fin des années 1980, qui peut se mettre en place à travers le CPE. Les patrons sont des comptables, ils recruteront et licencieront par calcul mais nullement au nom de l’idéal citoyen. L’entreprise citoyenne est un mythe. Ceux qui croient en l’efficacité du CPE et en la sincérité humaniste des patrons de moyennes et grandes entreprises sont des cons !

La stratégie du gouvernement actuel n’a pas changé depuis 1986. Introduire de la souplesse dans l’entreprise en laissant inchangée les zones protégées. Par un étrange paradoxe, les syndicats se sont opposés au CPE alors que cette mesure leur permet de maintenir la situation de leur adhérent. Alors ou bien il y a récupération et calcul, ou bien un combat autrement plus vertueux et noble, au nom de l’équité et je défie quiconque de me donner la réponse.

 

Les partisans du CPE ont perdu la bataille, dans la rue, dans les esprits et surtout dans la logique des processus historiques, ils se sont ridiculisés, faisant passer les jeunes, je dis bien les jeunes, comme d’affreux conservateurs alors qu’ils s’inscrivent dans le mouvement historique porté par le désir d’égalité dévoilé par Tocqueville. Leur seule porte de sortie symbolique, c’est de se réclamer de l’inégalité comme renversement du processus historique moderne. Et là, un témoin anonyme l’a très bien explicité sur les ondes, soutenant le CPE en jurant que le jeune motivé et prêt à collaborer et travailler avec empressement ne risque rien car le patron ne le licenciera pas. Les partisans du CPE sont profondément inégalitaires, convenant que l’individu réussira au mérite et que le fainéant sera éjecté grâce au CPE. C’est exactement la logique du mérite, celle de Sarkozy, qui étrangement, ne soutiens plus de Villepin. C’est à la fois terrible, criant de vérité et génial, cet entêtement qui dévoile et démasque à cette occasion les Français, qu’ils soient quidam, étudiants de droite, de gauche ou Ministre de l’Intérieur.

 

Cela dit, le mouvement vers l’égalité n’est pas forcément un signe de progrès, Tocqueville en était persuadé. Mais la donne a changé depuis cette époque. Une chose semble évidente. Le mouvement de 2006 est plus proche de 1986 que de 1968. Les étudiants ne voulaient pas de la sélection à l’Université, ils ont eu la tête de Devaquet. Auront-ils la tête de de Villepin, Ces jeunes refusant entre guillemets une supposée sélection par le CPE mais surtout une atteinte au principe d’égalité et en ce sens, ils appartiennent à la Modernité autant qu’ils ont été abandonnés par les BHL et les Finkielkraut qui s’en tapent parce qu’ils se sentent de race aristocratique, dédaignant la misère d’un peuple ? 

 

 

Fulcanelli | Le 23/03/2006 à 22:47 | [^] | Répondre

il n'y a pas de révolte sans casse

il n'y a pas de révolte sans casse

Il me semble qu'il y a eu quelques essais. Ils avaient pour nom Gandhi, Luther King. Mais c'est vrai qu' ils y ont laissé leur vie...Et la non-violence ne semble pas faire partie des manuels scolaires.

 

ancolie | Le 23/03/2006 à 23:48 | [^] | Répondre

Re: il n'y a pas de révolte sans casse

ancolie
La révolte...
Il me semble nécessaire, indispensable et naturel que la jeunesse se révolte devant la condition humaine, et les conditions sociales  (deux choses bien sûr différentes mais néammoins liées).
Nécessaire car celà a pour première conséquence de rappeler aux plus âgés qu'ils furent jeunes eux aussi et indignés par le constat des injustices, rigidités et oppressions diverses que l'Homme a pour habitude d'exercer sur l'Homme.
Indispensable parce que si l'individu ne le fait pas lorsqu'il est jeune, quand donc le fera t'il? Doit-il être un mouton bêlant toute sa vie? Ce serait la marque insupportable d'un manque de curiosité, et le contraire du principe qui a produit toute l'évolution humaine.
Naturel parce que si le jeune babouin n'essaye pas de renverser le babouin dominant, c'est qu'il y a dégénérescence sociale  et générationnelle.
(Ah, ce leblase! quel démagogue!)

