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Moins du reste


"L'avenir appartient à ceux
qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt"



Oscar Szchpluk, Pour une économie vraiment sociale, 1856


Il me reste un jour à vivre.
Peut-être un peu plus, genre deux. Ou alors vingt ans, va savoir. Ce qui est sûr c'est que quelque soit la quantité d'inégales journées, heures, minutes, elles commencent maintenant pour aboutir à ce qui devrait être la seconde la plus dense, la plus absurde et la plus effarante de toutes, la dernière.


Après, c'est vous qui verrez

L'illusoire flux linéaire à densité variable du temps ira son petit train, à peine perturbé par des scènes de tout et de rien dont personne ne se rend compte sur le coup: c'est toujours après le maintenant, alors que pendant le maintenant on attend, on suppute, on projette on programme, on espère l'après.
Jamais en nous-mêmes.

On déplace.
On déplace parce qu'on n'est jamais ni sur la place idoine, ni au moment adéquat.

On devrait être là où mais non.
On est déplacés, quelque soit notre positionnement, comportement ou attitude.

Et tant mieux, si vous voulez mon opinion.
D'ailleurs, que vous veuilliez ou non cette opinion sacrée, qu'importe: tant mieux.
On est déplacés comme les mots de la vérité, déplacés comme la source de tout, déplacés comme l'origine de la certitude.
Aussi conviendrait- il d'assumer ce décalage en nous-mêmes et ne pas en laisser l'exclusivité à ceux qui déplacent pour nous les inepties du bien et du mal, les insultes que sont la liberté, la parole de dieu, la voix de la raison, la loi, l'ordre, la sécurité de tous, garanti, assurance, le vivre mieux, la justice, le bonheur.

Rien que des mots. Très, très déplacés.

La falsification officielle et démocratique, ce vieux truc qui s'affine désormais plus vite.

Le plus déplacé de tout n'est-il pas ce qui se met en place actuellement: cette société humaine où l'humain est de trop tel qu'il est, à savoir encore trop charnel pour qu'on élude ses besoins physiques, mais déjà trop numérique pour qu'on ne se soucie pas d'alimenter sa famine?

L'espace entre les strates sociales achève de s'épaissir, les marqueurs de se durcir, les moyens de reconnaissance entre deux âmes s'atténuent dans la profusion de faux détails, d'informations trompeuses, d'évènements qui n'en ont jamais été.
Quelque soit notre rang social, du plus riche au plus pauvre, nous sommes finalement déplacés comme le bétail, comme les troupes d'un général à la con.


comme le sont les graviers par un jardinier zen.

Avez-vous entendu parler du libre-arbîre?
  1. Si oui, ne pensez-vous pas que les concepts d'arbitrage et de liberté sont antinomiques?
  2. Sinon, en avez-vous parlé avec les sardines de la boîte que vous venez d'ouvrir?
Croyez-vous que ce qui se passe dans le monde au moment où ce billet est écrit correspond à ce qui se passe au moment où s'en écrira un autre?
Notre place n'est-elle pas justement de ne pas y être?

boutons de shplouc


Commentaires

Là-bas si j'y suis...

...dans un état de grande perplexité, voilà où m'a conduite la lecture de ton billet


"ce décalage en nous-mêmes"

 

elle | Le 20/01/2013 à 07:14 | [^] | Répondre

temps rien autre tien mien notre

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tilly | Le 20/01/2013 à 10:08 | [^] | Répondre

Re:

Tilly,
c'est du grand Charles, non?

mais quel temps fait-il chez toi?

