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"Le bon sens a dû tomber dans le trou"

Gilbert L, Prix Nobel de géographie

Parlons peu, à défaut de parler bien.
Depuis quelques semaines la foule est inondée, matraquée, gavée, saoulée de communiqués liant tout soudainement la Grande Ruine Universelle aux mauvais agissements de gens (qu'on viendrait de démasquer! sisi!) s'enrichissant sans vergogne au détriment des andouilles qui les ont crus.

Lesquelles andouilles croient à présent les sources informées qui les informent.

Lesquelles sommités informantes (la presse, donc) exercent leur mission sacrée selon un système reposant sur la copie du voisin, l'absence d'introspection et de perspective ainsi qu'une mémoire auto-effaçable de trois mois en moyenne.

Qui comparait la télé au marchand de sable?
Tout ça crée un bruit de fond constant, un regard brouillé et une conscience partagée tels que le zumain encore capable d'écouter son bon sens devient une espèce de truc bipède en voie de disparition.

Donc, le monde s'écroulerait. Les banques n'ont plus de fonds propres, les usines plus d'investisseurs, les professionnels plus de boulot, les marchands plus de produits et les clients plus d'avenir.
même la Chine n'aurait plus de Chinois
Une telle calamité politiquement correcte serait soi-disant irrémédiable, irréversible, affreuse, à la fois gratuite et coûteuse et ne nous laisserait que quatre options salvatrices:
  • nous morfondre, si possible scotchés devant la télé pour attendre entre deux pubs le retour à l'âge de pierre (non Mitra ce n'est pas l'âge de leblase).
  • adouber les solutions définitives bien que contradictoires de responsables politiques paumés mais convaincus qu'il faut cacher aux masses que la vérité, qui est encore pire, débouchera sur encore pire que la vérité.
  • écouter plein de gens qui n'y comprennent que dalle en profiter pour nous livrer des yaka à la tonne.
  • A l'heure où nous mettons sous presse, la quatrième option n'était pas encore débarquée du bateau (note des Éts leblase)
A moins que ce ne soit le contraire, comme d'hab'.

Cette crise pagaille ne représente t'elle pas l'occasion de reprendre sa vie en main ou voir la réalité en soi, de la même manière que l'hiver le plus noir débouche toujours sur un printemps peuplé de femmes-fleurs ondulantes?

D'accord pour la vue d'ensemble

mais tâchons de parler entre humains réels

La forêt ne nous cacherait-elle pas l'arbre?
Les milliards qui s'envolent gêneront-ils la migration des oiseaux?
Ce billet a t'il un sens caché?
Préférez-vous 00 ou 000, voire même 0000?
L'amour est-il pris en compte?
Quand est-ce qu'on mange?
 


Version imprimable Compter ce qui compte

Pas comme compter ceux qui comptent

"Une fois qu'on a expliqué une chose,
on a seulement une explication"

Jim Harrison


S'il y a un sentiment que notre culture met en avant et use comme prétexte à tout afin de nous vendre un artichaut ou un chateau; un ressenti apte à transformer l'être humain et à le différencier de l'animal; une passion capable de nous transcender et de nous pousser à accomplir les choses les plus inimaginables; une ivresse naturelle qui nous porte à la création artistique, à la stimulation de tous nos sens et, d'une manière égale, à l'enrichissement comme à l'appauvrissement de nos capacités de réflexion, c'est bien l'amour.
L'Amour
L'Amoûûûûûûr.
Et la Haine.
La haine, que l'on mentionne si rarement. Et puis quoi encore?
L'économie.
L'économie.
L'éconômmmie
Si Roméo se met dans la panade pour Juliette, c'est à cause de l'hâmour. Mais la source de cette panade vient de la haine de leurs clans respectifs, s'pas? Et cette haine puise son origine dans un conflit économique (y a du boulot pour un clan, pas pour l'autre).Si les palestos et les israelas se tapent sur la figure, ce serait à cause de la résolution 242 non respectée, et pas de la haine.
Si les Chinois mettent de la mélamine dans le lait et les tabagistes du pollonium 21 dans les clopes, ce n'est pas par amour ou par haine mais par sens de l'économie.
Et non pas parce qu'ils sont fourbes et cruels, ou inconscients des dégâts radioactifs que va causer l'addiction des faibles d'esprit (ou de volonté).
bon donc, l'amour, l'économie et quoi encore?
Ah oui: la géographie.
La géographie

La géoôôgraphie

Tentons-nous d'apprendre à discerner les sources, buts et mérites de la haine, de l'économie et de l'amour?
Nous demandons-nous si ça se dose ou s'équationne?
Ce que répercutent leurs interactions?
Pourquoi les éléments constituant la richesse se retrouvent-ils toujours dans les mêmes cas de figure, alors que ceux qui constituent l'amourt paraissent obéir à une entropie totale?
Ainsi, que donnent:
Amour -(haine+économie)?
Économie-(amour-haine)?
Économie -(amour+haine)+(poulet frit x carottes bio)?
Haine (économie-amour+ticket d'avion)?

Aujourd'hui qu'un des correspondants critiques des Ets leblase se voit attribué un Nobel, puis-je résister
à mélanger amour, économie et géofgraphie?


