Version imprimable Un idéal

plutot qu'une idéologie

"L'idée ou le manque d'idées peuvent rendre malade"
Kurt Vonnegutt, Jr.

Moi, je serais jeune aujourd'hui je la trouverais plutôt mauvaise: pour la première fois depuis très longtemps, les signes indiquent que les générations futures vivront des conditions plus difficiles que celles de leurs aînés.
Je serais Djeun, je me dirais par exemple que les octoseptuagénaires coûtent cher, les 68ards sont des autosatisfaits qui bloquent tout; les quarante-cinq ans plutôt chiants parce qu'ils prendront avant moi la place des 68ards, les quadragénaires pas nécessaires.

la vie, c'est ça, et c'est tout?

Tous ces objets, tous ces moyens, toute cette richesse qui nous étouffe ou nous dénude...?
Pour un monde que nous n'avons pas voulu mais qu'on nous jette aux pieds (et à la gueule, petit con!).
Je me dirais: à quoi me servira ma vie?
A part devenir
un consommateur effréné et modèle,
un citoyen abreuvé et fidèle,
un loup qu'on abat ou un mouton qui bêle
A quoi oui a quoi (me) servira ma vie?
Et servira t'elle aussi à autrui?
Si je déconne je finis dans la rue
si je déconne grave je finis en cellule
si je déconne vraiment grave je finis en bouillie (le coup est parti tout seul).
Vers où porter mes pas, vers qui et vers quoi diriger ma jeunesse, ma vigueur, mes utopies et mes élans, mes peurs et mon envie de faire?



Heureusement, je ne suis pas jeune, hein.
J'ai pas ce problème, mais brave comme vous me connaissez ça m'enrage d'assister à l'impasse dans laquelle les idéologies, toujours stériles, entraînent certains; comment le manque de soutien aux idées neuves en gèle d'autres, et tout ça sans voir venir...un idéal?
Vous, vous avez un idéal? Faut-il en avoir? Vous connaissez quelqu'un qui en a? Un rêve plus long que la nuit, plus fort que le réel, plus grand que le Temps? Plus bouillant que le coeur?
Un don si doux que vous l'offrez à celuicelle que vous aimez?
Dis machine, dis machin, dis-moi toi c'est quoi un idéal?

Notez que je ne vous demande pas si vous avez une idée.



boutons de shplouc


Commentaires

Noyade dans le spleen

Heureusement que tu ne demandes pas si on a une idée, on serait bien dans la merde...

Plusieurs tiroirs dans cette note.
Ce que tu décris est le constat amer que font un grand nombre de jeunes trentenaires. On parle de spleen, celui d'une génération, qui a grandi avec le SIDA, le chômage de masse, la concentration économique, la fin des grands blocs et l'échec du communisme, la révolution managériale, la crise des services publics, Dorothée, Casimir et l'avènement du monospace...
Puisqu'on en est aux grands traits un peu carricaturaux, j'ai lu ici ou là que la génération qui arrive derrière, celle de Beyoncé, de la Star Ac et du pensionnat de Chavagne serait néo-réac, parce qu'attachée à des valeurs dont nos parents ont voulu, à un moment assez court finalement, se débarasser, une génération qui s'annonce ultra consommatrice et ultra individualiste, une génération matérialiste et nombriliste.
Un idéal? J'ai plutôt l'impression que l'on cherche aujourd'hui une occupation à son ennui...

Bouge pas, je reviens...

 

Archignac | Le 27/10/2005 à 17:22 | [^] | Répondre

Re: Noyade dans le spleen

Archi Ier,
Je suis désolé de remuer des choses qui font mal, mais c'est parfois nécessaire.
Ainsi des exemples que tu cites, il est clair que l'avènement du monospace va à l'encontre de l'érotique aventure individuelle (poulette allonge-toi dans ma monospace je peux déplier les huit sièges), on n'imagine pas ça dans une chanson de Buddy holly, des King Crimson, des Sex Pistols, de Nirvana mais on met la StarAc dedans sans problèmes).
Pour ce qui est de Dorothée c'est bien fait pour vous, vous aviez qu'à regarder Arte.
Ce que tu dis des réflexions sur la jeune génération qui serait nombriliste et matérialiste, d'après des articles parus ici ou là...Ces mêmes articles paraissent tous les cinq ou six ans depuis qu'on a inventé le travail à la chaîne et le baratin de l'escalier social.
Toutes les générations , depuis les années soixante, n'ont-elles pas versé dans ces travers principalement parce que la société doit écouler ses produits et parce que ces produits pour être achetés nécessitent une approche amtérialiste? Pour être utilisés, ne doit-on accepter qu'ils nous isolent (ipod, home cinéma, télé, pc, playstation (un jeu très apprécié en prison, car il permet d'arrêter le temps)?
Chercher une occupation à son ennui?
Bigre! Si c'est le bilan des trentenaires, c'est glauque. Mais si tu as raison, cela préfigure peut-être une crise sociale sérieuse, entre décadence et insurrection..
Et finalement, non non je ne faisais pas de constat amer: je crois toujours en l'individu non résigné, j'entends et j'observe des gens qui signalent pas mal de prise de conscience, pas mal d'envie de changer les choses, pas mal d'ingéniosité.. En fait, je trouve les 18/25 souvent beaucoup moins matérialistes que les trentenaires.

 

leblase | Le 28/10/2005 à 21:16 | [^] | Répondre

Re: Re: Noyade dans le spleen

Réponse courte cher leblacontractideuse,
Je parlais de la génération suivant celle des 18 / 25.
Sans doute ces mêmes études reviennent comme des modes récurrentes mais il n'y aurait rien d'illogique à un tel constat, fait aujourd'hui, dans la mesure où le marketting atteint des degrés de sophistication qui n'a d'égal que l'extension du marché des besoins premiers...
Ce bilan des trentenaires n'est pas si glauque, c'est une génération réaliste, pragmatique, qui n'a peut être pas connu de grandes illusions. En revanche, elle a été frappée de plein fouet par la crise du politique. Il y a une espèce de conditionnement lié à la précarité de l'emploi. Les sources de respiration sont rares.

 

Archignac | Le 03/11/2005 à 21:13 | [^] | Répondre

De retour

Ouf, il n'y a pas de commentaires (au moment où je commence le mien)
je peux me délecter en lisant ton billet
je me suis toujours perdu dans tes commentaires...
Cette fois-ci, je serais peut être l'initiateur de la perdition (ou perte) des autres

Quand j'ai commencé à pianoter sur ce clavier, je n'avais aucune idée, qu'est ce que je vais raconter, moi Machin (Pas le personnage de Fouad Laroui !... même si on se ressemble .. pauvres individus.. )

Il y a quelques jours, on m'a taxé de nihiliste parce que j'avais dit : "Les crises et les massacres ont leur quart de célébrité" .. pour réagir à la surmédiatisation des souffrances, devant laquelle il y a en somme peu d'aides, peu de changements pour un développement durable... pour l'intérêt général.

J'ai un sentiment partagé...
D'un côté, le monde réel.. où les choses font peur... où l'on sent la manipulation par de quelques  marionnetistes invisbles...
Et d'un autre côté le monde virtuel.. ce Village... où l'on découvre que rien n'est encore perdu

et mon idéal..

ce sera pour plus tard...


Ayoub ... jeune blasé  pour de bon :)


 

ayoub | Le 27/10/2005 à 17:40 | [^] | Répondre

Re: De retour

>Ayoub
Cher ingénieur, je t'en prie, ne sois pas blasé.
Ce serait une forme de résignation.
Ce serait, dans ton cas (djeun) accepter le fait que les dés sont pipeés, le jeu joué d'avance.
Il ne l'est pas.
Bien sûr, le système en place est un grand régulateur, et ceux qui en tiennent les manettes n'obéissent qu'à certains codes.
Non pas qu'ils soient nécessairement corrompus, ou sectaires.
Mais ils ont leur façon de voir, leurs critères pour juger, leur passé comme référence.
C'est pourquoi il faut ouvrir l'espace, ouvrir le regard, maintenir l'espoir et la volonté de mouvement.
Ce mouvement tu l'as amorcé en venant ici.
Les jeunes (mais pas seulement eux) peuvent changer les choses, à condition de ne pas vouloir simplement prendre la place que les autres occupent (parce que ça veut dire vouloir être vieux à la place des vieux;-), tu parles d'une ambition!)
il faut inventer et créer une vision, de nouvelles manières de faire, vouloir d'autres choses  que ce que l'on nous propose.
Enfin, plein de trucs hein, Ayoub, c'est pas moi qui vais faire la liste.
Mais surtout: ne sois pas blasé. D'abord tu es trop sensible pour en être là.
Ne soyons pas cyniques non plus, car nous ne ferons que nous fair edu mal à  nous-mêmes.
ça n'empêche pas l'ironie, l'humour ou la distanciation.
Ce que tu dis est vrai: il y a manipulation incessante dans le monde réel, mais ce n'est pas que dans le monde virtuel  que rien n'est encore perdu.
Non non non.
P.S.
"les crises et les massacres ont leur quart d'heure de célébrité"
Excellent! Je suis certain qu'Andy Warhol aurait adoré cette modification de son adage.
Tu as tellement raison... Mais nous ne devons pas en rester là.

 

leblase | Le 28/10/2005 à 20:46 | [^] | Répondre

les fruits de la mélancolie

un idéal? un rêve?
Naître en chine avant la grande muraille; chasser le bison sur un appaloosa, dormir dans une bergerie entre un loup et un agneau, jouer de la clarinette comme on chante, et mourir accidentellement d'une chute des jardins suspendus de Babylone. Des truc infaisables. Des rêves, des utopies et surtout pas un idéal. Ce genre d’engin est explosif. Où alors quitter la terre, même si les goélands ont la grippe. Quand Jonathan Livingston tousse, ça rend les hommes mélancoliques
Hypothèse :
Le XX° siècle a commencé avec un idéal pour tous (les -ismes) et fini avec un rêve pour chacun (le monde sony). Il doit y avoir d’autres mondes à inventer. Aujourd’hui est inédit. Je ne crois pas que les générations à venir chercheront chez leurs aînés les idées pour créer les mondes de demain. Il vaut peut-être mieux pas.

 

dany | Le 27/10/2005 à 20:15 | [^] | Répondre

Re: les fruits de la mélancolie

>Dany
Tu m'excuseras, j'ai expurgé ton texte du fatras html (il faut en effet, paradoxalement, ne pas choisir Texte quand tu réponds mais laisser la position par défaut)
Maintenant,
ton image de la chute des jardins suspendus est très belle, et originale.
Le pire c'est qu'elle soit si pertinente.
Les ismes ne sont-ils pas plutôt l'idéalisme, un dévoiement presque toujours criminel de l'idéal.
Un jeune être qui aspire à prendre son autonomie, à se prendre en charge et pas seulement d'être branché sur son Sony ("t'as rêvé, Sony l'a fait" était un des arguments les plus démobilisateurs que l'on aît pu créer, en effet) n'est'il pas amené à  formuler un rêve, celui de changer le monde dont il découvre petit à petit qu'il n'est pas la pancarte qu'on lui a mis sous les yeux depuis le début?
Quand il découvre que les adultes, derrière la barricade de leurs certitudes ou de leurs soumissions, n'en savent finalement pas plus qu'eux?
Je ne crois  pas non plus que les jeunes générations chercheront chez leurs aînés les idées pour créer le monde de demain.
Mais s'ils ne se penchent pas sur l'héritage de leurs aînés, ils risquent de faire les mêmes conneries qu'eux.
Car finalement , leurs aînés, quand ils étaient jeunes, n'auraient-ils pété dans la même situation?
Et leurs aînés n'ont-ils pas pour devoir de leur faire savoir où ils se sont plantés, leur dire quand et où l'orgueil, la crédulité, le manque de rigueur, la simplification ont joué le même rôle d'empêcheur de création de rêves?
De toutes manières, franchement Dany: est-ce qu'un blog a quelque chose à voir avec l'avenir?
Et inversement, qu'est-ce qui n'a pas d'incidences sur le futur?
Il est chiant leblase;-)

 

leblase | Le 28/10/2005 à 21:34 | [^] | Répondre

Re: Re: les fruits de la mélancolie

Merci pour ton accueil bienveillant précis et salutaire. Je saurais maintenant appuyer sur html pour afficher un texte. Mais trop de questions à la fois ça m’a donné sommeil. J’ai appuyé sur démarrer pour arrêter la machine.

Je ne peux pas répondre à tous tes points d’interrogation. Globalement je suis d’accord avec Marie Chantal. Ceux de 68 ont bénéficié d’un monde pacifié, plein de promesse. A titre d’exemple, ils n’étaient plus, ou pas encore, exposés aux deux fléaux qui guettent les amants. La pilule était déjà là, le sida pas encore. Une très courte parenthèse, une génération suspendue dans l’histoire de l’humanité. Ils ont voulu changer le monde, nettoyer le passé qui traînait sur la table. Ils ont fini par ressembler à des fruits gonflés d’orgueil, convaincu d’avoir planté l’arbre qui  les porte.

Maintenant, il est possible de tuer plusieurs fois la planète. Suicide nucléaire ou mort fébrile et lente. Maintenant, il est possible de transformer radicalement l’espèce humaine. Maintenant les empires se dressent et s’affrontent.

Alors un idéal est un luxe de riche à l’abri des menaces du monde. Et d’accord aussi avec wawa sur l’effet de masse. Ce n’est ni du désespoir ni de la nostalgie. Le présent est plein d’avenir. C’est prégnant (métaphore obstétricale). C’est aussi vrai pour ton blog, même si leblase est un faux. Je ne dirai pas que je suis confiant mais je suis attentif au pouvoir de création des hommes.

 

domi | Le 29/10/2005 à 18:04 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: les fruits de la mélancolie

>Domi/Dany,
J'ai beaucoup aimé la concision de ton texte, ses tournures aussi.
De la belle écriture, sérieusement.
Pourtant , je crois que chaque génération doit faire face aux conditions du monde qui sont les siennes. Une jeunesse qui se lamenterait sur son sort en disant :"c'était mieux avant" serait une génération qui traîne les pieds devant l'avenir dont elle a la charge.
Ce ne serait pas une grande cuvée.
Et je suis d'accord avec la façon dont tu en termines avec les 68ards, sauf pour une chose.
Un monde pacifié?
En pleine guerre froide, qui avait chargé leur enfance de la promesse de mégatonnes (ce n'est pas en effet l'apanage négatif de la jeune génération d'aujourd'hui: ce danger a déjà 50 ans de vie)devant s'abattre sur eux à la moindre crise d'un des fous disposant du petit bouton rouge... Ce n'est pas parce que ça n'est pas arrivé que leur vision de la vie n'en a pas été emplie. Une société dans laquelle on n'imagine peut-être plus combien les choses étaient figées entre strates sociales.
Pour la France, un vieillard au pouvoir peut-être hors du commun  mais atténuant toute plasticité du comportement social, un ancien empire se relevant à peine d'une guerre d'indépendance (Algérie) ayant laissé quelques cadavres dans les tiroirs.
Mais le monde existait aussi avant 68: ainsi, imaginons ceux qui ont eu 18 ans au démarrage de la Deuxième Guerre Mondiale..
Eux aussi ont eu des choix à faire, radicaux et dépassant le simple matérialisme.
Et ceux qui ont quarante ans aujourd'hui, qui depuis toujours entendent les bruits du chomage, qui se sont vus décrire la vallée du monde en termes de pourcentages à l'ANPE, de taux du Sida.
Aujourd'hui les défis sont terribles, mais les moyens mis à leur disposition sont également nouveaux: ainsi de l'Internet, de l'informatique à domicile, moyens de communication et d'autonomie ou d'asservissement, à chacun de tenir un comportement fort ou faible, libre ou asservi.
La nature des rapports entre hommes et femmes a considérablement évolué, la tolérance envers les préférences sexuelles aussi.
Qu'un idéal soit un truc de riche, je n'en suis pas sûr.
J'ai lu Marie-Chantal, je te lis, je pense à des gens rencontrés dans différentes parties du monde, concentrées sur la tâche d'améliorer, pour eux et leur communauté des conditions de vie parfois très précaires, et je constate qu'au contraire c'est chez les pauvres que j'ai rencontré le plus de porteurs d'idéal.
C'est chez eux que j'ai vu et parfois contribué à la mise en place de visions fédératrices généreuses, des porteurs de projets habités par une ambition forte comme la tentative de rattraper la course des pauvres vers les riches, redistribuer l'énergie et les bienfaits de l'eau, de la communication, des transports, de la santé.
Les riches n'ont pas de tels idéaux, sauf ceux qui veulent aller à la rencontre des autres.
Mais les pauvres en nourrissent, à défaut d'avoir autre chose à se mettre sous la dent.
Je suis d'accord avec toi: le présent est plein d'avenir. Le passé n'est pas étranger au présent. Sachons relier les temps comme les gens et les idées, et alors, comme toi, nous pourrons en étant attentif au pouvoir de création des hommes, saisir l'instant où la nouvelle génération marquera son empreinte.

 

leblase | Le 29/10/2005 à 21:30 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: les fruits de la mélancolie

J’acquiesce et me tais. (je ne resiste pas: les démunis ont un idéal, les nantis ont la question de l'idéal).

Peux tu en dire plus sur « les visions généreuses et fédératrices que tu as contribué à mettre en place » ?

 

domi | Le 29/10/2005 à 22:52 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: les fruits de la mélancolie

>domi
"les démunis ont un idéal, les nantis ont la question de l'idéal", voilà une excellente formulation!
Tu as décidément le talent (rare ici;-) de la concision.
De plus, la phrase est belle.
leblase étant un faux, trop de précision nuirait.
Pour le reste, je faisais allusion à quelques missions dans le Tiers-Monde ou dans des pays en guerre civile. J'étais en ces occasions entouré de gens dédiés et dévoués à des causes qui dépassaient leurs propres intérêts, parfois même leur propre sécurité.
Sur ces terrains-là, j'ai plusieurs fois rencontré des gens qui parvenaient à souder leurs communautés martyrisées autour d'un idéal allant au-delà de la survie simple, mais touchant presque toujours à la  préservation de leur dignité.
Et si j'ai toujours remarqué que ceux qui ont peu donnent facilement tout ce qu'ils ont, j'ai constaté l'inverse, la plupart du temps, chez les nantis.

 

leblase | Le 29/10/2005 à 23:07 | [^] | Répondre

"Un pauvre idiot est un idiot, un riche idiot est un riche"

Leblase : "Ceux qui ont peu donnent beaucoup et l'inverse chez les nantis", je le constate avec les enfants, même si je ne peux parler que de mes constatations auprès d'une micro-société. Et je dirais que c'est le cas des moins bien nantis au plan "scolaire". C'est peut-être pour cette raison que je les préfère, les autres passent leur temps à "capitaliser" leurs notes... cette attitude n'est pas Loi dans ma classe. Parfois, ça déstabilise les élèves, surtout les "bons".

Je suis toujours en attente d'un départ pour Haïti ou l'Afrique... Mon désir de contribuer à l'aide internationale ne s'est pas encore concrétisé. Ce désir m'obsède depuis l'adolescence; j'attends que la bonne occasion se présente, comme le choix d'un organisme avec lequel m'y rendre. Et je disais que beaucoup de jeunes, contrairement aux générations précédentes, vivent cette expérience, pour confirmer que la nouvelle génération est celle de "l'agir".

Pour répondre à la fois au message plus bas, je me questionne encore sur le mot "idéal", que je confonds avec "désir". Le désir de justice est-il un idéal? Le désir de dignité pour tous est-il un idéal? Si oui, je ne vis que pour ça, les idéaux ! Les adolescents ne vivent que pour ça, les jeunes aussi... S'il fallait que le rêve soit mort chez les jeunes, quelle tristesse! Mais un jour, ils croient que leurs rêves ne sont pas réalisables, et entrent rapidement dans un mode de vie individualiste. Ou deviennent nihilistes, comme se qualifie Ayoub lui-même.

Ça se pose comme la sempiternelle question de l'Art pour l'Art... C'est le fossé des valeurs entre mon frère et moi. C'est la lutte pour la conversion d'un mode de vie sur l'autre depuis 25 ans. Cet écart m'attriste, je n'y peux rien. Comme lui, de son côté, est triste et inquiet pour moi... Sur ce sujet, je n'entends qu'une réponse : "Mais oui, mais Chantal, qu'est-ce qu'on peut faire? C'est du bavardage pour rien!" On passe le sujet et on parle de la "réussite" de ses enfants, qui adoptent le modèle "M'as-tu vu". Ça ne veut pas dire que mon frère ait tort...

Excuse-moi pour cette parenthèse autobiographique. Je sors du cadre philosophique de ce billet, j'espère que tu me pardonnes.

Et j'ose encore  tout mêler : voilà que les valeurs entrent en ligne de compte dans l'idéal...

Et voilà la réflexion que je ne cesse de me passer : qu'ai-je fait pour être ainsi? Suis-je folle, à la fin?

 

marie-chantal | Le 30/10/2005 à 12:57 | [^] | Répondre

Re:

>Marie-Chantal,
Je ne voudrais pas te refroidir, mais contribuer à l'aide internationale dans des pays "chauds" à double sens nécessite des aptitudes et un professionalisme avérés.
Tout d'abord parce qu'au début, les ONG se retrouvaient à devoir rapatrier d'urgence des personnels pas du tout préparés à affronter la réalité que les medias ont beaucoup de mal à transmettre (souvent parce que les rédactions le refusent: le cauchemar est parfois insupportable).
Maintenant, parce que l'action là-bàs doit être entreprise très vite: à peine débarqué tu te retrouves dans un incraisemblable chaos, et les émotions qui t'inondent ne sont pas là pour aider!
Mais on ne sait jamais: le fait que tu sois enseignante peut aussi t'amener à trouver un poste.
Le désir peut-il être un idéal? C'est une bonne question, et une bonne réponse me semble t'il.
On peut aussi l'inverser ne crois-tu pas?
L'idéal n'est-il pas d'éprouver encore du désir? Pour la vie, la lumière, la beauté, pour devenir un meilleur être humain, le désir d'apprendre, toujours?
Ayoub ne se définissait pas comme nihiliste, mais rapportait qu'on l'avait taxé comme tel pour avoir dit cette belle paraphrase de Wahrol: "les crises et massacres auront leur quart d'heure de célébrité".
Phrase lucide d'un jeune homme plein d'idéaux,(même s'il se dit désabusé.

Quant à sortir du cadre philosophique du billet, Marie-Chantal, tu sais bien qu'ici c'est la règle: tout ce qu'on dit à toujours trait à la réalité que nous échangeons ici.

 

leblase | Le 30/10/2005 à 17:33 | [^] | Répondre

bénis soient les cliftés!

fut un temps où on aimait à calquer ses prises de position, ses jugements, sa philosophie dans la vie , bref ses idées d'après les films en vogue. Ainsi pendant les années 60, se disait "être cliftée" toute personne ayant pris un sacré coup du seul fait qu'un intello gardait le silence sur une question, jugée à l'ordre de l'heure. On prenait cette attitude pour de la réserve intellectuelle ainsi que dans les films d'un certain Montgomery Clift. il faut dire qu'alors le prix du baril de petrole ne tirait pas à conséquence, ou alors pas plus que ne le ferait le prix d'un livre de poche, l'air du temps faisait des deux une denrée stratigique. On se rassurait à l'idée de se savoir du bon côté de la barricade, parce que Sartre y était lui aussi, le mégaphone à la main... Maintenant on est plus clifté, on est juste désabusé devant son ordi, on n'adopte une idée que pour l'abandonner ensuite pour une autre, au hasard du haut débit, du flux binaire qui joue et se déjoue de nos

[img]http://home.comcast.net/~j2jensen/humor/images/nun.jpg[/img]

 

GarAmud | Le 27/10/2005 à 23:04 | [^] | Répondre

parce que je suis ...

... Djeun et perpétuellement poussé au pire

" Now of course I want peace on the streets
But realistically
Painting perfect pictures ain't never work
My misery was so deep
Couldn't sleep through all my pressures
In my quest for cash
I learned fast
Using violent measures
Memories of adolescent years
Their was unity
But after puberty we brought war
To our community
So many bodies dropping
Its gotta stop
I want to help
But still I'm stepping
Keeping my weapon
Must protect myself
The promise of a better tomorrow
ain't never reach me
Plus my teachers were to petrified in class to teach me
Sipping thunderbird
And grape kool-aid
Calling Earl since my stomach was empty
It seduced me to fuck the world
Watch my 'lil homies
Lose there childhood to guns
Nobody cries no more
Cause we all die for fun
So why you ask me if I want peace
If you cant grant it
Niggas fighting across the whole planet
So we can never be peace " (2pac Never B Peace)

quand je n'ai qu'une envie: pouvoir être meilleur.

"Be, B-Boys and girls, listen up
You can be anything in the world, in God we trust
An architect, doctor, maybe an actress
But nothing comes easy it takes much practice
Like, I met a woman who's becoming a star
She was very beautiful, leaving people in awe
Singing songs, Lina Horn, but the younger version
Hung with the wrong person
Got her strung on that
Heroin, cocaine, sniffin up drugs all in her nose...
Coulda died, so young, now looks ugly and old
No fun cause now when she reaches for hugs people hold they breath
Cause she smells of corrosion and death
Watch the company you keep and the crowd you bring
Cause they came to do drugs and you came to sing
So if you gonna be the best, I'ma tell you how,
Put your hands in the air, and take a vow

I know I can (I know I can)
Be what I wanna be (be what I wanna be)
If I work hard at it (If I work hard at it)
I'll be where I wanna be (I'll be where I wanna be)..." (Nas I can)

Puis-je vraiment avoir un idéal?

Jolie note Leblase, jolie photo. Et trés judicieuse:  tu sais bien ce qui arrive aux "vastes oiseaux des mers" lorsqu'ils sont "exilés sur le sol au milieu des huées" :..(

(pour renouveler l'idée que l'ont se fait de certaines choses: http://www.lyricattack.com/0/2paclyrics)


 

wingedfoot | Le 28/10/2005 à 09:43 | [^] | Répondre

Re: parce que je suis ...

>Wingedfoot
Quels beaux textes.
Tupac était un grand-en plus, je suppose que tu l'as vu dans l'unique film dans lequel il jouait (l'histoire de deux glandeurs pris dans une aventure rocambolesque): c'était un super acteur.
Mais le titre: Djeun et perpétuellement poussé au pire est une axcuse nulle, parce que celà fait longtemps qu'il y a des jeunes, que ceux-ci se heurent à un système conservateur, et qu'il faut pousser.
Mais le pire, n'est-ce pas forcément le choix des perdants?
La deuxième chanson, très dure aussi, est néammoins très belle mais alors, oui: peux-tu avoir un idéal?
A toi de nous le dire.
De nous dire si ça peut servir.
Si cela doit être une utopie, un rêve, une ambition, un code de valeurs, un commerce..

 

leblase | Le 28/10/2005 à 20:53 | [^] | Répondre

Leblase...
    Je reviendrai avec plein de mots sous les doigts (tu sais que je démarre parfois lentement..), mais, malgré ce choix que l'humanité a fait déjà depuis un bon moment de ne plus en être une, oui, il reste de la vie,  il n'y a que ça (non non, pas un couplet sur l'amour inconditionnel, je te jure)

    Que reste-t-il?  L'espoir, l'idéal est-il une façon de se projeter dans un futur possible? Et le présent, lui? On fait quoi avec?  S'il existe un mot pour parler d'idéal au présent, je l'ignore, mais c'est à ça que ressemble ma vision.

 (pour tes mollets, ne rase pas, surtout, ca pique en repousssant, l'horreur...)