 

elle | Le 20/01/2013 à 11:35 | [^] | Répondre

encore plus blanc

Pour tilly, je ne sais pas,
mais chez moi il fait beau et chaud


d'ailleurs je me suis à la trace (déplacement en abîme)

mais parfois je m'y perds

 

leblase | Le 20/01/2013 à 11:53 | [^] | Répondre

Re: encore plus blanc

souvent décerebrée du moment, je me retrouve souvent nulle part, là où il y a personne. au moins aux environs de nulle part, et seul on n'est jamais de trop et puis pour se sentir deplacé faudrait des repères..d'abord..
pour me sentir à ma place, faut que je me sente un peu partout..un vieux fantasme, j'ai l'impression de louper de tas de trucs sympas qui sont vachement bien ..ailleurs..je me dis alors que se sentir pas à ses places est tout à fait normal..:)

 

la voisine | Le 21/01/2013 à 00:37 | [^] | Répondre

Re: encore plus blanc

Salut la voisine,

Tu as bien raison, mais faut-il se sentir "à sa place"? Tout d'abord, qui décidera de ce qu'est ta place? Certainement pas la maîtresse d'école.
Et "ta" place, par rapport à qui, quoi, où, et enfin quand?
Car la question (et la réponse accessoirement) ne tient pas tant dans ce que serait notre place (on sait bien que les pouvoirs quels qu'ils soient veulent nous mettre dans la position d'acide gastrique de ce qu'ils produisent, digérant tour à tour les lubies de la politique, de la religion, du commerce et de la prise de tête).

Non, le sujet ne serait-il pas que, dans un espace cosmique, social, métaphysique sans cesse en mouvement, il ne peut exister de place qualifiable.

C'est aussi pourquoi les mathématiques quantiques, avec tout ce que leur conception du monde entraînent, devraient petit à petit imprégner tout ce qui est individuel, perceptible, mobile. Déranger les ordres établis, les gens "en place".

Le fait que je te regarde te modifie; le fait que tu écrives et envoies simultanément une image modifie à la fois le lieu où tu as pris cette photo, les circonstances qui t'y ont amenée, mais aussi ma propre position dans le temps et l'espace de ma vie: serais-je par inadvertance passé devant le ferme où vivait l'arrière-grand-mère de ce bovin dont la tête pend?
Si oui, ai-je bu de la même eau?
Quelle est la place du serveur ovh qui héberge le shplouc dans cette relation entre toi, moi et la tête de vache?
Comment puis-je tomber de la place que j'occupe sur ma moto si ma moto se déplace? Il faut bien tomber quelque part? Et puis, nous faudra t'il une tête chercheuse? Oui, mais nous l'avons déjà puisuqe nos téléphones mobiles nous tracent.
Mais que repèrent-ils, en fait?
Es-tu seulement cette bipède localisable par GPS, ou au contraire une dimension à toi toute seule?
Et si tu l'es, quelle est l'ampleur de l'espace que ton esprit crée sans cesse? (putain, leblase a encore bouffé des champignons douteux: heureusement qu'il écrit parfois à une pharmacienne)

 

leblase | Le 21/01/2013 à 12:02 | [^] | Répondre

Re: encore plus blanc

Pendant que je comptais les morts des In Amenas ici, je me suis comme toi demandé pourquoi les mathématiques quantiques m'imprégnaient tant.

J'ai posé la question au montagnard enclavé proriétaire de l'ovin dont la tête est ici suspendue. La réponse de Ali était sans détour

De la mécanique Quantique à la mécanic dentiste il n'y a qu'un pas ... Je suis allé voir Frère Jean Pierre rescapé franciscain de Tibhirine en Algérie dans son Monastere à Midelt, mais ce sont les soeurs franciscaines qui m'on offert le thé https://www.youtube.com/v/ptCML2uaVpw.