Maintenant, pour répondre à ton Il n'y a pas de révolte sans casse, je dirais qu'il peut y avoir casse sans violence sur les personnes.
Et c'est bien ce choix tactique que pratiquèrent Gandhi et Martin Luther King.

Mais la non-violence peut paradoxalement provoquer des effets similaires à la violence, au sein de la psyché des gens contre qui elle est dirigée (je parle en témoin: j'étais violent, j'ai vu des non-violents agir contre des nervis fascistes et j'ai été très impressionné par les résultats d'effondrement psychologiques qui en résultèrent sur les violents)

 

leblase | Le 24/03/2006 à 12:06 | [^] | Répondre

Re: Re: il n'y a pas de révolte sans casse

leblase,
Ton rappel de la nécessité de la révolte des jeunes est tout à fait bénéfique et mon propos n'était pas de la stigmatiser (notre fille aînée est actuellement dans la rue...). Je m'interroge seulement sur notre capacité à transmettre des moyens de résolution de conflit qui soient basés plus sur le respect de la personne, et qui pourraient s'apprendre dès l'école (écoute active, renforcement de l'estime de soi, méthode gagnant-gagnant, gestion participative de prise de décision, etc...cela se fait dans quelques endroits).
Quand à "nervis", ton utilisation de ce mot est tout à fait violente car en m'obligeant à aller chercher dans le dico sa signification, tu me révèles l'effondrement lexical qui est le mien!! Reste à savoir si j'arriverais à reconstruire ma "psyché blogguesque" ou si je resterais chaos murée dans le silence fou de mon clavier ...


 

ancolie | Le 24/03/2006 à 14:41 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: il n'y a pas de révolte sans casse

ancolie,
Je pense que tous les lecteurtrices ont bien compris que tu ne stigmatisais personne, et ton interrogation sur la transmission parle d'une chose aussi vieille que le monde (et encore, je parle du monde des astrophysiciens, physiciens et biologiste) : pour que la Vie s'expande et évolue, pour que le progrès se transmette de génération en génération, il faut bien que l'on aît ce souci de ne donner que le meilleur de nous-même, ou de défricher le terrain pour les enfants à venir ou venus.
C'est d'ailleurs pour celà qu'il est important de favoriser leur capacité à penser par eux-mêmes, agir par eux-mêmes, discerner, aimer, refuser, et surtout leur transmettre le goût et l'envie.
Et pour ça bien sûr, il faut l'avoir conservé en nous.
A ce propos, as-tu remarqué que tu étais invitée à un déjeuner entre filles?

 

leblase | Le 24/03/2006 à 15:15 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: il n'y a pas de révolte sans repas

leblase,
Merci, j'avais pas vu lu, je prends l'ascenseur à curseur et j'y cours. Dis, j'ai pensé à un petit blanc pour tes moules... 

 

ancolie | Le 24/03/2006 à 18:43 | [^] | Répondre

Être Un

L'être humain est Un... Oui, sans doute de manière macroscopique, mais personne ne veut, ne peut nier son unicité, son solus. L'Un est l'Autre mais ne l'est pas non plus. Il y a, comme pour Lelouch, les Uns et les Autres.

Bons baisers du Canada. 

 

Kate | Le 24/03/2006 à 17:06 | [^] | Répondre

Re: Être Un

Kate,
Bons baisers du Canada?
Ils sont les bienvenus, chère Kate, et n'auront pas à parcourir de grandes distances pour parvenir à certain d'entre nous.
L'être humain serait donc seul (solus)

       
         D'où nos multiples moyens de communication

bien qu'il faille craindre que cela n'aboutisse qu'à une uniformisation, le choix étant limité.
Un exemple: si je vous dis "Allo, Kate?"
Que peut-il se passer?
1/ Vous répondez (de la voix si contrôlée et suave que je vous imagine)"Allo leblase..."
Et nous pourrions à nous deux être un.
2/ Vous ne répondez pas et le drring drring se répercute dans la cabine: je demeure un.
L'être humain restera donc un.
Tout çà est si complexe que je m'en vas vider un mug.