 

Kayenne | Le 28/10/2005 à 16:13 | [^] | Répondre

Kayenne n'aime pas les mollets piquant

>Kayenne
tsst tsst
Crois-tu vraiment que l'humanité a fait un choix?
N'a t'elle pas à la fois démontré sa peur, ne voulant sans cesse contrôler le monde, et prouvé son désir de découverte, en partant sans cesse toujours un peu plus loin?
L'himanité n'est-elle pas multiforme? Et heureusement, d'ailleurs que des minorités, encore et encore, agissent en dépit de ce que la minorité gouvernante (toujours la même finalement, depuis des siècles et des siècles) fait pour nous voiler les yeux et l'esprit.
Alors, jonglant sur l'idéal qui gonfle le coeur des jeunes, cette minorité réactionnaire et manipulatrice ne se sert-elle pas de la majorité soumise et terrorisée de la vie, pour polluer le boulot afin de garder sa position dominante, confortable mais finalement pas si terrible que ça?
Et ça s'appelle une idéologie.

 

leblase | Le 28/10/2005 à 20:59 | [^] | Répondre

Re: Kayenne n'aime pas les mollets piquant

Leblase...
la peur est l'anti-vie par excellence, probablement.   Quant aux jeux de pouvoir et de domination qui existent depuis toujours sur ce qu'on nomme "civilisations" (et qu'a-t-elle de si civilisé que ça, au fond, merde, j'y comprends rien...) ils sont aussi aberrants que vrais.  La vie est multiple, et prend toutes les formes, de la plus grande laideur à la plus merveilleuse beauté . Tu parles d'idéal.   Je n'ai que des images à faire à proposer en échange d'images toutes faites.  Si un jour je deviens une adulte, abattez-moi!

(non, mais tu t'imagines avoir les mollets aussi piquants que de la barbe?? )

 

Kayenne | Le 31/10/2005 à 03:12 | [^] | Répondre

Re: Re: Kayenne n'aime pas les mollets piquant

>Kayenne,
La peur est un système d'auto-défense très utile, qui nous permet d'être avertis de dangers éventuels. Le vrai problème de la peur, c'est de la laisser nous gouverner.
Les seules personnes dépourvues de peur que j'ai connues dans mes petites aventures étaient soit des fous dangereux, soit aujourd'hui des morts.
Si tu n'as que des images à faire (et à colorier, peut-être) en échange d'images toutes faites, c'est bien.
Peut-être nous en proposeras-tu?

(ma barbe est très douce, alors si mes mollets ne piquent pas plus, c'est bon: les femmes peuvent se jeter à mes pieds)

 

leblase | Le 31/10/2005 à 13:54 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Kayenne n'aime pas les mollets piquant

leblase...
la peur pour sa survie est en effet une bonne chose, elle est nécessaire.  et tu sais tres bien que je faisais référence à la peur conditionnéew, apprise, celle qui n'est basée sur rien, celle qui assujettit l'humain dans un modus operandi parfois vicieux, ou bancal.

Images à faire et a colorier...j'aime l'idée.   D'ailleurs je détestais le coloriage quand j'étais petite fille (oui oui, plus jeune encore qu'aujourd'hui...) parce que les dessins étaient déjà tracés.

Merci de me parler de ta barbe, je sens que je viens vraiment d'obtenir une information privilégiée sur toi, là....:-P

 

Kayenne | Le 01/11/2005 à 01:10 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Kayenne n'aime pas les mollets piquant

Kayenne,
Mais je faisais également référence à la peur conditionnée: je parlais de notre rapport indviduel à la peur en tant que telle, quelqu'en soit le déclencheur.
C'est souvent la peur qui n'est basée sur rien (qu'on appelle élégament la peur devant l'inconnu) qui est le ferment des sociétés conservatrices, dans lesquelles on te dit:
-il ne faut pas aller là!
-Pourquoi?
-Parce que c'est  mauvais, c'est mal!
-Pourquoi?
-Parce que personne ne l'a jamais fait.

Pour la douceur de mes poils, il s'agît d'une information strictement confidentielle, je compte bien sûr sur ta discrétion

 

leblase | Le 01/11/2005 à 11:43 | [^] | Répondre

Si j'étais djeun

jme battrais pour la paix en palestine et en israel
j'inventerais une nouvelle zic d'enfer, une nouvelle peinture jamais vue
j'étudierais la physique des astres
j' voudrais etre président des françois ou meme des européens
j'voudrais faire mordre la poussière à billy the gate
j'voudrais devenir le plus grand philosophe de tous les temps
j'voudrais m'occuper dma grand mère

et plein de choses encore

ca tombe bien parceque ya pleins de djeuns en 2005 qui ont envie de tout ça (malgré kles viokes y s'en rendent pas toujours compte)

 

fothp | Le 28/10/2005 à 19:06 | [^] | Répondre

Re:

>fothp,
Il y a dans ta liste des idéaux, des ambitions, des envies.
La part de rêve est donc présente.
que manque t'il pour que la recette prenne?
De la volonté tout d'abord, 'f course.
Mais pour que l'effort demeure aussi purement axé sur le but initial, malgré les inévitables aléas que la vie mettra en face du marcheur, il faudra y ajouter de l'auto discipline, non?
Sinon, ne risque t'on pas de dévier, de passer d'un truc à l'autre, bref de perdre le fil de son idée?
De la rigueur, pour ne pas se prendre pour plus génial que l'on est.
De l'humilité et de l'audace à la fois.

Et plein de choses encore;-)

ça tombe bien parce que si c'était si simple que celà, faut croire que l'on serait déjà dans un monde idéal, pas vrai?

 

leblase | Le 29/10/2005 à 12:35 | [^] | Répondre

idéal zavez dit idéal ? est ce que j'ai une tête d'idéal moi ?

et si on était dans un monde idéal, ça serait d'un chiant mais alors d'un chiant !

pas d'accord pour la discipline
pas d'accord pour une recette
vive le flou
vive l'inconstance
vive le hasard
vive la déviance

les djeuns sont  géniaux et il doivent continuer à le croire. ils découvriront plus tard

J'ai entendu un philosophe dire que l'humanité passait de la question "d'où venons nous" à la question "combien de temps l'homme va continuer à exister"

je réfute

A mi me gusta la créacion

 

fothp | Le 29/10/2005 à 13:08 | [^] | Répondre

Re: idéal zavez dit idéal ? est ce que j'ai une tête d'idéal moi ?

Foth

Si tu n'adoptes pas d'auto-discipline, ne risques-tu pas de vite tomberi dans la complaisance, base de mollesse et de corruption de tes objectifs? bref, comment un jeune devient un petit vieux.
Pour la recette(?)
"flou" n'est pas "ouverture d'esprit, flexibilité, rapidité de réaction.
 Il me semble que  "flou" rime bien avec "mou" et n'aide pas à  acquérir une certaine liberté de penser.

Inconstant? Inconstance d'être? La pusillanimité est certainement plus facile à vivre que la détermination, et c'est bien là-dessus que les détenteurs de pouvoir comptent.
Se livrer au hasard, ne serait-ce pas une forme d'abandon de ses propres capacités à choisir sa route,se livrer aux manipulations de masse, devenir une girouette?
Alors que la perspicacité et l'éveil permettent de saisir les opportunités, ouvrent plus de choix.
Car être, être libre, c'est aussi choisir, plutôt que laisser les autres (comme le hasard), le faire pour soi .
Déviance du système, oui. déviance des normes , des modèles, des cadres, des programmes que l'on fait pour nous, à notre place.
Pourquoi les Djeunes devraient-ils géniaux? Simplement parce qu'ils sont Djeunes?
Le génie serait donc une poussée hormonale fugitive, comme les boutons d'acnée?
Une des deux plus grandes qualités de la jeunesse, qui réside dans les capacités de vitesse d'acquisition des connaissances ne mène à rien si elle n'est pas suivie de l'approfondissement de ces connaissances, ne crois-tu pas?La deuxième qualité, plus difficile à préserver au fur et à mesure que l'on acquiert des connaissances, me semble être la flexibilité.
Quant à avoir foi en soi, tu as raison c'est indispensable, surtout si ça ne fait tomber ni dans l'arrogance ni dans la crédulité.

 

leblase | Le 29/10/2005 à 14:32 | [^] | Répondre

Le vilain petit canard

D’une logique floue, d’une diversité, d’erreurs, d’arrogances multipliées, de potentiels génies (avec ou sans boutons :-),  d’un manque de discipline, de paresses choisies, de tous ces défauts là, sortiront sans doute quelques génies qui porteront l’humanité bien plus loin que ne le dit le philosophe dont je parle plus haut.

Par la discipline et la méthode (dont raffolent les élites), nous avons pondu un monde au bord du gouffre

 

fothp | Le 29/10/2005 à 15:13 | [^] | Répondre

Re: Le vilain petit canard

>Fothp,
Ne confondons pas les contraintes qu'on nous impose avec la discipline personnelle que nous choisissons afin de ne pas être une simple feuille que chacun pourrra utiliser.
Une discipline personnelle pour tenter de garder une éthique, une morale qui soit les siennes propres.
Sans celà, à quelle vitesse rejoindrons-nous les corrompus les vaincus, les inertes, ceux qui se trouvent toujours les bonnes excuses pour ne pas risquer d'avancer

 

leblase | Le 29/10/2005 à 21:35 | [^] | Répondre

Re: Re: Le vilain petit canard

Arrete d'écrire fothp avec un F majuscule, cela fait arrogant !

pour le reste , nous sommes entièrement ok ; la conscience du monde et l'éthique(MAIS PAS LA DISCIPLINE ;-)

 

fothp | Le 29/10/2005 à 22:03 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Le vilain petit canard

>fOTHP
entendu, plus de f majuscule;-)

Sans discipline personnelle, c'est-à-dire sans contrôle de soi (ne pas confondre avec contrainte ou blocage), l'éthique ne devient qu'un plâtre moral!
et !

 

leblase | Le 29/10/2005 à 22:45 | [^] | Répondre

tu lâches jamais toi !

et j'aime ça ;-)

si la discipline dont tu parles concerne l'exigeance que l'on a pour soi dans ses actes de tous les jours vis à vis d'autrui, de la nature, de la morale  que l'on s'est forgée.... ok

Si par contre  la discipline doit aboutir à une sorte d'obligation de vouloir approfondir, à une interdiction d'expérimenter toujours de nouvelles choses sous prétexte que l'on serait alors superficiel, ne crains tu pas que là aussi, on puisse passer à côté du principal. Entendons nous, je ne condamne pas cette ligne de conduite.je ne comprends simplement pas que l'on considère que ce soit la seule qui vaille  

 

fothp | Le 30/10/2005 à 14:49 | [^] | Répondre

Re: tu lâches jamais toi !

>fothp
Une discipline qui t'interdirait de participer à des expériences nouvelles (encore que c'est un peu flou ça: celà peut vouloir dire apprendre une langue, une technique, prendre de l'héroïne, tuer quelqu'un, sauter à l'élastique, partir à pied trente jours sans rien d'autre que les vêtements que l'on porte, suivre un entraînement de yogi dans la grotte de complex)n'est pas tant une discipline qu' une règle contraignante.

 

leblase | Le 30/10/2005 à 17:39 | [^] | Répondre

Re: Re: tu lâches jamais toi !

fothp..

"interdiction d'expérimenter"?...je comprends que ça te rebute!  Toute discipline, quelqu'elle soit, devrait au contraire porter la mention "obligation d'expérimenter"...
Je ne sais plus qui, quand ou d'où vient cette phrase (comme la plupart des citations qui me viennent en tête d'ailleurs...), mais celle-là je l'aime bien :"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"

 

Kayenne | Le 01/11/2005 à 01:15 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: tu lâches jamais toi !

fothp...
merci! :-)

 

Kayenne | Le 02/11/2005 à 02:01 | [^] | Répondre

"Aïe, Cornélius, on manque de bananes", dit Zira

Idéal : on dirait que le mot fait troisième âge, comme le mot « progrès » nous fait penser à notre bon vieux pépère qui a vu les premiers engins volants.

Le mot a été populaire à un moment de l’histoire pendant laquelle il y avait des bananes pour tous les singes, soit à l'époque des 68ards.

Lorsque est arrivée la pénurie de bananes, les singes se sont mis à s’énerver (je sais cela en tant que post-boomer, soit en tant que guenon de la génération no future : c’est-à-dire les « un jour je ferai... un jour, un jour... », je suis devenue une vieille croulante entretemps). On cesse ses études pour gagner des sous, on ne croit plus à l’avenir... quel avenir? De quoi je parle, moi? Économiser? Pourquoi? Faire des projets? Pourquoi? Me presser? Pourquoi? Me marier? Ahhh !! Des enfants? Yeurrrrrk ! La terre est pleine d’enfants qui crèvent de faim!! Et puis, j’ai pas les moyens de me payer la maternité...

L'idéal est un luxe de personnes économiquement aisées.

 

Parlant d’idéal, Give Peace a Chance a été écrite dans un hôtel 5 étoiles de Montréal, par un homme totalement fou qui possédait une garde-robe d’au-delà de 250 manteaux de fourrures... Imagine all the people having the same behavior, ahaa... You may say I'm a looser, but I'm not the only one...

 

Il s’agissait d’une génération du « verbe ». Nous sommes passés à la génération de "l’agir", quoique vous en pensiez. Jamais autant "djeuns" ne sont allés en coopération internationale.

Antigone continue de rêver. À l’amour, au changement, à la bonté, à la douceur, à la générosité.

Bizarrement et hors-propos, le mot "idéal" me fait penser à des filles de magazines... comme dans "la femme idéale". Femme introuvable, imaginée, qu'on nous impose d'être. Je dois être jalouse, tiens! Idéal tient donc du fait de faire partie des élus et fait échapper à la justice... Ça me fait tiquer, tiens... Mais je continue à cuver ça... trop intéressant...

 

marie-chantal | Le 28/10/2005 à 23:51 | [^] | Répondre

L'idéal, trop cher?

>Marie-Chantal
Pas mal pas mal, dis donc!
Voilà plusieurs lectures et ouvertures fortes.
Mais entre "avoir un idéal" et "être une femme idéale" il y a une sacrée marge, que le big bizness s'efforce de remplir.
Tu as raison: la femme idéale est un objet, elle est mise à la vente comme telle.
Avoir un idéal est autre chose et te semble suranné, vieillot.
Soit c'est le terme, soit la notion:
Si c'est la notion, pourquoi le fait d'entretenir un rêve serait-il déjà hors de question? La fin de l'individu, remplacé définitivement par l'égoïste? Le consommateur assujetti vainqueur du créateur, du visionnaire?
Si c'est le terme qui te semble vieillot, je comprends cela, et alors trouvons en un autre, mais il est sur la même racine qu'idéologie qui fonctionne toujours très bien malgré son passif de centaines de millions de morts violentes, et idées, qui ne parviennent plus à passer.
Mais le constat est le même que pour l'idéal en tant que notion (eh oui Marie-Chantal: la sémantique peut casser des briques, comme tu sais!): si l'illusion personnelle qu'on peut agir sur son destin (ou parcours, ou vie) entretenue par un jeune homme ou une jeune fille n'est qu'une conception vieillotte, et que la voie trop étroite n'a plus de place que pour l'idéologie, alors nous sommes dans la vraie guerre des civilisations.
Non pas celle dont parlait Huntington, qui posa les fondations des théories folles de Perle, Wolfowitz, Libby, Kaplan et autres Cheney (on ne mentionnera pas Bush, qui ne sait pas lire), mais la guerre de civilisation plus profonde: celle où l'individu continue d'exister et de vivre ses différentes phases biologiques, spirituelles et intellectuelles contre celle, annoncée et espérée par la Folie Financière, de l'humain, prévisible, prévu et corrigé, convaincu que plus rien n'est à faire, car tout se fera, tout est fait.
Fukuyama, La fin de l'Histoire.

Pour ma part, je réfute cette constatation, cette résignation, cet abandon, et je ne pense pas que ce soit lié à mon compte en banque.
Celà fait partie de la dette humaine.
Ne serait-ce que pour les plus jeunes que moi, ne serait-ce que pour les sociétés de pays émergeants, il m'est impossible d'en rester là et de me contenter de prendre un air compassé devant les images habituelles de mla misère.
Ayoub reprenait très bien la phrase d'Andy Warhol en énonçant que "les crises et les massacres ont leur quart d'heure de célébrité".
C'est pourquoi, (et si le terme idéal ne plaît pas, qu'on le remplace par un équivalent plus moderne) le rêve doit survivre!
Que ceux qui l'ont abandonné se retournent sur ce qu'ils ont été, constatent ce qu'ils peuvent encore être.
Que ceux qui n'ont pas commencé à écrire leurs propres paroles ne se disent pas qu'il n'auront aucune incidence sur l'avenir, car l'avenir est leur vie.
Et combien de choses ne sont-elles pas nées d'un rêve?
Je ne sais pas ce que tu veux dire exactement par "allés en coopération internationale", mais je constate que beaucoup de jeunes, hommes et femmes, répondent aux appels, créent des outils subversifs compétitifs, inventent de nouvelles manières d'agir politiquement en grillant les vieux ou pas si vieux hommes et femmes au pouvoir.
Certains outils d'aujourd'hui, bien utilisés, ont démontré leur efficacité dans les stratégies de faible au fort.
La vie n'est pas une question économique: elle est une obligation.
Mais être une femme idéale, tsst tsst, Marie-Chantal,...:-)
Et être un alligator idéal?

 

leblase | Le 29/10/2005 à 01:11 | [^] | Répondre

Mon paletot aussi devenait idéal

Il est tard et je commence par vous demander pardon de n'avoir lu que le commentaire d'Ayoub. Je lirai les autres demain soir, lorsque je serai de retour dans mon pays. Il m'arrive parfois, à te lire LeBlase, d'être pris de l'étrange sentiment que tes questions ont des réponses en moi. Ce soir, ce sentiment est d'autant plus étrange que je suis crevé et incapable à présent que je me mets à répondre d'aligner deux pensées l'une devant l'autre. Seulement, il y a eu un éclair à la lecture de ton texte, obscur à dessein comme d'habitude, mêlant le premier, le second et tous les degrés intermédiaires, confondant les mots pour mieux laisser au commentateur le soin de répondre tout en posant lui-même la question.

Alors, je vais juste parler de l'éclair. De ces choses qu'il me semble avoir comprises, quoique j'en doute. Je relirai tout ça demain et je verrai si j'ai quelque chose à ajouter ou si je n'ai rien à ajouter, à part le doute qui se sera sur moi à nouveau refermé.

Voici : le problème de l'idéal, tout comme celui de l'idéologie, c'est que lorsque l'un ou l'autre sont trop majoritairement partagés, ils prétendent à l'universalité, ils deviennent des diktats et n'admettent plus d'alternative.

Alors, oui, j'ai des idéaux, mais je les réserve au cadre intime.

 

wawa | Le 29/10/2005 à 01:49 | [^] | Répondre

Re: Mon paletot aussi devenait idéal

>wawa,
Tu m'impressionnes, et même si ce n'est pas la première fois, tu y ajoutes une part revendiquée d'intimité, en ce sens que tu décris un de tes processus de réaction.
C'est donc un avis fort.
Et ton éclair résume aussi une vérité profonde, dont l'Histoire témoigne depuis toujours: l'effet de taille influe et modifie l'idéal en idéologie.
De la démarche personnelle du Boudha Gautama à l'instinct de survie de Gengis Khan chassé de son clan avec sa mère et ses frères alors qu'il était enfant; du Christ et de ses poteaux ultérieurement dénommés apôtres à la Chrétienté (idem pour Mahomet); de Robespierre et St-Just à la Terreur Montagnarde; de la bande de zozos lisant Marx alors qu'ils étaient en exil soit dans le XIVème arrondisement de Paris pour Lénine ou en Allemagne pour Trotsky et consorts au Stalinisme.
S'ajoute à celà le pervertissement de l'égo: en prenant de l'ampleur, les porteurs d'une intuition ou d'une technique spirituelle ou politique,  vecteurs d'un idéal auquel personne n'aurait rien à redire genre égalité, liberté justice abandon de la souffrance, etc deviennent de dangereux  psycho-rigides, oppressifs convaincus que leurs idées premières (auxquelles ils ont fini par s'identifier comme seuls détenteurs) sont les seules valables, ils se convainquent aussi que la fin justifie les moyens.
Et là, c'est la merde.
Parallèlement, si l'on prend l'historique de certains groupuscules à qui il a suffi de donner un effet de masse pour que, comme tu le dis, leurs idéaux se transforment et se corrompent en idéologie extrémisée.

Ainsi, pour vaincre et discréditer l'OLP, les Israeliens ont cru malin il y a une vingtaine d'années ou plus, de leur mettre un rival dans les pattes. ils ont donc aidé le Hamas (souvent à son insu, mais pas toujours) à se développer. Ce groupuscule prenant de l'ampleur a dû se radicaliser pour se distinguer du rival local (historique mais corrompu) et son idéal initial d'une assistance sociale faitre selon les principes de charité religieuse de l'Islam s'est transformé sous la pression enemie-et pour satisfaire ses financiers notamment salafites en une secte justifiant au nom du Prophète suicide et sacrifice d'innocents-une donnée totalement contraire à l'Islam.
Inutile de dire que depuis, les Israeliens s'en mordent les doigts.
C'est une vieille technique que les Anglais ont beaucoup utilisée eux-mêmes en Irlande et en Ecosse, ainsi que dans toutes les colonies..
Que les Américains et Français arborent sans vergogne: l'idéal de liberté et d'égalité ne tient pas debout quand les partenaires disposent au départ de moyens totalement déséquilibrés.
Là, ce n'est plus tellement une idéologie, qu'une bonne idée pour mieux exploiter son soi-disant égal..

 

leblase | Le 29/10/2005 à 12:26 | [^] | Répondre

Mon paletot aussi devenait idéal

Tu vises juste, LeBlase, en parlant d'intimité à propos de ma réaction d'hier. J'avais beau affirmer ma volonté de circonscrire la portée de mes idéaux au domaine intime, ma réaction à chaud portait la marque d'une distanciation affectée. Et ton développement épingle, parmi d'autres, les deux grands débats internes qui ont ébranlé les idéaux de mon enfance : comment l'idéal chrétien a pu mener aux inquisitions et aux massacres, comment l'idéal communiste a pu mener aux épurations, à la coercition du peuple et aux massacres ? Porteur paradoxal de ces deux idéaux, j'étais promis à la faillitte idéale, comme celle qui s'est fait jour dans le mur de Berlin ajouré. Il y avait aussi l'idéal de la France, autre écoeurement, autre tristesse.

Or la sape n'a pas atteint que mes idéaux. J'aurais bien pu y passer moi-même. Il est dangereux de croire. Il est aussi dangereux d'inciter les "djeuns" à croire... Non qu'il soit mauvais (ou bon) de croire. Mais ce n'est pas anodin. L'argument du pari de Pascal ne me convainc pas. On mise plus qu'on ne croit à ce jeu-là. Alors la réaction qui consiste à ne plus croire en rien m'apparaît assez naturelle et saine. Elle tient du pragmatisme. Et de la prudence. Certes, je ne fais que repousser les questions : faut-il être prudent ? Est-ce une réaction de petit vieux comme tu le dis dans plusieurs réponses à d'autres commentaires ?

Il y a aussi pour moi une autre question dans ce débat. Avoir un idéal, par définition encore irréalisé, c'est croire dans un progrès. Or en admettant qu'il existe une voie meilleure que les autres pour vivre sa vie, peut-on considérer comme un progrès que tous prennent cette voie ? Pour tourner la question différemment, n'y a-t-il pas des vérités qui sont éminemment subjectives, des vérités - lumineuses, secourables - qui n'ont de portée que personnelle ? Parmi lesquelles la question du sens de la vie ?

 

wawa | Le 30/10/2005 à 00:14 | [^] | Répondre

Re: Mon paletot aussi devenait idéal

wawa

Je fais depuis longtemps (car comme toi et comme tu l'as compris, on m'a lavé le cerveau à la croyance, on m'a sans cesse dit que le doute lui-même était péché) une différence entre croyance et foi. Et je ne mets pas de majuscule à foi.
Je pense comme toi: croire, et amener des jeunes à croire, est dangereux, souvent à effets pervers, et c'est faire atteinte à ce que je considère comme la plus grande qualité de l'homme: la curiosité.
Alliée à la néoténie, c'est ce qui a permis au génie humain d'aller si loin, dans tant de directions (d'accord d'accord, il aurait pu se dispenser d'aller si loin dans la destruction et la cupidité).
Si tu es aliéné dans la croyance (même si celle-ci t'exalte) tu deviens alors détenteur de la Vérité,- et par extension tout ce qui ne s'y conforme pas doit être rejeté: c'est le chemin de l'étroitesse.
C'est pourquoi ma phrase préférée, empruntée à Wittgenstein, est : "moins il y a de doute, moins il y a de savoir".
Douter, vouloir constater par soi-même sont de fantastiques moteurs de vie.
Quant à la foi, je la réserve à l'intimité: j'ai foi en moi quand vient l'heure de l'épreuve.
Après tout, je n'ai pas le choix.
Personne d'autre n'est responsable de ma vie, de mes choix, et donc de la continuation de cette vie.
Et nous nous rejoignons là encore: la question du sens de la vie est une affaire strictement personnelle, perpétuellement changeante, insistante, dérangeante.
Vitale, quoi;-)

 

leblase | Le 30/10/2005 à 17:51 | [^] | Répondre

Re: Mon paletot aussi devenait idéal

wawa...

j'aime beaucoup ce rapprochement que tu fais entre l'idéal et la croyance.  On veut facilement nous fabriquer un modèle, une Voie, ou alors on se le fabrique soi-même, mais croire n'est-il pas en définitive un déni total de notre capacité à savoir.  J'aime le doute, j'aime ne pas être convaincue par un concept, même miroitant.  Je n'y vois aucun cynisme, au contraire, c'est l'acceptation des choses comme elles sont, et l'ouverture vers tout ce qui pourrait devenir possible, sans étroitesse de vue.  Et c'est vrai que cela peut être très personnel comme chemin. ( Pardon, j'ai toujours de la difficulté à avoir un propos articulé et sensé, moi et les mots on n'est pas vraiment en bons termes...)

 

Kayenne | Le 01/11/2005 à 01:21 | [^] | Répondre

Re: Re: Mon paletot aussi devenait idéal

Bonjour Kayenne,

Désolé d'avoir tardé à répondre, j'ai été assez occupé en début de semaine. Tout d'abord, non seulement ton propos est sensé et bien articulé, et très intéressant, mais encore, après avoir lu une partie des notes de tes 3 blogs, je dirais que tu es l'une de celle qui aborde le mieux la question parmi les blogs que je connais : tu l'abordes par des poèmes.
C'est une des choses qui me gênent dans le blog de LeBlase : il aborde des questions qui n'ont pas de réponse universelle (selon moi au moins), et on est tenté (moi le premier) de vouloir quand même y chercher une réponse rationnelle, par un discours argumenté, cartésien, hegelien thèse-anti-thèse-synthèse etc... Or le langage recèle d'autres trésors que celui du discours logique, surtout pour parler des questions philosophiques. LeBlase parlait plus haut de Wittgenstein, dont le seul livre publié de son vivant est un recueil d'aphorisme sans aucune articulations logiques bien qu'ils traitent pour l'essentiel... de la logique ! J'avais voulu souligner ça en mettant en titre de mes commentaires un vers de Rimbaud (rolala comme c'est nul de relever moi-même mes propres effets...) mais je tombe moi aussi dans le panneau en développant une argumentation raisonnée. La prochaine que je commente ici, je crois que je suivrai ton exemple : j'écrirai un poème, même si je ne suis pas franchement doué pour la chose.

Pour le reste, je doute davantage que tu ne l'imagines :) Lorsque tu dis "On veut facilement nous fabriquer un modèle, une Voie, ou alors on se le fabrique soi-même, mais croire n'est-il pas en définitive un déni total de notre capacité à savoir." par exemple, je ne suis pas sûr d'être d'accord. Outre les tentatives de manipulation par l'idéal ou la foi ("On veut facilement nous fabriquer un modèle") que je rejète évidemment, il me semble que l'idéal ou la foi partagés recèlent quelques beautés : n'est-ce pas le principe fondateur de la culture ? N'est-ce pas ce que nous allons rechercher lorsque nous voyageons, d'autres idéaux, d'autres fois ? La différence entre culture et foi est probablement que la culture est essentiellement inconsciente. Bref. Pour en revenir à l'idéal, il peut être un moteur pour de grandes actions, et partagé, il peut être un ciment pour un groupe ou une société, le lieu d'une rencontre... Ou au contraire comme je le disais plus haut, un instrument d'exclusion, de discrimination et d'oppression.