 

laseine | Le 21/01/2013 à 23:18 | [^] | Répondre

Re: encore plus blanc

laseine,

Ahhh, la mécanique dentiste!
Une dénomination qui laisse rêveur..."mécanique" implique déjà qu'on n'a plus affaire à un arracheur de dents, mais à un praticien qui dispose d'une fraise pour les curetages de ratiches.
Cette fraise est-elle actionnée par un assistant qui pédale? Par un moteur de mobylette? Un générateur deux-temps? une centrale nucléaire?
La distinction est importante


car la mécanique, c'est du développement achte durable

En tout cas je remarque ce beau portrait du montagnard, et je me dis qu'il n'a pas l'air trop triste de voir que la tête de son bovin est désormais assez déplacée, alors que l'image du décompte des otages a un côté assez drôle et fait penser à un de ces jeux:
"sauras-tu deviner de quel pays est ce drapeau"
tic tac tic tac
"et combien de morts derrière ce drapeau?"
tic tac tic tac
Je me demande quel est le gros lot.
C'est fou comme on n'est absolument pas égaux dans la mort, malgré la lénifiante généralité qui prétend le contraire.
Sans rien retirer au drame d'in Amenas, je me demande combien de femmes ont été tuées en RDC pendant la durée de la prise d'otages du site gazier algérien. Ou combien de Kashin ont pris des balles en Birmanie. Ou combien de waziristanais ont été soufflés "collatéralement" par un drone?

Lisant la presse sur les évènements au Mali, la terminologie employée par les gens d'Aqmi et d'Ansar ed Dine qui utilise l'adjectif "chrétien" pour "européen" m'a rappelé une franco-américaine qui était choquée de constater que la télé française a tendance à dire "musulman" pour "arabe".
Deux manières de rejeter l'autre.
Deux manières erronnées d'ailleurs puisque la majeure partie des musulmans n'est pas Arabe, de la même manière que la majeure partie des chrétiens n'est pas européenne, ce que décrit assez bien la conclusion du reportage sur les soeurs franciscaines dont tu donnes le lien (j'ai d'ailleurs cru reconnaître la voix de l'interviewer).

 

leblase | Le 22/01/2013 à 13:07 | [^] | Répondre

Re: encore plus blanc

bien sûr il n'ya pas de place, tout se deplace sans cesse..
et même les petites pierres dans leur immobilité, se déplacent.

 

bien sûr qu'il y a plusieurs dimensions de lectures à ton sujet, mais c'était tentant de commencer par "l'endroit", bien sûr que ma lecture le modifie puisque je ne peux pas me défaire de ce qui me préoccupe, en heure et place..je te comprends souvent mal, mais je trouve du plaisir à te lire...tu m'offres la possibilté de m'égarer et j'aime ça..une sorte de lecture libre..

le mot deplacé, évoque pour moi à la fois, changer de lieu, voire être décalé, mais aussi..si on pousse un peu le bouchon ..obscène..
et je me suis rendue compte, que c'était le mot qui convient au sentiment de malaise que je ressens ces dernières années..mon sentiment a trouvé sa place parmi tes mots..ici, mon ici, tout me paraît obscène..

y a pas longtemps, je me sentais à ma place, je me disais, je suis là où il faut que je sois, j'étais contente d'y être, quelques années plus tard, j'ai commencé à constater quelques décalages, certains appelaient ça " le maroc insolite" , c'était même attendrissant, c'était la faute aux colons de jadis, aux progrès qu'est arrivé trop vite alors qu'on est pas prêts à l'accueillir, ou à la religion mal comprise, quelques années plus tard, c'est devenu de plus en plus déplacé, décalé, plus exactement obscène, la politique, la rue, centres de commerce, les soi-disant militants dans leur opportunisme..tiens, même notre  pudeur est devenue obscène...

et pour te conforter dans ton sentiment, des fois tu tombes comme ça sur un village, en pleine montagne, écrasé par le temps et oubliés par les les cartes et la politique..
 

où la plupart des batiments remontent à l'époque coloniale..
 


où les commerçants on cédé leurs places à d'autres qui n'en voulaient pas..



où on est tellement ecrasés par l'ennui que même les gendarmes de la garnison du coin se fondent à la masse , cessent de faire le gendarme et assistent au match du foot de l'équipe du village, tous ou presque debouts.



parce que y a pas de place et surtout pas de gradins..



et quand une maman qui assiste au match entourée de ses filles debouts, t'offre sa chaise,tu declines l'offre  avec le sourire, et puis sans transition elle te lance " t'es pas habillée bien chaudement", tu ne cherches pas une autre dimension à son dire, tu sais que dans un endroit aussi depouillé, épuré, l'essentiel est nu..je l'ai trouvé chic comme tout le reste..

eh ben tu repars après avoir mangé ton omelette à l'huile d'olive au seul café du village, parce que les quelques commerces qui restent n'ouvrent que le mercredi, et tu te dis que t'as raté l'occasion de ta vie d'assister toi aussi en direct à un match de foot de 3ème division ..
 