Version imprimable la vie en place

lire dans les entrailles

"Le destin, c'est la densité de notre enfance"

Poème Allemand du énième siècle

On se promène dans la vie, un pied devant l'autre, les yeux plus ou moins fixés sur l'horizon quand ce n'est pas sur le trottoir de peur de marcher sur une crotte, et tout autour de nous des entités similaires dites humaines, semblables et si étrangères font de même, apparemment inconscientes du suprême intérêt qu'ils devraient porter à nos inconséquentes obsessions.
Qui sait si, simplement parce qu'une voiture a ralenti notre pas, ou parce qu'un coup de fil inopiné nous a retardés nous ne venons pas de rater la personne que nous devions aimer d'amour fou?
Qui peut dire que la tuile qui vient de tomber sur la tête de celui qui marchait devant nous ne s'est pas trompée de crâne?
Petit, nous étions convaincus qu'un sort grandiose nous attendait inéluctablement.
N'étions-nous pas le début et la fin,
l'alpha et l'omega, le centre et le sens du monde?
Cette initiale soif d'apprendre commune à tous les enfants ne devait pas s'éteindre; ce désir de remettre en cause les inepties humaines, les scories sociales, de redresser les injustices patentes ne pouvait s'étouffer; cette conviction de porter le génie d'un acte nouveau, d'une oeuvre inattendue et originale, d'une solution universelle; cette certitude que les Martiens ne pourraient se leurrer en débarquant et qu'ils frapperaient forcément à notre porte à nous, (pas chez les Durand du troisième) pour nous dire que leurs intentions sont pacifiques malgré leur look un peu à l'Ouest: tout celà nous l'avons eu en nous, chacun dans son coin (et certains d'autres que moi l'ont encore, alors que c'est moi leblase quiquequidontoù)

pourquoi dieulemonde n'a t 'il pas mis tous ses oeufs dans le même panier?
(le mien, 'f course)


Mais on grandit, n'est-ce pas, et la réalité des autres, y compris la pénible découverte que certains -très rares bien sûr- comprennent plus vite, plus loin,plus souvent et plus, quoi, que nous; leur perception si différente des mêmes choses vécues, leurs avis inattendus et opposés sur ce qui nous semblait aller de soi nous a enrichis.
Du moins tant que nous sommes restés ouverts au fait que presque rien ne venait de nous, mais au contraire, que presque tout venait de tout.

Pourtant l'étrangeté du monde demeure
C'est bête, hein?
Aussi persiste plus ou moins au fond de nous cette question du destin:
en avons-nous un?
Si oui, quand va t'il s'annoncer? L'avons-nous laissé filer? L'aurions-nous rangé par mégarde dans le tiroir des illusions perdues? Que vaut-il? Comment le reconnaître?
Mais surtout, à quoi ça sert?


Mais où va t'on ma bonne dame, où va t'on? J'y shplouc plus que dalle  Et ce leblase là, vous croyez pas qu'on devrait le dénoncer à Edvige? Il a un destin susceptible de troubler l'ordre public, j'vous le dis.C'est comme les commentateutrices et les zyeuxmuets, c'est des gens pas nets çà et il serait temps d'interdire viabloga et de confier l'internet au pape et au grand mufti ou alors au dalaï-lama dès qu'il aura recousu la manche de sa veste



Version imprimable Quitter tout qui t'es

ça va pas de soi de revenir à soi

"Toi qui arrives, il t'a fallu partir"

Formule d'accueil Rom

Aujourd'hui le Professeur leblase, arraché à sa maison de retraite, nous entretient d'un sujet qui touche à l'extraordinaire aventure de la vie, et sans laquelle rien n'est rien, finalement si j'ose dire:
le départ.
"S'il est certain, nous dit cet excellent observateur des multivers habités, que sans partir on n'arrive nulle part, il est profondément vrai que même sans partir il ne reste rien.


sur la coquille de noix de nos certitudes
Une fois les chromosomes réunis en un être unique, celui-ci n'a de cesse d'obtenir au plus vite l'autonomie nécessaire à sa survie. En clair: quitter manman.
De l'araignée jusqu'au Français moyen en passant par la gazelle, il n'y a pas d'autre voie que celle du départ sans cesse renouvelé.
Hors de la matrice puis du logis familial, du terrain arasé au vert paturage, le vivant doit perpétuellement s'arracher au domaine arpenté pour acquérir la connaissance.
Il s'agît certes souvent de ne quitter qu'un tas de boue pour un autre, un ver pour une chenille.
L'humain va plus loin, fait plus dense et sophistiqué, plus complexe et dangereux. Sa capacité à imaginer l'inconnu engendre tant de choses que l'angoisse paralysante domine plus souvent l'excitation d'apprendre, que le contraire.


Partir pour où, et partir comment?

Celui qui croit être arrivé n'est finalement qu'un parvenu.
Obsessionnel du contrôle l'être social tolère rarement le nomadisme coutumier, social, amoureux, intellectuel, spirituel, politique ou même artistique.
Il vit mal qu'on puisse se livrer à la transformation.
Le mouvement de l'un renvoit à l'autre l'image de son immobilité et le prive de la projection qu'il en avait.
Car cette radicale affaire du départ demeure pleine d'un mystère qu'il ne faut pas dévoiler.
Or, on n'a rien quitté tant qu'on n'a pas renoncé à soi-même" conclut le Professeur leblase en entendant l'heure du dîner annoncée dans la résidence.

Ne pas être un passager de paccotille dans sa propre odyssée

Ce court entretien avec un tel puits de science pose t'il plus de questions qu'il n'en résoud?
D'ailleurs, en résoud-il?(en pose t'il)
A quand remonte votre dernier sentiment de départ?
Dieu qui est éternel donc âgé, vit-il dans la même résidence que leblase?
Eprouvez-vous de la compassion ou de l'admiration pour les (im)migrants?
Depuis que vous lisez ce blog, avez-vous l'impression de moins transpirer sous les bras?
Savez-vous combien de concepts, de lieux et de gens vous auriez dû quitter mais avez renoncé à le faire?


Pensez-vous que seul un tremblement de terre peut nous ouvrir le ciel?