Alors, où est la vérité ? Moi je doute quoiqu'il me reste quelques idéaux même salis par les prises de conscience successives. D'autres ont des certitudes. Qui a raison qui a tort ? Personne peut-être. Ils m'apportent leurs certitudes, je leur apporte mon doute. Peut-on s'en tirer par cette pirouette : personne n'a raison, personne n'a tort, tout le monde est complémentaire ? Je ne crois pas, si l'on gratte bien on trouvera là encore problèmes et paradoxes. Alors ? Alors ?

Alors... Alors j'aime bien que tu écrives des poèmes.

 

wawa | Le 03/11/2005 à 10:04 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Mon paletot aussi devenait idéal

Désolé j'ai pas relu, ya des fautes d'accord partout...

 

wawa | Le 03/11/2005 à 10:06 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Mon paletot aussi devenait idéal

Wawa...euh, merci!  Mais je tiens tout de même à préciser un truc, ce que tu as lu qui semble de la poésie n'en est pas vraiment.  je n'ai aucun talent ni volonté de devenir poète, les mots sont pour moi une langue bien étrangère à ma nature.   Le blog auquel tu te réfères n'est simplement qu'un fourre-tout de mots qui sortent en écriture automatique, totalement hors de moncontrôle et sans aucune correction ultérieure.  Jew n'ai aucun style en ce domaine, et ces textes ne sont en définitive que des polaroids de mon in(sur?)conscient.

Pour ce qui est de la "vérité".  Je ne sais pas.  Certains s'ennorgueillissent de la posséder, mais...

En effet, il semble difficile de érpondre à des questions personnelles en prenant une position trop intellectuellem par contre.  Sinon, on croirait qu'on fait l'autopsie de l'âme humaine! héhéhé


 

Kayenne | Le 03/11/2005 à 16:14 | [^] | Répondre

Sublimer cher Leblase, il faut sublimer !

Mais quoi au juste ? A chacun sa sublimation, bref, une idée tendance, Frochaux puis Stiegler. Mais aussi analyser. Il y a tout de même un paradoxe à croire que les générations futures vivront moins bien alors que les biens matériels ne font qu'augmenter. La jeunesse a en propre de se faire des idées, utopiques il y a trente et quarante ans, un peu sombre actuellement. C'est pas si mal car au moins cela évitera de déchanter, comme ce fut le cas des 68-ards, enfin, excepté ceux qui ont empoché des paquets d'action grâce au talent d'opportuniste.

 

Fulcanelli | Le 29/10/2005 à 11:27 | [^] | Répondre

franchement leblase, que voulez-vous faire d'un billet où l'on ne parle ni de filles, ni de complex ???

quelle misère.

 

complex | Le 29/10/2005 à 13:07 | [^] | Répondre

Re:

parce que je suis bon prince, je vais m'attarder 5 minutes sur votre billet.

jeune ... ? explicitez. est-ce que cela veut dire avoir quelques années devant soi sans soucis (dans une partie des cas) de gagner sa vie, de rentabilité immédiate ? avoir le temps de choisir sa vie et éventuellement faire en sorte qu'elle influe sur  le monde ? c'est une affaire de quoi ? 5 ans ? 10 ans ? la fenêtre est relativement étroite.

et combien de temps faut-il selon vous pour se rendre compte du temps nécessaire pour construire une vie ? avoir un idéal, ça s'apprend. ça devrait s'apprendre. (je donne des séances particulière à toute jeune fille  motivée par la recherche d'un idéal).

 

complex | Le 29/10/2005 à 13:19 | [^] | Répondre

Re: Re:

>Complex,
Je reconnais en vous la constance: quelque soit le sujet, votre immense savoir et vos dons illimité de pédagogue vous permettent de donner des cours particuliers...à des particulières.
Je me demande si vous ne venez pas ici pour faire votre marché.
Peut-être devrais-je réfléchir à l'institution d'une taxe que je prélèverais au passage?

 

leblase | Le 29/10/2005 à 14:34 | [^] | Répondre

Re: Re: Re:

vous savez bien que ce sont elles qui font leur marché.
vous voudriez me rendre encore plus inaccessible ?

 

complex | Le 29/10/2005 à 15:05 | [^] | Répondre

roucoucou de complex et de sa fiancée

tas raison complex. un peu de divertissement ;-)

http://ardis.free.fr/pierre/20051028-RouCouCou.mp3

 

fothp | Le 29/10/2005 à 15:39 | [^] | Répondre

Re: roucoucou de complex et de sa fiancée

>fothp,
Roucoucou aussi ;-)
Y a de l'espoir, tu vois!

 

leblase | Le 29/10/2005 à 21:42 | [^] | Répondre

Re: Re: roucoucou de complex et de sa fiancée

Tsst, tsst, coucouroucoucou.
Tsoin tsoin.

 

wawa | Le 30/10/2005 à 00:26 | [^] | Répondre

Re:

>Complex
Voilà un excellent commentaire.
Vous au moins saisissez l'ampleur de la tâche qui est la mienne: comment un blog peut-il se relever d'une telle épreuve?
Je crois que je vais me tirer une balle rompre mon abonnement chez viabloga

 

leblase | Le 29/10/2005 à 21:40 | [^] | Répondre

Re: Re:

mes commentaires sont toujours excellents.

bien, là j'ai besoin d'une infirmière, je ne sais pas comment j'ai bien pu m'enrhumer.
Elle, Marina, Jo, Kouig, Mitra, ... où sont-elles passées bon sang ? voilà le résultat de vos billets inconséquents.

si ça continue, je vais devoir revenir aux vieilles méthodes, et ressortir ma jaguar. elle consomme un max, mais, en moto, on respire trop de fumées.

 

complex | Le 29/10/2005 à 22:13 | [^] | Répondre

Rêver l'impossible...

Pour avoir travaillé au contact de "djeuns 18-20 ans " pendant vingt ans

 (et oui, je sais ça fait vieux dinosaure),

dans une ville moyenne  de milieu favorisé de province et au sud de la France,

 (donc je relativise  à ma propre expérience dans un contexte précis)

je n'ai pas franchement senti cette magnifique énergie dont parle Foth, plutôt une espèce de repli dans la bande,voire repli identitaire,et en tout cas une  disparition de la  conscience politique  ou militante au profit de préoccupations consuméristes...immédiates .

le discours politique ne fait plus rêver, les philosophes ne font plus rêver (Que fait Fulca?),
nos imaginaires saturés par l'inflation d'images, d'infos..sont-ils encore capables de rêver l'impossible?

Car c'est en rêvant l'impossible, qu'on avance, non?

Si l'homme a pu être tenté de transformer l'humanité et de réussir là ou Dieu/Intelligence supérieure a échoué...aujourd'hui, ne sommes nous dans un siècle du chacun pour sa pomme,sans repère dans la nuit de nos actions ou alors juste quelques valeurs qui tiennent lieu d'idéal?

A la question , quel est mon idéal?

je n'ai pas de but véritable,  pas de guide supérieur, je navigue ...sans la moindre idée du port à atteindre...je mets tout dans l'action au quotidien ,

en fait de tour de Babel pour atteindre les hauteurs du ciel..je m'arrête , comme l'abbé Pierre au septième...

 

Elle | Le 29/10/2005 à 17:24 | [^] | Répondre

Faire

moi j'ai fait le contraire de toi L . après 20 ans de business ouaté et les fouilles pleines d'oseille (opportunisme dénoncé par fulk). j'ai décidé( ENFIN) de m'occuper des autres . Parmi ces autres il ya notamment des djeuns aux bouilles de praires, ceuces dont personne ne veut plus même pas jules. Et là  Ô surprise, parmi les plus praires j'ai vu des étincelles. jmedis kya dl'espoir !

ps c'est pas la porte de Gambetta ça ? ;-)

 

fothp | Le 29/10/2005 à 17:47 | [^] | Répondre

Re: Rêver l'impossible...

Je peux faire rêver mais les peuples n'ont plus la capacité à rêver et les élites confisquent les instruments de leur domination égoïste, abandonnant les zones à l'écart des civilisation, générant de l'amputation sociale.

Les idées ne sont rien sans des hommes vertueux pour les incarner. Il n'y a plus de vertu. Que des conflits d'intérêt. Ce qui peut à la limite faire espérer, c'est une épidémie de grippe aviaire qui décime le quart de la population. Là, ça pourrait faire que le chômage se réduise

 

Fulcanelli | Le 29/10/2005 à 20:27 | [^] | Répondre

Re: Re: Rêver l'impossible...

fulca tu vaux mieux que les conneries que tu viens d'écrire :-(

 

fothp | Le 29/10/2005 à 22:05 | [^] | Répondre

Re: Re: Rêver l'impossible...

précision : je veux parler de ta théorie sur la grippe et le chomage

 

fothp | Le 29/10/2005 à 22:08 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Rêver l'impossible...

"je peux faire rêver" ... quelle ambition. on est toujours surpris par les rêves des autres.

mais il est vrai qu'en situation de précarité, la solidarité est plus grande et on se laisse aller à partager ses rêves.

 

complex | Le 29/10/2005 à 23:01 | [^] | Répondre

Re: Re: Rêver l'impossible...

>Fulca
Hmm, c'est une proposition assez originale: la mort du chomage par la mort des chomeurs..
tsst tsst, mais c'est qu'il est radical notre Fulca!

 

leblase | Le 30/10/2005 à 17:54 | [^] | Répondre

Si j'étais jeune (reprise)

>Elle,

En somme, on pourrait s'arrêter et observer les spectacle des défaitistes:

Les jeunes qui diraient (et il y en a) c'était mieux avant  ça me fait penser aux vieux qui se lamentent en disant la même chose: c'était mieux avant!
Ces jeunes-là ne sont-ils pas des petits vieux?

 

leblase | Le 29/10/2005 à 21:58 | [^] | Répondre

J'aurais voulu être un artiste

L'idée doit se faire l'image du monde, non le contraire.

 

wawa | Le 30/10/2005 à 07:01 | [^] | Répondre

Re: Si j'étais jeune (reprise)

Nan, nan , Leblase .Pas de défaitisme.

Je ne dis pas "c'était mieux avant," ni "ce sera mieux demain" je dis juste , je fais de mon mieux "ici et maintenant"!

mais je fais!

En fait si ta question était "As tu un idéal?" , je  te dis qu'en dehors des idéaux démocratiques de liberté,d'égalité et de fraternité, auxquels je crois, et enfonction desquels j'agis, je n'ai rien vu de nouveau sous le soleil...ni dans le discours des politiques, ni dans celui des philosophes,...je n'identifie pas d'utopie sociale (au sens de Saint-Simon, dont je ne suis pas spécialiste)

j'ai l'impression que l'utopie est technicienne aujourd'hui..tous les espoirs d'un monde meilleur résident dans "le paradis  des réseaux relieurs" mais l'envers du décor porte aussi toutes les craintes d'un monde plus policé  .

Un cauchemar  donc...

je cherche (toujours!) un grand rêve à partager par ce que sans  grand rêve, on est mort.

Dis Fulca, c'est comment ton grand soir concrétement?

 

Elle | Le 30/10/2005 à 09:44 | [^] | Répondre

Re: Re: Si j'étais jeune (reprise)

>Elle

Le grand soir, moi, ça me fait froid dans le dos: c'est un discours à la Pol Pot, l'exemple même d'un idéal dévoyé tel qu'on en parlait avec wawa: à partir d'un certain nombre d'adeptes, l'idéal devient une idéologie, un monstre, une certitude.
C'est le moment où certains s'abrogent le droit d'avoir raison pour les autres, de penser pour les autres, de savoir ce qui est bon pour eux.
A partir de là, on envoie les intellectuels à la campagne, les juifs dans les camps, et sa pettite clique de lèche-culs au pouvoir.
La principale faille des arguments de Fulca, c'est finalement de reprocher aux autres d'avoir réussi là où il s'est planté.
Car si j'ai lu de très bonnes (et souvent très droles) critiques je n'ai pas entendu encore de proposition qui repose sur autre chose que des adjectifs.
Les programmes politiques, en somme.
Rien à voir avec le moment où la personne se révèle, sans idéologie préconçue, mais à partir de son humanité

 

leblase | Le 30/10/2005 à 18:02 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Si j'étais jeune (reprise)

Tu tapes à côté Leblase, les autres ont réussi là où je ne voulais pas réussir et fort de leur succès souvent corrompu et truqué, ils verouillent le champ de réalisation des génies. Ce sont des hommes de talent mais pas de génie, contrairement à moi et donc, faille pour faille, la tienne est dévoilée, cher Leblase mais sois rassuré, je reconnais l'utilité des gens de talent comme toi. Tu es utile à la civilisation. 

 

Fulcanelli | Le 30/10/2005 à 21:28 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Si j'étais jeune (reprise)

>Fulca
Caramba, encore raté!
C'est difficile de jouer à la bataille navale avec toi Fulca: je te soupçonne de déplacer les bateaux pendant la partie.
Ainsi dans de nombreux commentaires et billets (et là encore), tu insistes bien sur le fait que les portes se verrouillaient.
C'est donc bien que tu frappais à ces portes.
Qu'est-ce qui te fait croire que ceux aui ont franchi le seuil n'ont pas eu à insister plus que tu ne l'as fait?
Ou que, rabaissant leur orgueil, ils aient accepté d'entrer par la porte de service, comprenant bien que le reste du monde n'était pas averti à l'avance de leur génie?
Maintenant, je suis bien d'accord: le système étant très hierarchisé, prend une forme pyramidale, et pousse ceux qui sont en haut à empêcher que les grouillots du bas ne prennent leur place...
Voilà pourquoi je ne rentre pas dans les ruches, ni n'aborde les système en voulant y briller.
Car, désolé de te détromper: non seulement je n'ai pas ton génie (un seul suffit!) mais pour ce qui est du talent , je suis un peu lège.
Enfin, si tu me dis que je suis utile à la civilisation, ça me rassure. Mais...De quelle civilisation au juste parles-tu?

 

leblase | Le 30/10/2005 à 21:49 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Si j'étais jeune (reprise)

Bien analysé.

Pour ce qui est des portes verouillées, je pense avoir voulu essayer dans l'entre-deux, jouer une partie dans un monde dont je conteste la légimité des règles, pas entièrement mais certaines. Quoi qu'il en soit, en bas pu en haut, dans le domaine où j'excelle, ce dispositif ne conduit pas à la vérité, à la science, à l'excellence. Il faut se faire une raison. Pas facile d'admettre qu'on doive se soumettre à la tyrannie du système mécanique, administratif, étatique, qui certes construit des Airbus, des TGV, des belles voitures, des Systèmes de soins, mais ne conduit pas vers la civilisation, enfin, celle à laquelle je pense.

 

Fulcanelli | Le 30/10/2005 à 22:39 | [^] | Répondre

Il y a peut-être pire ...

Ce qui nous a récemment donné une petite idée de ce vers quoi dévient tout doucement "les vieux" est cette fameuse canicule décimale (il y en a qui sont resté derrière la virgule) et décimante.

La réaction des Nombreux ne s'est pas faite attendre : tout le monde a été mis en accusation.

  • Ceux qui avaient lâchement attaché leur vieux au début du départ (plus facile qu'au bord de l'autoroute où l'on se fait vite repérer) s'en détachant avec une facilité qui donne des indices à propos de la solidité des liens du sang.
  • Les médecins qui avaient osé prendre des vacances ... et y rester malgré l'alerte
  • Les prévisionnistes, aux rétroviseurs embués
  • Le gouvernement, pas à la hauteur des températures
  • Les voisins, aux paupières lourdes, lourdes comme du plomb et aux oreilles sélectives.

...

Le niveau des reproches aurait du mettre la puce à l'oreille de ceux qui les criaient.

Que voulaient-ils donc cacher avec tout ce bruit, toutes ces études, ces récits de mort, ces journées de rachat par la solidarité planifiée ?

Tout simplement que ce monde commence à détester ses vieux.
Ces gens inactifs, non productifs, aux revenus plus élevés que la moyenne (vu à la télé), grands consommateurs de loisirs et en particulier de voyages (les salauds !).
A force de les envier (aidé doucement par la pression du mégaphone médiatique) nous avons fini par les haïr.

Cette tendance n’en est assurément qu’à son début puisque toutes les raisons citées plus haut ne sont pas prêtes de disparaître, non pas dans la réalité (qui y a accès ?) mais dans ce que continuerons à nous en donner ce qui la cache si bien, à savoir nos écrans.
Pire (encore), bien au-delà des motifs que j'ai donnés, il y en a d'autres qui ne peuvent que s'affirmer et se renforcer dans le temps :
Quels sentiments animeront ceux qui naîtrons d’ici une vingtaine d’années, lorsque, en âge de consommer à leur tour, ils se heurteront de plein fouet aux limites de ce qui était possible sur cette planète, en même temps qu’il devront honorer des ardoises laissées par des parents ou grand-parents flambeurs des ressources et des capacités de résistance de LA maison Terre ?

La guerre à la vieillesse pourrait alors prendre la même forme que la guerre à la pauvreté dénoncée quotidiennement par radio Serdnol.

Oui,
tu dis « Moi, je serai jeune aujourd’hui je la trouverais plutôt mauvaise »
assurément tu es dans le vrai
et la tendance ne peut que se renforcer.

A propos, penses tu possible que, d’ici quelques années, le jeune de 20 ans qui peinera à mettre un peu d’essence à 10 € le litre dans son réservoir vienne nous demander de payer la différence avec « le prix bradé » qui nous était fait quand nous allions nous balader ?


Pour une version soft ( ?!) de ce scénario

la folie des terminateurs

 

Le bateleur | Le 29/10/2005 à 20:19 | [^] | Répondre

L'idéal serait ...

L'idéal serait :

  • de dessiner un rêve d'un seul trait
  • de changer les choses par le regard
  • de faire revenir le soleil par la volonté
  • de faire des choses par envie
  • de voyager pour percevoir
  • ...
  • qu'un manque de soutien aux idées neuves ne fasse pas geler d'autres. Je suis aussi enragé que toi de ce frein à la création

 

Mitra | Le 29/10/2005 à 23:55 | [^] | Répondre

Re: L'idéal serait ...

Je comprends ou crois comprendre, Mitra, ce que tu nous donnes là à penser du désir et de l'idéal
mais
si je m'arête juste à ton second souhait

de changer les choses par le regard

je pense que la planète serait déjà détruite depuis très longtemps si un tel souhait été exocet

C'est précisément pour cette raison que
si par exetraordinaire je décrouvrais la formule d'une énergie illimité et qui ne coûterait rien

je l'avalerais !

Ceci dit
comme il faut toujours tenter de nier l'excès dont on s'est rendu coupable
(et c'est mon cas)

Je crois Mitra que tu as raison
et mieux encore
que nous sommes déjà capable de réaliser un tel prodige ... banal

Nous savons déjà changer les choses par le regard

Vois comme le regard de ce gamin te (me) transforme
de l'intérieur
alors même que celui qui l'habitait
a disparu de ce corps.

Le bateleur

 

Le bateleur | Le 30/10/2005 à 10:18 | [^] | Répondre

Re: Re: L'idéal serait ...

..de garder son regard d'enfant, être capable de porter un regard neuf sur le Monde...

Le problème c'est qu'à force d'éducation , par des vieux singes de mon espèce, ce regard n'est-il pas formaté?

Changer le regard pour changer le Monde, suffit-il?

 

Elle | Le 30/10/2005 à 11:09 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: L'idéal serait ...

merde, que de révélations.
Elle, un vieux singe formatant.
leblase, sevré à 7 mois, marqué par ce que les femmes lui refusent.

c'est trop pour moi. plus cruel que la vie, ce blog.

 

complex | Le 30/10/2005 à 21:41 | [^] | Répondre

Re: Re: L'idéal serait ...

Le Bateleur
J'aime bien ton exemple sur le regard..
Eh oui: par ces techniques auxquelles nous ne faisons même plus attention, nous pourrions nous prendre pour les maîtres du Temps!
Ce gamin me regarde alors qu'il est peut-être mort et enterré, ou vieux comme le plus vieil homme vivant sur cette planète.
Mais en fait non, n'est-ce pas?
Nous ne sommes toujours pas maîtres du Temps, puisque nous croyons en lui.

 

leblase | Le 30/10/2005 à 18:29 | [^] | Répondre

Re: Re: L'idéal serait ...

Le bateleur,

Génial ton ex. Sauf que j'ai beau regardé cette image, inerte devant mon écran, je n'ai rien changé aux choses. Dans le monde il y a ceux qui agissent et d'autres qui regardent. J'ai le regret de me déclarer spectatrice.

 

Mitra | Le 30/10/2005 à 22:10 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: L'idéal serait ...

Je comprends Mitra
on voit que rien ne change
et on s'imagine que rien n'a changé

Pourtant
regarde d'abord l'enfant (il est à droite)

(la photo est de la dernière guerre, c'est donc un vieillard s'il est encore vivant ... cela devrait dilater ta perception en déchirer un peu l'horizon) avant qu'il ne t'aie aperçu

Puis reviens à l'autre lui même

Son regard ne change-t-il vraiment rien ?

Ceci dit
peut-être que je me mèle ...
et que cela ne me regarde pas (sourire)

 

Le bateleur | Le 30/10/2005 à 22:34 | [^] | Répondre

C'est la première fois que j'ose me poser en ce lieu où je viens de temps à autres vous lire.
Complètement d'accord avec les propos de Elle, l'engagement dans la vie pour la vie, oui...
Smplement je me demande si ce futur un peu désespérant que Leblase nous dépeint en lancement de cet échange ne serait pas lié au fait que le monde est devenu signes , chifres, et surtout sigles. Tous langages hors langage, numérisés, indistriels, virtuels. Le Monde était a toujours été signes, mais d'une telle autre nature. L'homme y est devenu un signe supplémentaire, complètement neutre, interchangeable, il suffit d'écouter les infos pour se rendre compte que trois cent salariés licenciés, cela ne signifie pas trois cent vies humaines gachées, mais juste ces mots: trois cent.

 Le trop d'infos met au même niveau  le festif et le macabre, la misère et le divertissement. Comment s'y retrouver pour des jeunes?
Les mots ne sont plus  irrigués de sang et le langage ne véhicule plus que de l'information, non de l'échange chaud qui pose limites, frontières ou les rompt.

D'où un idéal qui est le mien, créer - brinquebalante-  mon propre langage pour sortir de cette indifférenciation que pose le langage d'aujourd'hui et où se trouve en germe l'indifférence des jeunes à tout ce qui n'est pas de l'ordre du paraitre et du posséder. Dans quoi ils se réfugient, nous leur avons interdit le rêve.

 Recréer le langage du désir, de la fièvre, rejoindre la naissance  du feu...

 

Viviane | Le 30/10/2005 à 11:14 | [^] | Répondre

Viviane voit des signes

>Viviane,
bienvenue dans le coin!
C'est une intéressante proposition ça: la réalité  de la vie , la réalité de l'Etre est dorénavant cachée sous les signes, sigles, panneaux, affiches, étiquettes, nombres, symboles.
Et maintenant avatars: regarde, nous parvenons à entretenir à plusieurs des échanges qui ont trait à la nature de l'être humain questionneur, et ces questions que nous posons d'abord à nous-mêmes , voilà que nous sommes soudain en mesure de les poser aux autres, sans crainte d'affrontement ni de déstabilisation (encre que).
Cela nous ramène un peu à Sloterdijk et au monde vu à travers le système des sphères, une réalité bien dérangeante pour le maître de l'Occident, l'ordre vu par Hegel.
Je préfère à celà la peau de banane, l'accident imprévu, la pomme qui tombe sur Newton, la panne d'essence de l'extra-terrestre obligé de se poser sur Terre et, une fois parmi nous, de foutre un grand bordel joyeux, une remise en question que nous espérons au fond de nous-mêmes si toutefois nous sommes restés éveillés.
Le futur n'est pas déséspérant, Vivianne: au contraire: c'est le désespoir qui n'a pas de futur!

 

leblase | Le 30/10/2005 à 18:12 | [^] | Répondre

En fait, l'idéal, c'est dans le désert qu'on le rencontre
au contact de la brûlure du feu
du froid de la solitude
de l'absence rapportée par le vent dans les dunes
des silhouettes qu'on croit lorsque tempête tourne

Notre monde est trop plein de choses qui sont vides.

 

Viviane | Le 30/10/2005 à 12:07 | [^] | Répondre

Re:

Dans un désert il y a bien longtemps, loin de toute trace humaine, un homme seul a fait la rencontre d’un feu. Un feu qui brûle. Un feu qui brûle mais qui ne consume pas. Le buisson flambe et reste intact. Voila peut être la définition d’un idéal. Quelque chose d’ardent, qui brûle et ne détruit pas. Pas de cendre.

 

domi | Le 30/10/2005 à 19:41 | [^] | Répondre

ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((


Bien sûr que le désespoir n'a pas d'avenir. Mais allez dire cela à un gamin de 25 ans qui se cherche du boulot... reconnaissons que nous faisons partie d'une génération qui a sacrifié la suivante. Quand je vois la quantité de 4/4 qui circulent dans ma sous préfecture, pour le simple bonheur de se jucher au dessus du commun des mortels, je rejoins complètement le questionnement de Luc sur les comptes que nous devrons rendre (et je ne crois pas du tout en d'hypothétiques ressources énergétiques à base de nucléaire, je ne crois qu'en une inévitable décroissance)

Pour autant je ne suis pas désespérée, au contraire, mettre les mains dans le cambouis, c'est ça le vrai.
Et quadn je parle de désert , c'est parce que je l'ai traversé au sens propre et figuré, et qu'il me semble que c'est dans le manque que se révèle l'idéal.

Vous posez des questions diablement intéressantes, Leblase, entre idée, idéal, idéologie, rêves...

 

Viviane | Le 30/10/2005 à 18:46 | [^] | Répondre

Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

>Viviane,
La quantité de 4/4 juchés au-dessus du commun des mortels a t'elle à voir avec l'idée? L'idéologie? L'idéal?
C'est possible: le nombre de petits émirs qui se promènent en 4x4 me rappelle les popes Serbes pendant la guerre de Yougoslavie, qui roulaient, comme les principaux criminels de guerre, dans les derniers Toyota de luxe.
    
 les 4x4 juchés au dessus du commun des mortels sont-ils des anges?

Que la tentation du nihilisme traverse un moment l'esprit des jeunes qui prennent conscience des inégalités, des blocages, des privilèges, etc me semble normal.
Mais c'est là que, justement, les solutions simples sont les plus dangereuses: le yaka, base de l'idéologie bien comprise.
A tout prendre pourtant, celui qui tombe dans les extémismes est souvent plus sensible que celui qui tombe dans sa Play Station: le problème c'est que celui qui va ramasser l'un ou l'autre ne lui proposera pas le même genre d'aide.
Il y a celui qui a l'idée simple: "c'est la faute aux autres, au système, à cette race/caste/religion/génération, tandis que l'autre ne proposera que la nouvelle version du jeu  de la consommation.
Alors moi qui heureusement disai-je, ne suis plus jeune (heureusement car chaque chose a son temps), comment puis-je faire pour que celui ou celle en qui je perçois un grand potentiel ne se ruine pas la vie sous prétexte d'une idée qui ne serait pas la sienne?
Et pourquoi je me pose des questions aussi con d'abord?

 

leblase | Le 30/10/2005 à 20:49 | [^] | Répondre

Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

oops... je crois que leblase est propriétaire d'un 4/4...

Pour répondre à votre question sur le rapport entre la quantité de personnes juchées au-dessus du commun des mortels et la dissolution de l'idéal  ou des idées  ...
Il me semble que oui.