 

la voisine | Le 22/01/2013 à 12:14 | [^] | Répondre

images de la voisine

O voisine,
merci, sincèrement, pour ce commentaire.

Pour un tas de raisons, la moindre n'étant pas la qualité de tes photos.

Depuis des années tu illustres le shplouc de ces images qui montrent un regard si personnel sur ce que les "experts" appellent l'arrière-pays (on se demande pourquoi "arrière": peut-être est-ce une manière hypocrite de ne pas dire ce qu'ils pensent vraiment, à savoir non pas arrière mais arriéré?).

J'aime particulièrement la photo du match, avec les remblais de béton peints en blanc et vert, les hommes habillés en burnous djellabah ou parkas modernes, droits comme les poteaux de l'autre côté du terrain.
Il faut absolument que tu poursuives ce travail icônographique.
Et puis ton texte. Je prends littéralement comme un cadeau cette phrase:

...je te comprends souvent mal, mais je trouve du plaisir à te lire...tu m'offres la possibilté de m'égarer et j'aime ça..
Elle démontre à mon sens une partie de ta qualité d'authenticité, et elle m'honore.
Moi aussi j'aime te lire, toi aussi tu m'offres -comme d'autres commentateurtrices d'ailleurs- une autre opportunité d'égarement.

mais il faut avouerqu'un rien m'égare
Par ailleurs, je ne peux qu'abonder avec toi quand tu passes du déplacement à l'obscénité.Cce dernier mot est une qualification plus précise d'un genre de déplacement auquel nous adjoignons souvent, c'est vrai, le terme d'impudeur.
Et il y a lieu ("lieu", un mot qui s'inscrit ici aussi: pourquoi ceux qui aiment et pratiquent l'image sont-ils si souvent plus tournés vers l'espace que le temps?)
Mais je diverge encore: oui, déplacé est également inapproprié car le même mot ne peut être utilisé dans différents cercles sociaux avec le même sens, et finalement le langage est parfois comme un fleuve qu'il faut savoir canaliser de peur de voir la sincèrité, l'authenticité d'une relation se désagréger.
Le peu de télévision qu'il m'arrive de voir, dans quelque pays que ce soit, me montre une impudeur, une obscénité humiliante pour ceux qui se dévoilent avidement afin d'exister, même brièvement, sur la surface d'un écran télévisuel.
Or, pourquoi le font-ils si ce n'est pour échapper à ce qu'ils croient être leur misère extérieure, alors qu'elle est une famine intérieure?

 

leblase | Le 22/01/2013 à 13:33 | [^] | Répondre

Re: images de la voisine

 

la voisine | Le 22/01/2013 à 14:24 | [^] | Répondre

météo des pages

> c'est du grand Charles, non?

chèrelle, oui c'est ce Charles là, celui qui est grand à l'intérieur, comme la simca 1000...



je t'ai pas répondu parce que j'étais chez "mon" Charles, où les électrons une fois revenus, la lumière fut, la chaleur aussi, les images, le son, mais pas l'internet...

 

Anonyme | Le 22/01/2013 à 13:59 | [^] | Répondre

Re: météo des pages

anonyme ? est-ce que j'ai une tête d'anonyme ?