 

leblase | Le 24/03/2006 à 21:08 | [^] | Répondre

Re: Re: Être Un

Vous avez mis le doigt sur l'expression, Leblase: l'être humain est seul, donc Un: solus et ipse. Mais Je est (aussi) un Autre (dixit Rimbaud); en ce sens il est un Autre mais aussi un Autre, ergo alter. Me, Myself and I, ça ne fait qu'Un, oui, mais dans l'Autre, ça fait deux - les Uns et les Autres: piles et faces de la même pièce; deux Uns distincts... mais (on) je n'aime pas cette théorie; ça blesse mon orgueil (sourire).

PS: Oussékesè toute c'te neige, parce qu'à Montréal, il n'y en a presque plus depuis déjà une semaine! Ça me fait penser au Michigan en plein décembre.

 

Anonyme | Le 24/03/2006 à 21:30 | [^] | Répondre

Être Une

Katanonyme

Pas loin du Michigan (surtout si vous possédez un Falcon)


Rimbaud?

O Blanc Chasseur, qui cours sans bas
A travers le Pâtis panique,
Ne peux-tu pas, ne dois tu pas,
Connaître un peu ta botanique?

 

leblase | Le 24/03/2006 à 22:08 | [^] | Répondre

Re: Être Une

Oh, Leblase, cher Leblase,
Faudrait revoir la géo de base,
Parce le Michigan, là-bas,
C'est pas le Montana...

Si, si, Rimbaud, le fameux "Je est un autre" de la Lettre du Voyant. Vous êtes dans les mauvaises fleurs...

Baisers

 

Kate | Le 24/03/2006 à 23:06 | [^] | Répondre

Je t'aime a l'oeil

Leblasouille, un petit mot court pour te dire que meme si ca a pas l'air, comme ca, je te lis, je te reflechis et j'apprecie toujours autant tes conneries tes questionnements philosophiques, sinon plus.

Voila. Je veille au grain.

Mes respects a m'dame Sirene.

 

Yaelz | Le 25/03/2006 à 13:12 | [^] | Répondre

Re: Je t'aime a l'oeil

Yaelzouille,
ça me fait (vraiment) plaisir que tu m'écrives ça


                          J'y réfléchissais à tête reposée
Moi qui écris toujours des commentaires fins, sensibles et spirituellement élevés sur ton site, je me désolais de ton absence ici.
J'ai transmis à Sirène, ça lui fait toujours plaisir (elle a oublié que tu ne vois pas ce qu'elle me trouve)

 

leblase | Le 25/03/2006 à 20:47 | [^] | Répondre

L'Autre sans lui-même



 

laseine | Le 27/03/2006 à 00:18 | [^] | Répondre

Re: L'Autre sans lui-même

Y'en-aurait-il que le CPE fait encore bander ?

Can't blame the donkey !

 

laseine | Le 27/03/2006 à 00:58 | [^] | Répondre

Re: Re: L'Autre sans lui-même


Laseine

Pour Kamilya Jubran


     

                                                  Choukran

 

leblase | Le 27/03/2006 à 01:37 | [^] | Répondre

Re: Re: L'Autre sans lui-même

ces touristes ! elles bronzent n'importe où.

 

complex | Le 27/03/2006 à 09:47 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: L'Autre sans lui-même

Laseine,animé de bonnes intentions,

L'Autre sans lui même doit-il s'entendre comme l'Autre sans sa terre?

l'appartenance à une terre ne donne aucune valeur particulière à celui qui en est issu,

ou bien comme Etranger à soi même? Soi et pourtant Autre?

> Complex, quel âne vous faîtes!

> Ayoub, musicien et ...partant?

 

Elle | Le 28/03/2006 à 14:34 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: L'Autre sans lui-même

>Elle

Kamilya Jubran chante le premier, moi, je suis obsédé par le second.

 

laseine | Le 28/03/2006 à 15:04 | [^] | Répondre