Car la question de l'idéal pose la question des valeurs.

or, qu'est ce qui a de la valeur aujourd'hui?  ou plutôt, qu'est ce qui EST à la fois une valeur  et un signe de valeur aujourd'hui? Etre juché au-dessus des autres et cela commence dès la petite enfance par un conditionnement terrorisant à la réussite à tout prix. Le top du top étant de correspondre un jour à ces images que la publicité renvoit au jeunes;

Oui, il n'y a pas de réponses simples à des questions compliquées. Et je suis d'accord avec vous, le Yaka est ferment de tous les dangers. alors, la soluce... pour moi, maman de trois jeunes (25,23 et 16 ans) donner l'exemple en m'engageant dans la vie  de chaque jour à chaque instant (moi aussi connu des pays en guerre - Poto Poto par exemple ou sahara occidental ) et en leur rappelant que ce n'est pas un idéal de vie que le fric, la réussite sociale à tout prix, l'achat du portable dernier cri ( je n'en ai pas je hais le téléphone) que les valeurs , ou les idées, ou les idéaux sont ailleurs,  autres en tous cas que  ceux qui nous sont vantés par la  publicité ou ces spécialistes  de contrôle occulte des masses; y compris autres que ces incitation à la bonne action momentanée, celle qui piège la bonne conscience;

oui, un idéal, cela se mesure sur la durée... L'idéal se trouve dans le désert et dans le temps...
.

 

Viviane | Le 30/10/2005 à 21:22 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

un 4x4 ? c'est pour les bouseux.
qu'est-ce qu'on ne fait pas avec la pub ...

 

complex | Le 30/10/2005 à 21:35 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

quelle place dans ce monde en ignorant les aspects matériels ?


 

complex | Le 30/10/2005 à 21:38 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

>complex
Désolé mais ce 4x4 de bouseux dit bien que j'en suis un: entre deux rangées de pommes de terre, je réponds à un commentaire.


Après avoir répandu mon lisier et pollué un peu plus la nappe phréatique (je ne vais pas laisser de l'eau propre à tous ces petits cons qui me survivront ) je ponds un nouveau billet.
Je suis le bouseuxblogueur.
Une nouvelle espèce.

 

leblase | Le 31/10/2005 à 00:09 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

c'est bien en ce sens que j'utilisais le terme de bouseux.

 

complex | Le 31/10/2005 à 09:05 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

>Complex
Depuis des mois nous vous voyons ramer à le recherche de l'Illumination (à ne pas confondre avec le fait que vous soyez relativement allumé): à quand une image de vos avirons?

 

leblase | Le 31/10/2005 à 14:01 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

je vous l'ai dit ... j'ai renoncé à tout gadget, électronique compris.
j'arrive à lire et transmettre quelques commentaires par la seule force de la pensée, mais une image, avec une résolution satisfaisante, trop de pixels.
en admettant qu'on me procure le matériel adéquat, vos commentatrices ne résisteraient pas à la révélation.

 

complex | Le 31/10/2005 à 14:11 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

>complex
Dois-je comprendre que c'est par pure compassion que vous astreignez à ne pas dévoiler à ces femelles forcément folles d'expectatives àpropos de tout ce qui vous concerne, le moindre centimètre carré de vos chairs, de votre radeau et (j'allais dire de votre Méduse) de votre aura?

 

leblase | Le 31/10/2005 à 18:54 | [^] | Répondre

révélations

d'accord, voici quelques vérités révélées.

http://www.grapheine.com/bombaytv/play.php?id=143831

 

complex | Le 01/11/2005 à 03:36 | [^] | Répondre

Re: révélations - suite suite

grâce à un témoignage anonyme, nous obtenons confirmation des derniers commentaires de Elle et de leblase.

http://www.grapheine.com/bombaytv/play.php?id=143860

 

complex | Le 01/11/2005 à 04:08 | [^] | Répondre

Re: Re: révélations - suite suite

M'enfin Complex, vous savez bien que la morale je m'allonge  dessus pour mes cours particuliers d'analyse financière!

Vous reprendrez bien un dernier ratio?

 

Elle | Le 01/11/2005 à 09:21 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: révélations - suite suite

 Mais Complex, tu es ringard!

tu crois que je vais me laisser impressioner par ta caisse(rouge , en plus, quel mauvais goût!)

 Tu peux me refaire le coup mais avec un yatch, à Cannes...?

:-)))))))))

 

Elle | Le 01/11/2005 à 11:52 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: révélations - suite suite

quoi ? une mustang décapotable rouge de mauvais goût ?
elle date de l'année de ma naissance, j'ai appris à conduire dessus, et on montait dedans à 4 avec 4 planches de surf.

de toutes façons, tu t'es laissée impressionner. c'est dans le film.

les yachts, c'est pour les blaireaux. en plus, j'ai le mal de mer.

 

complex | Le 01/11/2005 à 12:01 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: révélations - suite suite

>Complex, Merci , vraiment!
Vous aviez besoin de faire revivre à Elle ce moment douloureux (pour Elle) où elle m'a surpris alors que Jo tentait de me violer!

 

leblase | Le 01/11/2005 à 12:50 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: révélations - suite suite

>Elle,
Ne le prends pas mal: c'est Jo qui essayait d'abuser de moi. Je sias, cela t'agace;-) mais ce n'est pa sune raison pour te réfugier dans les chiffres.
L'argent ne fait pas le bonheur (de ceux qui n'en ont pas, bien sûr), allons, reviens Elle!

 

leblase | Le 01/11/2005 à 12:52 | [^] | Répondre

Re: révélations - la suite

>Complex,
Vous êtes sans scrupules: me dénigrer afin de détourner de moi la dévotion que me voue à juste titre Marina
(en plus cette perruque est vraiment ridicule)

 

leblase | Le 01/11/2005 à 12:48 | [^] | Répondre

Re: révélations

>Complex,
merci pour avoir essayé de sauvegarder mon matériel!
Mais dîtes-moi: depuis quand portez-vous cette perruque?

 

leblase | Le 01/11/2005 à 12:46 | [^] | Répondre

Re: Re: révélations

de rien. elles se sont énervées lorsque je leur ai dit que vous étiez jaloux de mes cheveux épais et bruns.
j'ai voulu vous prévenir de leur arrivée avant qu'elles ne s'en prennent à votre engin à pédales. mais la situation a l'air de vous amuser au moment où vous raccrochez. envisagiez-vous de changer de voiture, ou bien était-ce la joie de les revoir toutes, simultanément ?

 

complex | Le 01/11/2005 à 13:33 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: révélations

Complex, Leblase , Archi,  rangez vos petites bagnoles...

et partons , voulez vous , pour les steppes de Mongolie...

(A quoi rêve les chevaliers mongols?)

...

 

Elle | Le 01/11/2005 à 14:19 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: révélations

ah non, la cambrousse, les canassons et le crottin, pas pour moi.
la mer, je veux bien. pas les yachts, hein.

 

complex | Le 01/11/2005 à 14:23 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: révélations

            

 

leblase | Le 01/11/2005 à 17:58 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: révélations

Euh..j'arrive avec quelques copines....

 

Elle | Le 01/11/2005 à 18:44 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

Mais dis donc mon bon bouseux, je vois qu'il pleut chez toi, quelle horreur..
Tu as pris cette photo pour nous ?
Penserais-tu à nous en conduisant sur les routes pluvieuses de Bourgogne.
En manque de petites mains déjà ?
Bavard solitaire va !
 
Je t'embête car vois-tu ce pouce est désormais relié à jamais aux montages photographiques de Kate...
C'est une provocation cachée dont tu es un habitué récurrent !
Faux derche !



 

marina | Le 31/10/2005 à 10:26 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

>marina,
Oui quelle douceur d'entendre la pluie soudain tomber sur la forêt!
il faut dire que nous avons cuit pendant des jours, ce qui n'est pas désagréable lorsqu'il s'agît de déjeuner dehors en chemise et sarong. Un petit changement est donc bienvenu, sauf que ça devrait durer quelques jours.
Et d'abord, grosse nulle en géographie, c'est pas Bourgogne, c'est Dordogne, ah mais!
Pour mon pouce, décidément vous les filles, vous ne pensez qu'à çà!
Pourquoi persisté-je à vouloir vous entretenir des choses de l'esprit?
Tsst tsst,
O Tempora , O Mores

 

leblase | Le 31/10/2005 à 14:05 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

Entretenir les choses de l'esprit... mais il n'y a que ça qui vaille, Leblase. Tout le reste n'est qu'accessoire, futilité. La réalité est un mal nécessaire.

 

Kate | Le 31/10/2005 à 15:09 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

kate,

Mais quoi ?

Les choses de l’esprit ne font plus partie de la réalité ? on pourrait aussi retrancher la réalité des choses de l’esprit. Ou rêver à l’inverse que la réalité ne serait qu’une production de l’esprit.

Nous serions un rêve de dieu. Un rêve plutôt qu’une régurgitation. Vous savez, un rêve avec des personnages qui se conduisent de façon surprenante et saugrenue. Qui font comme si le rêveur n’existait pas. Out of control. Totalement inconscientes de leur précarité. Dés que le dormeur se réveille, pfuit, plus personne. Le rêveur lui, désespère de trouver un sens à ses rêves. Il les trouve incohérents, loufoques et le matin il se sent bizarre. Mais sans ses rêves il ne vit plus.

Et imaginons maintenant que dans les rêves, les personnages se mettent à rêver. Par exemple d’avoir un idéal, ou même d’avoir un rêve qui les maintiennent en vie. Ils pourraient se passer du rêveur et survivre à son réveil. La fête tous les soir, le vin coule à flot, les filles dansent nues, les hommes ont les mains poilues ou pas, c’est selon, mais elles sont douces et ouvertes pour la caresse, jamais fermées pour le poing. Les enfants rient devant ce spectacle étourdissant et c’est sûr demain ça recommence. De toute façon aucun risque, ce n’est qu’un rêve.

Bon ça va je cesse. Je sais, je suis hors sujet, alors je vais faire la sieste. Et qu’on ne me réveille pas. On sait jamais.

 

domi | Le 31/10/2005 à 16:52 | [^] | Répondre

domi dans le rêve du dormeur

>domi
Pas mal ton rêve.
Presque un rêve d'idéal.
Mais une chose (quelque soit sa nature) idéale, ne serait-elle pas comme une chose parfaite?
C'est-à-dire morte?
Par là je ne vaux pas dire que l'idéal c'est la mort, mais quoi de plus frustrant que d'avoir la femme idéale, la voiture idéale, le job idéal, la maison idéale, un corps idéale ou, pire: une mère idéale?
Est-ce que ce n'est pas le truc le plus émasculant qui soit?
Le truc qui tue toute envie, donc tout désir de prendre la route, tout désir de découverte?
entre un idéal et un truc idéal, pas grand chose de commun.
Par ailleurs, et beaucoup ici ont semblé le dire: un idéal est un rêve.
Ou un désir.
Une ambition à la rigueur.
Un truc, quoi.    

 

leblase | Le 31/10/2005 à 20:37 | [^] | Répondre

Re: domi dans le rêve du dormeur

Leblase

 

Tu me réveilles et dans mon rêve c’était plutôt un jeu.

 

D’accord avec toi sur l’objet idéal. Je l’étendrai aussi à l’idéal.

 

L’idéal est une représentation de la réalité telle qu’elle devrait être. Mais les pépins de la réalité sont durs. De plus ils se multiplient et se métamorphosent. Tu me diras qu’on peut adapter son idéal. Je te dirais qu’on se rapproche alors des convictions.

 

L’idéal comme un désir. Oui nous sommes tous des être en manque. Aucun n’est suffisant et comblé. Sinon impossible de rentrer en relation avec qui que ce soit ou quoi que ce soit. Chacun ses manques, chacun ses désirs. Un idéal suppose de projeter (fantasmer ?) sur ceux des autres. Et on tombe forcement à coté. Comme dans un jeu, on ne peut pas faire avancer la partie sans jouer. Se représenter la partie telle qu’elle devrait se dérouler (la réalité telle qu’elle devrait être) nuit au jeu. Car que connaît-on des autres joueurs ?

 

Définitivement non, je n’aime ni un objet idéal ni un idéal. Il faut de la flexibilité, de la créativité, de la plasticité.  Sans les idéaux (c’est tellement laid au pluriel, qu’il vaut mieux s’en passer) il reste l’envie de jouer, le désir, et le rêve.

 

Je me battrais, par contre, pour une éthique du jeu. C’est un autre rêve

 

domi | Le 31/10/2005 à 22:32 | [^] | Répondre

Re: Re: domi dans le rêve du dormeur

>domi
Tu as vraiment raison: au pluriel, l'idéal c'est comme les Valeurs. Tu sais: nos "valeurs".
Quand j'entends le mot valeur au pluriel j'ai envie de remplacer le a par o.
Une éthique du jeu...Tiens tiens, voilà qui me va.
Car qu'est-ce que j'ai voulu obtenir en lançant un billet sur un sujet dont je savais à l'avance qu'il serait casse-couille sinon casse-pieds?
Les commentaires me laissent  l'impression d'un lendemain de cuite à plusieurs, ou d'un lendemain de débarquement genre "Il faut sauver le soldat idéal": beaucoup de bruit pour pas grand-chose.
Même si pas grand-chose, c'est déjà beaucoup.


 

leblase | Le 01/11/2005 à 00:02 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: domi dans le rêve du dormeur

soldons ce soldat, compagnie!
et allons, jouons aux dames.

 

domi | Le 01/11/2005 à 00:22 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

Kate,
Entretenir les choses de l'esprit n'est rien si nous ne sommes pas assez ouverts pour capter l'esprit des choses (je sais c'est de la casuistique à deux cents, n'empêche).
Or tout dans l'univers semble avoir une vie et peut-être même un esprit dont nous sommes inconscients, et qui d'ailleurs se ne se soucie pas de nous.
Interviewez n'importe quel photon sur l'humain: le fait que sa réponse vous illumine plus qu'un questionnaire de Cyrulnik ou une hypothèse de Laurent Schwartz en dit long sur le peu de poids de l'épisode humain dans la course globale.
Mais un mot de vous, Kate, est peut-être capable de faire basculer une supercorde.
Et si je vous disais, vous paraphrasant, que le nécessaire est une mauvaise réalité?
(oui oui je sais c'est toujours de la sodomie d'insecte volant)

 

leblase | Le 31/10/2005 à 19:03 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

Je voudrais vous faire basculer, Leblase.... (sourire sadiquement ingénu)

 

Kate | Le 31/10/2005 à 22:17 | [^] | Répondre

Kate sur la balance

>Kate,
On ne vous a jamais dit que vous étiez renversante? (sourire tête-à-claque)

 

leblase | Le 01/11/2005 à 00:03 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

leblase,
Ce qu'on pourra dire c'est que tes mains ne sont pas poilues (contrairement à laseine).

 

Mitra | Le 31/10/2005 à 11:38 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

>Mitra,
Oui, on pourra graver ça sur ma tombe, à côté de mon numéro de portable.

 

leblase | Le 31/10/2005 à 18:42 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: ben oui...;o)) je vois des signes partout, même là où y'en a pas :o((

Viviane,
"Le top du top étant de correspondre un jour à ces images que la publicité renvoit au jeunes"
En plein dans la cible.
Lorsque je reviens dans une grande ville occidentale, confronté '(dans le métro, devant la télé) aux publicités, j'ai vraiment le sentiment d'être devant quelque chose d'indécent ou, comme le disait Godard, forcé de regarder de la pornographie.
En pensant à ceux qui jamais n'atteindront ces mirages.
En sachant combien sont retouchées les photos de ces soit disant super canons qui semblent tellement bien dans le produit , tellemnt éclatées par l'objet qui a nécessité la pub.
en n'oubliant pas que des jeunes, très nombreux, de l'autre côté de la Méditerrannée ou du Rio Grande, saventy dans quelle société ils vivent et croient que, dans la nôtre, toute cette pub parle d'un probable lendemain

 

leblase | Le 30/10/2005 à 23:57 | [^] | Répondre

Bien vu Max, un idéal, faut-il en avoir un quand on a dépassé ses vingt ans d'âge tendre ?
Question à se poser.
Peut-être est-ce dangereux de figer le monde dans des vues de l'esprit angéliques qui sont trop souvent des désirs inhibés d'enfance, d'irresponsabilité, d'égocentrisme, de volonté de puissance....

Peut-être l'idéal serait de se faire petit et élastique, étanche et discret afin d'observer le monde en perpétuel mouvement avec ses courts éclats de beauté saugrenue...( ça c'est l'alternative développement personnel et goguette, choix d'existence crucial s'il en est, mais insuffisant)

Et pourtant, et pourtant, ......Quoi d'autre Eplautre......

La seule chose qui me fous les jetons est d'être contrainte à accepter d'être dirigée par des pantins sans imagination qui prônent le pire cynisme dans lequel toujours l'argent est roi et qui nous mettent dans l'obligation de subir naîvement les conséquences de leurs vils intérêts.
Je viens d'apprendre que tous les brevets de voitures "écologiques" (celles fonctionnant à l'eau, ou les électriques, etc) sont détenus par les compagnies pétrolières.

Et pourtant...
Si le monde n'était que ça, n'est-ce pas, que serions-nous, nous, comment nous observerions-nous ? Qu'aurions-nous à nous dire ? Verrions - nous les spectres passer soudainement les murailles ? Et dans quelle attitude ? Bras croisés ? Mains dans les poches, sur la tête ?
Ne faut-il pas une bonne dose d'idéalisme pour rendre le monde plus respirable, aussi.
J'aime penser que les soit-disant naïfs peuvent être aussi les êtres les plus visionnaires et les plus réfléchis qui soient.

Je rêve d'une enfance préservée jusqu'à l'âge adulte,
Je rêve que TOUS les fous de Dieu disparaisse de la planète
Je rêve d'atténuer les différences économiques et écologiques brutales qui règnent sur terre
Je rêve d'un monde devenu sage par la force des choses, (petit monde), et qui décide de s'unir pour ne pas dépérir,
Je rêve d'un multiculturisme égalitaire, accepté, partagé, nourri.

ET encouragé par tous les gouvernements de ce monde.

Et pour être déraisonnable comme nos ancêtres ont pu l'être, je rêve d'un autre monde, celui que me décrit un enfant de 8 ans lorsqu'il a posé ses mitraillettes, un monde où l'homme revivra enfin dans un monde arrivé enfin à sa véritable jeunesse.



 

marina | Le 30/10/2005 à 21:44 | [^] | Répondre

Re:

Je rêve la même chose que Marina...

 

Viviane | Le 30/10/2005 à 22:45 | [^] | Répondre

Re:

<marina
C'est un beau rêve.
Enfin, c'est plusieurs beaux rêves.
Et je crois avec toi que non seulement il est important de rêver pour le monde
J'ajouterai qu'il semble important de préserver les porteurs de rêves (autant que possible sans les aider à devenir des tribuns, car ça tourne souvent au cauchemar) et de ne plus dire aux gens, avec dédain:"mais mon pauvre, tu rêves!"
Sauf évidemment si c'est pour emmerder un copain.
En opposant bien rêve et illusion,
rêve et mirage
rêve et leurre
"La matière des rêves d'aujourd'hui débouche parfois sur la liberté de demain" disait un type vachement bien dont le nom imprononçable n'a pas d'importance.
Et je te rappelle cette phrase que j'aime tant, de Sénèque:
"Il faut être éveillé pour raconter ses rêves".
Tu es d'ailleurs la première à avoir introduit le terme d'"idéalisme" qui, comme les brioches, se retourne facilement

 

leblase | Le 30/10/2005 à 23:45 | [^] | Répondre

just do it

fastoche marina, il te suffit juste de créer du lien localement

tiens, jvais boire mon moka au bistrot des halles .léon lpatron est fort angoissé parce que son fils ne pense plus qu'aux filles. on va discuter et trouver une solution , sûr ;-)

 

fothp | Le 31/10/2005 à 09:56 | [^] | Répondre

Re: just do it

Foth désangoisse toi avec le patron du bistrot si tu veux mais pour ses angoisses à lui, il y a plus efficace ! ;) Rien trouvé de mieux ?

 

marina | Le 31/10/2005 à 10:10 | [^] | Répondre

le moka yakça

koi koi koi rien de mieux ! le lien local ça commence par là non ?. ok fo appronfondir kom dirait leblase
pour le fiston dléon, merci jy avais pas pensé :))), jyrtourne donc. 

 

fothp | Le 31/10/2005 à 11:24 | [^] | Répondre

Re: le moka yakça

>fothp
Je ne suis pas le seul à dire qu'il faut approfondir.
Si tu demandes à n'importe quel fossoyeur, on n'a jamais assez creusé.

 

leblase | Le 31/10/2005 à 18:45 | [^] | Répondre

Re: Re: le moka yakça

Cool, leblase ! tu vois bien , je finis par dire kom toi ! et j'essaie d'approfondir justement cette idée que le lien local peut etre une solution pour faire avancer les choses, pour continuer à faire de nos rêves des réalités. Cela ne suffit pas bien sûr. Je me dis que si on était plusieurs à faire ça dans différentes parties de la france puis de l'europe, puis du monde,en se tenant au courant de nos expériences respectives, en se donnant de l'aide et des ficelles , en s'informant, en s'organisant sans toutefois créer de structure hiérarchisée. Alors peut etre on s'éloignerait du gouffre et on niquerait les assoiffés de pouvoir.

 

fothp | Le 31/10/2005 à 19:54 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: le moka yakça

>fothp
Je crois moi aussi beaucoup au local.
Les media ne parlent pas de ces centaines de milliers de héros quotidiens, de ces révolutions minuscules qui bout à bout forment un nouveau monde.
Trop de gens se disent : à quoi bon, on ne pourra pas changer le monde!
Ce qui du coup est très confortable.
Mais changer certains comportements autour de soi; faire découvrir et aimer de nouvelles choses aux gens près de soi; aider à penser autrement, etc.
Goutte à goutte se font les ruisseaux, les rivières et les Océans comme disait l'inventeur du canot pneumatique.
Pour ça, l'Internet est un bon vecteur. Le marketing viral peut parfois atteindre une telle puissance que même de grosses entités (gouvernements, holdings) sont obligées d'en tenir compte.
Mais tu le sais aussi bien que moi

 

leblase | Le 31/10/2005 à 21:01 | [^] | Répondre

Les rêves des autres.

Et si on allait voir comment rêve les autres… ?

Par ce que , hein, tout le monde n’est pas responsable d’ONG…

(Juré, Blase, je n'ai pas de com sur la pub)

 

Le tourisme solidaire est une autre façon d’aider  et de connaître les rêves des autres,

Quelques exemples...

La route des sens organise des séjours à la rencontre des amérindiens en participant au financement d’une coopérative locale, deux indiens Embéras ont pu ainsi entrer à l’université, événement historique pour leur communauté

Tourism et dévelopment fait découvrir l’Inde et reverse 20 à 30% du prix du séjour pour financer écoles ,hôpitaux , projets agricoles…

Planète Urgence innove dans les congés solidaires en proposant des missions de courte durée : cours d’informatique en Afghanistan, protection des baleines en Guadeloupe….

et des centaines d'autres d'organisations....pour rêver en plus grand !

(Reste à trouver des moyens de transport qui diminuent la production de gaz à effets de serre..)

La bas si j’y suis…une autre idée de l’échange

 

 

Elle | Le 01/11/2005 à 10:50 | [^] | Répondre

Re: Les rêves des autres.

Blase,  nan , mais tu as vu la mise en page?

mais que fait Viabloga????

 

Elle | Le 01/11/2005 à 10:52 | [^] | Répondre

Maybe not

"Maybe not" de Cat Power  

"there's a dream that i see i pray it can be
across the land
shake this land
a wish or a command
a dream that i see
dont't kill it, it's free
you're just a man
you'll get what you can
we all do what we can
so we can do just one more thing
we can all be free
maybe not with words
maybe not with a look
but with your mind
but listen to me
don't walk that street
there's always an end to it
come and be free you know who i am
we're just a living people
we won't have a thing
so we've got nothing to lose
we can all be free ....
you've got to choose a wish or command
if the turn of the tide is weathering thee
remember one thing
a dream you can see
pray it to be
shake this land
we all do what we can
se we can do just one more thing
we won't have a thing
so we've got nothing to lose
we could all be free ...."

 

Mitra | Le 30/10/2005 à 23:38 | [^] | Répondre

Re: Maybe not

C'est une très belle chanson
merci Mitra
je crois qu'Hélène (ma fille) va aimer

le temps de l'écoute je pense que ça va changer son regard -sourire-

et comme la partie piano n'a pas l'air trop difficile
cela va peut-être lui donner envie d'aller
au-delà de l'écoute.

 

Le bateleur | Le 31/10/2005 à 10:53 | [^] | Répondre

Re: Re: Maybe not

Le bateleur,
Je suis contente qu'elle te plaise.
J'aime beaucoup son album "free". Toutes ses chançons sont belles. J'aime beaucoup sa voix.
Si ta fille tente de la jouer au piano, elle tentera peut être de la chanter ... qui sait.

Là, pour le coup, ce sera la musique (et non pas une image) qui changera le regard n'est-ce pas ?

 

Mitra | Le 31/10/2005 à 11:36 | [^] | Répondre

Re: Re: Maybe not

Oui effectivement papa cette chansOn est magnifique...et j'ai tOut de suite penser a la jOuer au pianO cOmme quOi nOs esprit se rencOntre!La partie chant sera assez dure à mémOriser mais quand une chansOn me plait rien ne m'arrete!! eheh!!

bizOo bizOo

mademOiselle bulle aka Helene

 

mademoiselle bulle | Le 06/11/2005 à 20:59 | [^] | Répondre

incarnation des idées

Les idées sont parfois belles mais inefficaces quand elles ne sont pas déployées par des individus incarnés

Les activistes sont des individus valeureux et puissants mais quand il agissent sans les idées justes, c'est le désastre.

Leblase qui a l'expérience du terrain sait toutes ces choses. En fait, je me demande comment on peut encore être dans l'humanitaire quand dans son propre pays, on est incapable de gérer des problèmes sociaux comme le logement, les cités de banlieue, les violences urbaines.

 

Fulcanelli | Le 31/10/2005 à 18:38 | [^] | Répondre

Re: incarnation des idées

Fulcanelli :

Et la prostitution juvénile; et les enfants dans la rue; et les junkies; et la pauvreté chez les femmes monoparentales; et les immigrants exploités en entreprise; et la pollution...

La liste est longue. Ça fait peur, oui, l'idéal, car ce mot a en effet créé les pires désastres de l'humanité, comme l'idéal nazi... Nombreux sont ceux qui un jour ont vibré pour un symbole (un hymne national, un drapeau...) qu'activait la fibre de l'idéal.

Quand on pense "idéal", il est vrai que l'on pense Gandhi, Mère Térésa, cette chère Rosa Park... Mais il n'y a pas eu que des grandes âmes dans ce camp.

 

marie-chantal | Le 31/10/2005 à 22:00 | [^] | Répondre

idée pratique

Juste en passant puisque fulcanelli en parle

je cherche à me procurer la liste des communes qui ne remplissent par leurs obligations en matière de logement social (ou plutot qui remplissent leur obligation en payant et donc en s'exonérant de construire du logement social . Si quelqu'un a un tuyau suis preneur

 

fothp | Le 31/10/2005 à 23:02 | [^] | Répondre

Re: incarnation des idées

>Fulca
Le principal obstacle à l'efficacité d'une aide (quelconque, quelque soit le sujet, la matière, l'objet, la destination la forme etc) c'est lorsque celle-ci ne fonctionne pas comme l'élément d'un échange.
Celà va avec les théories et pratiques d'une nouvelle application de l'économie visant à la fois à réduire les incroyables différences d'échelle mais aussi, à produire de la dynamique.(J'en ai souvent parlé en citant Prahalad, croyant que certains le liraient: je sais que Jo l'a fait Bravo Jo)

File de la bouffe ou de l'or en barre à quelqu'un régulièrement.