 

tilly | Le 22/01/2013 à 14:02 | [^] | Répondre

justement...libre arbitre

Tu as l'air d'être sûr de tant de choses dans ton texte Leblase. Ou on ne sait pas. 
Ca a l'air de s'appliquer à tout, comme toujours... les détails changent tout, tu le sais bien. 
Tu vas mourir, on va mourir, ou peut-être pas .....Disons que non. 

J'ai écrit ce texte ce matin en pensant aux questions d'identité


Sur la table, deux mots tout simples, à manger une fois visités. 

RIDEAU ; J'ai pensé d'abord à celui qui se ferme sur une pièce de comédiens, car les âmes parfois n'arrivent pas à se dire en public, puis aux injonctions qui semblent claquer parce qu'on les regarde mal, à la possibilité d'une vie intérieure débarrassée des regards, par exemple ceux d'une femme aux nombreux enfants et amants, assise sur ce lit bien à elle et qui se souvient juste ce qu'il faut du chemin...

EFFFACEMENT : Il me va droit au coeur....Voyeur, chétif ou rabougri comme un trognon de pomme, attentif comme l'amour....Il est noir ou blanc. Joyeux ou Kafkaïen. Il est lâche souvent comme un refus mais il peut aussi être concentré. On peut s'effacer en criant et on peut être convaincu en se trompant. 
L'effacement m'a accompagné tres longtemps...C'était comme si je n'avais accès qu'au rêve. Puis il s'est fait plus concret lors de tous ces espoirs de printemps 2011 et j'ai cru que les idées pouvaient changer le monde. C'est naïf bien sûr mais je le crois encore. Que les gens peuvent encore changer certaines choses. 

Mais les mots peuvent tuer comme ils peuvent faire naître. Les êtres peuvent tuer comme ils peuvent faire naître, l'argent peut tuer comme il peut faire naître. Qu'est ce qu'on tue on ne sait jamais trop, sauf si on se retrouve avec une araignée sur l'oreiller. 

L'effacement c'est aussi un euphémisme. Comme la destruction de la comédie
Comme vie intense sous la neige !
Comme cri muet pour chanter l'humanité à l'unisson, au-delà des divisions,
Comme ombre qui cache toutes les couleurs peintes par un humain qui refuse d'en choisir une car là n'est pas son propos, parce qu'il est impliquée dans toutes pour dessiner, les autres....

L'effacement comme secret immense des vies et des mystères qui existent entre les mots.
L'accord partagé silencieusement. Une arnaque ? Trop facile ? Esotérique ? 
Vous n'y croyez pas ? Vie parallèle, physique cantique, on peut vivre plusieurs vies parallèles et se rejoindre sur la troisième au milieu, on fera un petit pont pour s'asseoir au soleil et on aura levé les voiles. Ca vous dit ? 

Il y a tant de vérités....

Schplouk, que pensais-tu des vertus de l'engueulade ? ....
Pas de domination, pas de navigation, pas de conditionnement, pas de renards, pas de dieux, pas de Rodin (dont j'ai appris que c'était un sadique....Selon Sue), enfin, quand l' empathie devient difficile....


Pas de Cassandre.....Der des der. Accords déglingués sur piano désaccordé l'après-midi sous la neige. Jingle.

A la tienne Leblase

 

marina | Le 21/01/2013 à 15:46 | [^] | Répondre

Re: justement...libre arbitre

 Propos pas mélancoliques.Gros flocons....

 

marina | Le 21/01/2013 à 15:51 | [^] | Répondre

Re: justement...libre arbitre

..."Tu as l'air d'être sûr de tant de choses dans ton texte"...

Surtout sûr de ne pas être sûr.
il me semble que plus on sait de choses, plus on sait qu'on en ignore

 

leblase | Le 22/01/2013 à 15:51 | [^] | Répondre

quand le déplace ment...