Au début ça le soulage, mais ça ne le dépanne pas (dans le sens où le moteur ne se remet pas à fonctionner).
Inscris cette aide dans une dynamique d'échange, c'est-à-dire en forçant celuicelle qu'on aide à apporter ce qu'il peut de lui-même (un savoir, une gestuelle, un rituel, une histoire, un bout de ce qui fait de lui un individu) et tu l'entraînes alors à cesser d'attendre que ça vienne du ciel (ce qui n'est jamais une solution).

Mais pour répondre à ta question: c'est une des raisons pour lesquelles les ONG sont de plus en plus précises quand elles font travailler quelqu'un hors de sa zone.
Il est important d'avoir déjà mis les mains dans le cambouis au sein de son environnement social de départ.
Il est important d'avoir une certaine humilité (je sais c'est difficile pour toi, comme pour moi), et de se souvenir que l'on ne règle pas les problèmes d'un coup de baguette, de se souvenir que c'est un travail à refaire jour après jour, on n'est pas dans une émission de télé.
Et enfin, il est suggéré de ne pas croire que l'on a réglé le problème tout seul: c'est encore une histoire de réseau, ou d'ensemble.

 

leblase | Le 01/11/2005 à 00:17 | [^] | Répondre

Re: Re: incarnation des idées

"Ces gens, ils travaillent jusqu'au moment où ils ont obtenu ce dont ils avaient besoin
cette façon de faire ne va pas sans poser de gros problème"

Unesco 1966 à propos du travail en Afrique

Il faut absolument fidéliser le consommateur, que ses besoins ne soient jamais satisfaits, y compris en lui donnant envie d'aller se promener dans l'espace ...

Je ne sais pas aider quelqu'un
avant qu'il ne m'ait lui-même aidé
par exemple à comprendre ce qui dans son mode de vie pourrait m'enrichir
après, le contraire ... est possible.

Sinon, il existe d'autres formes d'aides qui en sont plus ou moins
Nano-capitalisme - ou deux manières, parmi d'autres, de traire les Nombreux

 

Le bateleur | Le 01/11/2005 à 11:54 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: incarnation des idées

Bateleur
en mêlant le nom de Jacques Attali  aux expériences de micro-crédit, tu apportes un a priori défavorable et négatif à une expérimentation globale qui est en train de faire la preuve de son efficacité, puisque la moyenne de réussite (considérée sur un ratio combinant augmentation du budget et réduction de la dette familiale/réinvestissement dans la micro ou nano entreprise et propagation de la capillarité économique vertueuse) en Inde a un effet sur les sous-couches misérables tel que les monstres genre FMI et Banque Mondiale-qui n'ont rien à voir avec ces expériences sont obligées de revoir à la baisse les normes oppressives qu'elles imposaient aux pays endettés et servaient en fait, ce que tu as bien compris, à financer les pays riches.
Attali, en tant que patron de la BERD, a montré à quel point il avait perdu le contact avec l'humanité qui se cachait sous les chiffres. sa conduite d'alors a été proprement scandaleuse et les livres qu'il écrit(on sait depuis elie Wiesel que l'ancien collaborateur de Mitterrand est un plagieur) ou les conférences qu'il peut faire maintenant n'ont rien à voir avec le travail inventif développé en Inde.
Donc ne pas confondre, et se garder des syllogismes.

 

leblase | Le 01/11/2005 à 13:06 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: incarnation des idées

En voyant ton retour la jubillation m'a saisi

Nous sommes dans une pièce où la distribution ne peut être couverte par une seule personne.
Il était donc important que tu viennes ainsi nuancer mes propos.

Oui il y a des acteurs sincères qui souhaitent effectivement diminuer la pression de la dette sur les Indiens par exemple, pour lesquels celle-ci est une quasi tradition
(celui qui nait est couvert des dettes de ses parents)

Mais, et c'est une des caractéristique de ce système sans chair (sans valeur) qu'est le système ultralibéral, toute bonne idée recèle des possibilités de profits (ce qu'Attali a bien évidemment repéré comme de nombreux autres)
et comme ce système possède le pouvoir de s'emparer de tout ce qui est visible (capitaux, mégaphone médiatique, moyens d'incitation musclés ...) cette réussite est en danger comme tout ce qui est visible.
(pour vivre heureux vivons cachés)

Donc oui, il ne faut pas amalgamer
mais en même temps il y a un réel désir d'appropriation de ces réussites de la part des grands systèmes bancaires
(on pourra s'interroger à propos de toutes les missions que se donnent les USA de GWB en direction spécifiquement de "la femme de pays du tiers monde" (celle à laquelle on prête, parce qu'on sait qu'elle remboursera. L'Amérikkke s'intéresse à la femme)

Ceci est d'ailleurs à mettre en parallèle avec les "offres de produit" (payant) en direction des personnes en grande difficultées qui ne peuvent avoir accès aux services (gratuits) des banques.
(la plupart des gens qui ont entendu des annonces relativement à cela se figurent que l'état va ainsi massivement aider les surendettés !)

Assurément le pauvre est un gisement de profit très intéressant ...
et les moyens modernes permettent
 - de le mettre davantage au travail
 - de calculer au centime près la pression financière et ... autre qu'il est capable de supporter (le problème étant que nos instruments de mesure n'étant pas imergés dans le cours du temps, l'évolution de ces états de pression est largement imprévisible)

Je devrais équilibrer cette prose rapeuse avec un peu de poésie
désolé
je n'y parviens pas,
tout ceci a asséché le petit lac de montagne qu'abrite ma boite en calcium
oui asséché ... pour un temps du moins.


 

Le bateleur | Le 01/11/2005 à 13:54 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: incarnation des idées

>Bateleur
L'Inde a imposé à celles de ses banques qui voudraient couvrir toute la fédération d'engager une partie de ses fonds d'investissements dans la nanomicro industrie.
L'ICIC est la première, aidée par quelques brillants théoriciens d'économie tels Krishna Palepu ou CK Prahalad à avoir réussi à mettre au point toute une série de produits de crédits et d'investissement gagnant-gagnant sur des bases qui nou ssembleraient ridicules mais autorisent les pauvres et même très pauvres à générer du profit.
Reprocher à une banque de vouloir faire du profit ou l'empêcher d'en faire serait inepte, car aucun établissement n'investisserait dans des conditions à perte obligatoire.
Le plus gros frein aux créations d'entreprise vient généralement des banques , même en France
si le pauvre peut devenir un gisement de profit, il faut au préalable lui fournir les moyens de dépenser, donc de produire lui-même des revenus.
Mais l'on a déjà très souvent évoqué ce cas ici.

 

leblase | Le 01/11/2005 à 18:50 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: incarnation des idées

Je ne reproche pas aux banques de faire du profit
c'est leur raison d'être
mais
1) je ne crois pas aux fondements du concept gagnant/gagnant inventé (Théorie des Jeux, dilemne du prisonnier et Nobel d'économie pour deux personnalités ... discutables) pour rassurer le client à propos de celui qui vient lui proposer "un bon coup à jouer)
2) une fois que les banques sont convaincues (c'est ce qui se passe en France) de travailler avec les pauvres, elles s'aperçoivent vite que c'est un secteur sur lequel il est plus facile dans un grand nombre de cas, de gagner de l'argent (taux importants lorsque tout est compté, garantie de remboursement puisque contrairement au riche empruntant beaucoup et devenu insolvable - Enron - le pauvre emprunte peu et peut toujours rembourser ces petites sommes sur un très long terme - ce qui est l'idéal pour un emprunteur -)

Par ailleurs (mais pas railleur pour un sou) je dois reconnaître que je suis très mal disposé vis à vis de la finance
ce lieu par définition sans gravité, volatile à souhait et qui n'est embarassé ni de valeurs, ni d'une histoire, ni de ligne de produits fondatrices, comme peut l'être une entreprise.

En fait
(rions un peu)
dans le jeu "vous auriez le droit d'imposer à tout le monde une obligation et une interdiction, que proposeriez vous ?"
je répondrais
"que chacun porte sur le dos l'argent qu'il possède et une bille en verre par Méga € d'actifs." pour l'obligationson argent sur le dos
"qu'il soit interdit de construire des instruments permettant de mesurer l'écoulement du temps" pour l'interdiction.

Comme toujours (voir le sonnet, les maisons de Venise, l'approche amoureuse) la contrainte apporterait certainement quelque chose d'intéressant
(peut-être supérieur à la perte ?)

Tout cela pour, dans la ligne de ton texte fondateur de ce fil, proposer une idée plutôt qu'un calcul (sourire²)

 

Le bateleur | Le 01/11/2005 à 21:52 | [^] | Répondre

Tiens
on évoques ici ce qu'a pu dire le malicieux vendeur de tapis
à savoir qu'il faut développer son être à la fois dans ses trois dimensions principales

Trois
car ce qu'oublie notre alchimiste est que l'affect est une dimension fondamentale de l'homme
c'est même
celle que découvrent actuellement les chercheurs en (pseudo)Intelligence Artificielle (ils nomment cela "cognition chaude", funny isn't it ?
celle qui fait le plus défaut actuellement et aux hommes politiques et aux hommes de sciences ... ce qui donne le résultat que l'on sait pour les solutions proposées par la science et par la politique (celles qui sont visibles et qui occupent le devant de la scène)

Bon
je sens que je suis en retard du côté de la voie du sage et celle du yogi
il va falloir que je fasse 100 séries de pompes et que je revoie la démonstration du théorème d'incomplétude de Gödel

Ce n'est donc pas aujourd'hui que je lirais la fin des "histoires de mousse et de brume" de Maurice de Thaelm.

 

Le bateleur | Le 31/10/2005 à 22:08 | [^] | Répondre

Re:

la démonstration du théorème de Gödel, il vaut mieux ne pas la voir, mais essayer de la retrouver. si on veut penser à utiliser le procédé dans d'autres occasions.

 

complex | Le 01/11/2005 à 14:17 | [^] | Répondre

Re: Re:

Pouvez vous nous éclairer sur ce théorème , cher complex?

au lieu d'entretenir ce délit d'initiés...

n'oubliez pas que la lectrice  lambda est noyée...

 

Elle | Le 01/11/2005 à 15:09 | [^] | Répondre

Re: Re: Re:

il s'agit de l'incomplétude de l'arithmétique.
l'arithmétique est un langage formel (dans lequel on peut exprimer la plus grande partie des formules mathématiques (pour en sortir il faut être un peu tordu).
et bien, il y a des énoncés, des phrases de ce langage dont on ne peut et ne pourra jamais dire si c'est vrai ou faux. c'est démontré. contrairement à ce que pensaient de grands mathématiciens du 19e siècle qui attribuaient aux maths une puissance de prédiction absolue.
l'outil de vérité en prenait un sérieux coup.

 

complex | Le 01/11/2005 à 15:19 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re:

Un petit exemple , peut être?

 

Elle | Le 01/11/2005 à 16:04 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re:

pfff, Elle, pour les travaux pratiques ... on a dit en privé.

un exemple, de mémoire. il y a ce qui est la légende : la quadrature du cercle, une équation que personne n'arrivait à démontrer. mais je crois que très récemment ... je ne sais pas.

un exemple très simple à comprendre, mais je ne sais pas s'il est exact (s'il est exact qu'il n'est pas démontrable). l'énoncé :
"tout nombre pair peut s'écrire sous la forme de deux nombres premiers".
(un nb premier est seulement divisible par 1 et par lui-même).
17/1=17. 17/17=1. pas d'autres diviseurs.

on peut pour tout nombre pair trouver deux nombres premiers.
ex : 18 = 17 + 1

mais démontrer que le théorème est vrai ou faux, impossible (enfin, je crois, je me plante complètement peut-être, il faudrait que je me renseigne ...).

 

complex | Le 01/11/2005 à 16:20 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

pardon, il faut lire "tout nombre pair est la somme de deux nombres premiers".

 

complex | Le 01/11/2005 à 16:33 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

pour leblase, spécialiste en connecting science, ... il y a ce genre d'énoncés indécidables, mêlant liens et nodes (enfin, ça fait plus sérieux d'oser appeler un noeud un noeud, hein, je vous fais un film ?).

 

complex | Le 01/11/2005 à 16:58 | [^] | Répondre

Complex est noué

>complex
Des noeuds, des noeuds...N'essayez pas de m'emmêler, j'ai encore des galaxies entières à connecter.

 

leblase | Le 01/11/2005 à 22:10 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Complex , voyez vous , à ce niveau de complexité du discours mathématique, rien n'est vérifiable par le commun des promeneurs..

j'aurai dit que 17 est aussi divible par 2,3 et que Monica Belluci a les divines proportions?...

une petite équation de Diophante?

 

Elle | Le 01/11/2005 à 17:31 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

c'est moi qui décide des proportions divines. monique ou pas monique.

 

complex | Le 01/11/2005 à 17:50 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

En fait ce théorème est très précieux
il montre qu'aucun énoncé suffisamment riche
ne se suffit à lui même

Ainsi n'importe quel système assez complexe doit avoir des soutiens externe (définition suplémentaires ...)

Je vais tenter un exemple limite

Rêgle : "tous les mots en ou prennent un pluriel en ous sauf hiboux, ..."

Quelles sont les exceptions à cette rêgle ?
(à vous de jouer)

Il y a un livre de Alexandro Jodorowsky

"L'échelle des Anges"

l'échelle des anges

qui évoque pas mal cette question de la relativité au contexte.

 

Le bateleur | Le 01/11/2005 à 22:02 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

évidemment, le théorème montre qu'il est possible d'imaginer des systèmes formels (logiques) où certains théorèmes (vérités) sont inaccessibles (indémontrables), et où certaines contradictions sont indécelables. mais ça, on pouvait s'en douter. on peut toujours construire un système suffisamment riche pour cela.

la révolution était que cela portait sur l'arithmétique (équivalente à la logique des prédicats). l'outil logique par excellence. jusque là, les mathématiciens pensaient qu'il suffisait de temps et de talents pour arriver à leurs fins. Gödel montrait, que quels que soient leurs efforts, le doute était absolu (pas de vérité absolue, seul le doute). à une époque où s'ajoutaient les incertitudes résultant des théories relativistes et quantiques, et l'inconscient  freudien.

voilà leblase, sur le plan pédagogique je m'arrêterai là, aucune envie de devoir ressortir de vieux bouquins. je me lance dans le cinéma.

 

complex | Le 01/11/2005 à 22:27 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Oui
et inutile de sortir les gros bouquins

Dans GEB (Goedel Escher et Bach) Douglas Hofstadter donneGödel, Escher, Bach : les brins d'une guirlande éternelle.

des exemples assez simples à partir de constructions purement formelles qui sont même jolies

De plus les dialogues (livre, tortue, fourmie ...) y sont tout à fait délicieux.

Vraiment pas que pour les matheux
mais difficile à trouver.

 

Le bateleur | Le 01/11/2005 à 23:10 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

ce dessin est extraordinaire
on dirait un foetus
dans son utérus

 

Viviane | Le 02/11/2005 à 21:18 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Bateleur
Excellent logo, vraiment!
Par contre le lien est erronné.

 

leblase | Le 02/11/2005 à 21:39 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Ce logo est un volume qui donne trois ombres correspondant aux lettres de G E B
(le lien est l'article Wikipedia sur ce livre)

à moins que ? ...

 

Le bateleur | Le 02/11/2005 à 23:30 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

>Bateleur
Pour le logo, on avait compris

 

leblase | Le 02/11/2005 à 23:47 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

100xcuz parfois je suis d'un naif !

Il y a un volume de même nature (trois projection)
qui peut se voir comme
un triangle
un carré
un cercle

j'engage à essayer de le sculpter en pâte à modeler c'est un intinéraire de recherche plastique intéressant.

A la fin
succès ou pas succès (peu importe)
la main autant que l'oeil
auront rencontré des paysages tout à fait nouveaux

 

Le bateleur | Le 02/11/2005 à 23:54 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

un des rares bouquins à être cité dans sa propre bibliographie. comme exemple de circularité. et parce que c'est l'évidence.

 

complex | Le 03/11/2005 à 00:07 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

>Complex
Si vous dîtes vrai, ça résonne un peu comme un bel exemple de prétention, non?
Pas de place au doute, moi c'est moi!
Brrr

 

leblase | Le 03/11/2005 à 12:53 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

mais non !!!
tout le bouquin donne des exemples de circularité (qu'on appelle aussi réflexivité, méta-circularité, récursivité, selon le contexte).
un langage est circulaire : on définit un mot avec d'autres mots, qui eux-mêmes ... etc. la façon la plus courante de définir un mot est de donner un synonyme, ... ce qui peut ne rien apporter quand il y a des cycles trop rapides.
là, c'est un clin d'oeil au sujet du livre. et ça veut dire que pour écrire un livre, il faut l'avoir lu ... ce qui est publié, c'est le résultat final de plusieurs versions réécrites faisant sans cesse référence aux versions  antérieures et postérieures.

 

complex | Le 03/11/2005 à 13:06 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

c'était évidemment la technique utilisée par Gödel dans sa démonstration de l'incomplétude de l'arithmétique. exprimer l'énoncé de son théorème (qui n'est pas encore un théorème), l'immerger dans l'arithmétique, et montrer que l'arithmétique ne permet pas de l'atteindre, ce qui prouve que l'arithmétique est incomplète.

ce qui montre qu'on peut faire des constructions intéressantes, même avec des moyens défaillants.

bon, par contre, moi ça fait longtemps la démonstration, et je ne compte pas m'y replonger dans l'immédiat (le cinéma, le cinéma ...). mais je me pose une question, là, si quelqu'un s'y connait. la démonstration en elle-même, appartient-elle encore à l'arithmétique (logique des prédicats du 1er ordre), ou bien à la logique des prédicats du 2ème ordre ?


 

complex | Le 03/11/2005 à 13:18 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Complex
Pas mal pas mal, je vois que la traversée de l'Océan, tous ces poissons volants, ces pois secs, ça a dû vous faire réfléchir à la complétude d'un principe démontrée par l'impossibilité de sa non-contradiction.
dîtes-moi, vous avez la fibre pédagogue, d'un coup...
Espérez-vous que des mères soucieuses de faire progresser leurs chères petites, vous les confieraient pour des cours privés?

 

leblase | Le 01/11/2005 à 22:03 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

je me suis dit que je devais bien ça à Elle, après l'avoir fait tourner dans mes films.

 

complex | Le 01/11/2005 à 22:12 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

<Complex
Je reconnais là votre sens de l'équilibre.
A propos, pourriez-vous me rappeler le nom de celle à qui je roulais une pelle lorsqu'Elle nous surprit?

 

leblase | Le 01/11/2005 à 22:24 | [^] | Répondre

Elle serait-elle lambda?

>Elle
C'est assez amusant que tu te présentes en lambda à Complex, dont c'était le nom lors de sa précédente incarnation (en d'autres lieux, également très sérieux et très ouverts, mais sans une nana à se mettre sous le clavier) chez un type très bien.

 

leblase | Le 01/11/2005 à 22:30 | [^] | Répondre

Re: Elle serait-elle lambda?

et encore moins de nana à faire tourner sans leur demander leur avis.

 

complex | Le 01/11/2005 à 22:47 | [^] | Répondre

J'avoue
j'ai menti
(merci à toi ton conseil m'a obligé à avouer)

Ce théorème d'incompétude il m'est totalement inutile d'en revoir la démonstration
je le ressens dans toutes les fibres de mon être
et à chaque fois que je parle avec ... un autre que moi (et même ...-

Il va falloir que je trouve autrechose pour étayer le pilier "pensée pure"

Qui sait peut-être un retour sur la notion de rapport ("La structure absolue" Raymond Abélio) ça , ça arrache un max (sourire²)

 

Le bateleur | Le 01/11/2005 à 14:55 | [^] | Répondre

Re:

ah non ... pas la structure absolue.
l'arithmétique ne marche pas pour la vérité absolue, et on se rabat sur un terme de structure qu'on voudrait absolue ... un bien mauvais titre.
parce qu'une structure, c'est un langage.

 

complex | Le 01/11/2005 à 15:11 | [^] | Répondre

Re: Re:

Mauvais titre ?

Peut-être

En fait, Raymond Abélio fait référence à la fameuse Table d'Emeraude d'Hermes Trismégiste
beaucoup plus qu'à une démarche scientifique pure et dure.

"Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas
 afin que s'accomplisse le miracle de l'Unité"

Sa structure en question c'est le rapport, la proportion

Une manière de dire qu'aucune donnée ne vaut rien par elle même
ce qui vaut, c'est le rapport.

Et ceci est vrai également au niveau du langage

Aucun mot n'est absolu
il ne prend sa valeur que dans ses rapports avec d'autres
(et avec un contexte - complicité - au niveau de ceux qui les émettent/reçoivent)

"La structure absolue" un mauvais titre ?

Oui,
dans l'absolu (sourire²)

 

Le bateleur | Le 01/11/2005 à 16:11 | [^] | Répondre

Re: Re: Re:

un rapport avec le nombre d'or, les proportions idéales, etc ?

je plaisantais sur le désir scientifique d'absolu, même après Gödel.

 

complex | Le 01/11/2005 à 16:30 | [^] | Répondre

Re: Re: Re:

<Bateleur,
"'aucune donnée ne vaut rien par elle même"Davvero!
Aucune personne non plus.
Se croire suffisant pour porter la VéritéUniverselle (ou le message Divin, ou un Absolu quelconque) est une faute aussi grave), non?
Penser que l'on puisse être indispensable n'est-elle pas la marque que le danger approche?
Combien de leaders, rendus solitaires par les éradications qu'ils ont commises autour d'eux, perdent, quelque soit leur génie ou acuité intellectuelle, le contact avec la réalité.
Car celle-ci est faite de l'intrication incessante de variables, autour de règles sans cesse mutantes.
Nos cerveaux, dans un réflexe de survie , tiennent à fixer les points dans une rivière, redresser les obliques et arrondir les cercles comme les angles.
Une tâche désépérée, et inutile.
Sauf que ça empêche la majorité de devenir fous.
Quant aux autres, fous, ils le sont déjà;-)


 

leblase | Le 01/11/2005 à 22:22 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re:

Mille fois raison

J'ai une conception toute particulière de ce que ce monde ci
(les autres je n'y suis que dans mon sommeil et chacun est si différent de l'autres qu'on peinerait à en donner une description)
de ce que ce monde ci donc, nomme l'intelligence.

En fait, je pense que ceux que l'on considére comme doué au plus haut point dans ce talent de l'esprit, sont en fait surtout (c'est ce que privilégie un monde d'ingénieur -rien de péjoratif ici bien sur- ) doués pour l'abstraction.
Cette capacité particulière qui permet de dégager des formes générale (abs-traire), de reconnaitre des types d'enveloppes déjà mémorisées.
Ceci est très prisé !
Mais n'est-ce pas tout simplement de la myopie ?

Je suis myope et lorsque je retire mes lunettes ma capacité à abstraire, à dégager des formes connues, à établir des rapprochements ou approximation,

 augmente dans de très fortes proportions.
C'est le contraire qui m'est difficile :
dicerner les contours, avoir une bonne perception de ce flou irréductible qu'est l'enveloppe de ce à quoi nous donnons un nom (par exemple nuage ... ce qui foncièrement serait une abhération puisqu'il n'y a en réalité qu'un seul nuage -sourire- )

ici : lac, forêt, prairie, ciel.

Ainsi
ce que nous louons le plus chez nos élites
ne serait qu'une incapacité élevée au rang de talent !

Il y a un conte arabe en rapport avec cela

Il y est question d'un lépreux qui parvient à "retourner son mal"  et à faire croire à tout le monde qu'il possède des pouvoir particuliers, il devient un nouveau prophète adulé
un jour une de ses femmes (rendues aveugles pour ne pas s'apercevoir de la supercherie) comprend la supercherie, lorsqu'elle se rend compte au toucher qu'il lui manque un doigt (dernier stade de la maladie)
la déchéance est alors rapide et le peuple lui fait payer les temps de tyrannie subie

Ne manque-t-il pas un doigt à nos élites.

le doigt

Pardon ... je ne recommencerais plus jamais !

(jamais et toujours sont des mots pour mentir ...)

 

Le bateleur | Le 01/11/2005 à 22:58 | [^] | Répondre

Un idéal peut être aussi personnel, oeuvrer et aussi le cas échéant, tenter l'impossible, des théories nouvelles, c'est en fait ce qui me porte. Il ne faut pas ramener l'idéal à un schème collectif, tout projet peut avoir une valeur et parfois, défendre un individu comme Dreyfus constitue une cause noble.

J'espère bien pouvoir réaliser mon oeuvre en dépit de cette communauté de connards que sont les scientifiques, oui des connards, étroits d'esprit, prêts à détruire les idées nouvelles. C'est juste une réaction après l'émission sur A Dambricourt et aussi mon passage sur le forum futura où j'ai été semble-t-il banni pour avoir critiqué ce monde. Les scientifiques sont vraiment des connards. Il y a un témoin de cette affaire, Le Bateleur, qui sévit là-bas et qui saura interroger les modérateurs sur cet épisode, n'ayant moi-même aucin accès au message privés. C'est dire si ces messieurs sont des crapules et ma foi, l'affaire Mengele n'a rien d'étonnant. Un scientifique peut commettre des saloperies, un poète, rarement.

Lien vers le lieu de la racaille qui n'ose même pas affronter la critique, connards de scientifiques

Cliquer ICI


 

Fulcanelli | Le 01/11/2005 à 21:13 | [^] | Répondre

Re:

Oui
les idéaux personnels sont aussi les plus beaux (les plus purs)
mais, objets étranges, ils subissent nécessairement le regard que reçoit l'étranger.

(au passage je suggère à ceux qui désirent évoquer des lieux ou sévit un esprit contraire à celui qui devrait être celui de la toile, de s'inscrire sur la liste vigieblog
(Vigieblog-subscribe@yahoogroupes.fr) )

Ce qui doit rassurer (?) est que
ce ne sont pratiquement jamais les scientifiques d'un domaine qui ont fait les découvertes fondamentales concernant celui-ci
ni (et surtout ?) les découvertes concernant les applications correspondantes (voir le cas de la dérive des continents)

Alors les rameurs en solitaire peuvent garder l'espoir
leurs idées ont plus de chance de traverser l'océan
tout simplement parce qu'ils n'ont (comme le conseil Sun Tzu dans l'art de la guerre) plus de vivre et sont le dos à la rivière.

De là à profiter de ce qu'ils découvriront
il faut creuser un peu la vit d'Edison et celle de l'inventeur de la fermeture éclair pour comprendre la raison pour laquelle l'un fut riche et l'autre misérable.

Donc Fulcanelli ... il faut choisir
pour moi s'est tout vu
"je ne veux pas mourrir longtemps"* (sourire²)

* Maurice de Thaelm

 

Le bateleur | Le 01/11/2005 à 23:29 | [^] | Répondre

Re: Re:

Je vais inventer l'ouverture éclair et me faire plein de thunes !

Je ne suis pas d'accord avec ta version des découvreurs. Je dirais plutôt que les grands savants, ceux qui innovent, ont en général des domaines de compétences dépassant largement leur spécialités.

C'est le cas de Newton, alchimiste et théologien, de Schrödinger, Heisenberg, Bohr, doués en philosophie, de Feynman qui ouvrait les serrures des coffres-forts, sans compter le premier savant pluridisciplinaire que fut Aristote. De ce point de vue, je suis pas mal placé mais tributaire d'un système scientifique qui a largement décrépi depuis les années 1960.

 

Fulcanelli | Le 02/11/2005 à 11:07 | [^] | Répondre

Re: Re: Re:

D'ac avec ta nuance
celui qui trouve est un marginal
un type qui ne voit pas les sentiers ballisés plus que ceux qui ne sont pas encore dessinés.

Ceci dit Newton était surtout un occultiste, non ?
Gramme n'était que menuisier ... il a damé le piont à tous les savants en mettant au point la dynamo ...

Bon, mais
l'homme ayant passé 2000 ans à perfectionner l'extérieur
et si il se mettait à s'occuper de l'intérieur
...
notamment du roi qui l'habite dans la chambre du milieu.

 

Le bateleur | Le 02/11/2005 à 23:17 | [^] | Répondre

Re: Re: Re:

que le système scientifique soit décrépi ou pas, juste ou pas, pour réussir dans le monde de la recherche, il faut publier. ça n'est pas facile lorsqu'on s'est placé pour une raison ou une autre (qui peut être bonne ou mauvaise) en dehors du système, mais pas impossible. il y a bien des chercheurs marginaux qui appartiennent au CNRS. et les possibilités de publication spécialisées, inter-disciplinaires, transdisciplinaires, etc, sont assez nombreuses. c'est un passage obligé, avec ses contraintes ridicules de recopie stupide, de déclinaisaison d'une même idée en dizaine d'articles, de bibliographie attendue, etc.
mais lorsqu'on s'en tient à l'écart, il n'y a rien à attendre, c'est comme si l'on n'avait pas le bac. et si on y entre, pour quoi faire ? faire marcher le système ? chercher ? trouver quoi ? enseigner ? encadrer ? être décoré ? bof.

 

complex | Le 03/11/2005 à 00:00 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re:

Mais je suis prêt à publier, pas des articles mais des livres et c'est ce qui fait référence dans les sciences humaines, alors que les sciences dures se jugent sur des courts articles dans les revues que tout le monde connaît, Nature, PNAS, Science etc..............




 

Fulcanelli | Le 03/11/2005 à 10:27 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re:

mais comment tu te situes, pour trouver un éditeur, etc ?

tu te considères spécialiste des sciences humaines, mais es-tu considéré de cette façon ?
- crois-tu que ta formation initiale de scientifique le permette ? (en général, les gens privilégient la formation la plus marquante (pour eux) au détriment de la seconde).
- as-tu une expérience professionnelle en sciences humaines ? enseignement, recherche ? validation des travaux universitaires ?
- as-tu une reconnaissance quelconque en sciences humaines à faire valoir face à un éditeur ?
- comment utilises-tu ta marginalisation ? est-elle perçue comme le signe d'un génie ? d'une incapacité à s'adapter ? d'une impossibilité à accepter un cadre ?

de plus, au delà de vouloir publier un livre, tu sembles malgré l'injustice dont tu as été victime désirer une reconnaissance par le milieu universitaire. pour eux, tu n'existes plus après un tel parcours.

alors, comment sans existence pour le milieu universitaire, tu penses en avoir une pour un éditeur ?


ce que je te conseille ... c'est de produire plusieurs articles dans des revues et de retrouver une existence
pour les universitaires. tu n'es pas obligé d'adopter des idées standards, tu peux exprimer n'importe quelle thèse, à condition d'adopter un format standard.

j'ai l'impression que marginalisé comme tu l'es, on te regarde comme si tu n'avais pas le bac. impossibilité d'accorder le moindre crédit à ce que tu écris. si tu crois que les éditeurs lisent ce qu'ils publient ... (en matière de philosophie, sciences ...). des directeurs de thèse ne lisent pas les thèses qu'ils encadrent. ils ont juste besoin d'être convaincus de la validité. "ça ne peut pas être n'importe quoi puisque ça a été publié dans telle revue, lu par untel qui n'a pas refusé de faire partie du jury"... etc.

 

complex | Le 03/11/2005 à 10:59 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

>Complex
>Fulca

Vous avez raison Complex: il faut acquérir une certaine visibilité aux yeux du monde scientifique ou universitaire si l'on veut écouler ou faire connaître l'expression de son travail.
Vos descriptions du fastidieux et parfois mesquin parcours qui amènent à cette visibilité (c'est-à-dire, en entourant votre thèse de rideaux de fumée ou de pacquets de références et retours totalement inertes) sont vraiment rebutants.
Mais il faut bien comprendre que c'est la forme de l'initialisation.
Le rituel d'entrée dans le cercle tribal, que l'on trouvera dans absolument tous les autres groupes sociaux est perçu comme un signal apaisant et permet aux vieux babouins ou autres dominants de comprendre si vous êtes susceptibles de bénéficier ou non au groupe dont ils se sentent responsables.
La méthode que tu utilises, Fulca, pour autant que j'aie pu voir, est une méthode d'agression.
tu entres très vite dans un rapport agresseur/agressé avec tes interlocuteurs dans le monde que tu essayes de pénétrer: n'importe quel ethnologue, ethologue, sociologue ou biologiste te dira que tu provoques ainsi chez ta cible un réflexe de défense, qui ferme les entrées et envoie dans ta directions des contre-attaques, ou des "marqueurs".
Méfie-toi de  ce processus, car il pourrait au bout d'un moment se déclencher dès ton apparition et précéder ta simple prise de parole.
J'en prends pour exemple le débat dans le forum suite à l'émission d'Arte.
Par ailleurs, lorsqu'il s'agît de conversations entre nous, ton statut autoproclamé de génie est accepté car nous nous percevons tous égaux les uns aux autres (ton appendice intellectuel n'étant pas ici plus valorisé que les claquettes de la Duchesse, les mains de Jo, le caractère emporté d'Elle ou le priapisme de Complex), exprimé dans le milieu scientifico-universitaire que tu veux pénétrer il est au contraire perçu comme le signal que tu refuses la communication à deux sens, et considères les autres comme du menu fretin.
Tu ne peux pas non plus à la fois débiner ce milieu et envoyer sans cesse le signal que tu veux en être accepté: cela brouille ton message.
N'importe quel groupe te rejetterait alors.
Ceci dit, sachant que la planète est à peu près ronde.

 

leblase | Le 03/11/2005 à 13:15 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

c'est à peu près ça, leblase. à peu près, mais je ne développerai pas parce que je rechigne à juger de la vie d'autrui en public. même si le cv est en ligne. les choix sont personnels, et chacun est sans doute conscient  des moyens qu'il utilise. l'avis que je donnai, est seulement un avis, qui s'arrêtera là, et il n'apportera rien à fulca qui en connaît tous les aspects. il sait parfaitement que retrouver une visibilité c'est accepter de recommencer, accepter un job d'assistant, recommencer des candidatures dans ce système, etc, etc. finalement, tout aussi dur que de tenter de trouver un éditeur sans visibilité. c'est vrai.

 

complex | Le 03/11/2005 à 13:28 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

j'oubliais de préciser ... que pour pénétrer le milieu universitaire, dans le cas de fulca, il eut mieux valu faire preuve de priapisme que de génie.

 

complex | Le 03/11/2005 à 13:31 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

ce qui est une plaisanterie, bien sûr.

à la carte des qualités à prix unique, je choisis aujourd'hui l'emportement d'Elle et les mains de Jo.

 

complex | Le 03/11/2005 à 13:50 | [^] | Répondre

produits en vente

Complex
nous avions aussi la jupe de Kouig révélant ses gambettes lorsque la Bretonne de Lyon pédalait,
les agaceries de marina
l'alligator aux châtaignes de Marie-Chantal
Les questionnaires de Mitra
l'enfance de Kayenne (utile pour ceux qui veulent en toute légalité abuser d'une mineure)
le bonnet de Yaouilze
Kate est rentrée dans les ordres, mais je gage qu'elle reste nue sous sa robe de nonne
les yeux de Zwina
D'autres n'en ont pas encore révélé assez pour que nous les mettions en vente sur un site dédié.

Pour ce qui est des hommes, il est certain que les 56,7 cm d'Archiglandgnac sont un produit qui casse toute concurrence.

 

leblase | Le 03/11/2005 à 14:04 | [^] | Répondre

Re: produits en vente

à ce stade de la discussion, et parce que le sujet revient parfois, je dois préciser que :
- lorsque je parle de jeunes filles, il s'agit toujours de jeunes filles majeures en France. et d'autre part, l'âge de la majorité est fixé légalement dans mon pays natal à 21 ans. ce qui est je vous l'accorde un peu tard pour certaines choses. en conclusion, pour les plus motivées, j'accepte exceptionnellement d'être indulgent sur les quelques mois qui manqueraient.
- dans mon pays natal, les discussions sur les mesures en cm n'ont pas lieu, car personne ne craint la concurrence, d'aucune sorte.

 

complex | Le 03/11/2005 à 14:21 | [^] | Répondre

Complex et le grand omega...

Il me semble que grâce ou à cause du fameux théorème de Gödel , vous vous êtes dévoilé. Et , si je vous parlai des nombres complex....Cela vous dit quelque chose !Mais ici bas  ,le nombre de gens qui en voyant votre speudo ont appréhendé votre premier degré.

Alors que la définition du nombre complex est beaucoup plus flatteuse:"extension des nombres réels et même extension par adjonction d'un nombre" i" ( "i" comme imaginaire ) et dont le carré est égal à -1 . Ce qui est totalement unique dans le monde mathématique.

Alors , vous êtes alors une sorte d'homme plus , sachant que  dans le corps des complex , toutes équations de n'importe quel degrés aura autant de solution que de degrés....

Vous noterez que cet homme-plus a un coefficient négatif  dans son carré mais c'est quand même grâce à vous Complex , que nous n'allons de ce pas vers le grand Omega ,vers la solution ultime de toutes les questions de notre humanité...

(Theillard de Chardin se retourne dans sa tombe....)

Si vous passez au bistrot , nous pourrions parler du théorème de Gallois , si cela vous dit, mais en prenant une tisane pour aller jusqu'au bout...

Leblase, vous attirez dans ce lieu des hommes  à tiroir insoupçonnable

 

La Duchesse | Le 03/11/2005 à 17:02 | [^] | Répondre

Re: Complex et le grand omega...

Duchesse, ...
vous êtes flatteuse.
je veux bien parler de ce que vous voudrez, mais pas dans un bistrot.
insoupçonnable ? dîtes-moi pour quelle raison vous pourriez soupçonner quoi que ce soit de qui que ce soit  ?
(franchement, ce ne sont pas quelques commentaires à vertu pédagogique qui vous épatent). (et comme fulca, je n'ai pas mon bac).

 

complex | Le 03/11/2005 à 17:19 | [^] | Répondre

Re: Complex et le grand omega...

remarquez, à l'occasion d'un petit logiciel toujours pas prêt, je voudrais bien creuser dans le sens du grand omega, ce serait même possible. mais les déceptions de fulca me découragent par avance.
ici, ce sont les plaisanteries vaseuses qui m'amusent. vous l'aurez remarqué.

 

complex | Le 03/11/2005 à 17:45 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

par contre, fulca, je viens de jeter un coup d'oeil sur ton blog. apparemment quelques nouvelles positives pour ton bouquin.
publier, c'est accepter de faire encore des efforts pour un travail qui a été fini, et n'apporte plus rien.
tu aurais tort de passer à autre chose sans finaliser, si tu veux une reconnaissance. quitte à publier "les blogs en 10 billets pour les nuls (ceux qui sont au CNRS)". tu peux garder le titre en échange d'une citation appropriée.

 

complex | Le 03/11/2005 à 15:15 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Complex, je ne suis spécialiste de rien, mais compétent un peu partout. Je voulais signifier que ma pensée s'exprime avec des livres plus que des articles et ce n'est pas le dernier projet, le dessein technique en Evolution, qui changera quoi que ce soit. En fait, je suis du côté de la pensée qui produit des ouvrage, la science elle, ne pense pas, alors elle se déploie dans des articles qui ressemblent à des notices techniques.

Mes reconnaissances sont quand même mes diplômes. Ceux qui n'ont pas fait ce parcours seraient dispensés de critiquer car sont-ils capables d'en faire autant (je précise que cette remarque ne t'es pas adressé ni à quiconque ici, c'est juste un écho à un vécu personnel) et j'ai déjà publié un livre.

Descartes n'avait pas le bac, et ne publiait pas des articles.

Honnêtement, je m'en tape de la reconnaissance des universitaires, je veux juste des moyens pour chercher, transmettre, publier, de quoi vivre comme un simple enseignants, pas un salaire de PDG, c'est tout. Je suis étonné de l'étonnement de Leblase qui ne comprends pas pourquoi je suis en lutte dans un système où je veux entrer. Leblase, les luttes sociales, tu as oubliés, les travailleurs étaient en lutte contre les patrons, leur direction, et pourtant, ils voulaient rester dans la boîte. Chercher signifie aussi combattre, il faut aussi dénoncer ce système, casser ses mauvaises habitudes, cela permettra d'ouvrir un champ aux talents futurs qui pour l'instant, ont une culture du caméléon, se fondre, pas faire de vague, se masquer, tricher...


 

Fulcanelli | Le 03/11/2005 à 17:59 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

le problème est que tu n'as pas à te justifier face à nous, ou à ceux qui prennent le temps de lire ton cv, ton blog, tes commentaires, et essaient de comprendre. donc, il faut cibler. je caricature :

tu veux créer une nouvelle école de pensée, révolutionner le monde, diriger un centre ... ? tu n'as pas de statut ni de reconnaissance suffisante. soit tu tentes de l'acquérir au préalable, soit tu laisses tomber.

tu veux un poste de chercheur ... ? en effet, tu as les diplômes. alors tu postules, persévères, cherches les soutiens, acceptent les postes sous-payés et provisoires. et tu choisis une branche de spécialisation, pas 36. et tu laisses tomber le discours aigri et rancunier. et tu publies utile, des articles, au format standard, avec une touche de remise en question, si tu veux, mais toujours par rapport à un cadre académique. et tu vas à des séminaires et des conférences, genre Morin et l'autre (association de la pensée complexe) c'est inter-disciplinaire et les intervenants sont relativement ouverts (qu'ils soient dépassés ou pas selon toi, ce n'est pas la question).

tu veux un poste d'enseignant au lycée, collège, privé ou public ? tu postules. tu choisis une spécialité et tu vires de ton cv tout le reste, y compris travaux de recherche et thèses. et tu oublies tes autres ambitions, en tous cas devant ton recruteur.

tu veux écrire des bouquins ? pour quel public ? ce sera plus facile avec un des 3 statuts précédents. sinon, tu insistes, et tu adaptes et ton discours et tes écrits. et tu ne laisses passer aucune opportunité. et lorsqu'une se présente, tu ne la sabordes pas sous le prétexte que d'autres plus ambitieuses attendent.

voilà. j'ai terminé sur le sujet. à toi d'en faire ce que tu veux. personne ne s'étonne que tu sois en lutte. tu ne peux pas être en lutte en même temps que de demander l'attention.

 

complex | Le 03/11/2005 à 18:28 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Je ne veux pas d'un poste d'enseignant au collège, pas plus que d'un poste d'assistant. J'ai fait des pieds et des mains pour obtenir, à bac + 21, un poste d'ATER, sans succès. Maintenant j'ai passé l'âge, ça passe ou ça casse, je refuse de me soummettre et revendique ma place parce que je suis conscient de ma valeur et il y en a marre de ce système qui oblige ceux qui sont en marge pour des raisons fort diverses de se soumettre et de travailler pour rien (allusion aux stagiaires) et pour moi, enseigner dans un lycée, c'est me brader et me dévaluer. Je n'ai pas à me remmettre en question, mon atittude est droite et cohérente, pas celle de la société. Il faut voir, la fuite des chercheurs, la désaffection des sciences, j'en passe. On se soumet à un système qui excelle, pas à cette espèce de sac de merdes qu'est en train de devenir ce pays ! Je ne vire rien de mon CV, ce serait me soumettre à cette tyrannie qui hélas, est autant répandue dans les couloirs des institutions que dans les valets qui se sont auto-sélectionnés naturellement en s'adaptant, pour le pire de l'Histoire occidentale. Complexe, sorry de te le dire en face mais tu participe de cette tyrannie répandue parmi les parvenus à un barreau de l'ascension et qui ne voient pas que l'échelle où il se trouve est posée sur un marécage !

 

Fulcanelli | Le 03/11/2005 à 20:56 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Fulcanelli ...
tu te trompes d'adversaire. je ne participe à aucune des tyrannies que tu dénonces. et même, je m'en lave les mains. il m'est arrivé d'appartenir au milieu universitaire. je n'y trouve aucune satisfaction, ni aucun idéal. et pourtant en un sens ça m'aurait convenu parfaitement. j'ai pris une autre direction, mal définie, mais j'ai fait une croix sur tout ça.

tout ça pour rappeler que je ne te donne qu'un avis, pas une procédure que j'appliquerais ou contribuerais à imposer à quiconque.
tu veux ignorer la perception de ceux qui liraient ton cv, et tu veux ignorer tout adoucissement dans ton discours, toute stratégie dans la poursuite de tes objectifs.
ta position est suffisamment claire, et je la connaissais bien avant d'intervenir à contrecoeur sur ce sujet aujourd'hui. quoi qu'il en soit, je termine, peut-être que mes arguments te serviront un jour ou l'autre.

- en effet, tu as passé l'âge de te plier à ces contraintes. mais tu as aussi passé l'âge de devoir te référer exclusivement à tes diplômes. alors invente-toi un passé professionnel cohérent, des expériences, des succès, fais ce qu'il faut pour présenter un cv que tes "employeurs" quels qu'ils soient attendent.
- en effet, tu as certainement joué de malchance et des incohérences d'un système. mais tu ne te décides pas à renoncer ni à tes ambitions ni à ta rancune. alors, soit tu cherches à détruire le système, soit tu transformes tout ton savoir et tes expériences en une théorie que tu organises selon des schémas académiques, et tu en fais quelque chose d'exploitable par tout le monde (universitaire compris).
- en effet, tu as fait 21 ans d'études. mais ils ne s'additionnent pas. il n'y a pas de diplôme BAC+21. ce que ça t'a apporté, tu es le seul à le savoir, mais ça ne fait pas partie de ce que l'on demande à un candidat. si tu postules pour un poste d'ATER en philo par exemple, tu as perdu 13 ans. tu ne peux pas prétendre vouloir intéresser quelqu'un et exiger de lui qu'il absorbe tout ton parcours, toutes les raisons des échecs, toute ta rancune, etc. il n'a pas le temps, et le plus souvent, il s'en fout.

(bien ... personnellement, je n'ai plus rien à dire sur le sujet. je connais et comprends ta position, et je sais qu'il est difficile d'en changer, car la marge de manoeuvre est faible, peu d'espoir. je te conseille de rabaisser ta diginité, alors que les chances pour que ça marche sont quasi-nulles, le jeu n'en vaut pas la peine. c'est vrai.
mais d'un autre côté, tu conserves tes ambitions ... bref. tu es le seul arbitre. je te conseille juste de prendre en compte la partie adverse, d'avoir une stratégie.)

 

complex | Le 03/11/2005 à 21:48 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Tu as compris pour l'essentiel ma position et le sens de ma démarche (stratégie). C'est cela qui importe. Le reste, que ton destin s'accomplisse comme le mien. Je n'ai rien d'autre à ajouter

 

Fulcanelli | Le 03/11/2005 à 22:49 | [^] | Répondre

Vous lisant les uns et les autres, en toute naïveté, j'en arrive à me poser la question:
la sagesse doit elle être révolutionnaire? ce qui permettrait à nos gosses de donner du sens à leur existence (puisque c'est au fond la question posée par Leblase) ne serait-ce pas une révolution  (intime ou externe et donc globale) qui les ferait accéder à un autre système de valeurs que celui qui leur est offert aujourd'hui?
Est on irrémédiablement seul et démuni face à ses rêves?

Mille excuses pour la naïveté...

 

Viviane | Le 02/11/2005 à 09:44 | [^] | Répondre

Viviane et la révolution naïve

Viviane,
Ton commentaire n'a de naïveté que l'écran de dentelle derrière lequel tu abrites un sujet fondamental de la vie sociale.;-)
"La Sagesse est-elle révolutionnaire?" C'est plus qu'une question, ou tout du moins cela appelle plus qu'une réponse.
Comme je suis en train de réapprendre des katas, je modifierai un peu ta question: "La révolution est-elle sage?"
Lorsque les abondances et les manques provoquent un blocage important de la fluctuation intellectuelle, sociale, morale, économique,;
lorsque les rituels que nous appelons comportement sociaux, réalités sociales  ne permettent pas à la génération montante de s'insérer pour passer à la vie active,
Lorsque la génération équilibrant vigueur et expérience craint d'être poussée par la plus jeune et d'être attirée par la plus vieille, 
lorsque ces blocages empêchent la génération déclinante de vivre  sur un rythme plus doux, mais en continuant de participer au mouvement social (par exemple en transmettant aux enfants son expérience)
Lorsque les responsables de la société , incapables d'installer un nouveau mode de transmission des rituels  et échanges sociaux, ne font que répéter les anciens systèmes
Il me semble qu'un bouleversement important dans le fonctionnement de la société est la solution la plus sage.
Quant à la nature et les formes de ce bouleversement, ils sont aussi importants, mais pas plus, que ceux qui le provoqueront, que le moment où il surviendra et que la forme qu'il prendra.
Mais bouleverser, oui.


 

leblase | Le 02/11/2005 à 20:34 | [^] | Répondre

Re: Viviane et la révolution naïve

Je veux bien qu’on m’enrôle
Au premier jour du printemps
Pour dessiner les banderoles
Et tailler dans les champs
Des cris neufs et infinitifs

Arabesquer l’espace temps
Transformer la poussière en or
Et déplier tous les cratères

Je veux bien jouer la folie
Sur les tréteaux de l’impossible
Si au bout  de mes nuits livides
Il y a un monde plus beau


Ne dites jamais  repars t’en
Tu t’es trompé d’époque
Mon temps, mon temps est tout en cloque
mon temps est riche des enfants
qui aiment se tromper de rue
Mon temps réclame la révolte

 

Viviane | Le 02/11/2005 à 21:17 | [^] | Répondre

Re: Re: Viviane et la révolution naïve

>Viviane,
J'aime beaucoup ton troisième strophe

 

leblase | Le 02/11/2005 à 21:40 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Viviane et la révolution naïve

Merci Leblase
c'est.. improvisé du coeur.

 

Viviane | Le 02/11/2005 à 21:42 | [^] | Répondre

Re: Viviane et la révolution naïve

Leblase, je signe avec toi ce commentaire où ta pensée se dévoile. Pour l'instant, faute de grand bouleversement, les banlieues crament et les stagiaires défilent, avec un motif communs, eh oui, as-tu noté, les jeunes qui caillaissent les flics et les stagiaires qui revendiquent ont des masques, pourquoi ? Deux système répressif, l'Etat et l'économie. 

 

Fulcanelli | Le 02/11/2005 à 21:23 | [^] | Répondre

Re: Re: Viviane et la révolution naïve

>Fulca
Vraiment, il faudrait que tu te tiennes un peu au courant de l'actualité: les jeunes et les stagiaires étaient masqués pour se protéger, au cas où les poulets auraient eu la grippe.

Eh oui, tout le monde n'a pas son stock de Tamiflu!

 

leblase | Le 02/11/2005 à 21:43 | [^] | Répondre

l'odeur des Craven A

Fichtre !

 

Je venais ici pour me retrouver et me voilà perdue.

 

Comme dans ce vieux problème d’indécidabilité logique «  si je dis que je viens d’une ville où tout le monde est menteur, est-ce qu’ELLE me croit ou est-ce qu’ELLE n’y croit pas ? hein ? ». Tous les matins je commence par me rappeler qu’il n’est pas imaginable de comprendre (au sens d’entendement) un monde qui nous comprend (au sens de contenir). L’horizon est une des plus belle ligne qui soit, on n’imagine pas l’atteindre mais on continu de marcher.

 

Je lis Attali et syllogisme et je vois le monde rempli de bêtes avançant sous un masque d’ange. Je pense aux firmes pharmaceutiques, exclusivement intéressées par le profit et jouant les sauveurs de l’humanité souffrante. Je pense au présidents des USA et ses ministres emballant leurs vils intérêts dans un tissus de grandes et justes causes, attaché avec les fils du mensonge. Il n’est alors même plus possible de se réjouir pleinement de la chute d’une dictature.  

 

Je pense à la science qui ne dit pas la vérité du monde (elle n’en a bien évidemment pas les moyens), aux poètes qui ne sont pas des anges (j’en connais qui ont fini trafiquant d’armes), à la culture qui ne vaccine ni contre la bêtise ni contre la cruauté ( le XX° siècle entier en témoigne).

 

Ici, heureusement il n’y a que des anges (non, non je sais chacun sa part d’ombre et j’en ai déjà lu un peu). Il n’y a que des bons sentiments et des bonnes intentions. Ceux avec lesquels on  nous manipule, et qui pourraient un jour servir de pavés sur la route qui mène à l’enfer . Faudrait-il alors que tout ces anges avancent sous des masques de bêtes pour neutraliser les requins déguisés en dauphins ?

 

En plus, je suis trop bavard. Regardez ! en bas à droite la tache d’encre en forme de papillon. C’est une larme qui m’échappe. Vite ! j’ai soudain besoin de réconfort. Parlez moi de la sexualité des doryphores, racontez moi l’odeur des Craven A, dites moi si il fait beau à Monrovia !

 

domi | Le 02/11/2005 à 13:01 | [^] | Répondre

Re: l'odeur des Craven A

Mais qui dois je croire?

un homme? une femme?

ton orthographe(me voila perdue/je suis trop bavard) est androgyne comme ton prénom

je ne crois donc  que le poète et ses voluptes de fumée bleue,

et à l'esthétisme  désanchanté du je, du jeu ...dans les battements d'ailes de tes  papillons

 

Elle | Le 02/11/2005 à 17:18 | [^] | Répondre

Re: Re: l'odeur des Craven A

>ELLE:

 

Je trouvais que le diminutif était plus musical qu’androgyne (une tierce), et j’ai coupé les deux dernières syllabes du prénom pour préserver l’harmonie. Bien sûr ce ne sont que des élucubrations à posteriori.

Suis-je il ou elle ? est-ce indispensable de préciser cette inconnue? Tu vois tellement juste au premier regard! Merci d’accepter l’incertitude.

(c’est curieux, je viens de m’apercevoir qu’on cherche toujours une inconnue dans l’équation, jamais un inconnu)

 

domi | Le 03/11/2005 à 12:16 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: l'odeur des Craven A

>Domi,

Je me demandais juste si la confusion (sur le sexe des anges ) était volontaire ou pas, ...

mais j'aime  assez l'idée de dialoguer avec un fantôme  d'opéra... ou une symphonie

tant que ce n'est pas de la musique militaire...

 

Elle | Le 03/11/2005 à 12:42 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: l'odeur des Craven A

>ELLE

 

Oh que j’aime ça !

Non je n’avais pas pensé aux sexes des anges. Mais ça me rappelle brutalement Les ailes du désir de Wim Wenders (encore des ailes, encore du désir). Un ange, Bruno Ganz si mes souvenirs sont bons, décide de déchoir pour goûter à la saveur d’une pomme et aux caresses d’une acrobate. Il n’est donc pas question non plus d’être un fantôme. Tout au moins pas encore.

 

Quant à la voix pour un dialogue, foin de musique militaire,  j’aurais aimé qu’elle soit celle d’une clarinette kleismer, d’un oud berbère, voire d’une alouette. Pourquoi pas ?

 

domi | Le 03/11/2005 à 14:10 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: l'odeur des Craven A

gaffe domi ! ne dévoile pas tes penchants trop vite. ce serait une erreur avec Elle.

 

complex | Le 03/11/2005 à 14:24 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: l'odeur des Craven A

Merci complex.

Ne t’éloigne pas. Si ça tourne mal, il me faudra peut-être un protecteur, un frère d’arme ou un chaperon.

Ou un médiateur.

 

domi | Le 03/11/2005 à 19:46 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: l'odeur des Craven A

Domi
Eh oui! On est toujours en demande d'une inconnue de la même manière qu'on cherche toujours une variable, une constante, et l'on reçoit comme réponse une tangente ;-)

 

leblase | Le 03/11/2005 à 13:27 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: l'odeur des Craven A

Leblase.

Tu aurais pu m’envoyer une médiatrice. Complex en aurait fait la description géométrique, avec toutes les courbes.