 J’aurai pourtant tant voulu y être…

A l’heure chaude des compagnons où l’amour n’a de sauf que le conduit lui-même qui mène d’un pas sûr à l’autre. Tellement sûr que j’en susurrerai presque un « merci pour le tuyau »…

Ah tout le mal qu’on nous fait pour notre bien. Faut-il encore qu’il y ait placement et non déplacement. Jusqu’où ira la glissade ? dérive vers le non-lieu de nos consciences…quoique l’intégrale de la dérivée-mathématiquement parlant- nous ramènerait aussi certainement  à notre point de départ …

Faut-il encore réussir à boucler la révolution, chose que l’on n’arrive pas à faire depuis que l’on a décapité Louis the sixteen…

Combien de têtes faudra-t-il encore couper ?...elles repoussent toujours de toute façon…

Le libre arbitre, le seul qui nous reste est l’incontinence à choisir nos marques, à défaut de repères, entre la profusion  de rayons qui fleurissent dans le seul continent  qu’aucun grand voyageur n’aurait pu découvrir…

Çui de la grande surface qui rend la terre si plate….

 

kb | Le 10/02/2013 à 18:27 | [^] | Répondre

Re: quand le déplace ment...

KB,

Voilà qu'au bout d'une longue errance je tombe sur le shplouc et ceci:

.."Ah tout le mal qu’on nous fait pour notre bien"...

Et le bien nous fait du mal depuis longtemps, alors qu'au début le bien nous faisait du bien, comme un con qu'il était, et le mal était à sa place: il nous faisait du mal.
Le problème d'aujourd'hui c'est peut-être qu'au début le mal ne fait pas mal, et le bien ne nous fait pas nous sentir bien parce qu'on ne sait plus que les choses peuvent avoir de la densité.
Souvent d'un lieu à l'autre je voist des écrans où l'on ne rit pas, on ricane; des livres qui nous font pleurer de sensiblerie, pas de sensibilité.
J'entends parler de peurs qui rassemblent pour exclure, de colères détournées, de haines alimentées.
Je vois surtout ce brouillard magnétique que les chiens de garde du système émettent partout.
Ces chiens de garde qui sont souvent élus, ou émergent de grandes écoles, ou tiennent de petites succursales et, ravis d'avoir un os plutôt que rien, repoussent les affamés de vie afin de plaire à ceux qui tiennent toute la bête.
Ce sont souvent, comme tu sais si bien, ces chiens de garde qui, du haut de leurs chaires, de leurs tours, de leurs postes, de leur places, nous disent ce qu'est le bien.
Alors, quand je vois que ce qui agîte aujourd'hui l'Egypte, c'est la résultante d'un match de foot entre Port-Saïd et un des principaux clubs du Caire, vois-tu KB, ça me donne envie de boire un grand verre de Bruichladdich.
Mais en même temps, si la révolution était provoquée par des conneries d'arbitrage de foot à la con, ne serait-ce pas un signe que l'opium du peuple contiendrait aussi les propriétés des champignons magiques?

 

leblase | Le 21/03/2013 à 23:33 | [^] | Répondre

Quand le ment fait le songe



Si maman si.. si maman si si maman tu voyais ma vie je pleure comme je ris si maman si et mon avenir reste gris et mon âme aussi

Si finalement la haine du puissant était la canalisation juste qui nous détourne de nous remettre en place nous même si finalement l'opium du peuple c'était son évasion à faux frais si pour me permettre à moi d'avoir le choix j'imposait aux autre de définir le leur si en me définissant je me supprime l'opportunité du choix alors le libre arbitre c'est d'être sourd aux autres et la révolution de ne plus croire en soi...
Alors l'opium du peuple c'est la révolution et être sourd aux autres c'est croire en soi.

 

luce | Le 11/10/2013 à 22:15 | [^] | Répondre

Re: Quand le ment fait le songe

Merde je suis de droite

 

luce | Le 11/10/2013 à 22:18 | [^] | Répondre

Trop de mots

luce,
Trop de mots tue le verbe
trop de de moi tue le soi
trop de "eux" tue le moi


trop de si tue le rêve

 

leblase | Le 11/10/2013 à 22:28 | [^] | Répondre

Re: Trop de mots


J'aime pas utiliser ta banque d'image ce serait comme aller à la plage et repartir sans mon maillot de bain j'en suis confuse mais je veut pas polluer (pour le moment)

un verbe est un mot, seul il est impératif, entouré il ordonne, oublié il déçoit
trop de soie tue le moi (détournement affectif d'auto consolation d'ailleurs merci)
Trop de eux nourrissent soi.

 

luce | Le 11/10/2013 à 22:37 | [^] | Répondre

pas d'emeu

ta présence m'a fait oublié ton absence

t'es reviendu !!!

 

luce | Le 11/10/2013 à 22:41 | [^] | Répondre

Re: Trop de mots

http://leblase.net/news/doigte#comment_46 s'il n'y en avait qu'un répond de celui là

 

luce | Le 11/10/2013 à 22:45 | [^] | Répondre

Re: Quand le ment fait le songe


Si tout raisonnement comporte par calcul opportunité opium peuple révolution il n'est plus philosophique mais politique.
Si tout résonnement réfute l'opportunité d'une révolution dans le renouvellement de soi il est de droite.

Bien sur exceptions à la règle le conditionnel des raisonnements susdits peut laisser penser une portée philosophique à l'œuvre si celle ci y oppose d'autre théories dans un échange équilibré et y définissant des termes externes.

 

luce | Le 11/10/2013 à 22:32 | [^] | Répondre

CROQUE-MONSIEUR

 

laseine | Le 16/03/2013 à 15:52 | [^] | Répondre

croque-madame

 Je voulais juste écrire ce petit poème maladroit.....
Je ne sais pas si j'ai beaucoup avancé depuis tout ce temps mais le monde est plus grand et moi plus petite...

Toc toc ! Ca va pas la terre ! Tu peux pas nous laisser malades portant tant de déviations humaines et de perversions en ton sein. Il y avait eu un âge où l’innocence avait le goût de la liberté de dire, d’être chacun à la fois différent et unis, de goûter le don, et même si tu n’es plus vierge du tout, on la rechercherait encore et toujours et c’est ce qui nous donne l’espoir même devant nos lâchetés et nos peurs, nos égarements et nos silences. Il faudrait que tu te renverses pour nous redonner le goût de la confrontation, appeler les électriciens pour qu’ils nous remettent en contact, appeler les jardiniers pour qu’ils arrosent tes semences, appeler les mâçons pour qu’ils fabriquent des maisons, protèger les nids pour que les oiseaux se reposent loin des horribles strings tout déprimés, de leur branlette et de leur brouillage.

Il faudrait faire venir les dieux pour qu’ils se grattent la tête et qu’ils soufflent pour que la terre se retourne de son flan plus caramélisé par un soleil éclatant. Nous y poserions des miroirs à facettes et discuterions si tu veux avec émulation sur nos doutes et nos viles conformités.

Quand on veut rassembler le jour et la nuit, on ne peut rien sans les gouttes d’eau qui altèrent, les poignées de main qui réchauffent, les guitares qui s’accordent, les rencontres qui étonnent, que rien ne vienne diviser encore plus les divisions qui font de nous des zéros quel qu’en soit le prix à payer.

Refuser la conformité qui voudrait nous classer, c’est un combustible, c’est tournoyer pour ne pas être attrapé peut-être mais c’est pas jouer deux lièvres, juste être convaincu que les vraies rencontres se passent de critères et être à sa place mais ailleurs aussi comme deux hirondelles qui retrouvent chacune leur nid pour repartir ensuite.

 

 

marina | Le 19/03/2013 à 15:24 | [^] | Répondre

Re: CROQUE-MONSIEUR

Superbe Mouna Ouafik!
Qui donne l'appétit de la déchirure.

 

leblase | Le 21/03/2013 à 23:34 | [^] | Répondre

TROMPERIE


Mes erreurs … à moi

O mes erreurs !

Mon père … une erreur qui se reproduit

Ma mère … une erreur qui attend une erreur pour l’erreur

Et moi … une erreur qui compte les erreurs et se trompe.