 

domi | Le 03/11/2005 à 19:47 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: l'odeur des Craven A

Complex, hélas, ne connait que le langage binaire..lui même n'étant qu'une abstraction...dans cet espace virtuel ,nous croisons nous vraiment?

 Deux droites parallèles
Depuis longtemps s'aimaient.
- Nous toucher, disaient-elles.
Le pourrons-nous jamais ?
Messieurs les géomètres
Nous parlent d'infini ;
C'est bien beau de promettre,
Mais tant de kilomètres
Ça donne le tournis !
- Si le sort vous accable,
Leur répondis-je alors,
Rapprochez-vous, que diable,
Rapprochez-vous encor !
Ma remarque opportune
Leur fut d'un grand secours :
Il n'en reste plus qu'une,
Quel beau roman d'amour!

 

Elle | Le 03/11/2005 à 22:58 | [^] | Répondre

Re: Re: l'odeur des Craven A

>Elle
J'avais eu la même réaction que toi, provoquée par le passage d'un genre à l'autre sur les mêmes mots.
Ca qui m'a fait réfléchir (oui oui ça m'arrive) au fait que les commentateurtrices sont ici fortement sexués, et celà quasiment depuis le début.
Bizarre, pour un lieu désincarné?
      
Quant à toi Elle, j'ai vu sous tes jupes quand tu es passée au-dessus de moi.
Ceci dit, il n'y a jamais eu le moindre doute concernant ta féminité

 

leblase | Le 03/11/2005 à 13:24 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: l'odeur des Craven A

Han..leblase,  toi au moins tu sais parler aux femmes!

Elle est où la lune?

 

Elle | Le 03/11/2005 à 13:43 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: l'odeur des Craven A

Faire réfléchir leblase ?

Si je peux me permettre, c’est trop d’honneur Monseigneur. Mais j’apprécie, me pâme et m’effondre.

 

domi | Le 03/11/2005 à 19:50 | [^] | Répondre

Re: l'odeur des Craven A

>Domi
Qu'ils dise charités crasseuses et progrès...
-J'éxècre tous ces yeux de Chinois à bedaines,
Puis qui chante:nana, comme un tas d'enfants près
DE mourir, idiots doux aux chansons soudaines:
O Justes, nous chierons dans vos ventres de grès!

                                 L'homme juste, A.Rimbaud

Eh oui domi, tu as raison, certains poètes furent autre chose que des anges: Rimbaud fut trafiquant d'armes puis trafiquant d'esclaves.
Mais quelle valeur a une poésie qui n'a connu que les bouquets de fleurs, les tendres chairs de l'amour, les dentelles et les bouches exquises?
Une valeur mièvre, si tu veux mon avis.
Quelle valeur un monde où tout est préréglé, dans lequel jamais ne surgît un violent besoin de changement, une brutale volonté de passer, une cruelle décision d'en finir?
Ne serait-ce pas alors qu'un parc (voir Sloterdijk, qui prévient de cette constitution du parc humain, de la domestication de l'espèce humaine, si facile à prendre pour une société d'êtres civilisés).

Les gens que tu cites (Attali, firmes pharmaceutiques, présidents des USA) sont nos représentants acceptés, à moins que nous ne surgissions d'une manière ou d'une autre pour proposer une autre musique, un autre enchaînement causal.
Un vaccin contre la bêtise? Mais tu n'es pas sans savoir qu'il faut avoir une grande connassance et exspérience de la chose (quelqu'elle soit ) pour s'en vacciner?
Quant à la cruauté, attention!
Domi, attention!
La cruauté est parfois exprimée d'une voix si douce; causée par les meilleures intentions de bien faire en lieu précis, oubliant que nous sommes un tout et que ce que tu vas donner ici, d'où l'auras-tu arraché?
La cruauté est parfois nécessaire: dire la réalité des choses, dire à ceux qui acceptent qu'on leur mente qu'ils sont pires que le menteur est utile, nécessaire mais malvenu.

Non, il n'y a pas que des anges ici: j'ignore même s'il y en a un seul. Par contre, peut-être reste t'il une ou deux bonnes intentions ou quelques bons sentiments, et encore: nous préférons les fauves déguisés en agneaux aux moutons  qui ne seraient que çà: des moutons.

 

leblase | Le 02/11/2005 à 20:56 | [^] | Répondre

Re: Re: l'odeur des Craven A

AAAAAAAAAAAAAAAAH !

 

Leblase touche à tous les coups.

 

Comment ai-je pu être assez désinvolte pour évoquer un tel poète ! La prochaine fois je serai plus prudent.

 

J’ai relu plusieurs fois, Leblase. Et je m’interroge. Disons que je prend tout pour moi. Disons que je suis paranoïaque.

 

Suis-je cruelle en (ce ?) lieu précis ? Il y a longtemps que je ne me fais plus vraiment confiance. Mes démons m’échappent quelquefois et toujours à mon insu. Si tu les vois, Leblase, dis leurs de revenir, je mets la soupe sur le feu.

Et je n’arrache rien. J’écoute et je regarde. Il m’arrive d’entendre et de voir. Et je deviens un gros tas d’influences diverses. Je peux remonter le fil de certaines d’entre elles mais pas toutes. A quoi bon préciser.

 

Cruauté, réalité, nécessité….. malvenu. J’ai compris ou je n’ai pas compris ?

 

Dis mois Leblase, dis mois !

 

domi | Le 03/11/2005 à 14:48 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: l'odeur des Craven A

>domi,
tu veux que je te dise?
Mais que puis(je te dire, sinon que lorsque je dis "tu" c'est souvent "on".
donc ne prends pas tout pour toi (égoïste, va! Laisses-en un peu pour les autres)
Laisse également tes démons s'échapper.
On ne sait jamais C'est comme les chiens: imagines que je me promène avec mes démons pour les laisser fair eleurs conneries le soir.Pof, je te rencontre, en ballade avec tes démons à toi, et voilà que nos démons se font instantément les cochonneries que les démons ont l'habitude de faire.
Entretemps, pourquoi domi et leblase n'en profiteraient-ils pas pour saisir ce prétexte et s'auto-évaluer, se rapprocher ou s'éliminer, bref apprendre à se connaître?
Et plus si affinité bien sûr, mais..Oh, je te quitte, un  de mes démons a senti quelque chose.
A bientôt j'espère (pour la soupe)

 

leblase | Le 05/11/2005 à 01:03 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: l'odeur des Craven A

>Leblase

Auto-évaluation ? beurk !. Elimination ? beurk. (Que penser de l’auto-élimination ? ne va pas croire, je ne suis pas mélancolique.)

 

Viens la soupe est prête maintenant. Ce n’est pas chez moi, mais la maison était ouverte et j’ai fait la cuisine. Tout le monde pourra venir.

On pourra se rapprocher, et je vous demanderais jusqu’à quel age on peut co-naître ? c’est une mauvaise question qui devrait te plaire. Il y aura des slurp des gling, on pourra chanter et applaudir.

 

domi | Le 05/11/2005 à 09:44 | [^] | Répondre


Vous avez dit ...


... un  IDEAAAAAAL
?




peut-être celui-là. Je me recouche.

 

Moma | Le 02/11/2005 à 15:25 | [^] | Répondre

Re:

>Moma
Tu es passé si vite, mais ton discours parlait de plusieurs postures, de multiples expositions, de points de vue changeant.
   
Si tu repasses, j'espère t'attraper au vol, pour écouter d'autres chansons

       
car même dans le maquis, il faut que se poursuive le lien

 

leblase | Le 02/11/2005 à 21:08 | [^] | Répondre

ouahhhhh quelle force !

MoMa, je t'adore...

Quelle force, ces 4 photos regroupées. Tout est dit.....de nos discours ronronnants et circulaires tentant vainement de trouver l' illumination ( et moi dans le tas). Enfin quelqu'un qui me réveille avant qu'il n'aille se recoucher. J'aime. Et je reste avec mon imagination, évasive, qui va vers quoi, vers qui, vers quelqu'un que j'imagine  américain et assez malin.

 

marina | Le 05/11/2005 à 13:36 | [^] | Répondre

Re: ouahhhhh quelle force !



How cute Marina, why don't you come to NY ?

I'll come back Leblase ... because even in the maquis, we must stay in touch.

 

MoMA | Le 05/11/2005 à 20:40 | [^] | Répondre

Re: Re: ouahhhhh quelle force !

MoMa, thks for the invitation. I'de love to. Firstable, I'de like you to go there on monday. Could you ?;))

 

marina | Le 05/11/2005 à 20:49 | [^] | Répondre

Mélancolie

J'ai pensé à ton texte leblase
ce matin, en entendant l'invité de France Culture, Marcel Gauchet dire par exemple (en gros, je cite de mémoire)

 "La mélancolie, celle des jeune, bien moins visible que le mal être des vieux revenus de tout, celle des jeunes est à la fois plus terrible, plus définitive et plus susceptible de donner à un monde en bout de tout le souffle qui lui fait cruellement défaut."

Oui ton texte pose la bonne  question

j'en suis tout chose (sourire)

 

Le bateleur | Le 05/11/2005 à 00:03 | [^] | Répondre

Re: Mélancolie

J'ai oublié

l'émission s'écoute ici

bonne écoute

 

Le bateleur | Le 05/11/2005 à 00:13 | [^] | Répondre

Re: Mélancolie

>bateleur,
C'est vrai que tu as l'air tout chose, mais à mon avis, c'est plutôt que ton coiffeur a encore pris une pilule d'exta, sinon il ne te mettrait pas le sèche-cheveux sur la joue en position aspirante.

Pour revenir aux jeunes et notamment à la mélancolie que tu évoques.
Lorsque j'ai écrit ce texte,avant l'explosion de violence actuelle  il n'y avait pour moi aucune urgence particulière: celà fait des années que je suis en contact avec des jeunes gens pour qui le système, tel que nous le pratiquons, est aussi compréhensible que ledialecte Mnong Rlam.
Je suis souvent le premier adulte à qui ils parlent, qui leur donne des titres de livres à lire (Wingedfoot serait également très utile à cet exercice), qui les regarde comme s'ils étaient porteurs d'avenir.
D'autant que ce n'est pas mon boulot, et que je suis clairement capable de les prendre à leur propre jeu, celui de la violence ou de la provoc.
Mais aussi à celui, plus intime et plus profond, de leur besoin de donner.
Car c'est souvent celà qui les met en rage contre eux-mêmes, et finalement contre tout: de se dire qu'ils ne peuvent rien donner qui serait apprécié.
Aussi, je comprends très bien les débordements actuels. Après tout, ils ne font que casser des voitures, pas des gens.

 

leblase | Le 05/11/2005 à 01:14 | [^] | Répondre

Apprendre à marcher

Je me disais : trop de temps a passé sur ce billet, je vais le lire mais n’interviendrais pas. Ce serait du réchauffé. Car j’ai souvent ressenti ça : à lire beaucoup de commentaires d’une traite (ici plus de 200), mes idées se brouillent et sont « polluées » (rien de péjoratif à votre endroit les filles/gars) et je ne sais plus ce que je pense. Moi. Personnellement. Je ne sais plus ce qui serait sorti de ma caboche si je ne vous avais pas lus.
Donc, disais-je, je comptais me taire… Mais vous savez bien que je suis pas cap’ ! D’ailleurs vous auriez pu me le dire, que de toutes façons j’ouvrirais ma grande bouche ! ;-D

A ma décharge, les commentaires de ce billet (et de la fin du précédent (suicide, transfert et cie)) sont d’une richesse bouleversante.
Et puis il y a les nouveaux ou presque, domi, viviane, ayoub, le bateleur (qui se décide enfin à participer au billet en cours ;-)), wawa qui repasse, et moma… oh moma…

En fait j’ai craqué quand on en est arrivé à Gödel-Escher-Bach.
Au début de mes interventions ici j’y ai parfois fait référence, allant jusqu’à publier une gravure d’Escher, dans l’indifférence la plus totale… Et je m’étais résignée à ne plus parler de ce livre avec lequel je vis une histoire passionnelle longue de plusieurs années maintenant. Je l’abandonne souvent, le reprends sans cesse, ne le finis jamais, et quand je crois que mon cerveau l’a apprivoisé, il me touche en plein cœur. L’incomplétude de Gödel c’est pour moi une partie de ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. C’est un rappel d’humilité.



Sinon quoi dire d’un idéal ?
Je ne crois pas avoir d’idéal. Je ne comprends pas bien ce que c’est.
Je pourrais parler d’amour, mais ça gonfle, et je doute d’être arrivée, ni d’arriver jamais à vous faire comprendre ce que je mets derrière ce mot. Je me sens inapte à l’expliquer.
Je pourrais parler d’échange, de mélange, ça fait plusieurs semaines que je n’en ai pas parlé. ;-)
Et puis je pourrais parler d’équilibre.

Equilibre entre la peur qui protège ou qui stimule et la peur qui paralyse ou rend mauvais. Equilibre entre autodiscipline et fantaisie. Entre fierté de soi et arrogance. Entre appropriation et don. Entre pudeur et transparence. Entre rigueur et flexibilité. Entre révolte et résignation. Entre doute et interrogation. Entre folie et raison. Entre agitation et sérénité. Entre feu et eau.
Et pour tout ça condition de base : honnêteté sans faille envers moi-même.
Je me sens comme une funambule, avide de vertige, expérimentant parfois des figures extrêmes, jouissant des sensations et des connaissances qu’elles me procurent, en essayant de ne jamais oublier de repasser par le centre. Quel centre ? Celui où court mon fil de funambule, celui que je suis seule à pouvoir définir pour moi.
Alors oui, peut-être un idéal : que chaque être humain garde en lui les moyens d’exercer son art de funambule. Que chaque enfant puisse grandir dans les conditions d’amour (encore ! je suis incorrigible !) et de respect qui lui conserveront sa capacité innée à funambuler et à décider de son centre.

 

Jo | Le 05/11/2005 à 02:56 | [^] | Répondre

Re: Apprendre à marcher

Jo, tes metaphores sont belles...

équilibre entre vie réelle et vie rêvée,équilibre entre nos racines et nos ailes...:-)

N'est ce pas trop prenant la lutte pour garder l'équilibre?

je préfère les déséquilibres,  en déséquilibre , j'explore je grandis et je progresse...(et mêmes dans les inévitables chutes)

l'idéal ne serait-il pas comme  la quête  mythique de la Toison d'or?

 et a force de le poursuivre ne répétons nous  pas la douloureuse aventure des argonautes, où  à trop naviguer/funambuler on en oublie de vivre?

j'ai besoin d'un autre café...

 

Elle | Le 05/11/2005 à 08:55 | [^] | Répondre

Re: Re: Apprendre à marcher

 

Elle | Le 05/11/2005 à 09:04 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Apprendre à marcher

J’aime bien ce que tu dis, Jo. Ça me rappelle un texte de Kipling dans les lettres à son fils. Je dois pouvoir le retrouver.

 

J’aime bien aussi ce que dit ELLE.
Trouver un équilibre entre équilibre et déséquilibre, c’est encore du funambulisme.

 

domi | Le 05/11/2005 à 10:34 | [^] | Répondre

mettre un pied devant l'autre et recommencer

Jo encore ce phantasme de mélange ! Je m'imagine être la couleur verte sur tes jolis doigts déjà barbouillés de peinture, je t'imagine faire des ronds et des ronds sur une feuille et y mettre une goutte d'eau pour la regarder transformer tout ça.Et je t'entends chuchoter, regardez moi cet amour !!!

Elle le déséquilibre n'est qu'un manière de danser. Equilibre, trébuchement, reprise. Est-ce moins fatiguant ? Tant qu'on ne tombe pas, on est encore sur le fil non ?

L'équilibre, la ligne droite n'est qu'une névrose, un désir de contrôle, une vision de l'esprit.

 

marina | Le 05/11/2005 à 11:34 | [^] | Répondre

Re: mettre un pied devant l'autre et recommencer

Pourquoi vouloir rester sur le fil, c'est névrosant, non?

 pourquoi pas sur les cinq cordes d'un l'ûd bérbère?

(nous en avons un/une sur ce blog..)

j'aime être sur le fil ..du rasoir :-))))))))))))))))))))))))

 

Elle | Le 05/11/2005 à 11:59 | [^] | Répondre

Re: Re: mettre un pied devant l'autre et recommencer

ELLE, Shalimarde, oui, l'ûd berbère, nous en avons aussi un petit extrait chez nous tu te souviens avec ces lettres qui volaient pour se rassembler  sur un fil ?

Marcher sur les cordes d'un ûd, ma pourquoi pas Lalalalalala, serais-tu devenue liliputienne ? Ou à force de converser avec un crabe, auriez-vous échangé vos identités ?

Ah, voyages, voyages, il y en a tant qui nous attendent.....

 

marina | Le 05/11/2005 à 13:22 | [^] | Répondre

Prendre un enfant par la main...(dédicace spécial JO)

 Marina, grande marcheuse devant l'Eternel,

Oui..tant de voyages lilliputiens!

( un peu comme nos clics sur la toile..des sauts de puce)

As tu déja essayé en te promenant en ville de prendre la taille de l'enfant a qui tu donnes la main?

Vivre la ville ou un centre commercial  ou le  musée  Miro de Barcelone quand on est haut comme trois pommes... voilà une expérience instructive.

je voyage  aussi  sur les cordes d'une guitare

(que de confidences!!que d'indécences!à faire friser la moustache de Duchesse):-)))))))))))))))) 

 et j'en pince surtout pour celle de Django et celle de Paco et celle d'Alexandre...

Autant de cordes à l'arc de notre Leblase universel et disert ces derniers temps?!

(Où est t-il?)

 

Elle | Le 05/11/2005 à 13:59 | [^] | Répondre

Re: Prendre un enfant par la main...(dédicace spécial JO)

Jo, je veux parler de la chanson de Yves Duteil, que j'aurai bien mis en lien, mais LaSeine me refuse en cours particulier.

Où est Laseine, au moma?

 

Elle | Le 05/11/2005 à 14:03 | [^] | Répondre

Re: Re: Prendre un enfant par la main...(dédicace spécial JO)

Elle, La Seine ? Il est mort....Tué par quelle femme ? Jo, Marina, Elle, Lula, Najlae, Mitra, j'M,  Manal, à moins que ce soit Zwina et ses yeux revolvers....

A moins qu'il soit à Washington....

Tu sais, cette allée monumentale de l'Empire qui va du Lincoln Memorial au Capitole et qui est faite de musées qui se succèdent les uns aux autres résumant notre univers entier du Palélithique au spatial. Je ne sais pas dans quelle salle de quel Musée il s'est égaré......

 

marina | Le 05/11/2005 à 14:14 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Prendre un enfant par la main...(dédicace spécial JO)

 Laseine mort ? ou en fuite...???

dans une grotte avec Complex?

(Ou est Complex?)

 à bicyclette avec...DNM?

(ou est DNM?)

ou peut être qu'Archi lui a prété sa garçonniére?

(Ou est Archi?)

en we   avec Leblase?

 

Elle | Le 05/11/2005 à 14:32 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Prendre un enfant par la main...(dédicace spécial JO)

marina
Laseine n'est pas mort, il coule toujours, du Pô au Pont de Vincennes.
Tu le voyais tué par quelque femme?
Il faut dire que c'est bien de là que vient le danger: la grande dame en noir n'est pas un travelo.
Et j'ai un petit truc à dire là-dessus.Mais pas tout-de-suite (je digère un foie de veau à la Vénitienne)

 

leblase | Le 05/11/2005 à 15:33 | [^] | Répondre

Re: Prendre un enfant par la main...(dédicace spécial JO)

Elle, je te suis dan tes ballades le jour où tu voudras de moi ou si nous nous croisons, et nous pourrons jouer ensemble.....

Leblase ? Il vient de passer chez Garamud , il a l'air d'être accro !!!! A la vodka et au chat noir ......

Mais continue de l'appeler, il va finir par t'entendre !!!Et alors s'il n'est pas trop capricieux.....il fera mentir son adage préféré qui était de n'être que là où on ne l'attendait pas !

 

marina | Le 05/11/2005 à 14:03 | [^] | Répondre

Re: Prendre un enfant par la main...(dédicace spécial JO)

>Elle
Eh bien figures-toi que là, maintenant, à la minute précise où j'ai lu ton commentaire, j'étais en train d'écouter "When day is done", joué par Django Reinhard et Grapelli, et comme tous ceux qui ne sont pas des gadjos, je sais que l'équilibre vient de l'instabilité, tout élève de Husserl en conviendrait avec toi.
Tu parles de la vie lorsqu'on est haut comme trois pommes, tu as donc vu les premiers pas des enfants: c'est parce qu'il va tomber qu'il met un pied en avant, pour se rattrapper, puis un autre, et ainsi de suite.
Et c'est comme ça que l'on avance.
Pareil à velo, n'est-ce pas? si tu n'avances pas tu tombes. si tu avances tu vas vers un ailleurs constant.
C'est pourquoi j'ai bien aimé ta phrase:
"As tu déja essayé en te promenant en ville de prendre la taille de l'enfant a qui tu donnes la main?"
c'est comme celà qu'on fait le lien avec celui qui n'a pas encore acquis ta force, mais dont les yeux n'ont pas encore été entâchés par la nécessaire ambulation du réel parmi la beauté et la laideur.

 

leblase | Le 05/11/2005 à 15:30 | [^] | Répondre

Re: Re: Prendre un enfant par la main...(dédicace spécial JO)

Oui
la vie consiste en grande partie (je crois ?) à apprendre un certain nombre de déséquilibres équilibres

l'immobilité rassurante ... tant que tout mouvement devient horriblement dangereux (déjà en pensée)

le déséquilibre harmonieux sur le vélo. Pas trop de rupture, le mouvement est fluide

celui beaucoup plus haché de la marche
à chaque fois il faut accepter de "tomber un peu" de lâcher son corps vers l'avant.
(cette très jolie photo du bébé)

Lorsqu'on maîtrise ce déséquilibre là immanquablement on en vient à chercher d'autres

Quand j'étais ado j'ai absolument voulu inventer une manière de marcher qui ne soit pas comme dans la chanson
"la meilleure façon d'marcher c'est encore la notre
 c'est de mettre un pied d'vant l'autre
 et de r'commencer"

Et là,
je pense à Kevin
devenu tétraplégique à l'âge de 15 ans et qui lutte pour retrouver un peu d'équilibre
et un ou deux muscles sur son corps
qui pourraient l'aider à ne pas constamment tomber
dans l'immobilité.

(calliphone de Kevin)

 

Le bateleur | Le 05/11/2005 à 23:21 | [^] | Répondre

Re: Apprendre à marcher

>Jo
Dans les aléatoires expériences où je mets ce blog à l'épreuve du désintérêt des commentateurtrices, m'est venue cette idée de l'idéal.
L'idéal, je m'en fous comme de l'an 40, mais c'est parce que je ne suis plus un Djeun, je l'ai déjà dit.
Les idées, j'en ai , j'en entends, j'en vends, j'en donne, j'en fais circuler.
Les idéologies, je l'ai vu, sont ces virus mentaux qui autorisent celui qui s'en prévaut à faire n'importe quoi, par ce que c'est la bonne cause.
Il n'y a pas de bonne cause.
Donc l'idéal... La perfection...La naissance, la mort, le dollar, le pétrole, les chaussures de femme, la juste injustice, le groupe, le sorbet chocolat aux piment d'espelette, le chant érotique d'un blues féminin..L'idéal, c'est le bordel, le chaos, la confusion.
Le désordre.
Mais je pointais aussi la rage que j'aurais si j'étais jeune. et là dessus, voilà que des jeunes s'enragent et s'en prennent à eux-mêmes, ce qui me désole.
Persuadés d'être coupables, inconsciemment convaincus que leur mise à l'écart doit avoir une justification, c'est leur propre environnement qu'ils démolissent, leur propre image qu'ils diluent dans le Molotov.
Quelle pitié de lire les journalistres rapporter que c'est leur réponse à Sarkozy!
Mais qu'est-ce que c'est qu'un Sarkozy quand on a 16 ans? Rien. (d'ailleurs quand on a quarante ans non plus, un Sarkozy c'est juste un psychopathe du pouvoir, ça ne nous concerne pas non plus).
Alors Eschel Godel dans tout çà?
L'incomplétude, dis-tu?
Soyons, restons incomplets afin de nous ouvrir à ce dont nous ne soupçonnons même pas l'existence ou le concept.
C'est cette incomplétude qui nous permettra de nous adapter, là où la non-contradiction ressemble de plus à l'asile de vieux idéal.
Et merci d'avoir mentionné "(suicide, transfert et cie)".
Car leblase est faux, mais humain.

 

leblase | Le 05/11/2005 à 15:52 | [^] | Répondre

Apprendre

>leblase
>Elle
>marina
>le bateleur
>domi
>...

Revendiquer la stabilité c'est rester les deux pieds par terre.
Si je monte sur un fil et m'adonne à des acrobaties, c'est POUR le déséquilibre. Pour danser.

Les couleurs ce n'est pas moi, marina, c'est Elle.
Ceci dit j'aime effectivement les mélanges. Et dans ce dessin les couleurs sont trop tranchées pour moi, trop délimitées.

Le désintérêt des commentatricesteurs... c'était une plaisanterie, leblase. Je note simplement au passage que beaucoup de sujets tombent à plat à certains moments et déchainent les réponses à d'autres. L'alchimie du groupe. J'aime ça.

L'idée du bébé ce n'était pas "prendre un enfant par la main, pour lui montrer le chemin" (très belle chanson, merci Elle).
Qui connait le chemin ? Pas moi.
Sur la photo, la maman est derrière, et elle incite l'enfant à avancer tout seul, à trouver son chemin. Elle s'est employé, depuis la naissance de l'enfant, à lui donner la force physique et mentale qui doivent lui permettre d'accomplir cette tâche difficile : marcher. Et surtout : l'enfant en a envie, on voit bien que c'est son désir le plus profond. Et on voit aussi sa confiance dans le fait qu'ilelle y arrivera.
Qu'est-ce qui fait que tant de Djeuns perdent cette confiance, cette certitude propre à la jeunesse ? Qu'est-ce qui les met dans l'état où ils finissent par croire qu'ils n'y arriveront pas, qu'ils n'ont plus rien à gagner ni à perdre ?

Et là je ne parle pas de Kevin. Kevin, lui, à en croire cette image, a l'air d'aller mieux, à certains égards, que beaucoup de gamins qui courent sur leurs deux jambes. C'est quoi un calliphone ? Celui-ci est superbe. Il donne envie de le danser. Merci Kevin.

 

Jo | Le 06/11/2005 à 10:21 | [^] | Répondre

équilibre équilibre

 

laseine | Le 06/11/2005 à 21:03 | [^] | Répondre

Re: équilibre équilibre

>laseine
Je crois t'avoir déjà dis que je te trouve extraordinaire.
Je ne sais que le répéter.
Merci.
Merci de mettre à ma portée toutes ces choses que je ne sais pas trouver moi-même.

 

Jo | Le 06/11/2005 à 21:48 | [^] | Répondre

Re: équilibre équilibre

Laseine

Sublime.

 

leblase | Le 10/11/2005 à 11:48 | [^] | Répondre

Re: Apprendre

Un calliphone c'est une sorte calligraphie à partir du numéro de téléphone et d'un système de codage que j'ai inventé.

Une explication ici calliphone

Bien sur, comme en calligraphie, il y a une partie interprétation
un calliphone, ça se sent (le choix des courbes n'est pas aussi évident qu'il y parait, ainsi que celui de la partie pleins et déliés)

Je propose à ceux qui le souhaitent de leur faire le leur (en m'envoyant un numéro de téléphone que je promets bien sur de regarder en aveugle)

Remarque : le numéro de Kevin commence par (après le zéro) 666

(une galerie)

En passant, je verrai bien un truc comme cela sur l'épaule des modèles de J-P Gaultier, le numéro correspondant au portable du manequin
- il n'y a pas de correspondance univoque, trouver le numéro suppose un certain nombre d'essai et une volonter d'établir le contact -

(Celui de Kevin sera sur un T-shirt vendu par l'association de soutien à sa famille.)