Bassim Fourat, librement traduit de l'arabe par laseine.

 

laseine | Le 02/04/2013 à 21:32 | [^] | Répondre

Atteindre le fleuve

Dans les ruines du schplouc
Seul,
Je vois
Un cheval ailé
Debout,
Même pas de prophète à son dos…

Il porte des rêves
Dont la date de péremption
Est depuis longtemps dépassée.

Sous le schplouc
Coule laseine
Petit dieu sans idylle
Excentricité qui bat la folie.

Les yeux muets passent leur chemin
Est-ce que j’existe ?
Et puis merde …
Est-ce que le cheval ailé existe ?

Les yeux muets passent leur chemin
Ils ne se retournent pas
Ignorant la poussière
Qui a colonisé ses ailes.

Même les pigeons et les moineaux
Qui ont fait leur nid sur sa tête
N’attirent plus les objectifs
Des touristes pressés
A l’affut d’une photo souvenir.

Dans sa longue attente
De qui va le mettre
Six feet under,
Le cheval ailé
A oublié de rêver
D’un prophète
Pour le monter.

 

laseine | Le 05/04/2013 à 21:27 | [^] | Répondre

Re: Atteindre le fleuve


C'est un  port où les passagers
reviennent de  voyages silencieux,
leurs yeux muets glissent sur le rivage
parfois l' ombre furtive de Laseine
 y vient leur offrir l'abri de ses mots.

Salut Laseine!

 

elle | Le 06/04/2013 à 06:15 | [^] | Répondre

Re: Atteindre le fleuve


Je me demande souvent
à quoi peuvent bien ressembler les yeux muets ?

 

laseine | Le 08/04/2013 à 00:34 | [^] | Répondre

Re: Atteindre le fleuve

laseine,

Ruines, reliques, substrat, souvenirs, pause, entracte, transformation,

comment savoir si la machine fonctionne encore?

Tu sais qu'à mon sens le shplouc existe par vous, les commentateurtrices (Canal historique ou non) plus que par un quelconque animateur.
Bien sûr il y a un taulier, comme dans chaque non-lieu mais celui-ci comme chacun est parfois pris dans des microtsunami ou des nanomoments qui allongent les délais d'intervention divine.
Ceci, bien sûr, en toute simplicité.
J'ai eu ces temps-ci la révélation, sur ma route vers Damas, que nous avions créé une sorte de réseau social à nous tous, sans trop y faire attention mais en fait, préfigurant ceux qui aujourd'hui prolifèrent, dans lesquels on peut mettre tout et n'importe quoi en fait d'écrits, de photos de sons. Bien sûr, étant la crème de la crème, nous avons expérimenté des choses importantes comme la poésie numérique, la linguistique boullienne, la folie commentée et commentante, l'urgence ralentie, l'amitié incognito -même si pour certains elle est devenue cognita.

machinerie shploukienne


Alors que le chef du paysdesdroitsdelhomme rendait visite au chef du plusbeaupaysdumonde, je me gondolais à lire des vérités cachées sur le rapport des puissances occidentales face au désir de liberté qui s'exprime ici et là, sachant que la machinerie, non plus shploukienne mais étatique, des pays modernes genre membres du G8, tend à nous bluffer sans cesse derrière de faux prétextes répétitifs d'un président à l'autre, d'un mandat à l'autre.
 
En bref dans nos électocraties, le désir de liberté est bienvenu, pas la liberté.

 

leblase | Le 06/04/2013 à 14:58 | [^] | Répondre

Re: Atteindre le fleuve


La machine a l'air de fonctionner encore


mais les fans commencent à perdre patience
dans l'interminable attente du taulier...

 

laseine | Le 08/04/2013 à 00:40 | [^] | Répondre

Il faut s’incliner devant la main qu’on ne peut pas couper.

 

As | Le 03/05/2013 à 18:06 | [^] | Répondre