Une idée pour faire du fric ... donc

Personnellement je préfère apprendre aux gens à faire le leur.

 

Le bateleur | Le 06/11/2005 à 21:45 | [^] | Répondre

Re: Re: Apprendre

>le bateleur
Très joli.
Je vais essayer de faire le mien, mais comme je ne sais pas faire grand-chose de mes 10 doigts...

 

Jo | Le 07/11/2005 à 19:48 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Apprendre

Ce serait avec grand plaisir que je te donnerais un coup de main dès demain

...
ce qui est bien avec le calliphone c'est que
même en l'affichant ici même
on ne peut pas directement deviner ton tel.

Ceci dit
pour recentrer sur l'article
comme idéal ... c'est petit
mais en général
c'est joli (sourire)

 

Le bateleur | Le 08/11/2005 à 21:12 | [^] | Répondre

post-scriptum

Je confesse, mon père, ne pas avoir lu les interventions précédentes. Tout juste en ai-je capté quelques bribes. Je les lirai plus tard car les mots de Domi / Dany, ceux d’Ayoub notamment laissaient entrevoir une discussion riche et enrichissante.
Combien de "je vous salue Marie-Chantal" pour ma pénitence ?

Il est question de l’idéal que l’on peut avoir pour soi. Un idéal de vie qui n’a pas nécessairement d’utilité sociale. Cet idéal « personnel », « nombriliste » n’en est pas moins important pour la cohésion d’une société. Additionné à d’autres, il donne un visage à la civilisation. Cet idéal se nourrit d’un environnement, il se nourrit de l’autre, des autres, d’une époque, d’une enfance, de sentiments d’émotion, de mélange (n’est-ce pas Jo ?), d’interaction, etc, etc… Je crois que chacun a un idéal, parfois le plus conformiste : dans l’ordre, une maison, une voiture, un ensemble home cinéma, TPS, une femme ou un homme, des enfants qui réussissent et qui ne nous cassent pas trop les couilles,…

Chez quelques uns, cet idéal déborde consciemment de l’individu, c’est un idéal citoyen qui cherche ou pas son engagement, qui s’exprime ou pas publiquement.
Je commençais par une réflexion un peu rapide sur le rapport des générations avec les idéaux. Il y avait un idéal, autrefois, un idéal d’égalité, de fraternité et de liberté, un idéal qui pouvait avoir raisonnablement une portée universelle, tant il semblait là que l’on était parvenu à toucher la quintessence de l’humanisme.
L’histoire montre que l’on a toujours oublié au moins le sens d’un des mots de ce triptyque.

Quel idéal ensemble ? Cette question pose celle de la réunion des volontés pour construire ensemble, réunion a priori ou a posteriori. A l’idéal de vivre ensemble en interaction les uns les autres, échanges facilités par les nouvelles technologies, s’oppose une compétition économique acharnée qui confine le plus grand nombre dans une logique de survie. Comment peut-on faire bander l’humanité lorsque des forces puissantes s’acharnent à la détruire jour après jour ?

Et pourtant, je sais pas vous, mais j’ai de l’espoir. Ouais. Je crois en la politique, je crois en l’initiative, en le leadership, en la volonté des femmes et des hommes qui agissent quotidiennement pour panser les plaies, pour résoudre les conflits, pour développer les échanges, pour le respect des différences, la préservation d’un patrimoine culturel et de l’environnement naturel, etc… Des femmes et des hommes qui s’ouvrent aux autres, avec enthousiasme, si plein de bonne volonté, d’illusions parfois,… Des explorateurs de la société, du monde,… A ceux-là, j’oppose les vampires de toutes sortes. Il m’arrive d’en être un sans doute mais j’essaye de rester en vie !

 

Archignac | Le 09/11/2005 à 13:36 | [^] | Répondre

Re: post-scriptum

>Archi
Lu
Deux/trois trucs à faire et je reviens.
(rentrer dans ma maison avec ma voiture, dépoussiérer mon home-cinéma, rabrouer mes 15 enfants, consulter le programme de TPS,... des trucs essentiels quoi j'veux dire mince c'est vrai non ?)

 

Jo | Le 09/11/2005 à 20:12 | [^] | Répondre

Re: post-scriptum

>Archidéalgnac
en fils de mariste (je sais, ils ne sont pas supposés avoir des enfants, et encore moins se faire une nana) tu glisseset imposes presque ta réponse dans la formulation de ta question:
"Comment peut-on faire bander l’humanité lorsque des forces puissantes s’acharnent à la détruire jour après jour ?"
N'est-ce pas là un idéal, que d'apprendre aux hommes à ne pas se soumettre, à ne pas accepter l'asservissement oula négation de leur état d'homme?
Vois-tu, je vais même aller à t'avouer une chose, puisque nous sommes dans un billet passé, et que personne ne les lit:une des choses qui m'a toujours causé la plus grande perpléxité depuis que je suis môme, est le manque d'empathie.
Comment un homme peut-il en torturer un autre, alors que les deux sont capables d'achanger des mots dans la même langue, de dire: "enfant, vie, paix, dormir, manger"?
Comment des hommes peuvent-ils rire et vivre sereienement, jouer au jaquet alors qu'à côté d'eux , un plus grand nombre d'hommes attend, parqu", un sort probablement funeste, dans un présent  de privations extrêmes?
Adulte, j'ai vu des hommes que rien pour moi au début ne différenciait (les Serbes, comme les Bosniaques, parlent strictement la même langue, ont la même tronche de cake, les mêmes  goûts pour le foot. Vivaient dans la même rue) se traiter mutuellement comme si l'autre n'avait aucun sentiment, aucune réalité.
Ils se déniaient le statut d'humain.
J'ai ensuite vu cela entre des ethnies africaines; j'ai vu celà entre les nourris et les affamés, dans la Corne de l'Afrique; j'ai vu ça entre les personnes d'ONG et les gens des camps.
Et je ne condamne pas les gens des ong: si les médecins meurent de faim aussi, ils ne serviront à rien.
Mais celà crée des situations d'abstractisation de l'Autre.
Aussi, parfois je traîne un bout d'idéal derrière moi, comme un jouet en peluche bousillé par la poussière, les cailloux de ma route, la pluie, la boue.
Et je ne le lâche pas.

 

leblase | Le 09/11/2005 à 20:48 | [^] | Répondre

Re: Re: post-scriptum

Leblase,

 

Tu m’as parlé de légionnaires, et je te parlais ailleurs de la haine du même. Alors je te raconte un soir de l’hiver 92-93, une bande de légionnaires qui fêtaient leur départ à la bière, dans l’ambiance virile et détestable habituelle.  Au petit matin, ivre et joyeux, ils se donnaient des accolades avant la séparation. Tous yougoslaves, les uns partaient combattre pour la Serbie, les autres pour la Bosnie.

Sur ce billet là, permet que je t’exprimer mon empathie. Tant pis pour ta volonté de discrétion, je répond quand même.

 

domi | Le 09/11/2005 à 22:34 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: post-scriptum

Merci Domi.

 

leblase | Le 09/11/2005 à 23:25 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: post-scriptum

:)

 

laseine | Le 10/11/2005 à 00:17 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

Suite aux Etats-généraux de la décroissance équitable, le PARTI POUR LA DECROISSANCE annonce sa naissance. 

Le choix ne se pose pas entre croissance et décroissance mais entre récession ou décroissance, c'est-à-dire entre le chaos ou une décroissance soutenable et équitable préservant et renforçant la démocratie et l'humanisme.

http://www.partipourladecroissance.net

JUSTE POUR INFO !

 

laseine | Le 10/11/2005 à 00:25 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>Laseine
j'ai vu;-)
As-tu noté "décroissance soutenable, versus développement durable"?
Un peu comme quand  Standard Oil sappelle Esso.

 

leblase | Le 10/11/2005 à 20:53 | [^] | Répondre

suite à la décroissance

Laseine
Ceci dit, de plus en plus d'économistes, de sociologues et autres penseurs prônent des modifications dans les objectifs , ou même dans les besoins de croissance.
Le tout est de ne pas apparaître encore comme des acheteurs de Birkenstock et de jouets en bois, ou d'exiger des sacs en papiers plutôt qu'en plastique (des choix plus catastrophiques que ceux qu'ils veulent remplacer)
ça me rappelle l'époque pas lointaine où les écolos voulaient des voitures électriques, mais pas de centrales nucléaires.
On fait comment alors?

 

leblase | Le 10/11/2005 à 20:58 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>laseine
Un peu à la bourre.
Pas eu le temps d'approfondir.
Intéressant, au moins pour entendre un autre son de cloche. Y reviendrai.

 

Jo | Le 16/11/2005 à 12:10 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

ce n'est pas nouveau. dans les années 70, les économistes réfléchissaient à la viabilité du système occidental à  croissance 0.

 

complex | Le 16/11/2005 à 12:16 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

Sans doute, complex, mais je ne m'intéressais pas à ça dans les années 70, et de toutes façons, mon inculture n'est plus à démontrer.
C'est (aussi) pour ça que traine mes guêtres au milieu de vous tous, hôtes de chez le hérisson. Ca me permet de glaner des trucs me permettant de briller dans les salons réels. Comprends-tu ?
...
?...
!...
Tu as vu, je viens de te trouver une utilité dis-donc ! Ton existence sert (au minimum, bien entendu, je ne sais pas tout de toi) à jo à draguer dans les salons ! Je m'en vais de ce pas expliquer ça à Viviane dans le salon d'à côté.

 

Jo | Le 16/11/2005 à 14:59 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

alors, si tu veux briller, parle aussi du club de rome. je n'ai fait que survoler, mais tu trouveras des éléments.

http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html

 

complex | Le 16/11/2005 à 15:07 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

Merci complex, grâce à toi je vais finir par scintiller dans l'obscurité !
Ceci dit, il va quand même falloir que je le lise moi-même en vrai, ce fameux rapport.

 

Jo | Le 17/11/2005 à 05:42 | [^] | Répondre

Re: post-scriptum

>Archi, domi, laseine, leblase

En ce moment je suis beaucoup dans Paris et dans le métro.
On y voit, omniprésente, sur tous les panneaux publicitaires, une pub pour un disque de Fifty Cent. Je sais qu'il s'agit d'un rappeur, mais je n'ai aucune idée du contenu de ses textes.
Je ne peux évidemment reproduire l'affiche, mais grosso modo on y voit ça :

Accompagné de ça :

Est-ce que c'est normal que je fasse le lien avec ce billet sur l'idéal ?
Est-ce que c'est normal que je fasse le lien avec l'actualité ?
Est-ce que c'est normal que ça me bouleverse autant ?
Ou est-ce simplement un effet de ma sensiblerie de femelle pétée d'chance ?

 

Jo | Le 10/11/2005 à 19:20 | [^] | Répondre

Re: Re: post-scriptum

Mais non c'est juste que ses abdos, ses biceps et ses pectoraux ne te laissent pas indifférente.
Tout va bien Jo!

 

Archignac | Le 10/11/2005 à 20:09 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: post-scriptum

>Archi
Perdu !
Ce type est gras et moche.
Je suis totalement insensible à ce genre de physique. Je les préfère plus secs.
Dis-moi, mon amour, j'espère que tu ne ressembles pas à ça ! Parce que si c'est le cas je ne suis plus très sûre de vouloir te suivre au bout du monde... l'intellect n'est pas tout dans la vie quoi c'est vrai non m'enfin zut alors. poil au corps.

 

Jo | Le 16/11/2005 à 10:34 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: post-scriptum

Jo
Tiens te r'voilà.
C'est à cette heure-ci que tu rentres?
Figure-toi que ton auguste pseudoprénom a é"té cité plusieurs fois (ou qu'il a été fait allusion à ton auguste virtualité dans des conversations avec domi (que j'ai prise au début pour une autre de tes manifestations sur terre) mais également  dans des prises de tête avec une femme intelligente mais pleine de contradictions, Viviane

 

leblase | Le 16/11/2005 à 12:42 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>leblase
Oui, je suis en train de savourer... C'est un peu long mais assez bon.
Je réclamais à corps et à cris des gens différents.
Ce n'est pas à ça que je pensais mais c'est pas mal quand même. :-)

Non, domi n'est pas moi, même si je te concède une certaine ressemblance. Tout au moins au début.
Qu'une chose soit claire : jo ne prends jamais d'autre pseudo. jo ne commente qu'ici (tant pis pour toi, surtout que maintenant que l'hiver est arrivé tu ne pourras plus m'expulser avant le printemps... (à ce sujet : je peux avoir un édredon supplémentaire ? (parce qu'avec tous ces ouvertures (pratiquées par moi-même je sais mais c'est pas une raison) destinées aux oiseaux, chats, caméléons et autres bestioles (que j'aime tant poil aux dents) il y a comme qui dirait quelques courants d'air alors ma robe d'été chiffonnée et mes sandales ne conviennent plus trop.) Ou alors un pyjama molletonné mais vu les goûts vestimentaires féminins que tu affiches j'ai peur que tu tolères mal (idem pour les grosses chaussettes à semelle anti-dérapante mais là de toutes façons je sais pas si ils font des pointures adultes). Enfin bref, ce que tu veux mais j'ai vraiment froid aux extrémités dans tes combles)... et des mitaines ?...).

Donc jo seulement et ici seulement, en dehors d'une errance chez marina il y a des mois et d'un commentaire récent chez elle&ailes parce qu'il faut encourager les gens qui bossent vraiment pendant que je me tourne les pouces et ça, ça vaut une entorse à quelque règlement principe loi décision que ce soit. (c'est possible de me trouver une autre rime que poil aux doigts ?)

Bon, cépatoussa mais fokjyr'tourne.

 

Jo | Le 16/11/2005 à 14:46 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>jo
oui j'ai compris que domi n'était pas toi, au bout d'un petit moment.
Pour ce qui est de la différence et de gens nouveaux , justement il y a domi et le bateleur par exemple.
Mais marina me suggérait de fair queslque chose au sujet des centaines de visiteurs quotidiens qui ne commentent jamais, pour les amener à lâcher la purée et ce, principalement parce que l'origine de ces visiteurs est, on peut le dire, non pas internationale, mais globale.
Donc évidemment ça éveille la curiosité: pourquoi ceux qui sont aux Emirats Arabes Unis, en Colombie ou en Ukraine pour ne citer que trois pays parmi une quatre-vingtaine, viennent-ils lire autre chose que les très belles phrases pleines de sens que je signe sur le billet (en effet on dirait que ceertains lisent même vos commentaires)?
Il y a là un mystère plus grand que la raison qui pousse Mireille Mathieu à ne pas changer de coiffure..

 

leblase | Le 17/11/2005 à 12:21 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

leblase, ne vous étonnez pas trop. ce ne sont pas quelques centaines de visiteurs qui signifient que les billets et les commentaires sont effectivement lus. si je vous disais le nombre de visiteurs qui viennent admirer mon blog, sans aucun billet ni commentaire ... sur un milliard d'internautes, il est normal que quelques centaines tombent par hasard sur votre blog, tous les jours, sans lire, sans comprendre. (et si je me trompe, la provocation est un moyen de les faire parler).

 

complex | Le 17/11/2005 à 13:44 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>Complex,
Je puis faire la différence entre visiteurs uniques, pages vues et robots grâce à mon expérience sur deux autres blogs dont l'un (par abonnements) est géré par un groupe d'experts.
Il y a des courbes qui changent, et un certains nombres de liens qui s'accroissent.
Mais ce sont surtout les provenances qui m'interpellent poil aux aisselles.
Pour ce qui est de la provocation, c'est trop loin de ma vraie nature. Je n'oserai jamais.

 

leblase | Le 17/11/2005 à 18:55 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

je vois ça ... vous avec tendance à trop faire confiance aux lamas et aux experts.

 

complex | Le 17/11/2005 à 20:07 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>leblase
Oui, je me pose souvent cette question de comment amener les timides, les pas d'accord, les pas envie, les paresseux, les pas le temps, les pas trop l'écrit, les pas l'courage, les ch'ui trop nul, les dédaigneux, les morts de rire, les je m'en fous et tous les autres à nous rejoindre de temps en temps.

En ramener des centaines je n'y crois pas trop, juste quelques uns ce serait bien.
Mais comment pourraient-ils être radicalement différents ? Il doit falloir quelques points communs pour se retrouver à déblatérer par ici, non ?

Et puis comment "faire quelque chose" sans que tout ça devienne artificiel ? Alors qu'un des points forts de ce lieu (à mon sens) est justement que chacun se comporte à sa guise. Y compris dans le non-commentage.
Ici pas grand chose n'est forcé ou, en tous cas, beaucoup moins que dans le réel que je connais. Vouloir accélérer l'arrivée des prochains déjantés, n'est-ce pas forcer l'échange, forcer le temps, forcer la main aux gens ?

Donc trouver un moyen qui ne tombe pas dans ces travers...
Je pense tout haut là. Je ne sais pas.

 

Jo | Le 17/11/2005 à 18:32 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

Jo,
Moi, même en pensant tout bàs je ne sais pas non plus.
Et à vrai dire, je ne sais pas si j'y tiens tant que ça.
Regarde la situation actuelle: la plupart du temps nous divaguons et digressons de telle manière que, dans un billet nous abordons autant de sujets qui feraient des billets.
Résultat, lorsque je poste un nouveau billet c'est une fois sur trois à peu près pour décongestionner les files de commentaires!

 

leblase | Le 17/11/2005 à 19:00 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>leblase
Kesskonfai ?
Besoin de rompre la routine.
Pour certains, besoin d'aller au-delà du virtuel.
Pour d'autres ou les mêmes, besoin d'agir au-delà des mots.
Poster pour décongestionner ? Décongestionnons. Pas de religion.
Trouver le souffle. Le ton. La note. Le tempo.
Se relâcher. Perdre pied. Recommencer. Merder. Rêver. S'interroger. Se protéger. Donner. Respirer.

Et moi : quoi faire de tout ce que j'absorbe ici ? Comment le transformer ?
Trouver une réponse au bout de 6 mois ?... Quelle prétention !
Une idée originale ? Si j'étais capable d'en avoir ça se saurait.
Travailler, chercher, rêver, échanger, rencontrer, aider, questionner, tâtonner, balbutier, essayer d'accorder les mots avec la vie... ou la vie avec les mots ?

 

Jo | Le 19/11/2005 à 01:16 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: post-scriptum

Coucou Jo!
Moi c'est Archi!





 

Archignac | Le 16/11/2005 à 21:55 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

Archi, Archi,... non, je ne vois pas.
Qui vous a donné mon nom ?
(vers l'assistance) S'il vous plait, quelqu'un connait ce... monsieur ?
Ne bougez pas monsieur, je dois m'absenter mais quelqu'un va venir s'occuper de vous.

 

Jo | Le 17/11/2005 à 06:25 | [^] | Répondre

Re: Re: post-scriptum

Jo,
Il me semble que tu as trouvé un très bon point d'approche sur ce billet: en effet, l'exemple que tu cites illustre bien la perversité de la publicité.
Elle te propose un idéal.
Comme, dans notre société, tout est à consommer, à vendre, à produire ou quoi ou qu'est-ce, cet idéal est à vendre.
Dans le cas présent "Get rich or die trying" est particulièrement approprié (même si je ne suis pas sûr que les fans français de Fifty Cents sachent le traduire par "Deviens riche ou crève en essayant", il me semble être un idéal, comme on en rencontre dans tous les lieux où la jeunesse n'entretient pas l'espoir de vivre au-delà de 25 (sinon après c'est gagné, ils pourront toucher le RMI).
Pour le reste Archicynikgnac a vu juste: la sueur, les muscles, les tablettes de chocolat...

 

leblase | Le 10/11/2005 à 20:50 | [^] | Répondre

Re: Re: post-scriptum

Jo

 

Un homme tronc ? Sans queue ni tête ce truc là ! Ça ne me fait ni chaud ni froid.

 

Pour ta normalité, je ne te fréquente pas depuis suffisamment longtemps pour pouvoir en juger. Laisse la à distance. Ce serait dommage.

 

domi | Le 11/11/2005 à 01:58 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: post-scriptum

>domi, complex, leblase, archi
J'ai volontairement coupé la tête et la queue parce que ce qui m'intéressait c'était la croix sur le poitrail de boxeur qui semble-t-il doit en faire défaillir plus d'une/d'un d'après les réponses que j'ai eues d'Archi et de leblase.
Donc, ce qui m'intéressait, disais-je, c'était ce physique soit disant enviable associé à la religion et aux mots "rich" et "dye". Car, leblase, je crois que comprendre ces deux mots suffit à subir l'influence de cette merde.
Pourquoi ça me bouleverse ? Parce que je sens que trop de jeunes, pour un tas de raisons socio-économico-politico-daubesques sont perméables à ça.

Domi : pour ma normalité ne t'inquiète pas, je l'ai perdue de vue à la naissance. ;-)

 

Jo | Le 16/11/2005 à 10:53 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: post-scriptum

"die"

Avec qui donc parlais-je de fautes d'ortographe ? ;-)

 

Jo | Le 16/11/2005 à 11:54 | [^] | Répondre

Re: Re: post-scriptum

Leblase,

J’aime beaucoup ton salon à coté, tout ce monde, sorcières, crapaud, caméléon, créatures de rêves et de cauchemars, les poires et la vodka. Ici dans ton boudoir, au milieu des verres allongés, la tête sur l’accoudoir, on se pose. Je te le dis, il y a de l’idéal dans ce lieu. ;-)

 

domi | Le 11/11/2005 à 10:28 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: post-scriptum

Domi,
C'est une tradition (un peu comme dans une fête) de chercher un espace plus tranquille que le billet le plus récent, lorsque l'on veut tenir des conversations plus intimes, plus calmes, et celà depuis que la foule a envahi le salon, la cuisine, la piscine..
Reste le boudoirt.
Certains, comme le Bateleur par exemple ne s'exprimaient que là. D'autres ontnoué des relations plus intimes en restant à deux, à discuter jour après jour.
L'intimité (surtout si Complex n'est pas là à draguer tout ce qui passe) qui règne sur ces discussions , parfois très anciennes, puisque Fulca me répond sur des notes du début, vieilles d'il y a neuf mois donc- n'est-elle pas parfois la bienvenue?
Mais, et je crois que c'est Laseine qui avait trouvé la formule- vu que nous sommes ici un peu comme dans un théâtre, celà demeure un moment d'intimité..en public

 

leblase | Le 11/11/2005 à 23:41 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>Domi, Leblase

Oui Leblase, c'est bien moi qui ai défini ce blog comme un théâtre ici

Je revendique aussi la paternité du Figuier et du boudoir ...

Je me cite, parce que, qui mieux que la mère vantera la beaté de la mariée, interroge malicieusement le proverbe arabe :

"Non nous ne sommes pas en train de faire un remake. Nous sommes dans ce boudoir, nous échangeons avec toi un peu plus discrètement (puisque tu ne veux pas donner ton mail) à l'abri des regerds de tes innombrables visiteurs du salon principal. Et puis l'ombre de ce figuier est bien bonne aussi bonne que l'odeur d'une robe d'été légère trompée de sueur."

une autre topographie de ce blog dans le com intitulé "Délogez l'animal qui est en vous" ici

"Je vous rapporte donc cette fleur parce qu'elle doit rester au pied de l'arbre géante (Au grand dame de la langue française, l'arbre est féminin) à palabre qui se trouve au centre de votre jardin, à laquelle elle donne corps comme le feu fait corps à l'allumette."

 

laseine | Le 12/11/2005 à 19:42 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>laseine, d’abord

>Leblase, ensuite

 

Il y a trois possibilité, laseine :

 

-         le plagiat. Crois moi, non.

 

-         Une sensibilité commune qui nous ferait ressentir certaines choses d’une façon suffisamment proche pour les exprimer avec des mots qui se ressemblent. J’aimerais vraiment en avoir la conviction, mais de toutes façons, tes mots sont des souliers d’Hermès  à coté de mes gros godillots. Et je parle franc.

 

 

-         Avant de mettre mon premier commentaire chez Leblase, j’ai parcouru en diagonale de nombreux billet, souvent dans un état de semi conscience, de lecture flottante. La profusion, la diversité, l’engagement, et quelques véritables perles, m’ont fascinés et assommés. J’ai relu ton texte. Je n’en avais pas de souvenir. Mais sa beauté a pu m’impressionner et laisser une empreinte profonde dans mon demi sommeil. Puis il m’aurait travaillé à mon insu. C’est possible, je l’ai déjà dit, je ne sais pas toujours remonter le fil de ce qui m’influence. Je ne sais pas.

 

En tous cas, j’ai pu relire ton texte en état d’éveil total. Merci ;-)

 

domi | Le 13/11/2005 à 00:06 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>domi
"tes mots sont des souliers d’Hermès à coté de mes gros godillots."

Des godillots de chez Todd's, dans ce cas. Mais il est vrai qu'un des surnoms de Laseine est "le charmeur de serpents" tant son verbe est envoûtant.
"Avant de mettre mon premier commentaire chez Leblase"
Tu as déjà, en peu de temps, acquis une signature et une identité (même si tu n'es pas sans me rappeler une autre commentatrice très appréciée et controversée de ce lieu).
Il y a de la place pour toutes les sensibilités, même si parfois l'un ou l'autre (surtout moi) peuvent manifester de la mauvaise humeur.
Tu parles franc. Bien.Qui te le reprocherait?


 

leblase | Le 13/11/2005 à 00:43 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>Domi
Ah NON ! on s'est mal entendu ...
en lisant ton com ça m'a fait plaisir de voir que tu as pensé à la même image (métaphore) que moi à propos de ce blog. J'en étais ravi. Et comme je ne suis pas peu fier de certaines choses ici, j'ai voulu vous les faire partager. Il y a certainement un peu d'ego aussi. C'est donc la deuxième possibilité.
Merci à toi !

 

laseine | Le 13/11/2005 à 01:05 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

Leblase, laseine

Vous n'en saurez que ce que j'en dis. Je vous dois, à vous deux, une douce émotion qui s'attarde. Comme la saveur du chocolat qui traine après le café.

 

domi | Le 14/11/2005 à 14:01 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

>laseine, leblase
souvenirs, souvenirs,...
tendresse à tous les deux

 

Jo | Le 16/11/2005 à 12:18 | [^] | Répondre

Re: Re: post-scriptum

vade retro satanas ...

un commandement d'antechrist, une croix pas catholique, un corps gonflé à l'hélium qui transformé en hosties garantirait l'ESB au moins, c'est l'apocalypse. même le paradis a disparu.

ça te bouleverse ? viens faire un tour dans mon abri anti-atomique.

 

complex | Le 11/11/2005 à 11:17 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: post-scriptum

>complex
Fuir satan pour retrouver dieu dans un monastère !?
Désolée, je suis beaucoup moins extrême dans mes choix.

 

Jo | Le 16/11/2005 à 12:15 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: post-scriptum

rentre à la maison tout de suite !!!

 

complex | Le 16/11/2005 à 12:17 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: Re: Re: post-scriptum

et puis moi, je n'ai pas de pb de poids. sec et sex, pas un idéal, une réalité. vive la méditation et l'ascétisme. je sors un disque ?.

 

complex | Le 16/11/2005 à 12:26 | [^] | Répondre

Re: Re: post-scriptum

J'en ai fait un post sur nonlieux

 

laseine | Le 12/11/2005 à 19:43 | [^] | Répondre

Re: Re: Re: post-scriptum

>laseine
Vu ;-)

 

Jo | Le 16/11/2005 à 12:21 | [^] | Répondre

allez jo, plus qu'un billet ... et tu seras à jour.

 

complex | Le 16/11/2005 à 12:48 | [^] | Répondre

Re:

Toi, complex, tu as bien de la chance que je t'aime autant tu sais...

 

Jo | Le 16/11/2005 à 14:19 | [^] | Répondre

Re: Re:

oui, je sais.

 

complex | Le 16/11/2005 à 14:26 | [^] | Répondre